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Ce soir, nous reviendrons bien sûr sur la disparition du pape François. Le souverain pontife s’est éteint hier Lundi de Pâques à 7h35 du matin. Jean-Pierre Maugendre, le président de Renaissance Catholique, expliquera l’héritage laissé par celui qui se voulait le pape des pauvres. Nous verrons comment se dérouleront les funérailles ainsi que la succession de l’évêque de Rome.

Mais avant, un point sur la guerre en Ukraine. Alors que Donald Trump s’impatiente face à des négociations de paix poussives, Moscou entend faire savoir qu’elle est seule maître du temps. Et ce n’est pas la réunion organisée mercredi à Londres qui devrait inverser la tendance.

Et puis nous évoquerons la situation à Haïti, une île au bord du chaos. Entre prise de pouvoir des gangs, trafics et chasse aux blancs.

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00:00Générique
00:00...
00:00Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis très heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle édition.
00:19Je vous invite bien sûr, comme chaque soir, à relayer ce programme et à cliquer sur le pouce en l'air pour améliorer notre visibilité.
00:25Et puis évidemment, nous vous attendons dès à présent dans les commentaires.
00:30Ce soir, nous reviendrons bien sûr sur la disparition du pape François, le souverain pontife.
00:35C'était un hier lundi de Pâques à 7h35 du matin.
00:38Jean-Pierre Maugendre, le président de Renaissance catholique, sera à mes côtés pour expliquer l'héritage laissé par celui qui se voulait le pape des pauvres.
00:47Nous verrons également comment se dérouleront les funérailles ainsi que la succession de l'évêque de Rome.
00:52Mais avant, nous ferons un point sur la guerre en Ukraine.
00:55Alors que Donald Trump s'impatiente face à des négociations de paix poussives,
00:59Moscou entend faire savoir qu'elle est seule maître du temps.
01:03Et ce n'est pas la réunion organisée mercredi à Londres qui devrait inverser la tendance.
01:07Et puis nous évoquerons également la situation à Haïti, une île au bord du chaos, entre prise de pouvoir des gangs, trafic et chasse ethnique.
01:16La perfide Albion replie des néocons.
01:23Mercredi, c'est à Londres que de nouvelles discussions sur la guerre en Ukraine auront lieu.
01:27Une semaine après Paris et malgré la présence d'une délégation américaine, peu de chances que la paix avance.
01:33Le point tout de suite.
01:33Cette semaine ou sans mois, voilà comment résumer les dernières prises de parole de Donald Trump sur la question ukrainienne.
01:41Interrogé lors d'une conférence de presse, le président américain, qui avait promis la paix en 24 heures pendant la campagne présidentielle,
01:48a assuré qu'un accord interviendrait cette semaine entre Kiev et Moscou.
01:52Une annonce bien optimiste que le Kremlin a déjà bien nuancé ce mardi en mettant en garde contre toute précipitation,
02:00ajoutant qu'au vu de la complexité du sujet, il ne valait mieux pas fixer de délais trop serrés.
02:05Les signaux d'impatience de Donald Trump se multiplient donc,
02:08trahissant sa volonté de se débarrasser de ce conflit coûteux suscité par ses prédécesseurs néoconservateurs.
02:15Nous sommes venus ici hier pour commencer à discuter des grandes lignes de ce qu'il faudrait faire pour mettre fin à une guerre,
02:21pour essayer de déterminer très rapidement, et je parle de quelques jours, pas de quelques semaines,
02:26s'il est possible ou non de mettre fin à cette guerre.
02:29Si c'est le cas, nous sommes prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faciliter cette fin
02:33et faire en sorte qu'elle se produise, qu'elle se termine de manière durable et juste, si ce n'est pas possible.
02:39Si nous nous sommes si éloignés l'un de l'autre que cela ne se produira pas,
02:42alors je pense que le président est probablement arrivé à un point où il dira,
02:47« Eh bien, nous en avons terminé. Nous ferons ce que nous pourrons à la marge.
02:50Nous serons prêts à vous aider lorsque vous serez prêts à faire la paix,
02:53mais nous n'allons pas poursuivre cette entreprise pendant des semaines et des mois.
02:56Nous devons donc déterminer très rapidement, et je parle de quelques jours,
03:00si cela est faisable ou non au cours des prochaines semaines.
03:03Si c'est le cas, nous sommes prêts. Sinon, nous devrons nous concentrer sur d'autres priorités. »
03:08Il n'en reste pas moins que la position dominante de la Russie sur le terrain militaire
03:12place automatiquement les horloges à Moscou.
03:15De son côté, Vladimir Poutine a fait des déclarations
03:18qui n'excluaient pas un dialogue direct avec l'Ukraine
03:21pour évoquer les conditions d'hypothétiques cessez-le-feu.
03:25Une nouvelle façon de s'imposer laissant entendre qu'il était bel et bien
03:28le seul décisionnaire des négociations de paix
03:30et que Washington faisait finalement figure de partenaire facultatif.
03:35On est donc bien loin du business prolifique que Donald Trump imagine déjà reprendre.
03:40La paix est loin d'être scellée.
03:42Pour autant, peu de chances que les causes de cette dernière avancent mercredi depuis Londres,
03:47une semaine après les entrevues parisiennes entre les délégations américaines,
03:50ukrainiennes, françaises et britanniques.
03:53Pour préparer le terrain anti-russe, le ministre des Affaires étrangères français,
03:57Jean-Noël Barraud, a profité de la matinale de ce mardi de la radio d'État, France Info,
04:02pour considérer que la trêve de paix décrétée par la Russie était, je cite,
04:05« une opération marketing de Moscou », ajoutant au passage qu'il s'agissait avant tout
04:11de faire patienter Donald Trump, autrement dit, duper le président américain.
04:16L'occasion de voir que le proverbe hérité de Jörg von Frunzberg,
04:20« Beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneurs », ne s'applique pas toujours.
04:23Rappelons que la réunion de la semaine dernière organisée à Paris
04:26avait été l'occasion d'un camouflet pour la fameuse coalition des volontaires
04:30agitée par Emmanuel Macron.
04:32C'est ce que nous disait d'ailleurs le président des Patriotes Florian Philippot la semaine dernière.
