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00:00Europe 1 Soir Week-end
00:0119h, 21h, Pascal Delator du Parle
00:04On va pas parler de circulation mais Philippe Guibert va dans mon sens.
00:08Je voudrais qu'on revienne un instant évidemment sur l'actualité de ce soir.
00:13Les détails qui ont été donnés par le procureur sur le profil de l'assaillant, ce gamin, 16 ans,
00:21qui donne 57 coups de couteau à une jeune fille qui décède, 3 autres aussi ont été blessés.
00:25Mais leur vie n'est pas menacée ce soir.
00:30Cette lycéenne qui est morte, elle avait été conduite.
00:32Elle l'avait conduite, pardon.
00:33Elle l'avait conduite mais il y a un petit moment.
00:3557 coups de couteau et le profil est terrible.
00:38Un jeune de 16 ans, solitaire, dit-on, fan d'Hitler.
00:43Fan d'Hitler ?
00:45Je vais commencer par Georges Fenech, ancien juge d'instruction.
00:49D'abord sur le profil de ce gamin.
00:52Moi ce profil m'interpelle beaucoup.
00:53Je vais parler avec beaucoup de prudence et vraiment je n'ai pas accès au dossier.
01:02Donc c'est un ressenti si vous voulez.
01:05Vous savez que j'ai présidé moi la Mivilude, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
01:12Et j'ai fait faire une enquête à l'époque très approfondie en 2008
01:15sur les jeunes et le phénomène de satanisme, de gothisme, tout ce qui tourne autour de cette mouvance.
01:23Il y a à peu près 25 000 jeunes en France, entre disons 15 et 24 ans, qui appartiennent à cette mouvance.
01:31Une mouvance qui s'habille en noir, qui est sombre, qui a des idées extrémistes, complotistes, qui se font des scarifications.
01:39Il s'est scarifié, vous avez raison, il faut expliquer, Georges Fenech, pourquoi vous expliquez ça.
01:44Il s'habille en sombre, il y a un rituel dans son affaire.
01:46Il y a un mail, enfin un mail, je veux dire un message qu'il envoie, un texte qu'il envoie au lycée.
01:51Donc tout cela est ritualisé.
01:54Il va aux toilettes, il s'habille je crois en sombre avant de ressortir avec un couteau.
01:56Vous avez raison.
01:57Donc il y a un rituel, voyez-vous.
01:59J'avais adressé d'ailleurs un guide à toutes les familles à l'époque, en 2008, pour surveiller les enfants qui tout à coup s'isolaient, écoutaient de la métal, musique, fréquentaient certaines librairies, certaines discothèques sombres, etc.
02:13Il y a une attraction aujourd'hui pour certains jeunes qui sont en perte de repère, où on leur bassine toute la journée qu'il va y avoir l'apocalypse climatique, qu'il va y avoir...
02:22C'est vrai, c'est vrai.
02:23Les jeunes vivent dans une anxiété, il y a eu le confinement, etc.
02:26Il y a les réseaux sociaux, donc ils baignent dans cette culture-là, si vous voulez.
02:31Et il y a certains qui passent à l'acte, qui s'appellent jusqu'au sacrifice, voyez-vous, et même jusqu'à des actes beurteriers.
02:36Moi, alors encore une fois, je m'exprime là, en dehors du dossier.
02:40Bien sûr, bien sûr, c'est intéressant ce que vous dites.
02:42J'avais fait une enquête là-dessus, voyez-vous.
02:45Alors est-ce que ce jeune qui a 16 ans révolue apparemment ?
02:49Bien sûr, oui.
02:49Non, parce qu'au départ on disait 15 ans.
02:51Non, non, non, il a 16 ans.
02:52Quand j'ai entendu le procureur dire qu'il encourt la perpétuité,
02:55les moins de 16 ans n'encourent pas à la perpétuité, ils sont les plus de 16 ans.
02:58Donc il a plus de 16 ans, en théorie, il encourt la réclusion criminelle à la perpétuité.
03:02Et puis cette façon de, on va dire le mot, il est terrible, massacrer cette jeune fille.
03:0757 coups de couteau, ce n'est pas donner la mort, c'est massacrer un corps, massacrer une vie.
