#film vintage, regarde les film anciens. Bon film à tous et n'oubliez pas de vous abonner.
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Court métrageTranscription
00:00:00Sous-titrage MFP.
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00:01:36Marseille, capitale de la bonne humeur, dont le nom évoque les douceurs du Sarniente et la joie de vivre,
00:01:56paraît un séjour idéal à tout fonctionnaire qui aspire à sa retraite.
00:02:00Mais quand on est ce que l'on appelle un flic, la réalité est malheureusement bien différente.
00:02:06Ce jour-là, j'aurais pu, comme tant d'autres, penser à tout et à rien, jouer au boule avec des amis,
00:02:10finir ma journée tranquillement d'attabler au café du Vieux-Port,
00:02:14mais un travail un peu particulier m'avait une fois de plus retenu un peu tard.
00:02:31Viens bien loin, Francis. Vous n'aviez pas descendu l'autre?
00:02:34Je voulais l'empêcher de commettre encore un clé.
00:02:36Merci.
00:02:41Aix-en-Provence, un palais de justice qui ressemble à un théâtre national.
00:02:46Un théâtre où à chaque pièce, les professionnels donnent à un amateur sa dernière chance,
00:02:52dans le grand rôle de sa vie.
00:02:53Ce soir, tu seras fixé?
00:02:57Remarque, tu auras toujours la cassation, le recours en grâce, le président de la République, le 14 juillet.
00:03:04C'est l'heure. L'heure de la justice.
00:03:06Il n'y a pas de justice.
00:03:07Alors, tu as une petite chambre. Allez.
00:03:08Voici Maître Monroe, d'autant plus sûr de lui que la cause est perdue d'avance.
00:03:37Quoi de plus dangereux, en effet, que de défendre un innocent.
00:03:41Son acquittement ne surprend personne, même pas lui.
00:03:44Heureusement, ce n'est pas le cas.
00:03:47On se presse dans la salle. Le spectacle est gratuit.
00:03:50Entrez, entrez.
00:03:52La charmante épouse de M. l'Avocat Général a invité une relation qui n'avait encore jamais vu ça.
00:03:58Cette fois, malheureusement, le jeu est trop facile.
00:04:00L'affaire n'est pas passionnante.
00:04:02Madame s'excuse.
00:04:03Il faudra revenir le mois prochain.
00:04:05Dans cette affaire, la tête de mort ne sera qu'une formalité.
00:04:08Je suis navré.
00:04:09Mais pas du tout, je vous assure.
00:04:11C'est très amusant quand même.
00:04:13L'Avocat Général a l'air désabusé.
00:04:15L'évidente culpabilité de l'accusé fausse la règle du jeu
00:04:19et enlève à son réquisitoire le bénéfice et la saveur du doute.
00:04:23Cependant, pour qu'on ne l'accuse pas de souffrir du choix,
00:04:26il sourit tout de même aux journalistes.
00:04:28Il vaut mieux ménager la presse, sait-on jamais.
00:04:31Les journalistes, eux, ne sont pas enthousiastes.
00:04:34C'est une affaire banale.
00:04:35De quoi pourra-t-on bien parler ?
00:04:37Même pas d'une erreur judiciaire, alors.
00:04:41Prêt à entrer en scène, un homme va essayer malgré tout de sauver sa tête,
00:04:45sans comprendre pourquoi tant de gens qui veulent sa mort
00:04:48s'intéressent enfin à son existence.
00:04:51Messieurs, la cour.
00:05:04L'audience est ouverte.
00:05:07Monsieur l'Avocat Général, vous avez la parole.
00:05:10J'ai reçu hier soir, trop tard pour pouvoir la communiquer à la cour et à Messieurs les jurés,
00:05:14une lettre du commissaire principal Dominique.
00:05:17Ce fonctionnaire demande à être entendu.
00:05:19Je vais d'ailleurs donner l'écriture de sa lettre à la cour.
00:05:23Le commissaire principal Dominique a Monsieur l'Avocat Général près la cour d'Aix-en-Provence.
00:05:28Il est de mon devoir de vous informer que, postérieurement à mes dépositions,
00:05:31j'ai fortuitement recueilli des renseignements complémentaires importants
00:05:35qu'il est indispensable de porter à la connaissance de la cour.
00:05:38Je m'attache à les vérifier.
00:05:40J'ai l'honneur de solliciter d'être réentendu dès la prochaine audience.
00:05:43Maître, vous avez la parole.
00:05:45Vous me permettrez, Monsieur le Président, de m'élver avec véhément
00:05:49contre ce que je crois pouvoir appeler déjà une machination policière
00:05:54et de repousser d'accord avec vous, dans l'intérêt supérieur de la justice,
00:05:59cette déposition par avance sujette à caution.
00:06:03Monsieur l'Avocat Général,
00:06:04L'accusation ne craint pas la vérité,
00:06:09toute la vérité.
00:06:11C'est pour cette raison qu'elle est heureuse
00:06:13d'entendre la déposition d'un auxiliaire scrupuleux de la justice
00:06:16et par avance s'en remet à la sagesse de la cour
00:06:20et de son président.
00:06:22En vertu de mon pouvoir discrétionnaire,
00:06:24la cour décide d'entendre le commissaire Dominique.
00:06:28Garde, faites entrer le témoin.
00:06:34Non, prénom est qu'un lycée?
00:06:41Dominique Henry,
00:06:42commissaire principal de la brigade criminelle.
00:06:45J'ai vu la main droite et je le jure.
00:06:46Je le jure.
00:06:47Avant d'entendre le commissaire principal Dominique,
00:06:50je tiens à rappeler brièvement ce que les faits
00:06:52et les dépositions entendues nous ont appris.