04:36Kof et Rubio se sont quand même bien payé la tête de Macron et Barraud,
04:41parce qu'au même moment, pendant la réunion au Quai d'Orsay ce jeudi,
04:45il y avait un vote à l'Assemblée Générale de l'ONU,
04:47une résolution anti-russe, présentée par le Luxembourg et la Lituanie,
04:52l'axe luxembourgo-lituanien, soutenu par la France et toute l'Union Européenne,
04:57et qui est condamnée la Russie.
04:59Et les Etats-Unis ont voté contre, au moment où Vitkoff et Rubio étaient dans le bureau de Macron et Barraud.
05:07Et la France a voté pour ?
05:08La France a bien sûr voté pour, toute l'Union en peine a voté pour.
05:11Donc c'est quand même un signal.
05:12Et les Etats-Unis avec la Russie ont voté contre.
05:14Donc c'est quand même un signal, c'est-à-dire, tu causes toujours, tu ne m'intéresses pas.
05:18La réunion londonienne ne devrait pas être plus efficace.
05:21Tout porte à croire que les conférences de presse à la fin des rencontres
05:24feront la part belle, aux satisfaits sites sans raison,
05:28et aux gros chèques, sortis des planches à billets qui grèvent les économies des Européens.
05:33Rien de nouveau donc.
05:38Haïti, un pays au bord du chaos.
05:41Alors que ce territoire sombre jour après jour,
05:44Emmanuel Macron mis sur la culpabilisation de la France.
05:46Le point tout de suite avec Olivier Frère Jacques.
05:4985% de la capitale d'Haïti est contrôlée par des groupes armés.
05:54C'est un cas d'insécurité stupéfiant pour une capitale.
05:57Rien que l'année dernière, le recrutement d'enfants a augmenté de 70%.
06:02Ainsi, à l'heure actuelle, jusqu'à la moitié des membres de groupes armés
06:06sont des enfants dont certains n'ont que 8 ans.
06:09Un territoire hors de contrôle et en proie à la barbarie.
06:12Le porte-parole de l'UNICEF, James Helder, évoquait au mois de février la situation déplorable à Haïti,
06:18vue depuis le prisme de cette organisation des Nations Unies dédiée à l'enfance.
06:23Et depuis, rien ne s'est arrangé.
06:25Le pays le plus pauvre d'Amérique traverse une crise sans précédent,
06:29marquée par une escalade de violences initiée par les gangs et une instabilité politique chronique.
06:34Selon l'ONU, le pays approche d'un point de non-retour
06:38qui menace de plonger la nation dans un chaos total.
06:41À Port-au-Prince, la capitale, la population vit dans la peur,
06:44confrontée à des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements.
06:48Entre février et mars 2025, plus de 1086 personnes ont été tuées
06:52et 383 blessées malgré le déploiement partiel d'une mission multinationale de sécurité
06:57dirigée par le Kenya.
06:59Des chiffres qui laissent penser que 2025 pourrait être une année encore plus sombre que 2024.
07:04Et pourtant, l'année passée a déjà battu tous les records du sordide
07:08par rapport à l'exercice précédent.
07:10Un bond stupéfiant de 1000% des violences sexuelles contre les enfants en Haïti
07:14a transformé leur corps en champ de bataille.
07:17Ainsi, la multiplication par 10 entre 2023 et l'année dernière
07:22intervient alors que des groupes armés
07:24infligent des horreurs inimaginables aux enfants.
07:27Des sévices inimaginables et une situation qui n'en finit pas de se détériorer.
07:31Les premières manifestations populaires datent de 2017 et 2018 mais ont connu un pic en juillet 2018
07:37lorsque des manifestations massives ont éclaté en réponse à l'augmentation des prix des carburants.
07:43Ces mobilisations, initialement déclenchées par des facteurs économiques,
07:46ont évolué en un mouvement plus large réclamant la démission du président
07:50Jovenel Moïse et la mise en place d'un gouvernement de transition
07:54pour lutter contre la corruption et fournir des programmes sociaux.
07:57Le président a finalement été assassiné le 7 juillet 2021,
08:01exacerbant l'instabilité et renforçant l'influence des gangs armés
08:05qui ont profité de la faiblesse de l'État pour étendre leur contrôle,
08:09notamment à Port-au-Prince.
08:10L'état de siège a été déclaré et la crise s'est amplifiée
08:13avec une montée de la violence et des déplacements de population.
08:17Au milieu de ce chaos ressort une mélodie victimaire.
08:20En effet, en 1825, sous la menace des canons français,
08:24Haïti a accepté de payer 150 millions de francs or réduits à 90 millions en 1838
08:30pour indemniser les anciens colons et obtenir la reconnaissance de son indépendance par Charles X.
08:36Les derniers paiements de cette dette ont pris fin en 1952.
08:39Emmanuel Macron a ainsi reconnu jeudi
08:41ce qu'il nomme une forme d'injustice initiale imposée à Haïti
08:45qui dut payer cette indemnité colossale imposée par la France en échange de son indépendance.
08:51Ce qu'oublie de dire le président français est le pourquoi de l'indemnisation.
08:55Cette indemnisation des colons était en effet motivée
08:57par le massacre de populations blanches lors de la révolution haïtienne de 1804.
09:02Ainsi, l'empereur haïtien Jean-Jacques de Salines
09:05ordonna en 1804 l'élimination de nombreux colons français restants.
09:09Si ces événements sont souvent éclipsés au profit d'une histoire romancée
09:12en faveur des populations non blanches, elle existe bien.
09:16Emmanuel Macron entend de son côté la nier
09:19et pourrait engager une sorte de réparation
09:22qui sera une nouvelle fois payée par le contribuable français
09:24qui a en ce moment d'autres préoccupations
09:27que la santé économique du Nil qui ne fait pas partie de son pays
09:30et qui a fini de payer sa dette il y a tout de même 73 ans.
09:34– Et puis nous revenons à présent sur la disparition du pape François Jean-Pierre Maugendre.
09:42Bonjour monsieur.
09:43– Merci de m'accueillir.
09:44– Merci à vous, vous êtes président de Renaissance catholique,
09:46vous êtes également l'animateur d'une émission sur deux de Terre de Mission sur TV Liberté.
09:52Je vous remercie d'être à nos côtés pour essayer de comprendre cette situation
09:56qui a choqué tous les catholiques.
