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00:0011h-13h sur Europe 1, Pascal Praud.
00:03Et je le remercie grandement Christian Morin d'être avec nous.
00:05J'ai tant de choses à vous raconter.
00:07D'abord, vous retrouvez non pas un studio que vous avez connu,
00:10mais une maison que vous avez connue,
00:11parce que le studio que vous avez connu, il était rue François 1er.
00:15Je vous ai écouté pendant des années, c'était un Europe 1...
00:19Quand vous étiez petit.
00:20Quand j'étais petit, et surtout quand j'avais envie de faire ce métier,
00:23parce que c'est très important, bien sûr, d'écouter les grands aînés.
00:27Et vous avez eu d'aventure avec Europe 1 qui a duré de nombreuses années.
00:3115 ans, de 1972 à 1987.
00:36Parce que vous aviez tous les dons,
00:38et vous êtes diplômé des Beaux-Arts de Bordeaux,
00:41vous étiez dessinateur, vous êtes musicien,
00:45vous animiez différentes...
00:46Alors sur Europe, vous avez animé séquences jazz,
00:49avec moustache, pile ou face, la boussole, dimanche retour,
00:53une quinzaine d'émissions à peu près.
00:56C'était une aventure formidable.
00:58Quand on poussait la porte d'Europe 1,
01:00c'est le sentiment que j'ai eu,
01:02l'image est peut-être un peu osée,
01:03mais on avait l'impression de rentrer à la comédie française.
01:06Parce que tout le monde était passé par Europe.
01:08Moi je croisais des gens, Jean-François Kahn,
01:10je croisais un type qui rentrait tous les soirs dans le studio,
01:13avec des bouquins sous les bras, c'était Pivot.
01:15Il y avait bien sûr Duhamel, Patrice,
01:19il y avait Patrice, Alain Duhamel, Mougeotte, Gilles Darst,
01:23tous ces grands journalistes, Georges Leroy...
01:25Une Dream Team.
01:25C'est quoi un bon animateur ?
01:27Je ne sais pas ce que c'est.
01:30Je pense que c'est quelqu'un qui s'adresse,
01:32pour reprendre les références, à une personne.
01:35Et après les autres en profitent.
01:37C'est ce qu'on me disait.
01:38Regarde ton micro, pense à une personne,
01:41et tout le monde en profitera autour.
01:42C'est-à-dire qu'il faut raconter quelque chose à quelqu'un.
01:45Et on me disait toujours au début,
01:47ce qui était terrible,
01:48parce qu'on avait tellement la trouille quand on commençait,
01:50c'était le vide.
01:51Le premier soir où j'ai parlé derrière un micro d'Europe 1,
01:54je me souviens,
01:55au moment où la lumière s'allume,
01:58c'est à vous.
01:59C'est-à-dire que si vous ne parlez pas,
02:00c'est le trou complet.
02:02Donc imaginez une petite responsabilité que vous avez dans la tête,
02:05mais c'est surtout de raconter des histoires à quelqu'un
02:08et on me disait toujours,
02:10reste naturel.
02:11Alors là, de rester naturel,
02:13je fais la comparaison avec le permis de conduire.
02:16Au début, on a plein d'informations compliquées,
02:18le changement de vitesse,
02:19le rétroviseur,
02:20le clignotant, etc.
02:22Et puis après, ça devient mécanique.
02:23Et la radio, c'est comme ça.
02:24Mais je pense quand même
02:25qu'il fallait au moins une bonne dizaine d'années
02:28pour avoir cette formation.
02:29Christian Morin est avec nous.
02:30Il est 12h38.
02:31J'ai tant de choses à vous raconter.
02:33Vous êtes sur Europe 1
02:34et de votre père,
02:35vous parlez beaucoup.
02:36Vous dites,
02:36la personne la plus importante pour moi,
02:38ce fut.
02:38C'est encore,
02:39ça qui est étonnant,
02:41c'est encore mon père.
