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  • 24/04/2025
Avec Marc Collard, jeune agriculteur et habitant de Courtioux, Stéphane Dubois, président du collectif Environnement champenois en péril et Xavier Letchimy, porte-parole du collectif Environnement champenois en péril, lanceur d'alerte spécialisé dans le développement anarchique de l'éolien et ses dérives

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-04-24##

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News
Transcription
00:00On va parler de ce qui se passe actuellement du côté du collectif Environnement Champenois.
00:07Et on va commencer à parler, il y en a trois, Marc Collard, Stéphane Dubois, Xavier Lecchimi.
00:13Bonjour à vous.
00:14Bonjour.
00:14Alors Marc Collard, vous êtes agriculteur, vous êtes un jeune agriculteur,
00:18et vous êtes président de l'association Non aux Éoliennes à Courthieu.
00:22Pourquoi Non aux Éoliennes ? Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:25Parce que j'ai appris il y a quelques mois qu'un projet éolien allait être accepté proche de la commune.
00:34Courthieu, rappelez-nous.
00:34Oui, Courthieu, exactement.
00:35Ça se situe dans l'Aube, de Nogent-sur-Seine, limite Seine-et-Marne.
00:40D'accord.
00:40Et du coup, c'était un projet qui a été très peu médiatisé par les élus.
00:48Projet de combien d'éoliennes ?
00:49De 7 éoliennes.
00:507 éoliennes.
00:51De 7 éoliennes à proximité des habitations, donc à 7, 8 ans.
00:54Approchez-vous du micro.
00:55Donc à 700-800 mètres des habitations, donc ça reste quand même très proche.
01:00Et puis 7 éoliennes d'un coup, alors qu'on en a déjà, on en voit déjà au loin et sont déjà présentes dans le paysage.
01:05Et tout près des, enfin pas très loin des maisons.
01:08Voilà, c'est ça, très près des maisons.
01:10Et en faisant un peu le tour des habitants pour aussi comprendre si les gens aussi étaient informés,
01:15souvent c'est les personnes les plus proches du projet qui ne sont pas informés et qui prennent ça un peu.
01:22Projet qui existe depuis quand ?
01:24Projet qui a été lancé en 2014.
01:26D'accord.
01:26Donc on voit un peu des affiches un peu par quelques fois, mais quand on discute avec les gens,
01:32ils pensent que depuis ce temps-là, en fait, le projet a été abandonné.
01:35Sauf qu'en fait, il est bien en cours et c'est en cours un peu d'analyse de l'environnement.
01:40Et c'est prévu pour quand en principe ? Enfin l'installation de ces éoliennes ?
01:43L'installation, ce serait prévu si du coup tout se déroule dans leurs intérêts d'ici 3 ou 4 ans.
01:50D'accord. Alors vous avez contacté effectivement, vous, vous avez pris conscience avec un certain nombre de gens.
01:55Et vous, vous n'êtes pas... Pourquoi vous êtes contre ?
01:58Alors moi, je suis contre parce que déjà en tant qu'agriculteur, on essaye de nourrir un maximum la planète
02:03vu que ça a aussi la problématique.
02:05Et du coup, on essaye de préserver nos surfaces pour produire un grand nombre
02:10puisque c'est ça aussi ce que les personnes veulent.
02:12Et du coup, réduire aussi cette surface-là pour produire de l'énergie
02:15qui, à mon sens, n'est pas forcément si verte qu'on peut le penser,
02:20c'est un petit peu une erreur.
02:22Alors vous avez contacté donc effectivement le collectif Environnement Champenois
02:26qui est évidemment près de chez vous.
02:28Le collectif Environnement Champenois, vous êtes président Stéphane Dubois, c'est ça ?
02:33Absolument.
02:34Vous êtes consultant informatique.
02:37Vous regroupez, si j'ai bien compris, 20 associations de protection de l'environnement.
02:41Tout à fait. Aujourd'hui, on rassemble 20 associations de la Marne et de l'Aube,
02:46des associations de protection de l'environnement,
02:48qui ont effectivement un regard critique sur cette industrialisation qu'on constate sur notre territoire.