00:06:55Plusieurs établissements dits de plaisir,
00:06:57bars et boîtes de nuit de Marseille,
00:06:59avaient été placés par une association de malfaiteurs
00:07:01devant le dilemme suivant,
00:07:02ou accepter d'être rançonnés,
00:07:05c'est-à-dire verser aux gangsters
00:07:07une importante redevance mensuelle,
00:07:09ou refuser.
00:07:10Et dans ce cas, subir des représailles matérielles et physiques,
00:07:13établissements saccagés, atteintes à leur vie, etc.
00:07:17Ce fut le cas pour le patron du bar,
00:07:19le petit Maragou.
00:07:21Jusqu'ici, tous les faits, témoignages et rapports de police
00:07:23accablent Francis bien connu
00:07:26et le désignent comme le principal instigateur de ces raquettes.
00:07:29Puisqu'il me faut employer ce terme étranger et barbare,
00:07:33mais hélas, aujourd'hui, consacré par l'usage.
00:07:36Monsieur le commissaire, vous avez la parole.
00:07:39Avant-hier, j'ai eu à connaître de faits nouveaux.
00:07:42Et nous savons tous, hélas,
00:07:43que les policiers sont pas ses maîtres dans l'art de les interpréter.
00:07:47Vous semblez oublier, maître, que l'accusé a tout avoué.
00:07:50Nous connaissons, monsieur l'avocat général,
00:07:51la valeur des aveux de ce genre.
00:07:53Et croyez-moi, nous ne sommes pas prêts d'ouvrir le scandale
00:07:56de certaines méthodes policières.
00:07:59Et moi, je n'oublierai jamais la façon dont vous avez défendu ici même.
00:08:02Un policier nerveux accusé d'avoir un peu trop bousculé son interlocuteur.
00:08:08Votre talent lui évita bien des ennuis.
00:08:10Pourquoi, pourquoi, selon vous,
00:08:14l'accusé aurait-il avoué ?
00:08:15Je pense que cet homme, se retrouvant seul dans son plan,
00:08:20n'a pu craindre les représailles d'une bande rivale.
00:08:23N'a-t-il pas préféré la prison, elle-même, la justice officielle ?
00:08:27Moins expéditive et quelquefois moins sévère que celle de ses confrères.
00:08:31C'est peut-être tout simplement un hommage de l'accusé au talent de maître Monroe.
00:08:35Je vous en prie, monsieur le commissaire. Restons dans le sujet.
00:08:38J'ai recueilli le témoignage d'André Marley, actuellement détenu au Beaumet.
00:08:44Une infâme crapule, bien connue de toutes les chambres correctionnelles.
00:08:48La police a de belles relations.
00:08:50Il y a trois ans, maître. Ici même, vous avez pris ébrouillement sa défense.
00:08:55Vous avez même fait acquitter, si j'ai bonne mémoire.
00:08:57Nous avons donc à peu près les mêmes relations.
00:08:59Silence, silence !
00:09:00Mais, maître, je vous en prie, laissez parler le témoin.
00:09:04Ce témoignage d'André Marley fait état d'une confidence de Sarla Eugène
00:09:10avec qui il était détenu dans la même cellule.
00:09:14Tout semble prouver que Sarla Eugène est l'auteur du crime
00:09:18que l'on reproche aujourd'hui à Bianconi.
00:09:23Je vous en prie, monsieur le commissaire. Continue.
00:09:25Or, il se confirme qu'à la date du crime, Sarla habitait Marseille
00:09:28chez sa maîtresse dans un hôtel de la rue Paradis.
00:09:32Et qu'il a bien été incarcéré dans la même cellule que Marley.
00:09:37De plus, l'arme trouvée sur Sarla est du même calibre
00:09:40que celle qui a abattu le patron du Petit Marabeau.
00:09:45Voici, monsieur le président.
00:09:47Procès verbal de la déposition d'André Marley.
00:09:52Oh, merde.
00:09:52Et ce Sarla, Eugène ?
00:09:57Tué à Oran, au cours d'un règlement de compte.
00:10:01Dans moi.
00:10:02Évidemment.
00:10:07Tout cela est enfantin et puéril.
00:10:10Le témoignage de Sarla ne prouve rien.
00:10:12Sinon qu'une fois de plus, la pègre vient au secours de la pègre.
00:10:15Et toute cette histoire de dernière heure ne change rien à ma conviction.
00:10:18Bien sonné et coupable.
00:10:20En tout cas, vous n'avez pas à mettre en doute la parole d'un honnête policier.
00:10:25Le témoignage de délire, monsieur le Président.
00:10:26Le témoignage que je viens de vous remettre est d'avant-hier.
00:10:30J'ai passé ma journée d'hier à le vérifier.
00:10:32J'ai cru de mon devoir de porter ces faits à la connaissance de la justice
00:10:36en lui laissant le soin de les appréciés.
00:10:39Je vous en remercie, monsieur le commissaire.
00:10:41Eh bien, il fait un drôle de boulot, ton type de père.
00:10:43Tu aurais pu nous en parler.
00:10:44Si tu crois que je le savais.
00:10:45Je me demande ce que ça veut dire.
00:10:46C'est encore un de ses coups.
00:10:47Toutes les lumières sont valables de leur système d'éclairer la justice.
00:10:50Monsieur le commissaire, vous croyez vraiment qu'il est innocent ?
00:10:53Pourquoi pas ?
00:10:54Non, enfin, vous n'avez aucune certitude de ce que je devais faire.
00:10:56Pouvez-moi l'affaire.
00:10:57Ils étaient en droit de se demander pourquoi je venais témoigner en faveur de cette abominable
00:11:04crapule et je ne pouvais pas leur expliquer les raisons de mon attitude.
