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Ouvrir ou rester fermé ? Les boulangers s'interrogent à la veille du 1er mai en raison des risques de contrôles. La loi n'a pas clairement éclairé les droits de la profession à travailler normalement un 1er mai et chaque commerçant prendra une décision selon sa situation personnelle. Interview de Serge Mauger, président du groupement des boulangers-pâtissiers du Calvados

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Transcription
00:00Ici Normandie, toute la journée, actus locales, musique et bonne humeur.
00:087h45, très bon réveil, merci d'être avec nous Didier Charpin, bonjour.
00:11Bonjour François, bonjour à tous.
00:13Notre invité ce matin est Serge Mauger, président du groupement des boulangers pâtissiers du Calvados.
00:17Bonjour Serge Mauger, vous avez devancé mon bonjour.
00:21Comment la profession va s'organiser demain, 1er mai, des boulangeries fermées ou qui ouvrent malgré les risques de contrôle ?
00:28Il y a différentes positions pour les boulangers.
00:33Vous avez des boulangers qui vont travailler en couple, donc sans salarié.
00:38Parce qu'on n'est pas verbalisable quand on est patron ou gérant.
00:41On n'est pas verbalisable quand on travaille en tant qu'employeur.
00:46D'autres vont certainement, pour ceux qui ont 2 ou 3 boutiques, peut-être qu'ils vont enfermer une.
00:51Si vous avez des boulangeries qui, par exemple, fournissent les EHPAD,
01:00les hôpitaux, les choses comme ça, je pense qu'ils vont ouvrir.
01:06Maintenant, on n'a pas...
01:08Est-ce que certains vont ouvrir avec les salariés comme n'importe quel autre jour ?
01:11Je dirais que pour ceux qui fournissent les EHPAD, je pense qu'ils vont travailler certainement avec des salariés.
01:21Maintenant, est-ce que pour autant, on pourra ouvrir la partie boutique ?
01:27Pour l'instant, on n'a pas forcément de réponse.
01:29Est-ce qu'il y a un chiffre d'affaires particulier, le 1er mai, qui pourrait inciter certains à dire qu'on ouvre quand même ?
01:37Oui, c'est une des plus grosses journées, notamment sur la côte avec le pont.
01:40Je pense que là, il y a vraiment des gros chiffres d'affaires à faire.
01:44Alors après, nous, je pense que la chose qu'il faut voir, c'est entre chiffre d'affaires et bénéfices.
01:50Donc, exceptionnellement, pour éviter les contrôles et les risques que ça engendre,
01:55est-ce qu'il faut vraiment ouvrir ?
01:57Je pense qu'il y a beaucoup de boulangers qui ont travaillé sur ce sujet, sur cette fameuse journée.
02:05Donc, c'est très compliqué, en fait.
02:09Le 1er mai, on le sait, fait du travail.
02:12Sophie Binet, secrétaire nationale de la CGT, dit
02:14« Il y a 364 autres jours pour ouvrir le 1er mai, une conquête sociale. »
02:19Que lui répondez-vous ?
02:20Je veux bien m'entendre.
02:22Maintenant, nous, notre convention collective, pour les salariés, c'est une journée payée double.
02:27C'est aussi un manque à gagner pour les salariés.
02:30Donc, moi, j'ai été installé 37 ans.
02:3437 ans ouvert, je n'ai jamais eu de contrôle.
02:36Ça n'a jamais posé de problème à personne.
02:38Et là, en fait, les cas de Vendée, je pense, on en subit un petit peu les conséquences.
02:45On rappelle des contrôles l'année dernière en Vendée de la part d'inspection du travail.
02:49Depuis, il n'y a pas eu de sanction.
02:50Alors, après, j'entends qu'il peut y avoir des contrôles.
02:55Maintenant, aller contrôler dans un village de 500 habitants où il n'y a plus qu'une boulangerie,
03:04je dirais, je vois mal le contrôle.
03:08Ce serait un peu incompréhensible.
03:09Sur cet aspect, les contrôles remontent au 1er mai 2024.
03:14Un an s'est écoulé et les politiques n'ont toujours pas clarifié les choses.
03:18Est-ce que vous êtes en colère contre eux ?
03:19Après, la Confédération avait déjà travaillé sur le sujet, je crois, en mai l'année dernière.
03:23Et puis, suite au remaniement ministériel, en fait, les dossiers ont été gelés.
03:28Et une proposition de loi sera examinée au mois de juin.
03:31Oui, 7h48, notre invité ce matin, Serge Bouget, président du groupement des boulangers pâtissiers du Calvados.
03:35Comment se porte cette profession de boulanger ?
03:38Vous avez les matières premières ?
03:39Alors, là, je vais vous donner ma petite liste quand même, parce que c'est quand même impressionnant.
03:46On a le beurre à peu près entre 20 et 50% d'augmentation.
03:50Sur un an ?
03:51Oui, sur un an, en moyenne.
03:54Les chocolats, 20-30%, les oeufs, entre 15 et 40%, le sucre, entre 5 et 15%, les fruits secs, entre 20 et 30%.
04:03Tout est plus cher ?
04:04Les emballages, tout est plus cher.
04:05Est-ce que vous vendez plus cher ? Est-ce que vous pouvez vendre plus cher ?
04:07Alors, ce qui se passe, en fait, nous, dans notre profession, on a tendance plutôt à penser, je dirais, aux clients.
04:14On a toujours peur de répercuter le prix des matières premières.
04:18Enfin, nous, le conseil qu'on peut donner, c'est effectivement répercuter au moins une partie des prix sur les produits.
04:30Sinon, ça devient très compliqué.
04:32On a plutôt des trésoreries qui sont plutôt tendues en boulangerie en ce moment.
04:35Est-ce que certains ont fait faillite ?
04:37Il y a des fermetures.
04:39Après, il faut être très très pointu dans la gestion au quotidien, bien contrôler ses achats, maîtriser sa masse salariale et, comme je vous le disais, ne pas hésiter à répercuter.
04:53Ce n'est pas très populaire auprès de la clientèle, forcément.
04:55Ce n'est pas forcément populaire, mais quand on se promène un peu, pour ceux qui voyagent un peu dans les aéroports, quand vous voyez le prix des matières premières sur des produits industriels,
05:06je pense que, des fois, il ne faut pas trop se poser la question.
05:10En fait, c'est un peu la survie de l'entreprise qui est en jeu.
05:15Sur cette question de répercuter, ou pas, ou en tout cas partiellement.
05:18Merci beaucoup, Serge Monger, président du groupement des boulangers, pâtissiers et des calvados.
05:22Invité ici, Normandie, ce matin. Bonne journée.
05:24Merci.
05:24Merci.
05:25Merci.
05:25Merci.
05:25Merci.
05:25Merci.

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