02:54Et donc, on vient aider à informer le plus honnêtement possible,
02:57le plus exhaustivement possible, les habitants sur le sujet des énergies renouvelables intermittentes,
03:03en particulier éoliens et photovoltaïques, qui, dans notre secteur, Xavier vous en parlera aussi,
03:08c'est absolument anarchique, et même on pourrait dire outrancier, à tel point des densités d'éoliennes.
03:14Là, je vous ai fait transmettre une carte, dans un rayon de 30 km, il y a près de 600 éoliennes.
03:19C'est-à-dire qu'on a des paysages...
03:20600 éoliennes dans un rayon de 30 km.
03:23Avec encore des éoliennes en instruction, c'est-à-dire des futurs projets qui sont en passe d'être construits.
03:29Faites un tour dans cette plaine, et puis on a la Somme, les Hauts-de-France aussi sont ravagés.
03:34Aujourd'hui, ça va être tous les littoraux, donc nous, on est très sensibles à notre cadre de vie,
03:39ce bien commun, qu'on essaie de préserver à tout prix,
03:42parce que les gens qui viennent à la campagne, je pense que c'est en particulier pour la quiétude, les paysages.
03:48Aujourd'hui, on a des secteurs véritablement ravagés.
03:51Alors, justement, ces secteurs ravagés, on va en parler.
03:55Xavier Lechimi, bonjour, vous êtes ancien chef d'entreprise, vous êtes porte-parole du collectif et de l'association Don Quichotte.
04:02Pas par hasard, les Moulins à Vent, on connaît ça depuis Sarrantès.
04:05Et dites-moi, alors, pourquoi ? Alors, je vous entends, mais au fond, si je suis, vous dites,
04:12mais qu'est-ce que vous reprochez aux éoliennes ?
04:14Je dis ça à tous les gens qui disent, oui, mais écoutez, c'est pas possible, les éoliennes, ça ne va pas.
04:18Bon, effectivement, ça tue des oiseaux, etc.
04:22Mais on vous dit, mais attendez, au moins, ça fonde électricité, au moins, ce n'est pas polluant, etc.
04:29Qu'est-ce que vous dites à tous les gens qui disent, mais attendez, les éoliennes, c'est quand même très bien ?
04:34Alors déjà, ce serait très dur pour vous expliquer tout ça.
04:37Vous avez des scientifiques qui vous l'expliquent, il y a eu des commissions d'enquête,
04:40vous recevez M. Boulay régulièrement.
04:43Maintenant, pour notre parti, à nous, c'est vraiment, ce qui est spécifique,
04:49c'est l'atteinte sur les paysages, dans un premier lieu.
04:52Et aujourd'hui, quand vous avez des touristes qui viennent en Champagne,
04:54et qui commencent à dire, c'est beau les paysages champenois, mais c'est dommage les éoliennes,
05:00il faut commencer à se poser des questions.
05:01Quand vous avez un rapport de l'UNESCO qui est accablant,
05:06et en particulier sur la région du Cézannet,
05:08il faut peut-être ouvrir les yeux et prendre des dispositions pour que ce massacre s'arrête.
05:14Mais alors, justement, que ce massacre s'arrête, vous dites,
05:17donc, massacre environnemental, c'est vrai qu'on ne peut pas dire que les paysages d'éoliennes,
05:21ça, je dois dire, sont vraiment à porte,
05:25ce n'est pas Cézanne qui peindrait des éoliennes,
05:27ou le grand peintre qui ont fait...
05:29Bon, mais quand on vous dit, en coup, je reviens là-dessus,
05:32mais même en parlant du champenois, en parlant de Courtu, en parlant de tout ça,
05:36vous dites, oui, d'accord, mais écoutez, ça va vous apporter électricitable au marché,
05:40et que c'est bien pour l'économie, et que c'est bien pour l'économie,
05:45même des gens, des paysans, des citoyens qui vivent là.
05:50Vous leur dites quoi ?
05:51Déjà, quand vous regardez la hausse des factures d'électricité,
05:54vous pouvez voir que ce n'est pas forcément une énergie qui est peu coûteuse,
05:58ou comme on nous l'a vendu à l'époque, l'énergie du vent et du soleil,
06:01qui était soi-disant une énergie gratuite.
