Quarante-huit heures après le meurtre d'un fidèle à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, la chasse à l'homme se poursuit. Ce dimanche, l'auteur présumé de l'homicide, Olivier H. est toujours activement recherché, indique à BFMTV une source proche de l'enquête.
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00:00On a entendu dans d'autres médias votre déception face à ce que vous avez estimé un soutien trop faible de l'État.
00:08Quelle est votre réaction ce soir ?
00:12Écoutez, tout à fait. On a mis beaucoup de temps pour réagir et pour condamner ce qui s'est passé.
00:17Maintenant, j'entends sur votre plateau parler de la peine et tout.
00:19Moi, je ne suis pas venu pour entendre parler de la peine.
00:22On est en train de parler d'un acte criminel qui a été commis contre des musulmans.
00:25Alors, pour une fois, parlons des musulmans. Ne pas revenir en arrière sur le peine et sur ce qui s'est passé.
00:31Parce qu'à ce moment-là, il ne faut pas inviter, si vous voulez, faire un sujet sur ce qui s'est passé.
00:36Même au niveau du gouvernement, ils ne sont pas d'accord.
00:38Le Premier ministre parle d'islamophobie. Vous avez deux ministres sans gouvernement qui disent que l'islamophobie n'existe pas.
00:43Déjà, il y a un cacophonie au sein du gouvernement.
00:46Mais moi, ce que je condamne, c'est la réaction tardive de ces autorités.
00:50J'étais aujourd'hui à la Grande Combe, une manifestation où on parle d'une commune où il y a 5000 habitants, 5000 habitants.
00:58Il y a eu plus de presque 1300, 1400 marcheurs pour dénoncer ce crime. C'est déjà bien.
01:05Et parmi ces gens-là, il y avait des Français de confession juive, des Français de confession chrétienne, des Français de confession musulmane.
01:13C'était beau. Ça nous a réchauffé le cœur par rapport au drame qui s'est passé.
01:18Et après, on a des ministres qui font la polémique. Le ministre de l'Intérieur, il vient à la sous-préfecture.
01:23Il n'est même pas venu à la mosquée. Contrairement à ce que disent certains journalistes, il n'est pas venu à la mosquée pour apporter une parole d'apaisement et rassurer les gens.
01:32Il est venu uniquement à la sous-préfecture en rencontrant trois responsables de culte.
01:36Parce qu'aujourd'hui, il y aurait besoin d'une parole politique... Excusez-moi, monsieur le recteur.
01:42Il y aurait besoin d'une parole politique forte qui vienne d'un sommet de l'État pour rassurer la population, pour rassurer les gens ?
01:49Tout à fait. Mais les paroles qui sont venues, elles sont venues tardivement.
01:55Regardez ce qui s'est passé à Nantes.
01:58Eh bien, écoutez, le ministre de l'Intérieur et la ministre de l'Enseignement, une heure après, ils étaient là-bas sur Nantes.
02:06Là, ils ont attendu 48 heures pour réagir.
02:08Et en plus, pourquoi venir à Alès, à la sous-préfecture ?
02:10Nous, ce qu'on voulait, c'est qu'ils viennent sur place, à la mosquée, rassurer les gens, parler avec les gens.