03:11Il y a vraiment un rituel épouvantable, voyez-vous, il y a un sacrifice quelque part.
03:15Donc je pense que tout tournera autour de sa personnalité.
03:19D'ailleurs le procureur a fait très honnêtement l'aveu de on ne sait pas, on ne comprend pas,
03:25parce que ça mérite d'être approfondi.
03:27Oui, bien sûr.
03:28Philippe Guivert.
03:29Non, je trouve que l'hypothèse que Georges, avec prudence, avance, est intéressante.
03:36Parce que...
03:38Je ne savais pas, moi, qu'en France il y avait 25 000 jeunes.
03:40Oui, c'est un ordre de grandeur.
03:42J'ai tiqué sur le chiffre.
03:44Et les parents doivent être très vigilants sur le comportement.
03:46Mais pardon, excusez-moi, peut-être pour les parents qui nous écoutent et qui se posent des questions,
03:49mais comment tombent-ils dans le satanisme ?
03:51Alors, ça passe par des phases un peu de dépression, les ados sont...
03:56Oui, mais qui pour leur...
03:59Oui, parce que c'est ce que je voulais...
04:00Vous avez des propositions, de rencontres...
04:02Oui, mais genre justement, pour aller dans le sens de ton livre.
04:05Hypothèse.
04:07Ce texte, je ne l'ai pas lu, mais j'ai lu des gens qui l'ont essayé de le décrypter.
04:12Ce texte est étrange.
04:13C'est-à-dire qu'on n'est pas absolument certain qu'il en soit l'auteur principal,
04:18ou en tout cas le seul auteur.
04:20Et donc, il peut y avoir une piste, effectivement, d'ordre sectaire.
04:24Une fois qu'on a dit ça, il faut d'abord avoir une pensée pour la victime.
04:28Bien sûr.
04:29Et pour sa famille.
04:31C'est l'horreur absolue qu'ils vivent.
04:33Mais l'acharnement du massacre dont vous avez parlé
04:38laisse quand même penser qu'il y a un grave problème de santé mentale.
04:46Ah ben, de toute manière, il est en psychiatrie ce soir.
04:48Oui, oui, oui.
04:48Donc ça, la question ne se pose pas, bien sûr.
04:50Ce n'est pas contradictoire.
04:51Ce n'est pas du tout contradictoire avec Hypothèse.
04:53Au contraire, ça peut même se renforcer.
04:54Bien sûr.
04:55Mais je trouve que c'est là où c'est un fait de société.
04:59C'est-à-dire que je lisais qu'on avait dans les collèges et lycées 120 attaques au couteau par an.
05:06Alors, toutes ne sont pas aussi tragiques et n'aboutissent pas à la mort de la personne poinardier.
05:13Mais d'une part, ce passage à l'acte n'est pas un cas statistique marginal.
05:19Bien sûr.
05:20Même si 120 par rapport à 2 millions d'élèves, c'est toujours beaucoup trop.
05:25Et puis d'autre part, la question de la santé mentale, Georges l'a évoqué.
05:29Depuis le Covid, tous les psys qui s'intéressent de près à la question
05:35signale et souligne une dégradation de la santé mentale en général.
05:41Bien sûr, un jeune sur cinq, je crois.
05:42Des jeunes avec des tendances suicidaires dans certains cas.
05:47Et donc, là, on est face à un défi de la santé mentale d'une partie de nos adolescents
05:53qui est une question qu'on doit regarder.
05:56Mais malheureusement, pas que des ados.
05:58C'est la santé mentale en France en général.
06:00C'est une catastrophe.
06:01On a abandonné la psychiatrie.
06:02Vous avez entièrement raison, Pascal.
06:03Pas que les ados.
06:04C'est un problème beaucoup plus large, la santé mentale, dans d'autres pays.
06:07Mais tout de même, beaucoup de psys, j'en ai entendu, Marie-Estelle Dupont, par exemple,
06:12souvent souligne ce point, que le Covid a vraiment dégradé la santé des plus jeunes.
06:19Et donc, là, il y a un enjeu.
06:21J'ai l'impression qu'on l'a...
