Le 11 août 1969, Johnny Hallyday se confie dans l'émission D'Hier et d'Aujourd'hui face aux journalistes Pierre Desgraupes et José Artur. À travers cet entretien rare, Johnny évoque son parcours, sa vision de la musique et sa relation avec le public, dans un contexte où sa carrière prend un nouveau tournant. Un document précieux pour comprendre l’artiste derrière la légende.
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00:00Nous remontons dans le temps et on ne change pas d'année, on reste en 66, c'est-à-dire que là on a un long temps et tu vas voir une clientèle comme moi je l'aime énormément, là c'est un des documents, c'est celui qui m'a le plus amusé.
00:14C'est quoi ta lettre ? Pour donner des rendez-vous, pour dire où il se trouve ? Ah mais ce sont mes fans ! Toujours, matin, soir, par n'importe quel temps, sous la pluie, quand il fait chaud, quand il fait froid, le samedi, le dimanche, tous les jours, le jeudi, toute la semaine jusqu'à 10h.
00:31Ah non, on ne travaille pas alors ? Ah mais si on travaille, mais entre nos heures de travail, en sortant du travail, on vient, nos heures de table, nos heures de table, ou alors on s'échappe, on prend des journées.
00:40Et puis même, il n'a pas besoin de parler, il passe, ça y est, on est contentes, on n'a pas attendu pour rien.
00:45Voilà, parce qu'on est obligé, on ne peut pas l'attendre.
00:48On ne le considère pas comme un homme normal d'ailleurs, c'est notre idole, oh bah c'est notre idole.
00:52C'est un dieu, c'est notre religion d'abord.
00:56C'est pas une passable.
00:58Oh là là, je trouve qu'il allait être candidat.
01:01On s'est plus laissé bottes.
01:03Comme il fume énormément, à chaque fois qu'il jette une cigarette par terre, je le ramasse, puis je le garde, et puis après dans nos petites boîtes, je mets la date, le bourget.
01:10Oui, on lit l'Olympia, où j'ai ramassé les mégots, puis les cravates aussi.
01:14T'imagines ça, Johnny ? Je ne savais pas ça.
01:18C'est une surprise.
01:20Oh, il trouve ça complètement stupide.
01:24Et Arlette, vous connaissez aussi ?
01:26Moi, j'avais réussi à avoir une cravate à l'Olympia, il me l'avait donnée, puis on me l'a fâchée.
01:31J'avais gardée, je ne l'avais pas lavée, elle est restée mouillée pendant deux jours, il y avait sa sueur, ça sentait bon.
01:36Il est généreux.
01:36Là, on va tout de même énerver beaucoup de gens, mais c'est drôle.
01:40Ne m'attends pas, et jusqu'à minuit, et par répit, non, c'est bien l'écrit.
02:01Ne m'attends pas, je te remercie.
02:02Parce que, si je me rappelle bien, en Saint-Colon en a une.
02:06Oui.
02:06C'est là, justement, où tu fais la chose qui te vient sur scène, où tu te laisses aller, tu ne contrôles plus tellement.
02:34Non, c'est vrai, c'est un moment de mon tour de chant, où je dis vraiment ce qui me passe par la tête.
02:41J'ai besoin de la sentir, tout contre mon corps, oui, tout contre mon corps, je voudrais la serrer, la serrer fort dans mes bras.
02:59Oh, oui, y a-t-il quelqu'un ?
03:11Quelqu'un qui peut le mener ?
03:17Oh, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui
03:47Je me sens seul !
03:51Oh oui !
03:54Je me sens si seul !
03:58Oh si seul !
04:01Oh si seul !
04:05Si seul !
04:09Oh si seul !
04:12Oh oh !
04:14Oh oh !
04:19Oh yeah !
04:22Bienvenue !
04:25Est-ce que tu viens de ça ?
04:27Précis ?
04:29C'est quand je suis à ce moment de tour de chant que je chante, même quand des gens viennent sur scène, je ne les vois pas.
04:37Je suis complètement ailleurs.
04:39Je suis dans le monde que je me crée.
04:42On peut faire n'importe quoi, on peut monter sur scène, on peut me donner des coups de poing, on peut faire n'importe quoi, je ne me rends pas compte.
04:53Parce que je ne suis plus, je ne suis plus exactement moi-même et je ne suis plus, je ne suis plus là en fin de compte.
04:59Je ne suis plus là en fin de compte.