00:11:10Cette histoire commença dans un modeste pavillon de la banlieue de Marseille.
00:11:15C'était après le dîner qu'il me soit paisible et familiale, mais grâce au concerto
00:11:21en lac de Mozart, cette soirée n'était pas comme les autres.
00:11:27Gérard en Métavès, tant que Louise et oncle Charles ne m'ont pas tardé.
00:11:31Écoute, maman, j'ai plus 15 ans.
00:11:37Mon fils était plongé dans une lecture héroïque.
00:11:40Sans doute, n'imaginais-t-il la mitraillette en bandoulière,
00:11:43lui criant chaque jour ma douzaine de grands-pères.
00:11:51Regarde-moi cette franc-dicane.
00:11:52Tu sens beau, hein ?
00:11:54J'ai encore partitionné la fête.
00:11:55Louise entraverte de Valélie avec ses prétentions de pâtissière.
00:11:59Ah, que c'est beau.
00:12:00N'est-ce pas ?
00:12:01Oui, tiens, c'est toi.
00:12:02Je ne veux pas écouter un petit peu.
00:12:05Le meilleur isfac, c'est tout de suite fini.
00:12:16Tu permets que j'en profite un peu ?
00:12:18Je ne m'attendais pas que j'en fasse un.
00:12:19Tout nouveau.
00:12:29Des tonnerres, hein ?
00:12:30J'aime mieux le tonnerre.
00:12:33J'ai arrêté des gens pour moins que ça.
00:12:42Le commissaire principal Dominique.
00:12:45Pourquoi ? Qu'est-ce que c'est ?
00:12:47Ah, j'y reprends bien mal.
00:12:56Quoi ?
00:12:57Qu'est-ce que c'est ?
00:13:04D'abord, j'ai poti, la bonne école de main.
00:13:06Nous n'attendions pas si tôt.
00:13:07On va profiter de la version des bonnes armes.
00:13:09Oui, à quoi ?
00:13:10C'est bien, sa mentie.
00:13:12Téléphone, te j'aime bien.
00:13:13Oui, oui, bonsoir, bonsoir.
00:13:14Voilà le principal de ma confection.
00:13:16Il vendira des nouvelles.
00:13:18Ah, au petit marabout !
00:13:20Bon, bon, je viens tout de suite.
00:13:22Oui.
00:13:22Un inconnu venait de m'alerter sur un coup.
00:13:40Je vais aller faire vite.
00:13:41Il me restait à espérer que ce n'était pas un piège.
00:13:52Et c'est toujours votre mystérieux indicateur qui vous a téléphoné ?
00:13:55Ben oui, c'est toujours le gitant.
00:13:58C'est tout ce que je sais de lui.
00:14:03Je me demande tout de même si ça peut bien être, ce gars-là.
00:14:07On va le savoir.
00:14:10Vous avez votre idée, là-dessus ?
00:14:12Peut-être.
00:14:14Bonsoir, M. le commissaire, j'ai deux mots à vous dire.
00:14:39Ah oui ?
00:14:40Je ne veux pas voir où vous arrêtez, mais n'ayez pas peur.
00:14:42Je ne vais pas essayer de vous, M. le commissaire.
00:14:44Merci.
00:14:47Vous voulez prendre quelque chose ?
00:14:48Non.
00:14:48Dis-donc, ça c'est important, ça doit être sérieux.
00:14:55C'est peut-être pour le conçu qu'il est monté avec lui-même.
00:14:58Passer un tour sur le vieux port avec le gastron.
00:15:00Prenez tout le monde.
00:15:08Je vous en supplie, M. le commissaire, ne me fais pas d'histoire.
00:15:10Comment dis-tu, c'est-à-dire ?
00:15:12Voilà les salauds qui te font chanter.
00:15:13Ils vont cracher le paquet tous les mois.
00:15:15Je suis au courant du truc, je viens ici pour tendre une souris-tière et tu te dégoncles.
00:15:19Oh, bonhomme, ne faites pas ça, M. le commissaire.
00:15:21Tous mes passants.
00:15:22Bon, puisque tu es de taille à te défendre tout seul.
00:15:24Je peux défendre tout seul, M. le commissaire.
00:15:26Mais si je tire dedans, c'est la prison d'abord et après ça, c'est le cimetière à la sortie.
00:15:29Alors laisse-moi faire.
00:15:31Alors si je me défends vers la police, alors là, c'est directement le cimetière.
00:15:34Vous n'allez pas coucher ici tous les soirs.
00:15:36Je n'ai pas les moyens de me payer une armée, alors.
00:15:37Je préfère payer ces salauds.
00:15:40M. le commissaire, j'ai travaillé honnêtement toute mon existence.
00:15:44Dans deux ans, je me retire à la campagne avec la femme et les enfants.
00:15:47Je n'ai plus le droit de risquer ma vie.
00:15:48Il faut penser à eux.
00:15:49Et puis il y a aussi la clientèle.
00:15:51Pourquoi ne vous avez fait ?
00:15:52Ils n'auraient plus confiance.
00:15:54Alors je n'aurai plus de renseignements pour vous.
00:15:57Ah non, non, non.
00:15:58Je vais mieux payer.
00:15:59Allez, ça vaut mieux.
00:15:59Croyez-moi, M. le commissaire.
00:16:00Ça vaut mieux.
00:16:01Vous encouragez tous le clé.
00:16:03Je l'encouragerais bien davantage en me faisant tuer.
00:16:05Non, non, non, M. le commissaire.
00:16:06Allez, je préfère raquer tous les mois.
00:16:09C'est moins cher qu'un entièrement.