06:22Je ne peux pas dire qu'on pouvait éviter un tel passage à l'acte.
06:25C'est évidemment qu'on ne peut pas, Rotaillot a raison de dire qu'on ne peut pas mettre un policier.
06:29Pardon, mais là, sur le passage à l'acte, la mère avait signalé.
06:33La mère avait signalé qu'elle était débordée par son adolescent.
06:36Et voilà.
06:37Elle n'a pas été assez écoutée, Georges Fenech.
06:40Je pense que vous avez raison.
06:41Et que je ne sais pas si on a les moyens, aujourd'hui, de prendre en charge la prévention de santé mentale de ces jeunes adolescents.
06:48Non, mais quand une mère dit, voilà, j'en peux plus, mon fils, je m'inquiète, il y a des fentes dérives, il n'y a pas des moyens, effectivement, pour aider cette maman ?
06:56Il n'y avait pas de moyens, Georges Fenech ?
06:58Bien sûr qu'il existe des services sociaux, il existe aussi des départements, la ZEU, tout le monde connaît cela.
07:04Les assistantes sociales qui viennent dans les familles, il y a des prises en charge aussi dans des établissements spécialisés, quand c'est nécessaire.
07:12Mais il faut quand même bien reconnaître que c'est la grande misère.
07:14Oui, c'est ça.
07:15C'est la très très grande misère.
07:16Oui, c'est ça.
07:17Et alors, en termes de psychiatrie, encore plus.
07:20On a ces dernières années divisé par deux le nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques.
07:25Il manque de psychiatres. Dans les prisons, vous l'en trouvez très peu.
07:29Il y a des populations qui sont très atteintes.
07:31Il y a des groupes psychiatriques dans les prisons, c'est de l'ordre de 30 à 40% dans les prisons.
07:36Et pourtant, on soigne difficilement, sauf à part des neuroleptiques, c'est tout ce qu'on sait faire.
07:41Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a une très grande misère, et c'est mineur.
07:46Quand il y a des familles monoparentales, comme c'est le cas, apparemment, dont la mer est débordée,
07:51s'il n'y a pas une cellule dédiée, quelque part, notamment au lycée, au collège, pour prendre en charge ce type de personnalité
07:58et l'orienter de manière très très prématurée, très en amont, on risque effectivement d'avoir ces passages à l'acte.
08:06Donc, c'est là la réflexion et le fait de société dont parle Philippe Guiber, moi je le partage aussi,
08:11il faut qu'on se préoccupe de ces jeunes adolescents qui sont en perte de repères,
08:17et qui sont capables, vous savez, le suicide des ados, c'est très documenté, il y en a plusieurs unis, par exemple.
08:23Oui, et ça a augmenté, c'est tragique, ça a augmenté depuis le confinement, depuis le Covid.
08:29Mais pour aller dans votre sens, moi j'ai trouvé que les réactions politiques sur la question des portiques...
08:35On va en parler, attendez, on va en parler dans un instant, on va parler des réactions politiques.
08:39J'aurais attendu des pouvoirs publics, justement, une insistance sur cette question de la santé mentale,
08:46dont encore une fois, tous les spécialistes disent que c'est une priorité absolue, en particulier pour les adolescents.
08:52Mais ça, on va en parler, effectivement, parce que la politique a pris le relais.
08:55Mais il ne s'agit pas de pouvoirs publics responsables de quoi que ce soit.
08:59Non, il faut trouver des solutions, en revanche, il faut trouver et proposer des solutions.
09:02Georges Fenech, l'histoire de ces adolescents, des coups de couteau, pardon,
09:06parce que les coups de couteau, c'est devenu une monnaie courante.
09:09Oui, 120.
09:09Alors là, c'est un cas très particulier.
09:11150 par an, oui.
09:12150 par an.
09:12On en a parlé, ici même, dans cette émission.
09:14Souvenez-vous, Elias, souvenez-vous, Thomas.
09:15Exactement.
09:17Alors, il y avait un but.
09:18Il y avait un but, un téléphone portable, des trafics de drogue.
09:21Vous trouvez que c'est un but ?
09:22Non, non, évidemment non.
09:23Mais il n'y avait pas une explication.
