Chems-Eddine Hafiz, le grand recteur de la Grande mosquée de Paris, était l’invité de BFM Story de ce lundi 28 avril. Il a été interrogé, entre autres, sur le meurtre d’un fidèle de la mosquée de La Grand-Combe dans le Gard.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Moi, c'est l'appel que je fais, je ne cherche à condamner personne.
00:03Mais aujourd'hui, je crois que malheureusement,
00:06avec un discours extrêmement décomplexé,
00:09aujourd'hui...
00:10Mais qui tient, on va se parler franchement,
00:11qui tient ce discours décomplexé à vos yeux ?
00:13Écoutez, certains médias, certains hommes politiques...
00:16Qui comme homme politique ?
00:17Attendez, vous ne m'avez pas invité aujourd'hui pour jouer l'accusateur.
00:20Non.
00:20Mais je vous dis...
00:21Mais vous n'êtes pas quelqu'un qui fait de la langue de bois, on vous connaît.
00:23Vous le savez pertinemment, aujourd'hui, tous les programmes politiques,
00:27vous n'avez pas vu les dernières élections présidentielles,
00:30tout tourner autour de l'islam.
00:31Nous sommes des personnes qui ne sont pas français.
00:34Moi, personnellement, on a toujours, à un moment donné...
00:38On s'est posé des questions.
00:39Je peux vous donner des articles qui me concernent à moi.
00:41Chamsi Dinafiz, rector de la Grande Mosquée de Paris.
00:43Il n'est pas vraiment français.
00:44Il est plutôt algérien.
00:46Non.
00:46Oh, depuis quand on nous traite de la sorte ?
00:48On a déjà parlé d'Éric Ciotti comme quoi il était italien.
00:52On n'a jamais dit qu'Éric Ciotti était italien ou Straussi.
00:55Vous dites quoi ? Les politiques nous mettent une cible dans le dos ?
00:58Oui.
00:58Pas uniquement les cibles.
00:59Les médias aussi ont une part de responsabilité.
01:01Je suis désolé.
01:02Je dois vous le dire.
01:03Je suis venu pour le dire.
01:05Et j'espère...
01:05Si on est vigilants, vous avez vu.
01:06Et encore une fois, je n'accuse personne.
01:09Ce n'est pas grave.
01:09L'essentiel, c'est qu'on travaille ensemble.
01:11C'est que les Français...
01:12On vous donne la parole, justement, pour expliquer cela.
01:13Absolument.
01:13Je vous remercie.
01:14Et je crois, aujourd'hui, que cette mort doit servir à cela.
01:20A reconstituer le tissu social.
01:22Le tissu social, aujourd'hui, était fracturé totalement.
01:26Vous en appelez au Président de la République, ce soir ?
01:28Le Président de la République qui a dit,
01:30aujourd'hui, en Conseil des ministres,
01:32nous sommes derrière chaque Français.
01:34Il faut un discours ultra-républicain
01:36et ne laisser aucune place aux communautaristes.
01:38Qu'est-ce que vous appelez ?
01:39Qu'est-ce que vous dites au Président de la République ?
01:40J'ai déjà parlé avec M. le Président de la République
01:42et hier, je me suis entretenu à deux reprises avec Bruno Rotailloux.
01:45Je leur ai dit, aujourd'hui, depuis longtemps,
01:49les musulmans attendaient que vous puissiez les regarder
01:52et les considérer comme des citoyens à part entière.
01:55Bruno Rotailloux.