09:58Le pape François a été vu en public pour la messe de Pâques dimanche,
10:02on le savait souffrant il y a quelques temps.
10:05Il a toutefois été victime d'un AVC lundi de Pâques,
10:07donc hier à 88 ans, 7h35 du matin, à la suite d'un AVC, vraisemblablement.
10:13Tout le monde est sous le choc ?
10:14– Alors tout le monde est sous le choc parce que c'est le pape,
10:18donc c'est le père de l'Église, le chef de l'Église.
10:22Traditionnellement l'Église est une monarchie pontificale,
10:25donc c'est la mort du monarque.
10:26– Bon, sous le choc, il est manifeste que son état de santé
10:31depuis plusieurs semaines faisait que l'affaire n'était que reportée,
10:35c'est-à-dire s'il ne décédait pas dans les jours qui viennent,
10:40ce serait dans quelques semaines ou dans quelques mois.
10:42Et d'ailleurs l'ensemble des journalistes d'une part,
10:46des cardinaux d'autre part, commençaient à réfléchir à l'après-François.
10:50– Alors en 2024, le pape François lui-même a voulu alléger
10:54les funérailles pontificales, il avait écrit des funérailles dignes,
10:58mais comme n'importe quel chrétien, car l'évêque de Rome est un pasteur
11:02et un disciple, il ne fait pas partie des puissants de ce monde.
11:06C'était dans son autobiographie, publiée en janvier dernier également.
11:10On a l'impression que le pape François a toujours voulu s'inscrire,
11:13comme son nom l'indique, dans le vœu de pauvreté.
11:16– Alors c'est un thème, donc je rappelle pour nos téléspectateurs
11:19qu'il est religieux, donc il a fait les vœux de pauvreté,
11:22de chasteté, d'obéissance, puisqu'il est jésuite.
11:24Il a fait un quatrième vœu, qui est le vœu d'obéissance au pape,
11:29pour être envoyé en mission là où le pape le souhaite.
11:31Donc il a toute sa vie, semble-t-il, mené une vie austère,
11:35se levant très tôt pour l'oraison, appliquant la règle de Saint-Idias.
11:42Et puis également, vous venez de l'évoquer,
11:43et il a demandé une simplification des funérailles pontificales,
11:47avec, me semble-t-il, une distinction,
11:51et en particulier dans ce domaine comme dans d'autres,
11:54il est en rupture avec son prédécesseur.
11:56Le pape Benoît XVI avait au contraire demandé
11:59à ce qu'un certain nombre d'ornements liturgiques,
12:02qui n'avaient pas servi depuis des décennies,
12:05soient remis au goût du jour,
12:07soit remis au goût du jour, non pas pour lui, mais pour Dieu.
12:10Je crois qu'on a dans la pensée du pape François,
12:14c'est aussi quelque chose que l'on retrouve dans le comportement de beaucoup d'évêques,
12:18qui veulent faire simple, qui veulent faire facile d'accès.
12:22Alors il ne s'agit pas de demander à ce que les évêques ne soient pas faciles d'accès,
12:26mais il ne faut pas oublier que, par exemple,
12:29quand on baisse l'anneau d'un évêque,
12:31ce n'est pas l'anneau de M. Dutrucq,
12:35c'est le Christ devant lequel on se met à genoux.
12:38Et je crois que la société moderne fait que l'on ne...
12:41et le pape lui-même, parfois, ne faisaient pas la distinction entre les deux.
12:45– Ce que je vous propose, Jean-Pierre,
12:46c'est de regarder le premier discours du pape François,
12:50juste après son arrivée au Saint-Siège.
12:52– Alors, une église pauvre pour les pauvres,
13:11on ne pouvait pas lui reprocher ce vœu ?
13:13– Alors, sur le principe, c'est bien,
13:15mais l'église pauvre pour les pauvres,
13:17il y a dix jours, le Saint-Siège a envoyé des communiqués dans le monde entier,
13:20en disant, on n'a plus d'argent, qu'est-ce qu'on va faire ?
13:22– Je crois que c'est un débat, par exemple,
13:27qui a animé la famille franciscaine,
13:29donc à la suite de Saint-François,
13:30dont se réclame le pape François.
13:33Est-ce que les communautés franciscaines devaient posséder des biens
13:37ou est-ce qu'elles n'en avaient pas le droit ?
13:40Et puis, le choix a été fait,
13:42dans la famille franciscaine, il y en a qui sont propriétaires de leurs biens,
13:45puis il y en a qui n'ont absolument rien.
13:46Et donc, cette pauvreté, c'est une demande évangélique,
13:53mais, par exemple, le Saint-Curé d'Ars,
13:56il avait des ornements superbes,
13:58parce qu'il disait, les ornements, ils ne sont pas pour moi,
14:00ils sont pour le bon Dieu.
14:01– Alors, dans le cadre de ce vœu de pauvreté,
14:03on sait que le pape François a beaucoup fait parler de lui,
14:05parce qu'il a fait des déclarations multiples
14:08à l'égard de l'immigration et des clandestins,
14:11notamment les Africains qui venaient plutôt sur le continent européen.
14:14Là aussi, je vous propose qu'on regarde un extrait.
14:16– Nous sommes une société qui a dimenticé l'expérience de la piange,
14:23de la prière avec.
14:25La globalisation de l'indifférence
14:28nous a douloure la capacité de pianger.
14:33– Autre geste fort, en 2016,
14:37lorsqu'il lave les pieds de 11 migrants
14:38de confession chrétienne, musulmane et humaine.
14:41– Vous, en tant que catholique, Jean-Pierre Maujandre,
14:44qu'avez-vous pensé à l'époque quand vous avez vu ces images ?
14:47– Je pense qu'il y a une confusion entre deux choses.
14:50Il y a d'abord le devoir personnel de chacun,
14:53qui est de venir en aide à son prochain, autant qu'il est possible.
14:57Et puis après, il y a la responsabilité politique des décideurs,
15:02qui est de veiller au service du bien commun.
15:05Et je crois que, sous cet aspect, le Saint-Pierre participe
15:09du climat général d'exaltation des droits individuels de la personne,
15:15et cela au détriment du bien commun.
15:17Et de manière tout à fait surprenante,
15:19puisque j'évoquais tout à l'heure les mesures
15:22qui avaient été prises par le Vatican à propos de la pauvreté.