09:25Il y avait un sens.
09:26Il y avait un, enfin, oui, je ne sais pas comment on dit ça.
09:29Un prétexte.
09:29Un prétexte absolument odieux.
09:32Vous avez connu ça, vous ?
09:33Vous avez connu des périodes des...
09:34Non, franchement, non.
09:35Vous vous rendez compte ?
09:36Vous savez, j'ai été juge d'instruction pour mineurs.
09:39Mais je sais, c'est pour ça que je vous pose la question.
09:40Dans une ville importante, Lyon, dans mon cabinet, toutes les affaires criminelles.
09:44Mais il n'y avait pas ce type d'affaire-là, quoi.
09:47C'est extrêmement rare quand on avait un jeune de 15, 16 ans
09:51qui commet des atrocités.
09:54C'est un acte atroce qu'il a commis.
09:56Et parallèlement, en dehors de la psychiatrie,
09:59ces jeunes qui deviennent des turagages à 14 ans...
10:02Non, on n'avait pas ça.
10:04En ce sens qu'il y a eu une sorte de descente aux enfers de notre société
10:08qui n'a pas été capable de voir cette pente glissante
10:11dans laquelle sont tombées toute une partie de notre jeunesse.
10:15Et on se demande si elle peut être récupérée, quoi.
10:17Voilà, c'est un défi pour notre société.
10:19Avec, là aussi, pour prolonger ce que dit Georges,
10:24cette histoire de couteau...
10:25Alors, je veux bien qu'on nous parle à chaque fois en disant
10:27« Mais le couteau, ce n'est pas nouveau.
10:28What's the story ? »
10:30« C'est une bagarre au couteau. »
10:32« Ok, d'accord, ce n'est pas nouveau. »
10:33« Nous sommes d'accord. »
10:34« Mais je suis fasciné de voir, y compris parfois dans mon entourage,
10:38la sorte de fascination que peuvent avoir des jeunes garçons pour le couteau. »
10:42« D'accord ? »
10:42« Oui, y compris dans des beaux quartiers, Pascal. »
10:45Et donc, il y a quelque chose là qu'il faut cerner.
10:49Parce que, dans la société que décrivait Georges de descente aux enfers,
10:54où, à l'évidence, la société, dans son ensemble, est devenue plus violente,
10:57il y a un phénomène particulier chez les jeunes,
11:00et même chez les très jeunes.
11:02Vous avez évoqué la violence, qui est d'une toute autre nature,
11:05mais enfin, qui est aussi mortelle,
11:07des jeunes qui participent au trafic de drogue,
11:12qui diffusent une culture de la violence.
11:14Mais ce n'est certainement pas la seule explication.
11:16Il y a, à l'évidence, une fascination.
11:19Le nombre d'affaires dans lesquelles est impliqué un gamin qui utilise un couteau
11:22est quand même très impressionnant, au-delà même des agressions...
11:26Mais c'est sûrement le mot de repère.
11:27Ce que je retiens de Georges Fénère, de Bruno Retailleau,
11:30de ce qu'il a dit ce matin, c'est qu'il faut tout reconstruire.
11:34Mais oui, il faut tout reconstruire.
11:35Vous savez quoi ? On va en parler, messieurs, tout de suite sur Europe 1.
11:41On va écouter ce qu'a dit Bruno Retailleau.
11:43On va parler de la proposition de François Bayrou, d'Elisabeth Borne aussi.
11:46Pourquoi pas ? C'est tout de suite sur Europe 1.
11:48Il est 20h43.
11:53Vous l'avez dit, sur Europe 1.
11:55Ça, c'est une journée qui commence bien.
11:58Oh, mais carrément.
11:59Il a une très belle voix, donc c'était déjà un cadeau.
12:01Oh, quelle charmeur.
12:04Je suis hyper contente d'être à l'entrée.
12:06Et je voulais vraiment dire aux gens que l'accueil que vous faites est très sincère.
12:10C'est incroyable.
12:10Vous êtes une sacrée équipe.
12:12Quand on parle avec les gens, c'est merveilleux.
12:13C'est vraiment plus qu'agréable.
12:15On ne peut pas faire mieux, là.