06:03Aujourd'hui, on commence à se rendre compte des coûts,
06:06qui sont plus qu'astronomiques,
06:08et on en voit les conséquences.
06:11Les fermetures des commerces, etc.
06:13Alors justement, Marc Collard, vous avez parlé,
06:16vous dites, oui, nous, on est là pour nourrir aussi les gens,
06:19et que ça diminue le territoire, ça diminue en face du territoire.
06:25Mais est-ce que vous, très sincèrement, dans votre village et un peu partout,
06:30est-ce que les gens ne vous disent pas,
06:31écoutez, bon, c'est bien gentil tout ça, on comprend,
06:34oui, on ne dit pas que c'est très très beau,
06:36mais en même temps, regardez, on nous donne beaucoup d'argent
06:39pour, effectivement, pour installer,
06:43ça nourrit la commune,
06:45que ça apporte, les compagnies nous subventionnent,
06:50ou en tout cas, nous nourrissent, entre guillemets.
06:53Et les gens autour de vous, est-ce qu'ils sont conscients de ça ?
06:57Ils vous disent quoi ?
06:59Autour de moi, ils me disent surtout qu'en fait,
07:02ils restent quand même un avis négatif sur ce projet-là,
07:04parce qu'ils estiment qu'il n'y a pas de plus-value non plus
07:07trop pour la région, à part les subventions données
07:10pour la commune et pour les propriétaires fonciers,
07:14mais en soi, il n'y a pas de création d'emplois,
07:16puisque les éoliennes viennent de l'étranger.
07:19De Chine, surtout.
07:20Voilà, donc porteur projet, là, dans ce cas précis,
07:23les Alsaciens, donc il n'y a pas non plus trop de valeur
07:26pour le territoire.
07:28Et puis, c'est surtout aussi la problématique environnementale
07:31et aussi la problématique de santé,
07:33puisque, voilà, selon la sensibilité des personnes,
07:35il y a aussi, il y a certains qui peuvent avoir des problèmes
07:38avec la proximité des éoliennes.
07:39Alors, justement, Stéphane Dubois,
07:42vous avez regroupé une vingtaine d'associations.
07:45C'est quoi, vous, quand on vous dit
07:46« Oui, d'accord, mais écoutez, économiquement, c'est intéressant. »
07:50On vous dit aussi, effectivement,
07:53et personne ne parle de l'intermittence du spectacle,
07:57parce que quand il n'y a pas de vent, qu'est-ce qu'on fait ?
07:59Et quand il n'y a pas de soleil, qu'est-ce qu'on fait, etc.
08:02Qu'est-ce qu'on dit autour de vous ?
08:04Est-ce que vous arrivez à convaincre les gens ?
08:06Et comment ça se passe ?
08:07Aujourd'hui, on a pu le constater,
08:09vous recevez, comme vous disiez régulièrement, Fabien Bouglet.
08:11Aujourd'hui, c'est de notoriété quand même.
08:14Il y a eu une prise de conscience sur ces dernières années,
08:17sur ces énergies renouvelables intermittentes
08:19qui posent un gros problème sur notre réseau électrique,
08:21qui nous coûtent un bras en termes d'interconnexion
08:24et de frais sur notre réseau,
08:26qui posent des problèmes aussi à notre énergie nucléaire.
08:29Donc, en fait, c'est effectivement cette manne
08:32qui vient sur les communes, sur les collectivités
08:35et sur les propriétaires.
08:36C'est à quel prix on est prêt à sacrifier, en fait,
08:39notre cadre de vie pour une énergie
08:41qui, aujourd'hui, on le sait, vous avez vu les sénateurs,
08:43vous avez reçu Vincent Louau,
08:44il y a cette fameuse programmation pluriannuelle
08:46qui a même été dénoncée par l'Académie des sciences
08:49en disant que cette copie donnée par le gouvernement
08:51est hors sol, en termes de prévision
08:53de notre modèle énergétique sur les dix prochaines années.