02:42Normal, me direz-vous,
02:43mais en lisant ses pages qui suivent,
02:45vous verrez à quel point
02:45il aura été le maître d'oeuvre
02:47de toutes les branches de mon parcours.
02:49Vous avez un certain âge aujourd'hui.
02:51Il est toujours là.
02:52Il est toujours là
02:52parce que
02:53je me demande toujours
02:54ce qu'il aurait pensé
02:55de ce parcours.
02:57Lui, il a...
02:58Ce que je raconte dans le livre,
02:59ce qui est étonnant,
03:00c'est qu'à 13 ans,
03:02il m'a fait passer
03:02un test psychotechnique.
03:04On passait ça
03:04à la sécurité sociale à l'époque.
03:06Pendant trois jours,
03:08sur des tests
03:09que l'on vous faisait passer,
03:10on jugeait un petit peu
03:11de la psychologie de l'enfant.
03:13Et il y avait,
03:15on va dire,
03:1650 ou 60%
03:17de réponses favorables
03:18aux arts,
03:18la littérature,
03:19le dessin,
03:20la musique,
03:21etc.
03:22Et peu de réponses
03:23favorables à l'agriculture.
03:24Et pourtant,
03:25je ne déteste pas la campagne.
03:26mais mon père
03:28a tiré des ficelles
03:29intelligemment.
03:30C'est-à-dire qu'il s'est dit...
03:33J'avais un certain don
03:34pour le dessin.
03:35Lui, il était imprimeur
03:35et dessinateur autodidacte,
03:37d'ailleurs.
03:38Et il avait dessiné
03:38toute sa captivité
03:40dans un album
03:41qui a été édité
03:41après la guerre.
03:42Et il a tiré des ficelles.
03:44Le brevet,
03:45je l'ai loupé,
03:46je suis rentré au Beaux-Arts.
03:47Et puis là,
03:48il y a eu un épanouissement,
03:49c'est-à-dire une réussite.
03:50Et puis un jour,
03:50mon père me dit,
03:51les réflexes de gens
03:52qui ont connu la guerre,
03:54ça serait bien
03:54que tu apprennes
03:55un instrument de musique.
03:56On ne sait jamais,
03:57ça peut toujours servir.
03:59Ça a été la clarinette
04:00parce que j'ai un copain
04:01qui m'a dit,
04:01mon père est prof
04:02de clarinette et saxophone.
04:03Je ne dis pas
04:04que s'il avait été harpiste
04:05ou accordéoniste,
04:06j'aurais appris l'accordéon,
04:07je n'en sais rien.
04:08Mais ça m'amusait
04:09parce que tous les jeunes
04:10à l'époque,
04:1114-15 ans,
04:12jouaient de la guitare
04:13pour draguer les filles
04:13dans les surbooms
04:14ou jouaient un peu de piano
04:15avec les débuts
04:16de White Ice et de Red Charles
04:17parce que le rock
04:18déferlait sur l'Europe.
04:20Et je me suis dit,
04:21la clarinette,
04:21ça va être autre chose
04:22et je suis tombé amoureux
04:23de l'instrument
04:23et puis j'ai un prof
04:25qui m'a fait découvrir
04:25la musique de jazz.
04:26Et puis vous êtes entré
04:27à Europe 1
04:28dans des conditions
04:29très particulières.
04:30Mais parce que c'était
04:31une autre époque,
04:32là encore,
04:32le contexte était,
04:33les gens se parlaient,
04:34ça paraît complètement ridicule
04:36de dire ça aujourd'hui.
04:37Le Covid n'a rien arrangé
04:39pour la déshumanisation
04:40des rapports dans les sociétés.
04:42Le télétravail,
04:43je crois,
04:43fout énormément
04:44de rapports humains
04:45en l'air,
04:46à mon sens,
04:47même si ça arrange
04:47beaucoup de personnes.
04:48mais à l'époque,
04:50on pousse une porte,
04:51je demandais
04:51s'il y avait des stages,
04:53ne riez pas Pascal,
04:54pour devenir speaker.