12:16Merci à votre équipe et merci Europe 1.
12:18Écoutez Europe 1, la radio libre.
12:20Europe 1, la radio libre.
12:22Le délit d'initié est interdit en bourse, mais autorisé et même indispensable pour gagner aux courses.
12:28Toujours bien informé, le journal Le Vénard s'engage à rembourser 100 euros par jour
12:32à chacun de ses lecteurs si ses pronostics ne sont pas à l'arrivée.
12:35Avec Le Vénard, pas de blabla.
12:37Des résultats.
12:37C'était un communiqué de Thierry Léger, directeur du quotidien épique Le Vénard.
12:43Roland Garros.
12:44Bientôt sur Europe 1, radio officielle.
12:47Pour célébrer son 3000ème numéro, l'opinion a demandé à une soixantaine de personnalités
12:53d'écrire sur un thème central dans une France qui doute.
12:56Oser en 2025.
12:57Artistes, politiques, économistes, scientifiques, entrepreneurs et grands patrons
13:01donnent leur vision de l'audace, du courage, du risque.
13:04Un numéro spécial, disponible en kiosque toute cette semaine.
13:08Europe 1, le journal permanent.
13:11Il est 20h45, le journal permanent, mais elle est s'enis sur Europe 1.
13:14Solitaire, suicidaire, fasciné par Adolf Hitler.
13:17Des précisions sur le profil de l'auteur d'une attaque à l'arme blanche dans un lycée privé de Nantes hier.
13:22La lycéenne tuée a reçu 57 coups de couteau.
13:25Trois autres élèves blessés sont maintenant hors de danger.
13:28Aucun mobile ne peut être évoqué de façon certaine, indique le procureur de la République.
13:31Gérald Darmanin fait part de son envie d'être candidat à la prochaine élection présidentielle.
13:36Le ministre de la Justice l'affirme dans un entretien accordé ce soir à la Voix du Nord,
13:40tout en promettant de soutenir le candidat de son camp qui sera le mieux placé.
13:44Pour le moment, seul le patron d'Horizon, Edouard Philippe, a explicitement fait acte de candidature.
13:49Le cercueil du pape François est maintenant scellé.
13:51La basilique Saint-Pierre de Rome, où elle était exposée, est maintenant fermée au public.
13:55250 000 personnes se sont recueillies auprès de la dépouille depuis mercredi matin, selon le Vatican.
14:00Emmanuel et Brigitte Macron se sont inclinés en début de soirée.
14:03Les funérailles du pape auront lieu demain matin.
14:05Le tribunal de commerce de Rennes vient de trancher.
14:08L'offre de reprise de la fonderie de Bretagne par le groupe français Europlasma est validée.
14:13266 emplois sauvés sur les 295 CDI existants.
14:17L'entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces pour l'industrie de défense
14:20était en redressement judiciaire depuis trois mois.
14:22Et puis c'est parti pour la 31e journée de Ligue 1 de football.
14:25Le Paris Saint-Germain, déjà champion de France, accueille Nice, quatrième et prétendant aux places européennes.
14:31Merci beaucoup Maëlle Hassani.
14:32Je vous ai vu réagir et c'est vrai que c'est intéressant.
14:35Gérald Darmanin, candidat à la présidentielle.
14:37J'ai envie de dire, quelle surprise.
14:39Non, Georges Fenech ?
14:40Moi je connais Gérald Darmanin, je sais quelle est son ambition.
14:44Oui bien sûr, il a le droit.
14:45Ça ne m'étonne pas.
14:46Et il a le droit, encore une fois.
14:47Il a le droit, bien sûr.
14:48Tout homme politique a de l'ambition.
14:50Moi je trouve ça plutôt positif.
14:51Oui, pourquoi maintenant ?
14:53Parce qu'on est à moins de deux ans d'élection présidentielle et ça se construit une image.
14:56La présidentielle, j'ai envie, j'y travaille, dit-il.
14:59Ça se construit une image de présidentielle.
15:00Mais il y a l'avantage politique d'être en fonction, d'être ministre.
15:04Et pas de n'importe quel ministère, qui est le ministère de la Justice.
