Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont profité des funérailles du pape François ce samedi 26 avril pour dialoguer au milieu de la basilique Saint-Pierre et échanger ensemble sur la situation en Ukraine.
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00:00Il est possible que cela fasse changer l'attitude de Donald Trump, non pas le cours du conflit, je n'y crois pas du tout, mais en tout cas, à court et moyen terme, l'attitude de Trump pour le cours du conflit, on verra plus tard.
00:10Cette image, alors évidemment, vous l'avez déjà commentée, on va continuer à la commenter, il faut le faire parce qu'elle est absolument inédite et extraordinaire.
00:17Je passe sur le décorum, si j'ose dire, je passe sur le fait qu'il y a quelque chose de rédempteur, réparateur, de voir cet entretien là-bas qui est l'inverse exact de ce qu'on a vu à la Maison-Blanche,
00:30mais surtout, j'attire votre attention sur le fait que c'est extrêmement rare de voir deux chefs d'État sans le moindre conseiller, sans le moindre interprète.
00:38Ça peut être problématique. On se souvient, notamment pendant le premier mandat de Donald Trump, d'un entretien seul à seul avec Vladimir Poutine,
00:46dont personne ne sait, dont personne n'a su quel était le contenu. Alors évidemment, avec Zelensky, ça pose quand même moins de problèmes.
00:54Mais je trouve très intéressant que cette entrevue ait eu lieu. Et puis on voit quand même, ce n'est pas pour défendre la diplomatie française,
01:02Emmanuel Macron et Kirstermer étaient dans les parages. C'était important pour eux de se montrer, de montrer qu'ils étaient avec Zelensky, de montrer à Trump qu'ils étaient avec Zelensky.
01:13Donc il y a une petite dimension européenne secondaire, mais pas complètement anodine dans tout ça, parce que l'idée, c'est bien quand même de faire évoluer la position de Trump.
01:21Pour Trump et Zelensky, les deux hommes ont parlé d'un échange productif à l'issue de cet entretien, ce qui veut tout et rien dire.
01:28Est-ce qu'on est 24 heures après ? Est-ce que si ça s'était mal passé entre deux, on le saurait ce soir ?
01:34Je pense qu'on le saurait. On le saurait déjà. Vous savez, Trump, il est transparent. On le saurait littéralement à son langage corporel.
01:40Mais on ne peut pas dire que les visages soient particulièrement détendus non plus.
01:43Non, mais écoutez, l'affaire est quand même suffisamment grave pour que les visages soient tendus. C'est, j'allais dire, bien normal.
01:48Non, il y a la conjonction de plusieurs choses. D'abord, c'est l'entretien lui-même. Ensuite, le fait que ça arrive aux 100 jours de Donald Trump, ce qui quand même est symboliquement important pour lui.
01:58Et troisièmement, le fait que ça ait eu lieu après des opérations russes contre des civils, on en a beaucoup parlé, qui pourraient avoir...
02:07Et oui, parce que sous ces deux hors peu amènes, Donald Trump se cache peut-être un petit cœur.
02:13Mais figurez-vous que moi, ça m'a rappelé un autre épisode, sa réaction à tout ce qui s'est passé à Soumy et ailleurs.
02:18Trump, en 2018, on l'a un peu oublié, mais les attaques du régime syrien contre les civils l'avaient, selon des témoins directs à l'époque, l'avaient beaucoup touché.
02:31Et il avait dit, il faut que je fasse quelque chose. Et c'est là qu'il avait décidé une opération conjointe avec la Grande-Bretagne et la France.
02:36Il n'est pas impossible que tout ceci s'accumule, finalement, et que l'aspect humanitaire, pour ce grand cynique qu'est Donald Trump, soit une petite pierre de plus sur un édifice qui commence à se construire.
02:46Et il a eu, pardonnez-moi de la... Je file la métaphore, mais il a peut-être eu une révélation, comme d'autres en ont eu à Notre-Dame, à Saint-Pierre.
02:53Il semble que là, il commence à se rendre compte, il a fallu du temps, que Vladimir Poutine est tout simplement en train de se jouer de lui.
02:59Merci.
03:00Merci.