04:56Parce que pour moi,
04:57le terme était associé
04:58à Paris Inter
04:59que j'écoutais enfant.
05:00Georges Bricquet.
05:01Georges Bricquet,
05:02grand reporter sportif.
05:05Et puis,
05:06j'écoutais Europe 1
05:07le dimanche matin
05:07pour Francis Blanche.
05:09Et donc,
05:10on me dit,
05:10mais on ne dit pas speaker,
05:11on dit animateur,
05:12modeur de jeu.
05:13On dit,
05:13non, non,
05:14mais vous avez fait
05:15des tests déjà.
05:16Je lui dis,
05:17non,
05:17on peut vous faire faire
05:18une maquette.
05:19Je fais une maquette.
05:21Je rencontre quelqu'un
05:22qui était d'Europe 1
05:23sans le savoir
05:23qui venait m'écouter
05:25dans les clubs de jazz
05:26et Moussa,
05:27je lui dis,
05:27tiens,
05:28Christian a fait une maquette.
05:29Alors,
05:29il pensait que c'était
05:29pour la musique
05:30et pour les disques AZ
05:31qui étaient associés
05:32à Europe 1
05:33et il dit,
05:34non, non,
05:34c'est pour la radio.
05:36Il m'a dit,
05:36je vais écouter.
05:38Il a écouté,
05:39on n'avait pas de portable,
05:39donc je l'ai rappelé.
05:41Il m'a dit,
05:41écoute,
05:42il y a des trucs bien,
05:43il y a des trucs,
05:43c'est un peu merdique,
05:45je vais t'en faire refaire une,
05:46j'ai refait une deuxième maquette
05:47et puis,
05:48un jour,
05:50je reçois un coup de téléphone
05:51peu avant Noël
05:52de Pierre Delanoële,
05:53le patron d'Europe 1
05:54qui me dit,
05:55voilà,
05:55j'ai écouté votre maquette,
05:56j'aime bien votre voix
05:58un peu avec ce grain,
05:59ça me rappelle Beko
06:00pour lequel il écrivait
06:01beaucoup de chansons
06:02et il me dit,
06:04attendez,
06:04Arlette,
06:05il appelle la secrétaire
06:06et il lui dit,
06:07quel est le dimanche
06:07où Patrick Topaloff
06:08est absent ?
06:09Patrick Topaloff
06:10se lançait dans la chanson
06:11pour sous les couleurs
06:14de Claude François,
06:16il faisait les premières parties
06:17de Claude François
06:17et un dimanche soir,
06:18il était absent
06:19et j'ai commencé
06:20comme on fait au théâtre
06:21ou au foot,
06:22on commence à être remplaçant
06:23et puis après,
06:24petit à petit,
06:24on apprend.
06:25Le jeu,
06:25il est 12h42.
06:27C'est parti,
06:27le Topjeu Europe 1.
06:28Vous venez d'entendre
06:29et oui,
06:29le Topjeu Europe 1.
06:31Alors,
06:31à partir de maintenant,
06:32chers auditeurs,
06:33vous avez 15 minutes
06:34et seulement 15 minutes
06:35pour jouer et tenter de gagner.
06:36Écoutez bien,
06:37cette semaine,
06:37un four à pizza
06:38et une machine à café
06:40marque sage
06:41pour une valeur
06:41de plus de 2000 euros.
06:43Ça vous tente ?
06:44Jouez,
06:44c'est très facile.
06:46Inscrivez-vous dès maintenant
06:46pour le tirage au sort
06:47par SMS.
06:48Vous envoyez Europe 1
06:49au 73921.
06:51Europe 1
06:52au 73921,
06:53c'est 3 fois 75 centimes
06:55plus coût du SMS.
06:56Bonne chance !
06:59Sur la route
07:00de Toul de France
07:00ou selon les couleurs
07:01l'autre jour,
07:02il fera beau et chaud,
07:0312 degrés à la boule,
07:0413 degrés à Toulouse.
07:06Vous n'avez pas connu
07:07cette voie-là ?