15:07Et donc on attend plutôt de lui qu'il fasse la démonstration de l'efficacité de sa politique.
15:14Il l'a démontré quand il était à l'intérieur.
15:17Oui, enfin...
15:18C'est un petit peu discuté.
15:20En tout cas, il était apprécié par ses polices.
15:21Oui, absolument.
15:23Mais donc ce n'est pas une surprise et tout le monde savait bien qu'il...
15:27Non mais pourquoi maintenant ?
15:28C'est quand même une fois ou une annonce ?
15:29Candidat de la présidentielle...
15:31Est-ce qu'il y a ceux qui ne veulent pas le déclarer mais qui sont...
15:34Je ne sais pas.
15:34Déjà, on les connaît.
15:35On sait déjà un certain nombre.
15:38Moi, j'en connais au moins 7 ou 8.
15:39Ils sont déjà plus ou moins déclarés.
15:41Que ce soit du côté du Rassemblement National, on le sait.
15:44Marine Le Pen, si elle est empêchée, on le sait.
15:46Bardella, Édouard Philippe, on sait que ça se joue entre Retailleau et Wauquiez.
15:50Voilà, on sait que Xavier Bertrand aussi le dit à demi-mot.
15:54Mais il a toujours dit Xavier Bertrand.
15:56Oui, mais c'est ça.
15:58Et puis à gauche, je pourrais vous en citer d'autres.
16:00Donc on sait très bien.
16:01Non mais là, il le dit formellement Gérald Darmanin ce soir.
16:03Et puis Mélenchon.
16:05Oui, là apparemment, ce n'est pas une déclaration officielle de candidature.
16:07Écoutez, quand on dit la présidentielle, j'y pense, ça fait penser un peu à...
16:10J'y pense.
16:11Oui, mais Nicolas Sarkozy, j'y pense en me rasant le matin devant la glace.
16:14C'est différent entre j'y pense et je suis candidat.
16:17C'est différent.
16:17La présidentielle, j'ai envie, j'y travaille.
16:20Oui, mais ce n'est pas, je suis candidat.
16:22Il ne sait pas déclarer candidat, mais il déclare une intention d'être candidat.
16:25Moi, je me souviens d'Emmanuel Macron, quand il faisait ses marcheurs au début, etc.
16:29On comprenait bien.
16:30Puis un jour, il est allé dans ce hangar, vous vous souvenez, il est monté ce soir,
16:33il a dit, je me déclare candidat à l'élection.
16:35Oui, bien sûr.
16:35Il l'avait dit solenement.
16:37C'était six mois avant la...
16:38C'était en novembre 2017.
16:40Oui, alors peut-être qu'il estime qu'il pourrait y avoir une élection anticipée.
16:44Ah, vous pensez que c'est pour cette raison ?
16:48Je pense que ça trotte dans la tête de tous les candidats.
16:51Ah, une élection de cible.
16:52Évidemment.
16:53Philippe Guibert, vous y croyez une élection de cible ?
16:54Évidemment, si François Bayrou tombe lors d'une motion de censure,
16:57se posera vraiment la question.
16:59Se posera la question d'une nouvelle dissolution, surtout Georges.
17:01Moi, je suis fasciné par les personnalités politiques qui sont obsédées par la présidentielle,
17:07alors que si, d'aventure, c'est une probabilité, une possibilité, une probabilité,
17:12François Bayrou était renversé, par exemple, à l'automne, par exemple, sur le budget,
17:17la suite logique, ce n'est pas une démission du président de la République, c'est une dissolution.
17:21Sauf que si vous faites une dissolution, vous n'avez pas de majorité derrière,
17:24parce qu'il n'y aura pas un changement politique.
17:25S'il y a une nouvelle présidentielle, un nouveau président avec la nouvelle légitimité,
17:29derrière, il aura sa majorité.
17:31C'est toute la différence.
17:32Oui, mais je ne vois pas comment vous pouvez obliger Emmanuel Macron à démissionner.
17:37Mais je n'oblige personne.
17:39Je dis que c'est un scénario qu'on ne peut pas exclure.
17:42Mais Emmanuel Macron n'a pas du tout envie de démissionner.
