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Comme tous les jours, BFMTV répond à vos questions

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Transcription
00:00On va parler des boulangers, ils veulent travailler le 1er mai.
00:02Et ils le font savoir, ils sont reçus en ce moment même d'ailleurs au ministère du Travail.
00:07Les boulangers d'ailleurs que l'on salue et qui nous envoient souvent des témoignages de leur quotidien.
00:12Et c'est Julia qui nous a contactés, qui est une boulangerie en Seine-et-Marne.
00:15Elle se demande si elle peut ouvrir le 1er mai.
00:17Bonjour Frédéric Croix, vous êtes artisan boulanger, vous aussi.
00:21Anis est fondateur du collectif pour la survie des boulangeries et de l'artisanat.
00:25Tout d'abord, qu'on soit bien clair pour tout le monde, quelles sont les règles au 1er mai pour votre profession, pour les boulangers ?
00:32C'est simple, on ne peut plus faire travailler nos salariés.
00:36Pour la simple et bonne raison, c'est que jusqu'à aujourd'hui, on bénéficiait d'une dérogation qui remonte à l'époque, je crois, de Martine Aubry.
00:45Et ce gouvernement, Bercy, les petits hommes gris, ont décidé que cette dérogation était devenue obsolète.
00:51Et par conséquent, on n'a plus le droit de faire travailler nos employés le 1er mai.
00:54Même si eux en ont l'envie, ils ne peuvent plus.
00:59Bon, nous, je ne vous le cache pas, quitte à être hors la loi, nous serons ouverts.
01:03Mes salariés me l'ont dit, il n'y a pas de souci, nous, on sera là, Frédéric, comme d'habitude.
01:07Moi, la question que je me pose, c'est comment on peut m'expliquer, pendant le Covid, on faisait partie des métiers de première nécessité,
01:14et aujourd'hui, on veut nous laisser crever, mais on nous prend pour qui ?
01:17Au bout d'un moment, il y a un mois, on nous met une taxe sur les emballages.
01:21On nous augmente nos charges sociales pour compenser la baisse de la sécu.
01:24Frédéric Roin, vous allez ouvrir le 1er mai.
01:29Vous risquez quoi, concrètement ?
01:31J'en sais rien, puis je m'en fous.
01:33J'en ai marre, j'en ai tellement ras-le-bol de toutes ces conneries qu'on nous sert tous les mois.
01:37On nous en sort une par mois.
01:38Je ne sais pas ce que je risque.
01:39Vous savez, il y a le jour de fermeture obligatoire aussi, hebdomadaire, qui est une très bonne chose en soi.
01:45J'ai été reçu à la préfecture de Nice il y a 15 jours.
01:47Je leur ai demandé qu'est-ce que risquaient les personnes qui ouvraient.
01:50On m'a dit, il faut compter deux ans de procédure pour 1 200 euros d'amende.
01:54Donc, vous comprendrez que toutes ces grandes chaînes n'hésitent pas à ouvrir 7 jours sur 7.
01:58Donc, moi, j'ouvrirai le 1er mai.
02:00Je m'en fous.
02:00Mais je m'en fous complètement.
02:02Donc, ça ne sera pas pour vous une journée de travail perdue pour ceux qui se disent, je ne risque pas la sanction.
02:09En soi, ça représente quoi financièrement une journée où on ne travaille pas pour un boulanger comme vous, par exemple ?
02:17Une journée fériée.
02:18C'est une journée où on n'a pas de salaire.
02:20Mais par contre, on paye nos salariés puisque les jours de courrier, les salariés sont payés.
02:25Mais le patron ne l'est pas, évidemment.
02:27Donc, si je ne travaille pas, je n'ai pas de revenus et j'ai des factures à payer.
02:31On tire déjà de tous les côtés pour pouvoir s'en sortir.
02:34Et là, c'est une belle journée.
02:35Moi, à Nice, le 1er mai, c'est une grosse journée.
02:38Qu'est-ce que je vais expliquer à l'hôtel Le Negresco ?
02:41Parce que c'est moi qui les fournis en viennoiserie.
02:42Je vais leur dire, le 1er mai, vous expliquerez à vos clients qu'ils n'auront pas de croissant
02:46parce qu'à Bercy, ils ont décidé qu'on ne travaillait plus le 1er mai.
02:49En effet, on comprend bien votre situation.
02:52Merci beaucoup Frédéric Roy d'avoir été avec nous.

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