07:08C'était Albert Simon
07:09qui parlait comme ça
07:10et moi,
07:10on écoutait Europe 1
07:11chez moi
07:11et tout le monde
07:13écoutait Albert Simon.
07:15Jean-Claude Dacier
07:15m'a dit parfois,
07:16alors paix à son âme
07:17à Albert Simon,
07:18mais que la manière
07:19dont il faisait la météo
07:20n'était pas aussi sophistiquée,
07:23disons-le,
07:23qu'aujourd'hui.
07:25Et pourquoi je vous parle
07:26d'Albert Simon ?
07:27Parce que Christian Morin
07:29est avec nous,
07:29j'ai tant de choses
07:30à vous dire,
07:31j'ai tant de choses
07:32à vous raconter,
07:32c'est aux édictions
07:33Ixo et Christian
07:35et sur Europe 1
07:36et il raconte
07:37la grande histoire
07:38aussi d'Europe 1
07:38et des rencontres.
07:40Albert Ducrot,
07:41sorte de professeur
07:42tournesol,
07:43lunaire aux emportements
07:44formidables,
07:45Frédéric Potcher
07:46pour les grands procès
07:47et bien sûr Albert Simon,
07:49star de la météo
07:50dont la voix
07:51de coque déplumée,
07:52c'est lui
07:53qui l'a qualifiée ainsi,
07:54était due
07:54à une opération
07:55du larynx raté
07:56qu'il avait laissée
07:57à faune
07:57pendant 5 ans.
07:58Écoutez.
07:58Du beau temps partout
08:00sauf quelques brumes
08:01qui se formeront
08:02en fin de nuit,
08:03des brumes et des brouillards
08:04pour ceux qui se dirigent
08:04vers la Normandie,
08:05vers la Picardie,
08:06l'Artois,
08:07les Flandres,
08:07les Ardennes,
08:08en fin de nuit
08:09et au début de la matinée.
08:10Partout ailleurs,
08:11il fera beau.
08:12Albert Simon,
08:13mais à l'époque Europe,
08:14c'est peut-être
08:1510 millions de personnes
08:16le matin.
08:17Oui,
08:17il y avait eu
08:17la matinée.
08:18Parce qu'il n'y a que
08:19trois radios.
08:20Tout à fait, oui.
08:21RMC par exemple
08:22n'est pas en France
08:23partout.
08:23RMC c'était surtout
08:24le sud-est.
08:25Et puis il y avait
08:27Europe, RTL,
08:28Europe 1 et France Inter.
08:29Point.
08:30France Inter, c'est tout.
08:31Mais Europe était
08:31vraiment très très en tête.
08:33Toute la France
08:34écoute Europe 1.
08:34Tout à fait,
08:35tout à fait.
08:35Et Simon était marrant
08:36parce que quand il vous saluait
08:37dans le couloir,
08:38il enlevait son chapeau.
08:40Et il avait
08:40une petite serviette toujours.
08:42C'était des personnages
08:43mais Maurice Iégel
08:44m'avait raconté quand même
08:45c'était un grand météorologue.
08:46Il avait travaillé
08:47pour les Américains
08:48dans tout le Moyen-Orient
08:50pendant la guerre,
08:51pendant la Deuxième Guerre mondiale.
08:52Il fallait donner
08:52des prescriptions
08:53pour les débarquements
08:54qui ne soient pas loufoques.
08:57À Europe,
08:57en plus de mes créneaux habituels,
08:59je travaille désormais
08:59avec Geneviève Leroy
09:00sur une petite chronique
09:01du monde du spectacle
09:02et du showbiz
09:03de 13h à 13h30.
09:05Geneviève et l'épouse
09:06de Charles Leroy,
09:07journaliste à la rédaction,
09:09plus connu
09:09sous le pseudonyme
09:10de Charles Villeneuve.
09:11Eh bien oui, forcément,
09:12il y avait Georges Leroy
09:12donc il fallait changer de nom.