00:16:10Croyez-moi.
00:16:10Bon, je vais tout le faire.
00:16:13M. le commissaire, vous êtes bien brave, vous savez.
00:16:15Je ne peux pas t'en dire autant.
00:16:17C'est bien, M. le commissaire, au revoir.
00:16:19Au revoir et merci quand même.
00:16:20Au revoir, M. le commissaire.
00:16:20Au revoir, M. le commissaire.
00:16:21D'accord.
00:16:21Au revoir, M. le commissaire.
00:16:51Ça ressemble à une souricière.
00:17:08C'est une souricière, c'est de la provocation.
00:17:10Elle vaudrait mieux changer de quartier.
00:17:12C'est plein de flux.
00:17:13Hum, plutôt, il faudrait mettre ça un autre jour.
00:17:14Sous-titrage Société Radio-Canada
00:17:44Bonjour, M. le commissaire.
00:18:09Bonjour.
00:18:09Je vais prendre une salle pour faire fuir les clients.
00:18:12Qu'est-ce que je vais faire ?
00:18:13Oh, carperier.
00:18:17Quel bon vin vous amène ?
00:18:19Une bonne nouvelle pour les patrons.
00:18:21Ils sont là ?
00:18:21Je vais prévenir, M. le commissaire.
00:18:22Non, non, non, non, non, non, les appels pas.
00:18:24Je ne les appels pas.
00:18:25Non, j'attends tout le temps.
00:18:26Vraiment ?
00:18:28Ça marche, les dents ?
00:18:29Oh, marquez.
00:18:31C'est surtout au tasse que ça marche.
00:18:32Le bar, ce n'est pas terrible.
00:18:33Je ne fais pas beaucoup d'affaires, vous savez, moi.
00:18:36Et tu n'as jamais eu l'idée de monter sur les plans ?
00:18:39Oh, non.
00:18:40Je ne pourrais jamais être partie.
00:18:42Je ne sais pas si toi.
00:18:44Le travail est addiction, ça peut venir.
00:18:46Les matins de l'amour sont baignés de ciel bleu.
00:18:52Quand se lève le jour pour deux cœurs amoureux.
00:19:01Je le sais bien, moi qui n'ai rien.
00:19:10Mon Dieu, le commissaire, je suis noyé dans mes chimères.
00:19:19Et ne sachant que faire, je vous en prie, je pronde sur vous.
00:19:27Pas de visage crenu ce soir.
00:19:29On ne les a lits fait.
00:19:31Ce sont des nuances.
00:19:33Traquez-le la nuit, le jour, mais ramenez mon amour.
00:19:38Qui s'est en pire avec mon cœur.
00:19:48Applaudissements
00:19:50C'est la première fois que je les vois.
00:20:11Je me le surveillera.
00:20:12Vous savez bien que vous pouvez compétenir moi.
00:20:17Bonsoir, monsieur le commissaire principal.
00:20:18Bonsoir, monsieur le directeur artistique.
00:20:21Vous êtes allé prendre un peu l'air.
00:20:23La recherche de talents nouveaux donnez son nouvelle.
00:20:26Ce qu'on va.
00:20:27Les affaires vont bien, en tout cas.
00:20:29Il ne faut pas se plaindre.
00:20:30Vous êtes ici pour votre plaisir ou pour votre travail, commissaire ?
00:20:33Mon Dieu, c'est un peu la même chose.
00:20:35Je pourrais vous voir en particulier ?
00:20:39Je suis possible.
00:20:40Si vous voulez me suivre.
00:20:46Allô ?
00:20:47Oui ?
00:20:48Marco arrive chez vous, monsieur le commissaire de Méli.
00:20:51Bon, merci.
00:20:57Je suis le commissaire Dodo qui vient nous voir.
00:21:00Qui est-ce ?
00:21:01Une vieille relation à nous.
00:21:03Qu'est-ce qui a bien pu se passer ?
00:21:05Laissez-moi lui parler.
00:21:07Une femme, ça s'explique toujours mieux avec les poulets.
00:21:10Entrez.
00:21:14Monsieur le commissaire, bonjour.
00:21:16Vous nous délaissiez depuis quelque temps.
00:21:18Mais je ne vous oubliez pas.
00:21:20Vous prendrez bien quelque chose ?
00:21:21Bien volonté.
00:21:23Whisky ?
00:21:24Oui, mais pur.
00:21:25Je viens de boire de l'eau.
00:21:27Bon, ben moi, je vous laisse.
00:21:29Si vous avez besoin de moi, vous me convoquerez.
00:21:31Je n'y manquerai pas.
00:21:32Faites-moi confiance.
00:21:38C'est pour ça, André Interesse.
00:21:40Qui est-ce ?
00:21:41Près de la Fon.
00:21:42Celui qui a mangé notre spectacle.
00:21:43Il vient de Paris.
00:21:44Eh ben, pour s'adresser comme ça à un flic,
00:21:46il faut croire qu'il n'a rien à se reprocher, ce garçon-là.
00:21:49Vous l'avez-vous même pas à nous reprocher notre politesse ?
00:21:52Qu'est-ce qui nous vaut le plaisir ?
00:21:54Ben, tout est rien.
00:21:56On peut mépriser un flic, c'est votre droit,
00:21:58mais il est dangereux de le sous-estimer.
00:22:01Croyez-moi.
00:22:02Cigarette.
00:22:05Eh, cigarette.
00:22:08Et briquet de contrebande.
00:22:10Whisky importé directement par des marins américains.
00:22:13Tout ce qu'il faut pour qu'une boîte soit ouverte ou fermée.
00:22:17Et ses patrons foraient dans le trou.