08:56Et les pertes de milliards, de dizaines de milliards.
08:59À l'heure où notre pays est surendetté,
09:01on cherche à faire des économies,
09:02on sait que ça nous coûte énormément.
09:05Voilà.
09:05Nous, on est pour un moratoire, littéralement,
09:08sur l'ensemble du territoire,
09:09pas que dans la Somme ou dans la Marne,
09:11qui sont pourtant les départements les plus ravagés.
09:13Vous voyez, là, ils veulent faire, je crois,
09:15l'éolien en mer, sur le littoral,
09:17c'est fois 37 fois.
09:1850 parcs.
09:19Tout le littoral sera ravagé
09:23et quand les éoliennes sont à moins de 20 kilomètres,
09:25vous êtes sûrs que vous les verrez.
09:26La nuit, n'en parlons pas.
09:27Dans notre secteur, c'est absolument hallucinant.
09:30Donc, moi, je voudrais juste mettre le point aussi
09:32sur la schizophrénie de notre gouvernement
09:34qui a lancé une stratégie nationale sur la biodiversité.
09:38Madame Agnès Pannier-Renacher en parle régulièrement.
09:42Préserver la vie, préserver les espaces naturels.
09:45Et ça va passer en incohérence avec, nous, l'industrialisation,
09:48parce que c'est une industrialisation
09:50qu'on constate sur nos territoires absolument aberrantes.
09:54C'est une industrie qui n'y emploie ni autre.
09:58Parce que la France a été désindustrialisée d'un côté
10:00et on veut remplacer ça par les éoliennes.
10:04Avec une énergie qui nous coûte très cher,
10:05alors qu'on pourrait s'appuyer sur notre nucléaire,
10:07développer d'autres solutions.
10:08Si on n'est pas que des anti-éoliens,
10:10on propose aussi des choses dans nos cahiers d'acteurs,
10:12comme d'autres sources d'énergie.
10:14Et on pourrait redonner une énergie compétitive,
10:16bon marché, pour justement réindustrialiser,
10:18faire des économies que les Français payent moins cher,
10:20leurs factures.
10:21D'ailleurs, vous parliez d'argent.
10:25Excusez-moi de vous couper, mais vous parliez d'argent.
10:28Il y a un moment, il faut savoir pourquoi on a mis des éoliennes.
10:31À la base, on a mis des énergies renouvelables,
10:34intermittentes,
10:34pour lutter contre le réchauffement climatique,
10:36et en aucun cas pour faire de l'argent.
10:39Aujourd'hui, le seul argument pour implanter des éoliennes
10:42n'est plus que l'argent.
10:43Ça tue les oiseaux,
10:45donc on défend plus les éoliennes que les oiseaux.
10:47Ça massacre nos paysages,
10:49et on laisse faire.
10:50Aujourd'hui, il y a des gens qui sont dans l'immobilisme
10:52et dans l'inconscience le plus totale.
10:54Vous avez des rapports qui sont accablants,
10:57en particulier des rapports de l'UNESCO.
10:58Il faudrait peut-être s'éveiller un petit peu,
11:00parce que ceux qui ont un intérêt à agir
11:03le plus important
11:04ne bougent absolument pas.
11:06On va en parler justement après cette petite pause.
11:10On va essayer de voir s'il y a des solutions,
11:12encore une fois, à votre niveau,
11:14et surtout de savoir si effectivement
11:16la plupart des gens autour de vous
11:19ont pris conscience ou pas
11:20de ce qui se passe,
11:22et effectivement d'essayer de voir
11:25comment on peut avancer
11:26dans cette problématique.
11:29A tout de suite.
11:31Sud Radio Bercoff dans tous ses états,
11:34midi 14h.
11:35André Bercoff.
11:37Comment se bat-on ?
11:39Comment affronte-t-on ?