15:26Mais c'est pareil, il y a un document qui est tombé
15:28il y a une quinzaine de jours, dans lequel le Saint-Siège,
15:31réaffirmé, réinsisté sur le fait qu'on ne pouvait pas rentrer au Vatican comme ça.
15:36Alors, on ne peut pas rentrer au Vatican comme ça,
15:38mais les pays sont invités à laisser les gens rentrer comme ça.
15:43Je pense qu'il y a la distinction entre l'éther des principes,
15:47et puis c'est facile d'être généreux avec les biens des autres,
15:51et puis le retour à la réalité.
15:52Je crois, peut-être une des caractéristiques de ce pontificat,
15:57c'est une grande confusion.
15:59Voilà, je prends un exemple aussi,
16:02on a beaucoup dit du pape qu'il était le pape qui allait aux périphéries.
16:06Bon, et en soi, c'est tout à fait évangélique.
16:10On peut penser à la brebis perdue.
16:12Voilà, la brebis perdue, c'est dans Saint-Luc,
16:14le Christ, il y a un troupeau, il y a cent brebis,
16:17puis il y en a une qui part,
16:18et le berger, il abandonne tout le monde,
16:20et il va s'occuper de la brebis qui est perdue.
16:22Et il revient, j'ai retrouvé la brebis, il est très content, etc.
16:25Et donc c'est très bien, et c'est très évangélique.
16:27Néanmoins, la question se poserait,
16:29s'il devait partir trois semaines pour retrouver la brebis,
16:33et puis que pendant ce temps-là,
16:34les 99 autres sont soumis à de mauvaises influences,
16:37sont attaqués par le loup,
16:38on dirait, mon ami, vous n'avez peut-être pas fait le bon choix.
16:41Et là, on est vraiment dans cette optique
16:43du primat de la personne au détriment du bien commun.
16:47Et ça, je pense que pour nos téléspectateurs,
16:50il faut qu'ils comprennent que les difficultés,
16:54les interpellations auxquelles on peut être confronté,
16:57ce n'est pas parce qu'il y a des bons et parce qu'il y a des méchants.
16:59Ce n'est pas parce qu'il y a des gens
17:01qui pensent conformément à la réalité,
17:04qui ont une pensée droite,
17:06et puis il y a des gens pour qui ce n'est pas le cas.
17:08C'est une expression qui est bien connue.
17:11On ne demande pas à une idée d'être généreuse,
17:13on demande à une idée d'être juste.
17:16Et je crois qu'un des drames de ce pontificat,
17:19c'est que des idées généreuses ont été mises en œuvre,
17:23alors qu'objectivement, ils n'étaient pas justes.
17:25– Alors justement, il y a quand même une question
17:27qui s'impose, Jean-Pierre,
17:29c'est que, vous l'avez dit tout à l'heure,
17:31le pape a vocation à être le chef des catholiques.
17:34Est-ce que pour autant, c'est aussi un chef d'État ?
17:36Et surtout, est-ce que finalement, c'est un politique ?
17:39– Alors, c'est aussi un chef d'État.
17:41Là aussi, c'est une difficulté,
17:45on le voit dans l'ensemble de son œuvre de production d'encyclique,
17:50de motus propriaux, etc.
17:51La première finalité du pape, sa première vocation,
17:55c'est une vocation surnaturelle.
17:56Sa vocation surnaturelle, c'est de permettre à l'Église
18:00de conduire les âmes au salut.
18:02Voilà, c'est ça qui est important.
18:03Le reste, et Dieu sait s'il a consacré beaucoup de temps au reste,
18:07le climat, l'écologie, etc.
18:10C'est anecdotique, ça n'est pas le cœur de sa mission.
18:13Après, et c'est normal, il existe une doctrine sociale de l'Église,
18:17c'est-à-dire que l'Église, elle peut dire,
18:19pour que les sociétés se développent paisiblement,
18:24nous qui avons la vérité sur l'homme,
18:26c'est-à-dire qu'ils savont ce qu'il est,
18:28ce qu'il y a au fond de son cœur,
18:29ben voilà ce qui nous paraît devoir convenir.
18:33Bon, et donc il est chef politique en particulier,
18:35et ça, ça a été à l'honneur pendant son pontifical,
18:39il a certainement essayé de jouer un rôle
18:41dans deux conflits dramatiques,
18:44que sont la guerre en Ukraine et la guerre à Gaza.
18:47Dans chacun des deux cas,
18:48le Saint-Siège, me semble-t-il,
18:50a rapporté des vérités opportunes
18:52face à des puissances politiques
18:55qui avaient trop tendance à les oublier.
18:57– Alors on le sait,
18:58les funérailles du pape François auront lieu samedi,
19:01à partir de 10h,
19:02je crois que c'est plus de 180 chefs d'État
19:05et dirigeants nationaux qui seront…
19:07– Voilà, tout le monde s'annonce,
19:09là, son Poutine, semble-t-il.
19:10– Il semblerait, mais Volodymyr Zelensky,
19:12lui, il sera sur place.
19:13– Il viendra, oui.
19:13– À l'instar d'Emmanuel Macron, Donald Trump.
19:16– Donald Trump.
19:16– Et d'ailleurs, il faut noter que G.D. Vence,
19:18le vice-président américain,
19:19avait rencontré le pape François…
19:21– Voilà, il y a deux jours.
19:22– Quelques heures avant son décès.
19:24– Tout à fait, donc c'est un événement.
19:27Les catholiques, c'est 1,3 milliard de personnes,
19:30donc c'est la première religion au monde,
19:33et ça reste une donnée géopolitique majeure,
19:38malgré les difficultés de l'Église.
19:41Aujourd'hui, je crois que le Saint-Père,
19:43donc on est sur un pontificat de 12 ans,
19:47alors il est un peu trop tôt pour faire un bilan,
19:50mais la déchristianisation se poursuit en Europe,
19:55la laïcisation des lois,
19:58et puis on n'observe pas, c'est quand même le critère essentiel
20:03de progression des vocations sacerdotales et religieuses.