00:22:21Oh, monsieur le commissaire, c'est pas votre rayon.
00:22:25Vous, vous êtes de la criminelle.
00:22:27Alors ?
00:22:29Et le client ne paye pas.
00:22:31Oui, c'est bien connu.
00:22:32Et ce qui paie devant les tribunaux, c'est le proxénétisme.
00:22:36Vous avez une mineure dans votre établissement.
00:22:39Ce qui paie, c'est la drogue.
00:22:41Et je n'aurai pas de mal à trouver une camé qui, un soir de manque,
00:22:44m'avouera qu'elle achète sa cocaïne à votre barmètre.
00:22:47Enfin, tout ça ne m'intéresse pas.
00:22:49Enfin, pas pour l'instant.
00:22:50Puis, ça n'est pas dans mes procédés.
00:22:52Nous savons bien, monsieur le commissaire.
00:22:55D'ailleurs, vous avez entièrement compté sur nous.
00:22:58Oui.
00:22:58Eh bien, moi, j'en ai marre.
00:23:02Je suis convaincu que c'est vous qui avez organisé tous les raquettes de ces derniers mois.
00:23:07Comment, monsieur le commissaire ?
00:23:08Mais nous-mêmes, nous ne sommes pas très rassurés.
00:23:09Ça risque d'en coûter cher.
00:23:11Non, non, non.
00:23:13J'ai un indicateur.
00:23:14Le coup du petit Marabou m'a été téléphoné.
00:23:20Qu'est-ce que tu foutais dans le quartier, mon petit Marco ?
00:23:23Hein ?
00:23:25L'adorable petit Marco qui pourrait confirmer ce que j'affirme.
00:23:28J'ai le droit de me promener ou non ?
00:23:30Non.
00:23:31Continue pas.
00:23:32Ou bien, ce sera ton avocat qui racontera l'histoire au juge d'instruction.
00:23:36Alors, quand un type comme toi est en cabane, ça donne du courage aux autres pour parler.
00:23:39Pense-y.
00:23:42D'ailleurs, je ne suis pas venu ici pour t'arrêter.
00:23:44On ne peut pas pour l'instant.
00:23:46Ce qui m'intéresse, moi, c'est d'éviter les coups plutôt que d'arrêter les gens quand les coups sont faits.
00:23:52Il y a moins de dégâts et ça coûte moins cher.
00:23:55Ce que je veux, c'est que vos petites histoires, ça s'arrête.
00:23:58Je ne comprends rien du tout.
00:24:00Je tâchais de me comprendre aussi bien que je vous comprends.
00:24:05Enfin, grâce à mon indicateur, les honnêtes gens vont pouvoir dormir tranquillement.
00:24:10Ah, beau salaud, ce type-là.
00:24:12Mais vigrement utile.
00:24:14Et dire que vous le connaissez.
00:24:16Et surtout, n'allez pas croire que je bluffe.
00:24:20Le coup du petit marabout était pour dix heures.
00:24:22J'étais là dix heures moins le quart.
00:24:24Alors, vous voyez que je suis bien renseigné.
00:24:27Hein ?
00:24:27C'est pas du bidon ?
00:24:29Heureusement qu'il y a encore des policiers de votre classe.
00:24:32C'est ce que je me répète tous les soirs.
00:24:35Vous n'avez pas encore compris pourquoi je vous ai dit qu'il y avait un indique parmi vous ?
00:24:38C'est que vous n'allez plus pouvoir rien foutre.
00:24:41Vous allez tous vous méfier les uns des autres.
00:24:46Bonsoir.
00:24:47Ne me raccompagnez pas, je tenais le chemin.
00:24:51Faites comme moi, tenez vos peinards.
00:24:56Je ne veux pas savoir si je suis heureux de se retrouver à l'enfer.
00:25:00Tiens, là ton père.
00:25:01Je n'attendais pas à te rencontrer.
00:25:07Ah moi non plus, je t'avoue.
00:25:09Mais dis-donc, ça n'a pas l'air de te plaire.
00:25:10T'es ici ta mère toute seule ?
00:25:11Oh non, c'est que la famille est restée.
00:25:13Je vais encore coucher sur le divan.
00:25:14Bon, on va rentrer.
00:25:15Ben non.
00:25:17Tu n'as pas profité de la voiture ?
00:25:18Je suis invité par un camarade et mon compagnon.
00:25:20Je te présente Frédéric Lafant, mon père.
00:25:23On s'est déjà vu quelque part.
00:25:25Oui, effectivement, nous nous sommes rencontrés entre deux portes.
00:25:28Il y a un éclairaciste qui fait la maison.
00:25:29Ah, lui aussi.
00:25:30Et s'il y a moins d'art nourrisse en âme.
00:25:32Qu'est-ce que tu veux dire ?
00:25:33Eh bien, et bien, bonne continuation.
00:25:36T'es pas conscient, c'est son boulot qui me sert.
00:25:39Tu dois pas toujours être marrant d'avoir un persique ?
00:25:41Oui, c'est toujours mieux que d'avoir un persique.
00:25:43Je ne sais pas l'être pas si sentimental.
00:25:45Allez, allez, on est là pour rigoler.
00:25:47Et maintenant, nous avons la joie de vous présenter Rosa La Pudeur dans son numéro de Strictive.
00:25:52Bonsoir, M. l'Infecteur.
00:26:01Bonsoir, M. le Commissaire principal.
00:26:03Poursuisez une petite enquête personnelle ?
00:26:05Eh oui.
00:26:06Comme vous voyez, vous êtes sur le point d'aboutir.
00:26:08Ne la lâchez pas.
00:26:09Pas de charme.
00:26:10Moi, ça a été sonnage.