11:41Comment fait-on au niveau de la ville,
11:43au niveau de la commune,
11:45au niveau de la région,
11:47et au niveau du département,
11:48quand on n'est pas d'accord avec un projet
11:51qui arrive d'en haut,
11:53qui arrive d'un peu partout,
11:55où notamment, effectivement,
11:57ce qu'on appelle les intermittents du spectacle,
12:00c'est les éoliennes,
12:01et éventuellement les panneaux solaires,
12:02parce que ne rappelons plus,
12:03encore une fois,
12:04on n'est pas contre,
12:05le problème n'est pas être contre,
12:07mais qu'est-ce qu'on fait quand il n'y a pas de vent,
12:08et qu'est-ce qu'on fait quand il n'y a pas de soleil ?
12:10Petit problème.
12:11Et nous sommes avec Marc Collard,
12:13Stéphane Dubois,
12:14et Xavier Lichimi.
12:16Stéphane Dubois, justement,
12:18à propos du collectif,
12:19décrivons un peu le labyrinthe.
12:22Comment on fait, par exemple, vous,
12:23mettons vous, Marc Collard,
12:25Stéphane Dubois,
12:26Xavier Lichimi,
12:27vous êtes tous bénévoles,
12:28je le rappelle,
12:28vous battez vraiment depuis des années,
12:31en tout cas,
12:32contre ce qui se passe de ce point de vue-là.
12:35Et comment, je veux dire,
12:37comment ça se passe ?
12:38Par exemple,
12:39les gens arrivent,
12:40donnent un projet,
12:41qui décide du projet,
12:42et comment,
12:42si on est opposé au projet,
12:44comment on peut se battre ?
12:46Tout va se passer au moment d'une enquête publique,
12:49en fait,
12:49qui va être organisée
12:50sur là où les communes concernaient,
12:53pendant laquelle les habitants
12:55viennent donner leur avis,
12:57ou qu'on peut donner aussi par Internet.
12:59D'accord.
12:59Et cette enquête publique
13:00est supervisée
13:01parce qu'un commissaire enquêteur,
13:02voire plusieurs commissaires enquêteurs,
13:04une commission d'enquête,
13:05en fait,
13:05qui a pour...
13:06Enquête publique au niveau
13:07de la ville,
13:07du département,
13:08etc.
13:09C'est ouvert à tout le monde.
13:10Ouvert à tout le monde.
13:10Plus vous donnez des avis locaux,
13:12plus ils sont pondérés,
13:13enfin,
13:13ils ont du poids dans l'enquête,
13:15et ils sont pris en considération
13:16par les commissaires enquêteurs.
13:17à la suite de quoi
13:18la commission d'enquête
13:20émet un avis favorable
13:21ou défavorable
13:21en fonction du retour
13:22du terrain
13:23qu'ils ont eu
13:23vis-à-vis de la population.
13:25Et ensuite,
13:26c'est au préfet,
13:26de toute façon,
13:27de décider.
13:28C'est-à-dire que nous,
13:28on a des cas de figure
13:29où, malgré la mobilisation,
13:30donc,
13:31grâce à nos actions,
13:32qui sont donc,
13:32en fait,
13:32d'informer les gens.
13:34Parce qu'être contre,
13:34c'est une chose,
13:35mais c'est surtout
13:35ce qu'on souhaite
13:36depuis le début.
13:37C'est plus d'honnêteté intellectuelle,
13:38c'est d'être informé
13:39le plus largement possible
13:41de tout,
13:41ou des aspects négatifs
13:42comme des positifs,
13:43en particulier des négatifs
13:44puisque vous pensez bien
13:45que les promoteurs
13:46se gardent d'en parler.
13:48Et donc,
13:48effectivement,
13:49d'essayer d'avoir
13:49un avis défavorable
13:50de cette commission d'enquête.
13:52Le problème,
13:52c'est que même
13:53avec une forte mobilisation,
13:54même avec un avis
13:54très défavorable
13:55de la commission d'enquête,
13:56le préfet peut donner
13:57une autorisation de construire.
13:59Oui,
13:59il peut absolument
14:01ne pas tenir compte
14:02des résultats
14:03de la commission d'enquête.
14:04Absolument,
14:04pas du tout.
14:05Et donc,
14:06à ce moment-là,
14:06nous,
14:07avec d'autres habitants,
14:08nos associations,
14:08nous portons recours
14:09contre cette autorisation
14:11préfectorale.
