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Avec Pascale Hoffmann, victime de l’affaire Apollonia à hauteur de 3 millions d’euros, son mari s’est suicidé à cause du surendettement

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##C_EST_DANS_L_ACTU_7-2025-04-20##

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Transcription
00:00C'est un procès spectaculaire qui se tient en ce moment, un procès aussi douloureux, le procès du scandale Apollonia,
00:08l'histoire d'une énorme arnaque immobilière qui a fait des dizaines de victimes, dont notre invitée, bonjour Pascal Hoffman.
00:17Bonjour.
00:18Soyez la bienvenue sur Sud Radio, merci beaucoup de nous accorder votre témoignage de si bon matin.
00:23Je l'ai dit, vous êtes une des victimes d'Apollonia à hauteur de 3 millions d'euros.
00:30C'était votre époux qui avait investi, croyait-il, dans cette opération.
00:35Il s'est retrouvé surendetté et malheureusement, lorsqu'il l'a compris, il s'est donné la mort.
00:40Vous, aujourd'hui, vous assistez à ce procès pour essayer de faire comprendre aux accusés ce qu'ils vous ont fait subir, tout simplement.
00:49Alors, oui, j'aimerais qu'on comprenne que les victimes ne sont pas les personnes tellement intéressées,
01:01puisque dans notre histoire, mon mari a investi, mais j'étais co-investigatrice,
01:07pastisseuse plutôt, avec lui.
01:10Et je me retrouve personnellement engagée aussi, même si les assurances, au départ, ont pris une part des rembourses.
01:21Alors, il faut revenir un petit peu à la jeunesse de cette affaire.
01:26Cette société, elle vous proposait d'investir dans de l'immobilier.
01:29Elle vous promettait une très belle rentabilité.
01:32Vous étiez censé investir dans des appartements, avoir des loyers, avoir des revenus grâce aux loyers, à des déductions d'impôts.
01:39En fait, c'est tout le contraire qui s'est passé.
01:41Vous vous êtes retrouvée sur-endettée.
01:44Alors, c'est ça.
01:46Nous, nous sommes rentrées dans ce projet parce que nous avions un rêve.
01:50On est parti sur un rêve à deux.
01:52Le rêve, c'était de pouvoir, neuf ans plus tard, partir dans une ONG avec mon mari.
01:59Et comme on avait trois enfants et demi, j'étais enceinte de notre quatrième,
02:03on se disait qu'on aurait du mal à les prendre en charge pour leurs études.
02:07Et de fait, mon mari en avait parlé à un ami qui était dans l'affaire depuis un certain temps,
02:15sans savoir probablement que c'était une escroquerie.
02:18Et on nous a fait exprimer nos souhaits.
02:21Donc, ce n'était pas tant la belle rentabilité que la possibilité, neuf ans après, d'avoir un revenu locatif
02:28qui nous permettrait de baisser nos revenus liés à notre travail classique
02:35pour garder un revenu suffisant pour payer des études à nos enfants.
02:40Comment et quand vous avez commencé à comprendre que ça ne tournait pas rond ?
02:46Ça s'est passé en début d'été 2009,
02:50quand l'affaire a éclaté, est un bien grand mot,
02:55mais on en a eu bruit.
02:58Et ça a été, pendant deux ans, une descente aux enfers.
03:02Pour mon mari particulièrement,
03:05puisque c'est par lui qu'on avait été mis en contact
03:08avec cette société immobilière qui avait pignon sur rue,
03:12qui avait eu des classements dans le Figaro,
03:16qu'on a regardé sur les sociétés sur Internet,
03:22qui existaient et qui n'avaient aucune alerte.
03:26Donc voilà.
03:27Et vous n'avez jamais eu de retour, de revenu sur ce qu'on vous avait promis.
03:33En revanche, vous vous retrouvez aujourd'hui sur Endetté.
03:36Absolument.
03:37En fait, moi, je me retrouvais très rapidement
03:42avec des remboursements à faire
03:47qui dépassaient nos possibilités,
03:50puisqu'on avait fait un reste à vivre
03:52qui était vraiment très très faible.
03:54Ça, c'était quand mon mari était encore vivant
03:57et que nous avions un double revenu
04:01parce qu'on travaillait tous les deux.
04:03Oui, vous étiez médecin tous les deux.
04:05Vous avez dû, c'est douloureux évidemment,
04:07affronter le regard de ceux qui sont accusés.
04:10Il y a un certain nombre de personnes.
04:12On peut retrouver un avocat fiscaliste,
04:13des notaires par exemple,
04:15parmi les accusés.
04:18Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
04:19Est-ce qu'ils vous ont parlé ?
04:20Comment ils se défendent ?
04:23Alors, ils ne m'ont personnellement absolument rien dit.
04:27Mais ce qu'on entend dans le procès,
04:29c'est extrêmement douloureux
04:31parce qu'il y a des accusations
04:35et enfin de toutes sortes.
04:39des gens profiteurs,
04:42des gens qui savaient qu'ils prenaient un risque.
04:46C'est vous qui les accusent.
04:48En d'autres termes, ils accusent les victimes.
04:50Alors, ils disent qu'ils n'ont pas cherché à vous manipuler
04:53et qu'en d'autres termes, vous avez joué,
04:55vous avez perdu, quoi ? C'est ça ?
04:57C'est quelque chose comme ça.
04:59Ce qui m'a le plus marquée,
05:00c'est de dire que quand on prend un risque
05:02pour un bénéfice,
05:05eh bien, on prend le risque.
05:06Et ça, ça m'a fait très mal
05:08parce que nous ne sommes pas joueurs.
05:11Nous étions tous les deux
05:12issus de familles très modestes,
05:15premiers bacheliers de nos familles,
05:17purs produits de la République.
05:19Et nous n'étions pas avertis des risques.
05:23Nous n'avons jamais été avertis des risques
05:25parce que ce n'était pas notre façon de vivre
05:28et on ne les aurait pas pris.
05:29Vous n'étiez pas des spéculateurs
05:30ou des boursicoteurs.
05:31Il y a plus de 700 partis civils à ce procès.
05:35C'est vous dire l'ampleur de cette affaire.
05:38On va continuer à le suivre,
05:39ce procès à Polonia,
05:40évidemment avec vous, Pascal Hoffman,
05:42puisque ça vous demande beaucoup de courage
05:44en plus de le traverser, ce procès.
05:46Qu'est-ce que vous attendez au terme de ce procès ?
05:49J'attends énormément de la justice.
05:53J'attends que justice soit faite, en fait.
05:56Et peut-être un mot de regret
05:58parce que ce n'est pas seulement moi
06:01qui suis dans cette affaire.
06:03C'est nos quatre enfants,
06:05quatre enfants qui ont perdu un père.
06:07Six mois, j'ai perdu le rêve
06:08qu'on avait à deux
06:09et qui devient un cauchemar toute seule.
06:14On a quatre orphelins,
06:16quatre orphelins qui ont eu de graves conséquences
06:18du décès de leur père.
06:21Et c'est pourquoi vous attendez justice.
06:22Merci Pascal Hoffman
06:23et bon courage pour la suite de ce procès
06:26qu'on va continuer bien sûr à suivre pour Sud Radio.

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