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00:00C'est un mode de travail différent, c'est le fait de bouger davantage,
00:03la possibilité de changement, d'évolution, de progresser.
00:06Je suis allergique à la routine, c'est mon côté hyperactif.
00:17J'ai fait du remplacement pendant 5 ans,
00:19et puis ensuite je me suis installée d'emblée à Oléron,
00:22au départ à mi-temps, puisque je voulais en même temps faire
00:25une capacité de médecine d'urgence pour pouvoir être médecin pompier.
00:27Et ensuite j'ai fait le choix de m'installer totalement en médecine générale,
00:31mais en conservant toujours des activités annexes,
00:33de l'association, de la formation, du syndicalisme.
00:39J'ai remplacé un peu partout en France,
00:41mais j'avais envie de revenir dans un cadre de vie quand même assez exceptionnel,
00:45il faut le dire.
00:46C'est ce qui permet de travailler quand même beaucoup,
00:48tout en ayant l'impression qu'on a aussi cette chance de pouvoir,
00:51en sortant du boulot, aller se baigner, ou le matin avant d'aller travailler.
00:54Je suis toujours installée en cabinet de médecine générale à Saint-Georges,
01:02et depuis un an, j'exerce un poste de médecin coordinateur
01:05sur l'hôpital local de Saint-Pierre-d'Oléron.
01:07Et donc ça c'est une activité salariée, avec une équipe,
01:11un travail de proximité, puisque ce sont les patients oléronais,
01:14et un travail en collaboration avec mes confrères médecins généralistes.
01:17C'est ce qu'on appelle un hôpital de proximité,
01:23donc on va aussi bien avoir de la rééducation, des soins de suite,
01:26et puis on va avoir aussi des séjours de rupture,
01:29des séjours de médecine pour des patients qui n'ont pas besoin d'un plateau technique,
01:32mais qui ont besoin d'être pris en charge avec des perfusions.
01:35On a des choses qu'on n'a pas en EHPAD,
01:37on a en particulier une équipe infirmière jour et nuit,
01:40on a la possibilité de perfuser,
01:41on a la possibilité de passer des traitements hospitaliers.
01:43C'est beaucoup plus familial, on est trois médecins,
01:46on partage très facilement les informations,
01:48et c'est une bonne ambiance.
01:52C'est ce rôle un peu particulier ici,
01:55du fait de gérer en partie les patients,
01:57mais pas complètement, puisqu'on est dans un hôpital de proximité,
02:00et le médecin du traitant du patient intervient au sein de l'hôpital.
02:03Il vient faire l'entrée de son patient,
02:04c'est important parce qu'il a un contact avec nous,
02:06il nous donne vraiment ses antécédents.
02:07Pour autant, les médecins libéraux actuellement,
02:09ils n'ont pas le temps de venir tous les jours voir leur patient à l'hôpital,
02:12ils ont besoin de notre aide aussi pour qu'on gère un certain nombre de choses.
02:15Ce ne sont pas des patients qui sont en aiguë,
02:16ce sont des patients qui sont en ce qu'on appelle maintenant SMR,
02:19c'est de la rééducation en général,
02:20parfois de la médecine ou parfois des fins de vie.
02:22Donc ça justifie quand même qu'il y ait une présence médicale et une astreinte.
02:29Le lundi, je suis au cabinet médical,
02:31le mardi, je suis à l'hôpital,
02:33mercredi, je gère l'hôpital à distance,
02:35mais je suis aussi sur une activité de formation et syndicale,
02:38donc le mercredi et jeudi,
02:38et le vendredi, je suis au cabinet médical de nouveau
02:41et les week-ends, c'est variable.
02:43On essaie d'épargner un peu les week-ends quand même.
02:48C'est un mode de travail différent,
02:50c'est le fait de bouger davantage,
02:51la possibilité de changement, d'évolution,
02:54de progresser, de se former encore et encore
02:57à des choses différentes,
02:58de ne pas se lasser,
02:59de ne surtout pas rester dans quelque chose de routinier,
03:01mais moi je suis allergique à la routine,
03:03c'est mon côté hyperactif.
