Le 19 novembre 1967, Johnny Hallyday est invité sur la chaîne belge BRT dans l'émission Première Magazine. À travers cette interview rare, il évoque son rôle dans le film À tout casser, un tournant dans sa carrière d'acteur. Un document d'archive précieux où l’on découvre un Johnny sincère, entre passion du cinéma et regard lucide sur sa notoriété.
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Court métrageTranscription
00:00Mais dans ce film, il s'agit de Johnny, c'est quelque chose à nouveau.
00:03C'est un professeur d'essentiel de psychologiques drijffes
00:07du conflit entre les jeunes et de l'ancienne et de l'ancienne
00:10dans une atmosphère de l'ancienne et de l'ancienne.
00:16L'asperge, après ça, il y a Vanul qui se met là, après ça, il y a Peri qui se met là,
00:25après ça, il y a Gobi qui se met là, après ça, il y a Johnny qui se met là,
00:31après ça, c'est ça.
00:41Est-ce que le cinéma, pour vous, c'est une chose importante ?
00:43Oui, parce que je ne veux absolument pas abandonner la carrière de chanteur.
00:47D'abord, parce que ça fait dix ans que je le fais, et c'est grâce à ça,
00:51aujourd'hui, je suis Johnny Hidé. Mais je m'intéresse énormément au cinéma,
00:56pour la bonne raison que ça me permet de...
00:58Ce que je voudrais arriver à faire dans le cinéma, c'est créer un personnage
01:01qu'on n'a pas eu encore en Europe jusqu'à présent.
01:04Je ne dis pas que j'ai le talent de regretter James Dean
01:09ou des bêtes de cinéma comme Marlo Brando,
01:13mais je vais essayer de créer un genre de personnage comme ça en Europe.
01:17Et puis ça m'intéresse parce qu'en fin de compte, faire du cinéma, c'est une création.
01:21On crée quelque chose, on crée un personnage.
01:24À chaque film, on crée un différent personnage.
01:27Et c'est un peu comme dans la chanson.
01:29Chaque chanson, on se met dans la peau de la chanson.
01:33Il était question, à un moment, de faire un film sur James Dean.
01:35Et on a dit que ce serait Johnny Hallyday, et puis ça ne s'est pas fait.
01:38C'est-à-dire, il s'est passé deux choses.
01:41Quand je devais faire le film de James Dean, je suis parti à l'armée.
01:45Et puis j'ai eu le temps de réfléchir et tout ça.
01:50Et puis je me suis dit que si j'interprétais la vie de James Dean à l'écran,
01:54peut-être que les gens me compareraient trop comme dans un type.
02:00Et toute ma vie, j'aurais risqué de traîner au cinéma le personnage de James Dean.
02:06Est-ce que vous n'avez pas un peu comme chanteur du traîné précisément le personnage du rock'n'roller ?
02:12Parce que maintenant, je crois que vous essayez de prendre vos distances par rapport à ça.
02:15Absolument pas, non.
02:17Vous savez, moi j'ai toujours dit que Jacques Brel était en fin de compte un chanteur de rock'n'roll.
02:25Parce que j'admire beaucoup Jacques Brel, je l'ai vu souvent sur scène.
02:30Et il chante vraiment avec ses tripes.
02:33Et il transpire sur scène.
02:35Et je trouve qu'il chante avec le même sentiment, la même rage au ventre ou rage au cœur
02:43que les chanteurs de rock'n'roll justement.
02:46Et votre métier d'acteur de cinéma, vous le ferez comme ça, avec la rage au cœur ?
02:51Moi je ferai de mon mieux.
02:53Finalement, vous êtes beaucoup moins méchant dans la vie que ce que votre légende raconte.
02:58Vous savez, chaque artiste a une légende.
03:02Il y en a qui ont une légende homosexuelle et ils ne le sont pas.
03:05Je le sais, moi.
03:07Il y en a qui ont des réputations, comme moi, un peu de bagarreurs comme Belmondo par exemple.
03:14Alors qu'en fin de compte, je le connais bien, il ne l'est pas tellement non plus.
03:17Il est très gentil.
03:18Quand il se bat, c'est que vraiment on le pousse à bout.
03:21Et puis après tout, vous savez, un artiste, c'est un être humain.
03:25C'est un homme qui a été petit, qui a grandi, qui aurait très bien pu lui faire ses métiers aller à l'usine.
03:30Je pense qu'on a des réactions normales.