17:44Ce n'est pas une question d'avoir envie.
17:46Il y a un moment où les choses s'imposent.
17:47Il sera accusé, vous pensez ?
17:48Il sera accusé, vous pensez ?
17:48Il sera accusé, vous pensez ?
17:48Il y a des décisions dans l'intérêt supérieur de la nation.
17:52Oui, mais ça, il faut en avoir conscience.
17:52Comme le général de Gaulle, en 1960,
17:54quand il dit qu'il doit partir dans l'intérêt du pays.
17:58Parce qu'il était désavoué par le pays.
17:59Et donc, vous voyez Emmanuel Macron démissionner après ?
18:01Mais je ne vois rien du tout.
18:02Je dis que c'est une hypothèse qu'on ne peut pas exclure.
18:05Et que M. Darmanin, M. Edouard-Philippe et d'autres, à mon avis, anticipent également.
18:10Mais je crois que le plus probable est quand même une dissolution.
18:14Et que dans les scénarii, je mettrai la dissolution avant la présidentielle anticipée.
18:19Et derrière, on n'aurait pas de majorité.
18:21Qu'est-ce que vous en savez ?
18:23Ça serait une dissolution d'une toute autre nature que celle que nous avons connue en juin 2024.
18:30Ça serait une dissolution qui serait consécutive à la chute d'un gouvernement.
18:34Et sur un projet de budget, qui est quand même un sujet important pour la France.
18:38Je sais bien qu'il y a d'autres sujets.
18:39Mais enfin, quand même.
18:40Et donc, tout le monde devrait se positionner.
18:4340 milliards d'économies à faire.
18:45Qui sait le faire ?
18:46Je ne sais pas.
18:47Donc, en tout cas, ce scénario-là me paraît plus probable qu'une présidentielle anticipée.
18:55Mais du coup, pour tous les prétendants, ceux qui pensent en se rasant, en se couchant, en se levant, en mangeant, en dinant, en vivant à coup,
19:04je pense que ça devrait entrer dans leur stratégie, leur réflexion stratégique.
19:08Vous pesez dans le débat.
19:09À partir du moment où vous êtes plus ou moins candidat à la candidature, vous pesez déjà dans le débat.
19:14Vous êtes en position, peut-être pour le futur, de négocier certaines choses.
19:17Quand vous retirez votre candidature, vous êtes en position de négocier.
19:22Par exemple, le ministère.
19:23Donc, vous faites partie du débat.
19:26Vous ne me présentez pas à la présidentielle.
19:29Gérald Darmanin est ministre depuis 10 ans, bientôt.
19:33Je suis en train de regarder, effectivement.
19:34Oui, mais il ne se présente pas, il ne parle pas de la présidentielle pour avoir un autre poste de ministre.
19:39Enfin, j'espère qu'il a plus d'ambition que ça.
19:41Il faut peser dans le débat.
19:42Il faut peser dans le débat, il le dit, effectivement, ce soir.
19:45Dans le camp Macroniste, il y a qu'Édouard Philippe, qui a officialisé sa candidature.
19:49Ça ne doit pas lui faire plaisir de voir arriver Gérald Darmanin dans son sillon.
19:53Je pense que Gabriel Attal est aussi plus ou moins candidat.
19:55Ah oui, Gabriel Attal.
19:57Forcément, il a pris la tête du parti, il ne sait pour quoi faire.
20:00Sinon, pour aller à l'Elysée.
20:02Vous avez raison.
20:03Non, Attal, il pense évidemment aussi.
20:06Mais je signale quand même que Gérald Darmanin, jusqu'à cette déclaration,
20:09était quand même considéré comme un soutien potentiel d'Édouard Philippe.
20:12Mais oui, c'est pour ça.
20:13Donc, vous avez raison, Pascal.
20:13Mais oui, c'est pour ça que je dis, il y en a un qui ne doit pas être content ce soir.
20:16Il doit trouver ça un peu bizarre, comme une déclaration.
20:19Ça se négocie.
20:20Tout se négocie.
20:21Négocier quoi ?
20:22Matignon ?
20:23En conclave.
20:23En conclave, comme dans le pape.