14:12Et là,
14:12c'est au tribunal administratif
14:14d'appel,
14:14donc tout de suite
14:15avec des frais d'avocat
14:16qui sont énormes,
14:18on ne va pas se le cacher,
14:19ça peut aller jusqu'à 20 000 euros
14:20sur une procédure,
14:21donc c'est vraiment énorme.
14:22Bénévole que nous sommes,
14:23on ne fonctionne qu'avec des dons.
14:25Et ça marche aussi
14:26dans l'autre sens,
14:26c'est-à-dire qu'on a
14:28un refus du préfet
14:30et à ce moment-là,
14:30c'est le porteur de projet
14:31qui veut aussi défendre
14:32son projet
14:33et qui donc fait un recours.
14:34Le promoteur,
14:35l'industriel, etc.
14:38de la préfecture.
14:40Et à ce moment-là,
14:40nous nous portons aussi,
14:41on va dire,
14:42en appui de cette décision
14:43préfectorale
14:44pour faire en sorte
14:45que ce refus du préfet
14:47soit respecté.
14:48D'accord.
14:49Alors, Xavier Lichibi,
14:50justement,
14:50comment ça se passe ?
14:51Parce que vous m'avez parlé
14:52hors antenne
14:53des communications
14:55qu'il y a
14:56et de certaines propositions
14:58du préfet,
14:59en l'occurrence.
15:00Oui,
15:01pour vous donner un exemple,
15:03en 2021,
15:04les élus marnais
15:05titraient dans la presse
15:06« Stop aux éoliennes ».
15:09Ils avaient donc
15:10écrit des lettres
15:12aux ministres,
15:12aux présidents
15:13et commençaient à faire
15:14un atlas des paysages
15:15qui était censé régler
15:18le problème
15:19du développement anarchique
15:20de l'éolien.
15:21Sauf que cet atlas
15:22des paysages
15:23est devenu quelque chose
15:25pour accélérer
15:27les énergies renouvelables
15:28et pour valider
15:29certains projets.
15:30Et ce qui s'est passé,
15:33c'est que là,
15:34on commençait à avoir
15:35des consultations
15:36pour avis à l'époque
15:37dans nos communes
15:38et on a eu le préfet
15:41qui marquait
15:41« On déconseille aux élus
15:43de faire des consultations
15:45pour avis ».
15:46C'est-à-dire que...
15:46Vous voulez dire
15:47que c'était écrit ?
15:48C'était écrit.
15:49Dans la classe des paysages.
15:50On déconseille aux élus
15:50de faire des consultations.
15:51Et nous,
15:52on a trouvé ça
15:53un petit peu aberrant
15:54parce qu'on avait confiance
15:56en la parole
15:58de nos élus
15:59qui semblait
16:01de bonne volonté
16:01à vouloir faire.
16:02Si j'ai bien compris
16:02en vous écoutant,
16:03les élus ont transformé
16:05un projet d'opposition
16:06éolienne
16:06en un projet
16:07d'approbation des éoliennes.
16:08D'ailleurs,
16:08vous avez eu
16:09la loi d'accélération
16:10qu'on a appelée
16:11ZADER,
16:12ZAER,
16:13etc.
16:14En fin de compte,
16:15qui est venue
16:16juste après.
16:17On autorisait
16:18les projets éoliens
16:19et on validait même
16:20certains projets
16:21qui permettaient
16:22de détruire
16:23en fin de compte
16:23des espèces menacées.
16:25C'est-à-dire
16:25qu'on a remis
16:27des clauses
16:27qui...
16:28devenaient
16:29de plus en plus
16:30imparables
16:30dans les enquêtes publiques.
16:32Marc Collard,
16:33quand vous écoutez
16:34tout cela,
16:34est-ce que vous ne vous sentez
16:35pas un peu...
16:37Qu'est-ce qu'on peut faire ?
16:38Est-ce que vous n'êtes pas
16:39frappé d'un sentiment
16:40de faiblesse ?
16:41J'allais dire
16:41d'impuissance.
16:42Est-ce que face
16:43à tout cela,
16:44est-ce que face
16:45à cette machine,
16:47il y a des recours ?