00:26:12Bonne nuit.
00:26:12Ah, vous êtes des femmes.
00:26:20Tenez une fortune en déshabillant les femmes
00:26:22tant que tant d'hommes se ruinent pour les habiller.
00:26:24C'est un tour de forme.
00:26:25Quand es-tu ?
00:26:43Je pense que tu as raté ta carrière.
00:26:45Je te raconte.
00:26:46Tu peux pas te prendre.
00:26:49Il ne fallait pas m'attendre.
00:26:50Tellement t'inquiète quand tu pars comme ça.
00:26:53T'es prudent, au moins.
00:26:54Tu sais, quand on a passé au travers de toi,
00:26:56à mon âge, on risque plus grand-chose.
00:26:59Non, c'est Gérard qui m'inquiète.
00:27:00Qu'est-ce qu'il peut bien fabriquer ?
00:27:02Il est plus au maillot.
00:27:04C'est ça qui me par casse.
00:27:06Je vais l'attendre.
00:27:08Bonsoir.
00:27:09Tout à fait.
00:27:24Qu'est-ce que tu fais là ?
00:27:42Je t'inquiète.
00:27:43Tu t'inquiétais ?
00:27:44Plus que tu ne penses.
00:27:45C'est ton copain qui t'a raccompagné ?
00:27:46Oui, Fred.
00:27:47T'inquiète bien, tu sais.
00:27:50Écoute-moi bien, Gérard.
00:27:51Ce que j'ai à te dire est très grave.
00:27:54Grave ?
00:27:56Son copain, ce Fred.
00:27:57Oui.
00:27:58Son directeur artistique.
00:28:01Eh bien, il travaille pour des gangsters.
00:28:03Qu'est-ce que tu racontes ?
00:28:04Ça, c'est la déformation professionnelle.
00:28:06T'envoie partout, toi.
00:28:07Écoute, mon petit, je suis renseigné, non ?
00:28:09Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu te connaissais ?
00:28:12Je ne te parle pas de tout, mes amis.
00:28:15Il est seulement arrivé depuis quelques jours.
00:28:17Alors, il t'invite, il te régale, il te brise le champagne.
00:28:21Et tu trouves ça tout naturel.
00:28:24Tu ne te poses pas de questions.
00:28:27Enfin, est-ce que tu oublies que tu es le fils d'un commissaire principal ?
00:28:31Et qu'un jour, on pourrait avoir intérêt à te compromettre
00:28:34pour me toucher, moi.
00:28:36Ça, papa, c'est du roman.
00:28:39Et où l'as-tu connu, ce type-là ?
00:28:41À la campagne.
00:28:42Je te jure, je n'ai pas envie de plaisanter.
00:28:44Oui, parfaitement, à la campagne,
00:28:45en étant le même groupe pendant la guerre.
00:28:47Alors, tu vois.
00:28:48Il suffisait d'avoir fait la guerre, pour être honnête.
00:28:52Notre pays serait plein de petits seins.
00:28:56Mais ça n'a pas réussi à tout le monde.
00:28:58Je t'assure que j'ai appris à le connaître.
00:29:00Fred a risqué sa peau pour moi.
00:29:02Sans lui, je ne serais peut-être pas là.
00:29:04Qu'est-ce que tu veux de plus ?
00:29:06Et moi, je ne peux pas l'oublier.
00:29:08Je n'appellerai jamais un type comme ça un salaud.
00:29:11Comment l'as-tu revu ?
00:29:12Je l'ai revu samedi dernier, pendant une directe, tes copains.
00:29:15Ils arrivent de Paris pour travailler ici.
00:29:17Je l'y travaille, fais-moi confiance.
00:29:19Non, ça, je n'arrive pas à te croire.
00:29:20C'est impossible.
00:29:22Gérard, tu ne dois plus revoir ce garçon-là.
00:29:24Tu m'entends ?
00:29:25Tu m'entends ?
00:29:27Eh bien, quand on voit les gueules que vous faites, il n'y a plus qu'à tirer le chapeau.
00:29:40S'il a drôlement réussi, dans tout le père dodo.
00:29:43On n'est pas marrant.
00:29:44Si tu crois que c'est drôle de savoir qu'il y a un d'ailleurs parmi nous.
00:29:49Et c'est sûrement l'un d'entre nous.
00:29:51Parce que le patron du petit barabou n'était pas au courant de nos intentions.
00:29:55C'est donc pas lui qui a appelé les goulets.
00:29:57Il jouait fortige de l'unité.
00:29:59On peut le tenir lui aussi.
00:30:02J'ai quelquefois des idées.
00:30:04Qu'est-ce que tu attends pour embarquer son fils dans un coup, puisque tu le connais ?
00:30:08Après, on tient le père et on t'en réjouit.
00:30:09C'est une idée.
00:30:12Le membre du commissaire est amoureux de Mickey.
00:30:15On la met dans le cou et le tour est joué.
00:30:18Faut pas qu'on tient sur moi, je te préviens.
00:30:20Pourquoi ?
00:30:21Sur des principes.
00:30:22Monsieur est un idéaliste.
00:30:23C'est dangereux dans le métier.
00:30:25Dis-toi que l'amitié, c'est encore quelque chose pour moi.
00:30:27Même pour un fils de flic.
00:30:28Remarque, ça veut rien dire.
00:30:30J'ai bien une sœur qui est religieuse.
00:30:33Toi, en attendant, l'amitié, ça t'empêche pas depuis ton arrivée de t'intéresser à la femme d'un copain.
00:30:37Maintenant, c'est vrai, moi je suis pas un ami.
00:30:39Si tu vois pas où je veux en venir,
00:30:43Betty pourrait peut-être t'expliquer.