20:06Un pays comme la France est toujours empêtré dans les abus sexuels,
20:11l'abbé Pierre, dont on n'a pas découvert,
20:13parce que tout le monde savait ça,
20:14il l'avait dit dans sa biographie,
20:16donc qu'il avait des comportements inadaptés,
20:19mais voilà, l'Église, à l'issue de ce pontificat,
20:23je ne crois pas qu'elle en sorte plus forte,
20:26plus rayonnante et plus missionnaire,
20:28pour une raison aussi, je dirais, fondamentale,
20:32c'est que le Saint-Père a souhaité que l'Église,
20:35entre guillemets, devienne synodale.
20:37Synodale, c'est quoi ?
20:38Odos, c'est le chemin en grec,
20:40synodos, c'est faire le chemin ensemble,
20:42donc ce sont les synodes sur la synodalité,
20:45différents synodes, etc.,
20:46avec cette conviction qu'a le pape,
20:48que le peuple de Dieu, ce que pensent les gens,
20:51est ce qu'on appelle un lieu théologique,
20:54c'est-à-dire que ce que pensent les gens,
20:56eh bien le Saint-Esprit est là,
20:58et donc il faut écouter ce que disent les gens,
21:01et d'ailleurs c'était très frappant sur un certain nombre d'images,
21:05d'affichettes pour le synode, etc.,
21:06il y a les gens qui marchent, la démarche synodale,
21:09et puis il y a l'évêque au milieu,
21:11avec sa crosse, sa mitre, etc.,
21:13c'est plus le berger qui guide le troupeau,
21:17c'est le pasteur qui fait partie du troupeau,
21:19et puis qui écoute les gens,
21:21voit ce qu'il souhaite,
21:23avec cette donnée fondamentale,
21:25c'est que si c'est le peuple de Dieu
21:29qui détient la vérité,
21:30les peuples sur la planète sont divers,
21:33et en conséquence de quoi ?
21:35Il n'y a plus de vérité unique,
21:36bon, et en particulier ça a été observé,
21:38c'est très frappant,
21:39le document du pape,
21:42la fiducia suppliquant sur la bénédiction des couples homosexuels,
21:47et bien l'application n'est pas la même dans tous les diocèses,
21:49et en particulier tous les diocèses africains refusent ça,
21:52et donc on est,
21:54une des caractéristiques,
21:56une des notes, comme on dit, de l'Église,
21:57c'était l'unité,
21:58c'était l'unité de doctrine,
22:00cette unité de doctrine a été rompue,
22:03et dans le temps,
22:04je pense que c'est un drame,
22:06parce que s'il n'y a plus d'unité de doctrine,
22:09au final il n'y a pas non plus d'unité de foi,
22:12et à ce moment-là,
22:13à quoi sert l'Église ?
22:14– Alors on sait que pour les funérailles,
22:16le pape François ne reposera pas à Saint-Pierre,
22:20puisqu'il a fait le choix d'être à la Sainte-Marie-Major,
22:23c'est le tombeau des sept papes,
22:25le dernier pape qui a été enterré,
22:27c'était Clément IX en 1669,
22:30c'est quand même une originalité, on pourrait dire.
22:33– L'originalité, c'est que ce pape,
22:36et il le dit,
22:37donc ce n'est pas un procès d'attention,
22:39Benoît XVI s'était présenté comme le pape de la continuité,
22:42le pape François est le pape de la rupture,
22:45il est le pape de la rupture,
22:46parce qu'il est enterré à Sainte-Marie-Major,
22:47et pas à Saint-Pierre,
22:49il est le pape de la rupture,
22:50parce qu'il a logé à Sainte-Marthe,
22:52et non pas dans les appartements pontificaux du bâtiment,
22:59il est le pape de la rupture,
23:01parce que dans tous les titres qui lui étaient donnés,
23:03Patriarche d'Occident, etc.,
23:05il n'a conservé que celui d'évêque de Rome,
23:07il est le pape de la rupture,
23:09par son hostilité également,
23:11à toute la tradition liturgique de l'Église,
23:13antérieure à la réforme liturgique.
23:15Et donc je crois que ce qui dénote chez lui un fort tempérament,
23:19tout le monde en convient,
23:21c'est une personnalité très riche,
23:23ce qui d'ailleurs me fait penser
23:24que le pape suivant ne sera pas d'un tempérament identique,
23:29parce que je pense que les cardinaux sont quand même
23:32un peu blessés et heurtés,
23:34je pense que ce sera une personnalité moins forte.
23:38Mais voilà, le pape François,
23:40il est le pape de la...
23:41Pareil, on a vu ça il y a quelques jours au moment de sa maladie,
23:44il était en fauteuil roulant, etc.,
23:47en pantalon, avec un petit poncho, etc.
23:50Il n'avait pas son anneau pontifical,
23:52il n'avait pas sa soutenue, voilà, c'est le pape de la rupture,
23:55c'est une autre Église que lui qualifie de synodale.
23:59– On avait évidemment vu,
24:01je crois qu'on en avait d'ailleurs parlé ensemble,
24:04qu'il avait produit un motu proprio traditionnis custodes,
24:07donc pour questionner, j'allais dire,
24:10les liens entre l'Église dite progressiste
24:13et l'Église plus traditionnelle.
24:15Concrètement, de ce pontificat, que ressortira-t-il ?
24:19– Sur les questions liturgiques en particulier,
24:21ce qui ressort, ça on le sait,
24:24traditionnis custodes, c'est en fait la quasi-interdiction
24:27de la célébration de la messe romaine traditionnelle.
24:30Voilà.
24:30Alors, en voyant…
24:31– Avec une forme, pardon, je vous interromps,
24:32mais avec une forme d'ironie au vu du titre de ce motu proprio ?
24:36– Oui, bien sûr, mais bon, c'est un homme,
24:38je pense, qui était capable de manier l'ironie.
24:42Et donc, ce qui est certain,
24:43c'est que le phénomène de développement
24:45qui était celui de la messe romaine traditionnelle,
24:48qui avait été initié par Benoît XVI,
24:50à l'occasion du motu proprio sumorum pontificum,
24:53tout ça, globalement, a été gelé.
24:55Voilà, puisque d'ailleurs, c'est écrit,
24:57dans traditionnis custodes,
24:58on n'a pas le droit d'ouvrir de nouveaux lieux,
25:01mais d'un autre côté, ça, ça n'a pas été appliqué.
25:03Mais, normalement, stricto sensu,
25:07cette messe ne doit pas être célébrée
25:09dans des églises paroissiales.