09:14Mais il y avait
09:14tous ces jeunes journalistes
09:16le soir
09:16qui présentaient les flashs
09:18Jean-Claude Dacier,
09:19Daniel Pate,
09:20Charles Villeneuve,
09:21etc.
09:21Il y a une génération
09:22assez exceptionnelle
09:23on le dit souvent
09:25dans les années 70
09:26qui est emmenée
09:27par Étienne Moujotte,
09:28par Jean-Pierre Elkabach,
09:29par Michel Lancelot,
09:31effectivement.
09:33Et est-ce que
09:34vous avez le sentiment
09:35que les générations
09:37qui ont suivi
09:37ne sont peut-être pas
09:38à la hauteur
09:39de cette culture générale
09:40tous azimuts
09:41et de cette capacité
09:42à faire de la radio
09:43je veux dire
09:45dans tous les sens ?
09:47Qu'elle ne soit pas
09:47à la hauteur,
09:48je ne le crois pas.
09:49Je pense qu'on avait
09:49une chance d'abord
09:50d'avoir des patrons
09:51qui savaient vous engueuler
09:52quand il fallait,
09:53quand ça ne marchait pas
09:54on vous reléguait
09:55à un autre horaire
09:56parce qu'il y avait
09:57les sondages
09:57qui jouaient
09:58qui étaient importants
09:59à l'époque
10:00pour la publicité
10:01ce dont on vivait.
10:02Mais je pense surtout
10:03vous venez de dire
10:04un mot culture générale
10:05Maurice Higel nous disait
10:06cultivez-vous
10:08mais dans tous les sens
10:09du terme
10:09c'est-à-dire
10:10écoutez les infos
10:11écoutez toujours
10:12ce qui vous précède
10:13avant votre émission
10:14pour savoir
10:15ce qui s'est passé avant
10:16mais écoutez
10:17moi je ne suis pas
10:18un passionné de foot
10:18et très mauvais
10:19vous l'avez vu
10:20j'ai perdu
10:20la seule fois
10:21j'ai joué au foot 11 à 0
10:22parce que j'ai mis 4 buts
10:24je ne savais plus
10:24qu'on changeait de place
10:25à la mi-temps
10:26bref
10:27mais écoutez le football
10:28écoutez toutes les informations
10:30s'enrichir de tout cela
10:32pour être un animateur
10:33et on avait des patrons
10:34et on allait
10:35voir les gens
10:37travailler
10:37j'allais regarder Belmar
10:38j'étais fasciné par Belmar
10:40et vous avez vu
10:42que ces podcasts
10:42font un malheur
10:44je sais
10:44plus de 10 millions
10:45de téléchargements
10:46cette façon de raconter
10:48avec cette voix
10:49avec ce rythme de voix
10:51c'est tout à fait exceptionnel
10:52alors Christian Morin
10:53j'ai tant de choses
10:54à vous raconter
10:55ce qui est tout à fait étonnant
10:56et vous n'êtes pas si nombreux
10:57je pense à Patrice Lafon
10:59qui avait un peu
10:59votre profil
11:01d'une certaine manière
11:01c'est-à-dire que
11:02vous jouez la comédie
11:03mais Patrice
11:04il ne jouait pas
11:05d'un instrument
11:05vous êtes à très bon niveau
11:07disons-le de musicien
11:09très bon
11:09sans fausse modestie
11:10oui mais il y a toujours
11:10quelqu'un qui est meilleur
11:11que vous
11:12de toute façon
11:12soyons modestes
11:13vous avez été animateur
11:14vous êtes passé par la 5
11:16vous avez fait des choses
11:17très très différentes
11:18est-ce qu'il y a quelque chose
11:20que vous n'avez pas fait
11:21que vous auriez aimé faire
11:22dans tous ces métiers
11:23qui sont à la fois différents
11:25et il y a quand même
11:26des passerelles
11:26je le dis en plaisantant
11:27je vous l'ai déjà dit
11:28l'autre jour
11:29c'est la danse
11:29puisqu'il y avait nos rêves
11:30qui arrivaient
11:31donc en plus plaisant
11:32non non
11:33sérieusement
11:34est-ce que vous trouvez
11:35par exemple
11:35que vous êtes satisfait
11:36de ce parcours professionnel
11:38est-ce qu'il est sans regret ?