00:30:45J'aime pas beaucoup comme parle comme ça.
00:30:47Et moi, j'aime pas beaucoup les types qui ont des relations dans la famille d'un flic aussi bien renseigné.
00:30:54Ça suffit, pas ici.
00:30:57J'en connais un qui se frottera les mains s'il apprend la nouvelle par son brave informateur.
00:31:01Elle a raison.
00:31:02Il me le paiera.
00:31:04Pas ici, tu entends ?
00:31:06On a assez d'emmerdements en ce moment.
00:31:09Du reste, on ne tardera peut-être pas à savoir qui nous donne.
00:31:13Tu penses que c'est lui ?
00:31:15J'imagine que ce soit lui.
00:31:17Si on lui parle pas de nos projets,
00:31:19et que tout marche bien.
00:31:20On s'abstrile.
00:31:21Ok.
00:31:22Oui, je peux casser.
00:31:32Oui, je peux casser.
00:31:33Merci.
00:31:41Allo ?
00:31:42Oui ?
00:31:44Personnel.
00:31:45On part pour toi, pour Gérard.
00:31:47Allo ?
00:31:50J'écoute.
00:31:53C'est toi, ça, par exemple, que c'était la partie matinale.
00:31:56Non, mais aujourd'hui, c'est très sérieux.
00:31:58Écoute, je vais t'expliquer un plus tard.
00:32:01Il ne faut plus que tu viennes à la boîte.
00:32:03Tu entends ?
00:32:04Écoute, je suis obligé de partir pour une quinzaine de jours environ.
00:32:09Tu peux pas comprendre.
00:32:10Non, entendu.
00:32:13Je t'appellerai mon retour.
00:32:15Bon.
00:32:16Tant pis.
00:32:17Alors, à bientôt, mon vieux.
00:32:19À bientôt.
00:32:26Lefrèze ?
00:32:27Oui ?
00:32:28Je vois que tu ne t'étais pas trompé.
00:32:30Il ne veut plus que je retombe dans sa boîte.
00:32:32J'ai compris qu'il ne voulait plus me revoir.
00:32:34Toi non plus, tu ne t'étais pas trompé.
00:32:38Décidément, il était mieux que je ne pensais, ce type-là.
00:32:40À ce soir.
00:32:44Mon chéri, n'oublie pas d'emporter les contraventions du patron Charles.
00:32:48Il a promis de les faire enlever.
00:32:50Bien sûr.
00:32:52Voilà. À tout à l'heure.
00:32:54Au revoir.
00:33:01Le client que vous avez convoqué, là ?
00:33:04On m'a fait de ça après.
00:33:10Vous avez dû vous demander pourquoi je vous convoquais.
00:33:15C'était la seule façon de pouvoir s'aborder tranquillement.
00:33:18Dans un endroit pareil, je ne me pose pas de questions.
00:33:20C'est votre boulot, pas le mien.
00:33:21T'as dit, je mange de ton.
00:33:24J'en ai vu de plus, Mario.
00:33:26Que toi, tu sais.
00:33:27Tu ne mets pas de pas et tu perds ton temps.
00:33:29Je n'ai plus rien à perdre, vous le savez bien.
00:33:31Vous êtes renseigné, je pense.
00:33:33Je n'ai pas besoin d'une fiche de police pour savoir qui j'ai devant moi.
00:33:36Si vous croyez que c'est moi qui vous ai balancé l'affaire.
00:33:38Si je le pensais, tu ne serais pas là.
00:33:41Et je n'aurais aucune chance de pouvoir te parler de ma homme.
00:33:43Assieds-toi.
00:33:47Si vous me prenez par les sentiments,
00:33:50je t'ai oublié qui je suis
00:33:51et de te rappeler qui tu es.
00:33:55Mon fils m'a parlé de toi.
00:33:57Ah bon ?
00:33:58Je ne craignais rien, je lui ai dit que je partais.
00:34:00Je commençais à me casser les pieds, le reste.
00:34:03En tout cas, laisse-moi te dire en passant que
00:34:05je t'ai conduit comme un type bien,
00:34:08même si ça doit froisser ton amour propre.
00:34:10Un type bien ?
00:34:11Je ne sais pas ce que c'est.
00:34:12Je n'en ai jamais vu, même pas en prison.
00:34:14En tout cas, tu ne t'arderas pas à savoir
00:34:16ce que c'est tes ordures si tu restes avec tes petits amis.
00:34:19Qu'est-ce que tu fous là-dedans ?
00:34:21Vous êtes bien dans la police, vous ?
00:34:23C'est de la chance que je l'oublie en ce moment.
00:34:27Aussi extraordinaire que cela puisse te paraître,
00:34:29j'aime ce que je fais.
00:34:32Peut-être parce que de temps en temps,
00:34:33j'ai l'occasion de rencontrer une tête de piège comme toi,
00:34:35qui m'est sympathique.
00:34:37Au fond, tu es un brave petit gars,
00:34:39je voudrais te sortir de tout ça.
00:34:40M'aider, votre société s'en est chargée, merci.
00:34:43Elle m'a pris au perso.
00:34:45Je préfère la tienne de société.
00:34:49Elle aussi, elle a ces bourgeois qui s'engraissent,
00:34:53pendant que des pauvres petits mecs comme toi
00:34:54risquent leur peau dans les coups durs.
00:34:58Elle aussi, elle a sa justice,
00:34:59ses lois, ses exécutions.
00:35:01Dans cette société comme dans l'autre,
00:35:02il y a des flics, des bichetons,
00:35:05et des caves.
00:35:07Oh, petits caves comme toi,
00:35:09qui bossent pour les gros.
00:35:12Des caves qui se prennent pour les durs.