25:10Bon, et là, tous les évêques ont dit,
25:12si vous voulez mettre le feu à mon diocèse,
25:15c'est ce qui va se passer.
25:16Donc, je pense qu'aujourd'hui,
25:17donc, petit à petit,
25:19les boulons se sont resserrés.
25:21Maintenant, je pense que les évêques autour de ça,
25:24tout le monde attend le pape suivant,
25:26en voyant…
25:28Ça va être un sujet des congrégations générales.
25:30Donc, les congrégations générales, c'est…
25:32Les évêques sont en train de…
25:34Les cardinaux sont en train d'arriver du monde entier.
25:37Donc, il y aura des cardinaux électeurs, 135.
25:39Il y en a un peu plus de 200 au total.
25:41Donc, tout le monde vient pour…
25:42Comment, pardon, mais quels sont les critères
25:43pour qu'ils puissent avoir le droit de voter ?
25:45Alors, pour être électeur, il faut être cardinal.
25:47Donc, il faut avoir été nommé par le pape.
25:49Et il faut avoir moins de 80 ans.
25:51Voilà, c'est une mesure qu'avait prise Paul VI.
25:55Une fois qu'on a dépassé 80 ans,
25:57on n'est plus électeur.
25:57On est cardinal, on participe aux congrégations générales.
26:00C'est-à-dire, on a le droit de donner son avis.
26:02Les congrégations générales, c'est quoi ?
26:03C'est dire quels sont les problèmes de l'Église aujourd'hui
26:06et d'écouter chacun sur les remèdes qu'il préconise
26:12pour que l'Église se porte mieux et réponde à sa mission.
26:17– Vous l'avez dit, les cardinaux ont été nommés par le pape.
26:21De ce fait, on peut imaginer qu'il y aurait une continuité, quand même,
26:24avec le pape François, qui a dû en nommer une grande partie.
26:26– Alors, c'est plus compliqué que ça, bien sûr.
26:29Alors, sur les 135 électeurs, le pape François en a nommé 108.
26:35Donc, quasiment tout le monde.
26:37On peut faire trois remarques.
26:39La première remarque, c'est que là encore,
26:41ces nominations sont extrêmement surprenantes, sous deux aspects.
26:45D'abord, il y a des sièges qui étaient des sièges historiquement,
26:47des sièges cardinalistes, c'est-à-dire que quand vous deveniez évêque de Paris,
26:51dans la foulée, vous étiez nommé cardinal.
26:53Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
26:54Donc, il y a des diocèses, des villes importantes
26:58où l'évêque, il n'est pas cardinal.
27:00Ça, c'est très surprenant.
27:01Également, ont été nommés cardinaux des évêques
27:04dont les responsabilités pastorales sont extrêmement ténues.
27:08J'ai noté l'hépargne ukrainienne à Melbourne,
27:14avec Mgr Bidoc.
27:16Bon, ben, il a quelques milliers de personnes.
27:18Il est cardinal.
27:19L'évêque d'Alger, Mgr Vesco, qui est un franco-algérien,
27:22il a 4000 fidèles.
27:24L'évêque de Téhéran, Mgr Mathieu,
27:26lui, il a quelques centaines de fidèles.
27:27Ces gens-là sont cardinaux.
27:29Et donc, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
27:31À mon avis, la seule chose dont on est certain,
27:34c'est que c'est totalement imprévisible.
27:36Avec également un autre élément.
27:38Quand la majorité conclave des cardinaux,
27:46c'était des gens qui dirigeaient de gros diocèses,
27:49des carrières chèques de Paris, de Melbourne, de Vienne, etc.
27:53On avait, entre guillemets, des pointures.
27:55C'est-à-dire qu'on avait des gens qui, en particulier,
27:58avaient suivi un cursus d'études important.
28:02Ils avaient tous un doctorat de théologie,
28:04voire de philosophie, etc.
28:06Doctorat de droit canon.
28:08Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
28:09C'est-à-dire qu'on a des cardinaux
28:11qui ont vraiment, je dirais,
28:14un cursus universitaire et intellectuel extrêmement faible.
28:18Et j'en parlais avec un prêtre ami.
28:20Il dit, on ne se rappelle pas dans l'histoire
28:22d'avoir eu, mais ce n'est pas de leur faute à eux,
28:25ce n'est pas eux qui ont choisi,
28:27une assemblée d'un si faible niveau intellectuel.
28:34Et donc, tout est possible, avec un autre élément.
28:37C'est que, normalement, les cardinaux,
28:40ils élisent le pape,
28:41mais ils sont aussi des conseillers du pape.
28:43Normalement, le pape, il les réunit régulièrement.
28:45Il leur demande leur avis.
28:46Il y a des commissions de cardinaux.
28:47Et la conception très autoritaire de son pouvoir
28:50qu'avait le pape François
28:52fait qu'il ne les réunissait pas.
28:54C'est-à-dire que là, le cardinal qui est en Mongolie,
28:57à mon avis, il n'a jamais eu les autres.
28:59Il les a vus du jour où il a été créé,
29:04puisque ça s'appelle comme ça,
29:05on crée un cardinal.
29:07Et puis, depuis, il ne les a pas vus.
29:09Et donc, tout est ouvert.
29:13Et ce qui va jouer un rôle,
29:14c'est les congrégations générales,
29:17où là, les gens vont pouvoir s'exprimer.
29:18Et en particulier, on sait
29:20que lors du précédent consistoire,
29:22l'intervention du cardinal Bergoglio,
29:24qui était archevêque de Buenos Aires,
29:27avait joué un rôle important.
29:28C'est-à-dire que ses confrères,
29:30alors il était déjà connu,
29:31parce qu'il était déjà en concurrence
29:34avec le cardinal Ratzinger
29:36pour l'élection présidente.
29:37Donc, les gens le...
29:38Mais il a, paraît-il,
29:40fait quelque chose de très percutant.
29:42Et les évêques ont dit,
29:43les cardinaux ont dit,
29:44voilà, c'est l'homme qui va redresser l'Église,
29:47parce que je pense que tout le monde est conscient
29:48que l'Église va mal.
29:52Voilà, notre pays,
29:53je le rappelle quand même,
29:54en l'espace de 50 ans,
29:55a divisé par 10 sa pratique religieuse.