11:40sur les 5 exercices
11:41que j'ai fait
11:42j'aurais pu
11:42choisir
11:44qu'une seule matière
11:44et peut-être
11:45la développer davantage
11:46je ne sais pas
11:47mais je ne pouvais pas
11:49me passer
11:49de toutes ces matières
11:51en même temps
11:51c'est-à-dire
11:52mon équilibre
11:53je le trouvais
11:53en faisant du jazz
11:54le soir
11:55en quittant la radio
11:56en faisant du théâtre
11:58en faisant des dessins
11:59aussi
11:59j'ai commencé à dessiner
12:00pour Claude-François
12:01dans Podium
12:01puis il y avait toujours
12:02le dessin Maurice-Ti
12:03pour le journal Lui
12:04quand je suis arrivé à Paris
12:05bref
12:06c'était une forme
12:07d'équilibre
12:08mais je n'ai pas de regrets
12:09du remords
12:10je préfère avoir du remords
12:12que des regrets
12:12c'est-à-dire
12:12tenter quelque chose
12:13comme je l'ai fait
12:14le virage vers la comédie
12:16soyons honnêtes
12:16n'a pas été non plus
12:17une réussite totale
12:18mais personne ne m'attendait
12:20oui bien sûr
12:21et c'est le plus important
12:22et j'ai l'impression
12:22on ne se connait pas beaucoup
12:23mais dans ce monde
12:25des animateurs
12:28des journalistes
12:28des personnalités publiques
12:29j'ai l'impression
12:30que vous êtes
12:31assez normal
12:32oui
12:33j'essaie de l'être
12:34parce que j'ai demandé
12:35j'avais repris une phrase
12:37de Brigitte Bardot
12:37j'ai demandé à tous mes amis
12:39que j'ai gardé d'ailleurs
12:40de la première heure
12:41je leur avais dit
12:42laissez-moi avoir la grosse tête
12:43pendant 15 jours
12:44et puis après
12:45calmez-moi un peu
12:46pour que je revienne
12:47un petit peu
12:47les pieds sur terre
12:48mais c'est vrai
12:48qu'on connaît tous
12:49des grands obsessionnels
12:50parfois qui n'ont fait
12:51qu'une chose
12:52et d'ailleurs
12:52et c'est pour ça
12:53qu'ils sont devenus
12:53ce qu'ils sont devenus
12:54mais cet éclectisme
12:56elle montre
12:57d'une certaine manière
12:58un rapport au monde
12:59Christian Morin
13:00c'est un équilibre
13:01oui mais le rapport au monde
13:02il correspond aussi
13:04peut-être à une forme
13:04d'éducation
13:05à une autre époque
13:06je reviens
13:07à ce que je disais
13:08tout à l'heure
13:09c'est-à-dire
13:09on se parlait davantage
13:11j'avais l'impression
13:12que les époques
13:13étaient différentes
13:13l'économie allait mieux
13:14le chômage n'existait pas
13:16de la même manière
13:17qu'aujourd'hui
13:17il faut quand même
13:18replacer tout ça
13:19dans son contexte
13:20mais malgré tout
13:21il y avait une espèce
13:22d'insouciance
13:22qui flottait
13:23qui faisait que
13:24quand on avait envie
13:25de travailler
13:25on pouvait travailler
13:26et on travaillait beaucoup
13:27et puis vous avez eu de la chance
13:28quand même
13:28parce que vous avez travaillé
13:29avec Amanda Lyre
13:30ça c'est sympa
13:31vous avez travaillé
13:32avec Annie Pujol
13:33donc vous avez
13:34effectivement
13:36vous avez présenté
13:36les victoires de la musique
13:37je vois assez incroyable
13:38ce que vous avez fait
13:39vous êtes aujourd'hui
13:40sur Radio Classique
13:40dans la tranche
13:429h30-13h