16:48Oui,
16:49c'est un peu compliqué
16:49au début
16:50puisqu'au début
16:52on se retrouve tout seul.
16:53Moi,
16:53j'ai appris très tard
16:53qu'il y allait avoir
16:54un projet
16:55à proximité de chez moi.
16:57En plus,
16:57je l'ai appris finalement
16:58parce qu'on nous avait demandé
17:00si c'était possible
17:01de planter des arbres
17:02pour cacher la vue
17:04des éoliennes.
17:05Mais bon,
17:05j'imagine que quelques arbres
17:06devant cette éolienne,
17:08ça ne cache pas grand-chose.
17:09Cacher ce sein
17:10que je ne saurais voir.
17:11C'est ça.
17:12C'est un petit peu ça.
17:12Tartu veut faire du vent.
17:14Et du coup,
17:15c'est au fur et à mesure
17:16qu'on commence
17:17à être tout seul
17:18puis on discute
17:19avec la population,
17:20avec les habitants,
17:21les voisins.
17:21On commence à être
17:22un petit groupe.
17:23Et ils sont conscients ?
17:24Il y a une prise de conscience
17:26après ça.
17:27Après,
17:28j'ai échangé
17:28avec Xavier
17:29et Stéphane.
17:31Et du coup,
17:31là,
17:31on commence à prendre conscience
17:32de vraiment l'impact
17:34qu'a une éolienne
17:34sur nos territoires.
17:36Et c'est à partir
17:37de ce moment-là
17:37qu'on peut créer
17:38un peu une association
17:39et communiquer aussi
17:41de cet impact-là
17:42sur l'environnement.
17:45On communique aux élus,
17:46on communique aux politiques,
17:48à la presse,
17:48etc.
17:48On essaie aussi
17:50de renseigner tout le monde
17:51et montrer vraiment
17:55ce que vaut
17:55un projet comme ça.
17:56Alors,
17:57justement,
17:58est-ce qu'aujourd'hui,
17:59à l'heure où on parle,
18:02Xavier Lichimi,
18:03Stéphane Dubois,
18:04est-ce que vous vous sentez
18:05optimiste
18:05dans cette lutte
18:06où le chemin
18:09se met dans le bûche
18:10ou le travail d'Hercule ?
18:11J'ai envie de dire,
18:12comme je vous disais
18:12tout à l'heure,
18:13c'est que la prise de conscience
18:15au plus haut niveau
18:16est en train de se faire,
18:18manifestement.
18:19Par contre,
18:20dans le concret,
18:21sur le terrain,
18:22les projets continuent,
18:23les instructions continuent,
18:24les prospections
18:25des promoteurs continuent.
18:27Vous continuez sur le terrain,
18:28oui, je parle du terrain.
18:28Oui, ça continue.
18:30Donc moi,
18:30j'en profite là
18:31pour alerter aussi
18:31les propriétaires
18:32qui sont quand même
18:33en fait les premiers intéressés
18:34et premiers responsables
18:36de ce qu'on peut voir.
18:37C'est-à-dire qu'il faut d'abord
18:38avoir des autorisations,
18:40des promesses
18:40de bail
18:41ou de convention
18:42avec les propriétaires.
18:44Donc, je les invite
18:45à se renseigner
18:46sur les contrats
18:47que les porteurs de projets
18:48sont susceptibles
18:49de les faire signer,
18:50de bien faire étudier ça
18:51par un notaire
18:52ou même des avocats
18:53spécialisés sur les contrats
18:54parce que c'est beaucoup
18:55plus complexe qu'il n'y paraît.
18:57Alors évidemment,
18:57on vous fait mirouiter
18:58des sommes quand même
18:59très intéressantes.
19:00Il n'y a pas besoin
19:00d'arroser une éolienne,
19:01il n'y a besoin de rien faire
19:02pour toucher près de 20 000 euros
19:03par an et par éolienne
19:04aujourd'hui.
19:05C'est 20 000 euros
19:06à peu près
19:06sur les modèles.
19:09C'est à peu près
19:0920 000, 25 000
19:11à par éolienne.