29:57Donc la situation n'est pas très brillante.
30:00Voilà, quel est le pape
30:01qui redressera l'Église ?
30:03En voyant,
30:04et c'est à mon avis ce qui fait peur aussi
30:06à un certain nombre de cardinaux,
30:07et à juste titre,
30:09que ce redressement de l'Église,
30:11il ne se fera pas dans la joie
30:12et dans la bonne humeur.
30:13C'est-à-dire que,
30:14on l'a vu au moment du Concile de Trente,
30:17il a fallu appliquer les décrets du Concile de Trente,
30:20en particulier la situation catastrophique
30:22qui est celle de l'Église d'Allemagne.
30:23L'Église d'Allemagne,
30:24elle est en situation de schisme latent.
30:28Eh bien, soit il faudra qu'il rentre dans le rang,
30:30soit ce qui est plus probable,
30:32il faudra qu'il y ait un pape qui dise,
30:34les évêques allemands, ils sont 60,
30:37de catholiques, il en reste 5,
30:39les 55 autres, vous dégagez.
30:40Qui va prendre cette responsabilité ?
30:43– Quand pouvons-nous espérer
30:44voir cette fumée blanche sortir des cheminées du Vatican,
30:48Jean-Pierre ?
30:48– Eh bien, donc l'enterrement va avoir lieu samedi prochain
30:52et après, il y a un délai entre 10 et 15 jours,
30:55ça n'est pas fixé, le début du conclave.
30:58Et après, le conclave, ça peut durer longtemps
31:02et je pense, en fonction de ce que je viens de vous dire,
31:05comme les cardinaux ne se connaissent pas,
31:06que ça va durer longtemps.
31:09– Eh bien, on aura l'occasion de se revoir alors.
31:10– Eh bien, ce sera un plaisir.
31:11– Merci beaucoup, Jean-Pierre Mojendre.
31:14On passe à présent à l'actualité,
31:16en bref, en France.
31:19Des députés français interdits de visite en Israël.
31:22Une délégation de parlementaires français de gauche,
31:24invité par le consulat français à Jérusalem,
31:27s'est vue refuser l'entrée dans l'État hébreu
31:29à 48 heures de son départ,
31:32prévu de dimanche à jeudi.
31:34Les autorités israéliennes,
31:35invoquant une loi contre les actions hostiles à l'État,
31:38ont révoqué leur autorisation électronique de voyage.
31:41Parmi les élus concernés,
31:42des communistes, des écologistes et d'anciens insoumis,
31:45parmi lesquels François Ruffin et Alexis Corbière.
31:48Dans un communiqué,
31:5017 des 27 élus dénoncent une punition collective
31:52et une rupture diplomatique.
31:54Ils appellent Emmanuel Macron à intervenir
31:57pour clarifier la situation
31:58et autoriser un nouveau déplacement.
32:00Cette annulation intervient alors que la France envisage
32:02de reconnaître l'État palestinien en juin,
32:04une initiative critiquée par Israël.
32:07Nouvel épisode de l'effondrement scolaire.
32:10Un tiers des élèves de CP serait en difficulté
32:12pour comprendre des phrases lues.
32:14Lors des évaluations nationales de mi-CP
32:16menées du 13 au 24 janvier de cette année,
32:19auprès de 760 000 élèves,
32:21un tiers des enfants a échoué à relier correctement
32:24huit phrases à leur image correspondante.
32:27Selon les résultats publiés par la Direction
32:29de l'évaluation de la prospective et de la performance,
32:32la DEP, en avril, seuls 64,2% des élèves
32:36maîtrisent la compréhension de phrases lues seules.
32:38Un léger progrès par rapport aux 62,8% de 2024.
32:42Des phrases comme « l'étoile est dans le carré »
32:45ou « le chat est petit mais pas noir »
32:47posent ainsi problème en raison d'un manque de vocabulaire,
32:50de formulation variée ou de difficulté à retenir
32:53les éléments clés.
32:54Le ministère recommande des exercices de repérage,
32:57d'indices et de dessins pour renforcer
32:59cette compétence essentielle à la lecture.
33:03Les attaques continuent dans les prisons passoires.
33:05Dans la nuit de dimanche à lundi,
33:06de nouvelles voitures brûlées ont été recensées
33:08sur les parkings des centres pénitentiaires.
33:11Deux véhicules ont été incendiés sur le parking sécurisé
33:13des surveillants de la maison d'arrêt de Corbasse,
33:16dans le Rhône.
33:17Rappelons que ces attaques visent principalement les prisons
33:19mais aussi les domiciles des agents pénitentiaires
33:22avec souvent des dommages collatéraux.
33:24Ainsi, en Isère, plusieurs maisons ont été visées
33:26par des tirs des portes d'entrée ont été incendiées.
33:30L'inscription DDPF, qui signifie droit des prisonniers français,
33:33a été taguée.
33:35Les agresseurs se sont trompés d'adresse
33:36en croyant attaquer le logement d'un surveillant de prison.
33:40En guise de réaction, le garde des Sceaux,
33:42Gérald Darmanin, a tweeté qu'il s'agissait
33:43d'intimidation contre la République
33:45au moment où, je cite,
33:46« Nous remettons de l'autorité et de l'ordre
33:48dans nos prisons.
33:50Une autorité et un ordre résolument précaires. »
33:52Dans la nuit de lundi à mardi,
33:54trois individus ont été interpellés près de la prison de Vars
33:57en banlieue de Grenoble.
33:58Ils avaient à bord de leur véhicule un jerrycan d'essence.
34:01L'un des trois est un mineur sous contrôle judiciaire
34:04avec interdiction de sortir de chez lui la nuit.
34:06Un autre est connu par la police pour refus d'obtempérer.
34:09Reste à savoir si l'enquête permettra de déterminer
34:12l'origine de ce mouvement sévissant depuis une semaine.
34:16Emmanuel et Brigitte Macron se mettent en scène à Mayotte.
34:19Lundi, le président et son épouse
34:20se sont rendus dans le département le plus pauvre de France
34:23au programme des mains de foule et des embrassades
34:25avec des enfants.
34:26Ils soignent ainsi leur image
34:27après les propos tenus au mois de décembre.