20:25Vous avez raison, Georges Fenech.
20:27Pourquoi pas ?
20:27Mais c'est vrai que c'est assez surprenant.
20:29Pourquoi maintenant, effectivement, c'est une des explications.
20:31Georges Fenech, qui peut être fournie sur la déclaration de Gérald Darmanin.
20:36Oui, j'étais un peu surprise quand j'ai entendu Hassani le dire.
20:38Je ne m'attendais pas à ça, même s'il le dit.
20:40Vous avez raison.
20:41Il avait dit qu'il participerait à la présidentielle d'une façon ou d'une autre.
20:44Bon, il va être un acteur, en fait.
20:45Oui, mais ça, il va y participer d'une façon ou d'une autre.
20:48Même s'il n'était pas candidat, il serait un acteur politique important.
20:51Bien entendu, bien sûr.
20:52Un mot, peut-être, avant de retourner voir Maël, d'avoir le journal de 21h,
20:58un petit mot sur l'ensauvagement qui a été évoqué par Bruno Retailleau
21:01pour revenir, effectivement, à cette affaire épouvantable de Nantes.
21:04Ensauvagement de la société.
21:05Il faut tout reconstruire, ce que vous disiez, Georges Fenech.
21:07Je ne sais pas.
21:08On a le temps d'écouter Bruno Retailleau.
21:09Écoutez-lui, juste.
21:11Je pense que ce n'est pas un fait divers, ce drame, cette tragédie.
21:14C'est un fait de société.
21:15Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme,
21:19qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies
21:26et qui a accouché, finalement, de toute cette violence.
21:30Il y a aussi une société à reconstruire, des repères à rebâtir,
21:34des hiérarchies à refaire, une autorité à restaurer.
21:38C'est une question qui nous est posée collectivement, collectivement.
21:44Les familles, l'école, la société.
21:47Alors, Georges Fenech, vous étiez d'accord avec ce que disait Bruno Retailleau ?
21:50Oui, moi, je constate avec vraiment un certain effroi
21:54de voir que notre société ne protège plus, en réalité,
21:59et qu'on a inversé les rôles.
22:01Ce sont les enseignants qui ont peur des élèves.
22:05Ça devrait être quand même le contraire, l'autorité de l'enseignant.
22:07Ce sont les gardiens, aujourd'hui, les surveillants pénitentiaires
22:10qui ont peur des narcotrafiquants qui s'attaquent aux établissements pénitentiaires.
22:14On a un renversement totalement des choses.
22:17Et donc, quand Bruno Retailleau dit qu'il faut rétablir l'ordre,
22:19reconstruire l'autorité, il a raison.
22:22Il faut reconstruire l'autorité dans ce pays.
22:24Ça prend du temps, ça, Georges Fenech.
22:25Oui, ça prend du temps.
22:26Ça prendra du temps.
22:27Non seulement ça prend du temps, il faut le voler, surtout.
22:29Mais ce n'est pas qu'un phénomène politique,
22:31c'est une évolution culturelle, sociétale, profonde.
22:34Je trouve que Bruno Retailleau vise trop large
22:38par rapport à ce dont on est en train de parler.
22:41Ce n'est pas mes 68 qui expliquent que des gamins
22:43mettent des coups de couteau de 57 coups de couteau
22:47pour assassiner la jeune fille, la pauvre jeune fille
22:51avec laquelle il espérait une relation.
22:55Je trouve que l'explication donnée, là, est trop large
22:59et qu'il vaut mieux en venir à des choses précises.
23:02Bon, écoutez, ça avancera certainement.
23:04Comme la santé mentale, justement.
23:06Comme la santé mentale, c'est terrible.
23:07Il faut vraiment, vraiment faire une priorité, vous avez raison.
23:11Oui, oui.
23:12Et pas que.
23:13Merci beaucoup, en tout cas.
23:14Merci à vous.
23:15Merci beaucoup, Georges Fenech.
23:16Merci beaucoup, Philippe Guibert.
23:17Il est 20h55.
23:19Bonsoir, l'ordre d'Autriche.
23:21Europe 1 Soir Week-end
23:2319h-21h
23:25Pascal de la Tour Dupont

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