03:04Même en médecine générale,
03:05j'ai besoin de faire plein de choses différentes.
03:07J'ai d'abord été voir effectivement du côté des urgences,
03:10et puis après l'échographie,
03:11et puis la gynéco,
03:13et puis la pédiat,
03:14et maintenant c'est la gériatrie.
03:18On retrouve principalement 15 médecins généralistes,
03:22il y a des infirmiers,
03:23ils sont 64,
03:24on a des psychologues,
03:26des médecins spécialistes qui viennent,
03:29un angiologue et une dermatologue
03:31qui sont installés au château d'Oléron,
03:33des spécialités de l'hôpital de Rochefort
03:35qui sont déportées sur l'hôpital,
03:37qui viennent en consultation.
03:38On est organisé en MSP sur le nord de l'île,
03:41on est en projet pour créer une CPTS.
03:48Les internes nous apportent énormément,
03:50on discute des choses nouvelles
03:52qu'ils apprennent à la fac,
03:53on les aide à avoir un regard critique
03:55sur leur activité,
03:56tout en ayant ce regard critique sur la nôtre.
03:58Recevoir les internes,
03:59c'est pour moi indispensable,
04:01c'est vraiment un anti-burnout.
04:02Je dis très régulièrement à mes internes,
04:08soyez utiles, pas indispensables.
04:13Alors ce qu'on souhaite,
04:14c'est trouver un médecin
04:15qui ait envie de travailler
04:16comme nous en exercice mixte,
04:18qui ait envie de s'installer
04:19en médecine générale à Oléron
04:21et qui est à côté
04:22et envie de faire une ou deux journées
04:24sur l'hôpital de proximité.
04:25Juste quelqu'un d'ouvert,
04:27quelqu'un d'intéressé par la gériatrie
04:29et d'intéressé par la fin de vie
04:30parce qu'on accompagne aussi
04:32des patients en fin de vie à Oléron.
04:36C'est la mer tout autour,
04:37comme toute île.
04:38Ce n'est pas une île uniquement touristique.
04:41Évidemment qu'il y a des touristes
04:42en plein été en juillet-août,
04:43ça change le profit de notre patientèle d'ailleurs.
04:46C'est intéressant,
04:46ça fait des choses différentes.
04:47Mais c'est une île sur laquelle
04:48il y a deux collèges,
04:50il y a des écoles dans chaque commune.
04:51On a vraiment une vie avec des professionnels en exercice.
04:55On n'a pas que des personnes âgées dans nos cabinets.
04:57On a vraiment des gens qui travaillent ici.
04:58On a quand même toute une activité culturelle
05:01qui se déplace et qui vient à Oléron.
05:03Et puis on est proche de la Rochelle,
05:05on n'est quand même pas si loin que ça de Bordeaux.
05:07Moi, je vais régulièrement à Paris en partant d'Oléron,
05:10donc on n'est pas si isolé que ça.
05:11Il y a les aides à l'installation par l'ARS
05:16pour des jeunes installés
05:18par rapport au secteur d'installation.
05:20Ça, c'est les aides officielles.
05:21Après, bien évidemment,
05:22quand un médecin propose de venir s'installer dans le coin,
05:25on essaie de l'accompagner,
05:27on mobilise les réseaux pour l'aider à trouver un logement.
05:29Donc, bien évidemment,
05:30on mobilisera tous nos réseaux
05:32pour aider un médecin qui voudrait s'installer dans le coin.
05:37Oui, sans aucun doute.
05:41Pas du tout.
05:44Pas du tout, mais par contre,
05:46à une époque, j'ai failli avoir l'occasion
05:47d'aller faire la sécurité sur Fort Boyard.
05:50J'ai raté cette occasion-là
05:51et je le regrette que je l'aurais volontiers visitée
05:53dans ces conditions.

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