13:43oui oui
13:43tout à fait
13:44c'est la bonne tranche
13:45non 11h
13:46pour ne pas vous faire
13:47concurrence
13:47oui puisque là
13:48ça aurait été compliqué
13:49moi j'aime beaucoup
13:51Radio Classique
13:52parce que c'est vrai
13:53que ce sont
13:54oui j'allais dire
13:56c'est les tubes
13:57de la musique classique
13:58ça apaise un petit peu
13:59voilà
13:59pas que ça
14:00mais vous savez
14:00qu'il y a beaucoup de gens
14:01alors quand je rentre
14:02dans un taxi
14:03de temps en temps
14:04j'ai envie de leur dire
14:05écoutez Europe 1
14:06mais il y a beaucoup
14:06de taxis qui écoutent
14:08Radio Classique
14:09donc
14:09tout à fait
14:10c'est apaisant
14:10c'est apaisant
14:12effectivement
14:12à Paris je pense que
14:13on a besoin je pense
14:15on n'est pas concurrent
14:16de toute façon
14:17avec Europe
14:17et puis la radio
14:19c'est fait pour
14:19les gens peuvent choisir
14:20quand même encore
14:21c'est une chose agréable
14:22lisez ce livre
14:23pour parler rapidement
14:24des rencontres
14:25le jour où Daniel Thompson
14:27m'a proposé
14:27d'être le genre
14:28de Michel Morgan
14:29dans Tiroir Secret
14:30vous vous rendez compte
14:31de la rencontre extraordinaire
14:33et c'est vrai que
14:33le cinéma de Daniel Thompson
14:35c'est un cinéma
14:36qui touche
14:37c'est un cinéma émouvant
14:39et il y a beaucoup
14:39de films qui sont réussis
14:41alors elle a fait la boum
14:42elle l'a co-écrit
14:43et elle a fait la bûche
14:45c'est un cinéma
14:45moi que j'aime beaucoup
14:46et puis ces anecdotes
14:48c'est formidable
14:49la vie des journalistes
14:50parce qu'il y a souvent
14:51des anecdotes
14:52en octobre 1974
14:53à Europe numéro 1
14:54on le disait encore comme ça
14:55se produit un léger couac
14:56Gérard Carré
14:57où interview le Premier Ministre
14:58Jacques Chirac
14:58qui refuse
14:59de répondre à une question
15:00jugée par lui
15:01inopportune
15:02sur la réforme
15:03du Conseil Constitutionnel
15:04Carré où insiste
15:05Chirac reste silencieux
15:07couvre le micro de sa main
15:08à l'antenne
15:09dans Europe Midi
15:10on ne coupe pas
15:11au montage
15:11de le léger silence
15:12le blanc significatif
15:14du chef du gouvernement
15:15les auditeurs
15:16entendent et comprennent
15:17la déroba de M. Chirac
15:19et ça c'était
15:20l'esprit Europe 1
15:20qui persiflait
15:22en tout cas
15:23qui peut avoir
15:24une forme d'insolence
15:25et bon oui
15:26Chégel a écrit
15:2620 points ça suffit
15:28exactement
15:30ça c'est les vieux
15:32jingle d'Europe 1
15:33les vieux jingle
15:34version Michel Berger
15:35je peux vous en mettre
15:36un autre
15:36c'est marrant
15:44parce qu'on sent
15:44la note de Berger
15:46dans celui-là
15:46oui tout à fait
15:47bon on embrasse
15:48tout le monde
15:50Julie
15:51qui nous écoute
15:52Paris
15:52on embrasse
15:55toutes les
15:56Paris
15:56Marie
15:57Marie
15:57Marie
15:58Marie
15:58bien sûr
15:59comment on dit
16:00Meneuse de jeu
16:01Meneuse de jeu
16:03dont Géraldine
16:03est une héritière
16:04il est 12h58
16:06le grand débrief
16:08merci à Christian Morin
16:09merci Pascal
16:10merci à vous tous
16:11merci