Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, était l'invité de BFMStory sur BFMTV.
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00:00Un mot quand même parce qu'il nous reste le temps.
00:01Sur les socialistes, sur le congrès du Parti socialiste.
00:02Oui, sur l'avenir de la gauche.
00:04Voilà, l'avenir de la gauche.
00:05Vous avez été à la manœuvre pour réunir les opposants à Olivier Faure.
00:09Aujourd'hui, Olivier Faure sort un livre où il nous explique au fond
00:12le combat de sa vie et contre le Rassemblement National.
00:14C'est une affaire intime, il nous parle de son père, etc.
00:16Est-ce que là, est-ce que ça vous touche ?
00:19Est-ce que vous sentez...
00:20Son livre ou son parcours ?
00:21Son livre et son parcours et ce combat qu'il dit être le sien intimement
00:26contre le Rassemblement National.
00:27Non, le combat d'Olivier Faure contre le Rassemblement National,
00:30même si en interne, on est en opposition contre lui, il est sincère.
00:33Olivier Faure a des vrais principes.
00:36Jamais je ne me permettrai de lui faire un procès là-dessus.
00:39Et en sincérité, et sur ce qu'il porte.
00:40Maintenant, la question, c'est qu'est-ce qu'on va écrire tous ensemble ?
00:42Mais est-ce que c'est un révélateur politique ?
00:43Est-ce qu'aujourd'hui, vous vous dites que peut-être qu'il y a un chemin possible avec lui ?
00:47Pour les socialistes ?
00:48Il y a un chemin s'il se met à côté de nous,
00:51mais il ne peut plus y avoir de chemin pour la reconstruction de la gauche
00:54en termes d'espoir, en termes d'espérance avec Olivier Faure
00:56parce qu'il est trop associé à Jean-Luc Mélenchon.
01:00Et aujourd'hui, il faut rentrer résolument dans le XXIe siècle,
01:03il faut rassembler et il faut préparer une France humaine, une France forte.
01:07D'accord, mais je vois bien que vous voulez faire, en fait, sans Jean-Luc Mélenchon.
01:10Or, Jean-Luc Mélenchon était assis à votre place hier,
01:13et je lui expliquais ça.
01:14Il lui dit, mais d'accord, je suis peut-être trop clivant,
01:17mais moi, j'ai fait plus que tous les autres à gauche.
01:20Écoutez ce qu'il disait.
01:22– Vous l'assumez d'être clivant, finalement ?
01:24– Bien sûr, notre société est comme ça.
01:25Je ne vous dis pas que c'est toujours été super performant,
01:28mais si c'était si contre-performant,
01:30on aurait vu à ma place surgir les belles personnes.
01:34Madame Hidalgo, à un 67,
01:37M. Jadot, si raisonnable, à peine 4,
01:40ou bien M. Roussel, si fréquentable, puisqu'il est sur tous les plateaux, 2%.
01:44Et c'est moi qui fais 22. Pourquoi ?
01:47Parce que les gens savent qu'un homme politique sans défaut, ça n'existe pas.
01:50Mais des hommes politiques sans conviction, il y en a plein.
01:53Donc, ils préfèrent celui qui a des défauts et des convictions
01:56que ceux qui n'ont pas de défauts et aucune conviction.
01:59– Là, il marque un point.
02:00– Il marque un point dans le sens où il a raison.
02:03Il parle des chiffres. Il a fait 22.
02:05On porte souvent les chiffres.
02:06Ça fait sa troisième élection, il n'a jamais passé le premier tour.
02:09Donc là, au bout d'un moment, je veux bien,
02:10mais il est capé à 22. Il est limité à 22.
02:14– À 22, on peut se qualifier au second tour avec 22.
02:16– Sauf qu'en attendant, il ne s'est pas qualifié.
02:18– Jacques Chirac, il avait fait 17.
02:20– Oui, mais d'accord. Mais là, ça fait trois élections
02:21et à chaque fois, il bloque au premier tour.
02:23– Et il sera candidat, là.
02:24– Il sera candidat, il sera candidat.
02:25– Donc, il faut un autre candidat de gauche avec quoi ?
02:28Une primaire qui irait des écologistes au communisme
02:31pour trouver un candidat à côté de Jean-Luc Mélenchon ?
02:33– Franchement, sur la méthode, comme dirait les techniciens,
02:37avoir une primaire ou pas une primaire.
02:38En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il faut une candidature alternative
02:40à celle de Jean-Luc Mélenchon.
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