34:30« Est-ce que vous êtes content d'être en France ? »
34:32« Oui ! »
34:32« Est-ce que si ce n'était pas la France,
34:34vous seriez des mille fois plus dans ce grand honneur ? »
34:37Mais sur le territoire miné par la pauvreté,
34:39l'insécurité et les ravages du cyclone Chido,
34:42en décembre, Emmanuel Macron a dû faire le point
34:44sur son plan de relance.
34:45Sur place, le chef de l'État est critiqué
34:47pour ses insuffisances.
34:48En effet, concernant l'option du prêt à taux zéro,
34:52mesure phare du plan Mayotte-debout
34:53présenté en décembre par le gouvernement Bayrou,
34:56les banques ne suivent pas.
34:57Les élus locaux fustigent un énième déplacement de façade.
35:01Cette fois, Emmanuel Macron a remis sur la table
35:03des milliards d'euros.
35:04Il a évoqué la planification quinquennale
35:06pour permettre la reconstruction de l'archipel
35:08promettant 3,2 milliards d'euros
35:10avec la loi programme présentée
35:12lors d'un conseil des ministres à distance.
35:17Et on poursuit à présent avec l'actualité internationale.
35:24Pitex est fragilisé par un second signal gate.
35:27Le secrétaire de la Défense de Donald Trump
35:29est de nouveau ébranlé par une affaire de messages écriptés.
35:32Il aurait ainsi partagé des informations classifiées
35:35sur les raids contre les Houthis au Yémen
35:36via un groupe signal nommé Defense Team Huddle,
35:39incluant sa femme, son frère et son avocat.
35:41Ce second scandale, après un premier impliquant
35:43un groupe signal ou figuré par erreur un journaliste,
35:46accentue les critiques sur sa gestion chaotique du Pentagone.
35:49Malgré la mise en garde sur l'utilisation
35:50de canons non sécurisés,
35:51excède Persis à nier les accusations
35:53attaquant les médias.
35:55Harvard fait de la résistance.
35:57Lundi, l'université du Massachusetts
35:58a porté plainte contre l'administration de Trump
36:00après que celle-ci a décidé de geler
36:012,2 milliards de subventions fédérales.
36:04Comme de nombreuses universités américaines,
36:05Harvard a été le théâtre d'une forte mobilisation étudiante
36:08s'opposant à la guerre menée par Israël à Gaza.
36:10Des manifestations qualifiées
36:11d'antisémites par Donald Trump.
36:13Son administration avait menacé de retirer
36:159 milliards de subventions fédérales
36:17si l'université ne se soumettait pas
36:18à une liste d'exigences transmises par le gouvernement.
36:21L'université considère cette décision
36:22comme arbitraire et contraire au premier amendement
36:25qui sacralise la liberté d'expression aux Etats-Unis.
36:28Étrange coïncidence au Forum économique mondial.
36:31Lundi, jour de la mort du pape François,
36:33Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos,
36:35a annoncé sa démission.
36:37Il est remplacé par Peter Brevet-Kleitmat,
36:39ancien PDG de Nestlé,
36:40et surtout proche d'Emmanuel Macron.
36:42Les deux hommes s'étaient rencontrés
36:43lorsque le président français
36:44n'était alors que membre de la commission Atali.
36:46C'est grâce à Brabeck-Kleitmat
36:47qu'Emmanuel Macron a pu décrocher
36:49le contrat du siècle,
36:50à savoir la vente par Pfizer à Nestlé
36:52de sa branche Léa Enfantile.
36:54Un contrat pour lequel le président
36:55aurait gagné plusieurs millions d'euros
36:56qui ont depuis disparu
36:57de sa déclaration de patrimoine.
36:58L'administe Schwab se porte bien malgré tout
37:00parce qu'Olivier Schwab,
37:01fils de Klaus,
37:02demeure directeur général du Forum.
37:05L'Australie démolit sa faune et sa flore.
37:07Lundi, Canberra a autorisé l'abattage
37:08de plus de 700 koalas
37:09par des tireurs d'élite en hélicoptère.
37:11Dans l'état de Victoria,
37:12un incendia ravageait 2000 hectares de forêt
37:14au cours du mois de mars,
37:15laissant de nombreux marsupiaux,
37:16ce qui n'est pas péris dans les flammes,
37:17sans solution pour se nourrir.
37:19Les autorités ont décidé
37:20de les abattre massivement.
37:21Des grands moyens qui rappellent
37:22combien l'Australie t'encline
37:23à prendre des décisions extrêmes
37:24et destructrices,
37:25comme lors de la crise sanitaire.
37:30Et voilà, c'est déjà la fin de cette édition.
37:33Vous pouvez dès à présent retrouver
37:35Choc du Monde.
37:35Edouard Channot reçoit Pierre Conezza,
37:37ancien fonctionnaire au ministère de la Défense.
37:39Ils évoquent le rapport de force
37:41entre Emmanuel Macron
37:42et son homologue algérien.
37:44La France et l'Algérie
37:45sont comme un vieux couple.
37:47C'est-à-dire qu'ils passent leur temps
37:48à se disputer.
37:49Ils ne se séparent pas, d'ailleurs,
37:50vous avez remarqué.
37:51C'est-à-dire qu'il y a des montées de fièvres
37:53et puis ensuite,
37:53il y a des réconciliations
37:54parce que les intérêts réciproques
37:56sont tellement importants.
37:58Bon, cela dit, effectivement,
38:00je crois que du côté algérien au moins,
38:03l'idée d'une crise avec la France
38:05est une ressource politique.
38:08C'est-à-dire qu'effectivement,
38:09quand un gouvernement algérien
38:10décide de taper sur la table
38:12contre la France,
38:12quel qu'en soit le motif, d'ailleurs,
38:14on en reparlera,
38:15on a l'impression qu'ils recherchent
38:17une espèce de supplément de légitimité.
38:19Ce n'est pas le cas du côté français.
38:21– Et demain, de bon matin,
38:24dès 7h,
38:25vous découvrez un nouveau Zoom
38:26avec le journaliste Rodolphe Karte
38:28qui a enquêté sur le plan Com
38:29autour de Louis Sarkozy.
38:32Oui, un Sarkozy peut en cacher un autre.
38:34C'est à présent la fin de cette édition.
38:35Merci à tous pour votre fidélité.
38:37On se retrouve demain.
38:37Bonsoir.
38:38– Sous-titrage ST' 501
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