19:12Après, c'est négociable,
19:14c'est un peu à la tête du client.
19:15C'est négociable.
19:17Donc, moi je crois
19:18en cette prise de conscience
19:19et l'Académie des sciences,
19:21vous avez vu,
19:22je le répète,
19:23toutes les commissions d'enquête
19:25qui ont montré
19:25que déjà d'une part
19:26dans notre pays,
19:27cette énergie intermittente
19:28nous pose plus de problèmes
19:29qu'elle nous apporte
19:30de bénéfices.
19:31C'est montré,
19:33c'est expliqué
19:34par les plus grands spécialistes.
19:35En tout cas,
19:35c'est un nombre de gens
19:36l'ont dit, absolument.
19:37Mais est-ce que les élus,
19:38alors que vous avez les chimistes,
19:39que les élus,
19:40vos élus,
19:41puisque restons dans votre région,
19:42mais enfin c'est valable évidemment,
19:44au-delà de votre région,
19:45est-ce qu'ils ont pris conscience
19:46ou pas ?
19:47Ils ont pris conscience
19:48de l'opposition
19:49mais ils sont dans le déni
19:50parce que quelque part
19:51ils ont leur part de responsabilité
19:52dans le développement
19:53anarchique de l'éolien
19:54et dernièrement,
19:56vous avez M. Franck Leroy
19:57qui a participé à une émission.
20:00Qui est M. Franck Leroy ?
20:01C'est le président du Grand Est
20:02qui dit clairement
20:04qu'il n'a jamais entendu parler
20:07d'opposition à l'éolien.
20:09Alors que vous avez,
20:11il était quand même
20:12maire d'Epernay,
20:13le berceau du Champagne
20:15et vous avez quand même
20:16l'UNESCO
20:17qui donne des conséquences
20:19dans son rapport
20:20dramatique
20:21pour certains
20:22coteaux champenois.
20:24Donc aujourd'hui,
20:25on est dans un espèce
20:26de déni,
20:26on évite de parler
20:27de nous
20:28et des éoliennes
20:30et on vous montre
20:31toujours des belles photos
20:32des éoliennes
20:33mais on ne vous montre
20:34pas les mauvaises.
20:35Oui,
20:36sauf quelques massacres
20:37d'oiseaux
20:37qui ont été dénoncés
20:39et qui ont été dénoncés
20:40avec la victoire
20:41des partisans
20:42des animaux.
20:43Mais pas partout.
20:44Pas partout, oui,
20:45c'est clair.
20:46Il y a cette réalité
20:46d'impact sur la biosphère
20:48qu'on ne peut pas nier
20:49que la mission régionale
20:50de l'autorité environnementale
20:52dans ses rapports
20:52lors des enquêtes publiques
20:54montre bien
20:54qu'il faut,
20:55et c'est dans le code
20:56de l'environnement,
20:57prendre en compte
20:57la globalité des projets,
20:59pas juste des projets spécifiques
21:00parce que ça amoindrit
21:01nettement les impacts.
21:02Aujourd'hui,
21:02il y en a tellement
21:02et que je pense
21:03que si on prenait
21:04vraiment l'ampleur
21:06de ce que ça peut,
21:08l'impact sur la vie faune,
21:09les couloirs de migration,
21:11évidemment,
21:12quand vous voyez les cartes
21:13qu'on vous a transmises
21:13dans ces secteurs-là,
21:14évidemment qu'il y a
21:15un impact sur la santé
21:17des habitants.
21:18Nous, on a des gens
21:18qui nous témoignent,
21:19même à plus d'un kilomètre
21:20d'une éolienne,
21:21ça les empêche de dormir.
21:22Il y a une réalité aussi
21:23de ce côté-là
21:24qui n'est pas abordée.
21:26En tout cas,
21:27soyons clairs tous les trois,
21:28vous n'abandonnez pas
21:29le combat,
21:30au contraire.
21:30Exactement.
21:31Même si c'est compliqué.
21:33Même si c'est compliqué.
21:33que c'est compliqué.
21:33Sous-titrage Société Radio-Canada

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