00:35:14Et enfin, à tous ceux qui sont couillonnés
00:35:16comme dans notre société,
00:35:17parce qu'ils courent encore à quelque chose.
00:35:19À quoi ?
00:35:20Au courage.
00:35:21Je l'ai prouvé.
00:35:22C'était la mode.
00:35:24Il y en a beaucoup qui ne la suivent pas.
00:35:26Quand on a du courage,
00:35:27on se sort toujours d'affaires.
00:35:28Quand pour une connerie,
00:35:29on a un casier judiciaire,
00:35:30on manque un peu de certificat, non ?
00:35:32Il ne reste plus qu'à m'engager dans l'armée du salut.
00:35:34Qu'est-ce que vous me proposez d'autre ?
00:35:36Ah, pas d'être directeur de banque,
00:35:38ni chef de la police, évidemment.
00:35:40Mais je peux t'être trouvé un travail intéressant.
00:35:43Malgré ton casier judiciaire.
00:35:46J'en ai des panais qui étaient plus mouillés que toi.
00:35:48Merci, j'aime mieux me débrouiller sans vous.
00:35:51À ton âge, on peut tout espérer.
00:35:53L'espoir.
00:35:54C'est dur à supporter seul.
00:35:57Faut être au moins deux.
00:35:58Mais c'est déjà une forme d'espoir
00:36:00de penser ça.
00:36:02Enfin, réfléchis.
00:36:03Je voudrais t'habiter le pire.
00:36:05Parce que tu n'es pas comme les autres.
00:36:07Vous non plus.
00:36:09Au revoir, monsieur le commissaire.
00:36:10Au revoir.
00:36:12Et sans raccune.
00:36:14Sans raccune.
00:36:15Un nouveau protégé, monsieur le commissaire ?
00:36:25Oui, mais celui-là, je le crains, ne me rapportera que des emmerdements.
00:36:29Tandis qu'un nouveau protégé à vous, c'est quand même plus intéressant.
00:36:31Hein ?
00:36:33Et votre petite amie d'hier soir, ça s'est bien terminé ?
00:36:35Non.
00:36:36L'allemoiselle a eu sa petite pièce de vertu.
00:36:38Pas croyable, c'est vrai.
00:36:40Mais vous me t'es suivez, vous ne savez pas vous débrouiller.
00:36:42Une affaire comme ça, ça se manque tout seul.
00:36:44Comment ?
00:36:45C'est de fuir un souteneur.
00:36:47Oui.
00:36:48Vous le connaissez ?
00:36:48Henri Durneau, vous n'avez qu'à le faire confrer.
00:36:50Mais pourquoi ?
00:36:51Pour le faire relâcher, elle vous appellera son Donjouan, son Roméo.
00:36:55Et qui sait, vous allez peut-être toucher le paquet.
00:36:57Ça m'étonne que vous n'y ayez pas pensé.
00:37:00On fait le coup, monsieur le commissaire ?
00:37:02À titre d'en revanche.
00:37:03Non.
00:37:04Ce n'est pas dans mes méthodes, vous le savez très bien.
00:37:07Vous avez besoin d'estimer les gens pour les arrêter.
00:37:09Pour leur redonner une chance.
00:37:12Bonne chance, monsieur le commissaire.
00:37:15Monsieur le commissaire, c'est pour son intermégatoire.
00:37:17Ah, c'est un vieux client.
00:37:19Alors, ça fait une pique, on ne s'était vu.
00:37:21Allez, après toi.
00:37:41Qu'est-ce qu'il voulait ?
00:37:42Prends du baratin.
00:37:48Remarque, il n'a pas l'air trop moche.
00:37:49Mais avec ces gars-là, on ne sait jamais.
00:37:51Explique-moi.
00:37:53On en reparlera.
00:37:55C'est marrant.
00:37:57On essaie d'oublier.
00:37:59Pour te rendre service, il y en a toujours un qui veut te rappeler que tu as tout raclé.
00:38:02Rappel.
00:38:02Pourquoi ?
00:38:17À cause de Marco ?
00:38:19J'en ai marre de vivre comme ça.
00:38:20Faut que tu choisisses.
00:38:22Tu sais, Fred, je connais bien Marco.
00:38:24Il est capable de tout.
00:38:25Moi aussi.
00:38:27Ce sera lui ou ce sera moi.
00:38:27Il reste peut-être une solution.
00:38:31Changer d'air.
00:38:32Allez, viens.
00:38:33Faut-on le corps tous les deux.
00:38:36Des gangsters ne tardèrent pas à reprendre leur activité.
00:38:40Leur fallait bien vivre.
00:38:41Mon mystérieux informateur ne me téléphonait plus.
00:38:47Cela ne simplifiait pas ma tâche.
00:38:49Il n'y a pas le compte.
00:39:18Je vais faire des chances.
00:39:19Ça, c'est formidable.
00:39:37Pas un client, pas une fille, personne, au petit marabout.
00:39:40Ne veux parler.
00:39:41Ils savent pourtant bien qu'ils les attaqués.
00:39:43Ils trent de peur.
00:39:44Ils ne veulent rien dire.
00:39:45J'ai la barmède dans mon bureau depuis ce matin.
00:39:47Il n'y a rien à tirer.
00:39:48Eh bien, je vais la faire parler.
00:39:50Pendant que mes truands s'expliquaient gentiment, les casse-pieds continuent à défiler dans mon bureau.
00:39:54Je sais pas qu'il y a que monsieur le ministre de l'Intérieur m'a dit que je voulait avoir toute confiance en vous.
00:39:58Mais je suis pressé.
00:40:00J'en ai pour une minute.
00:40:01Je vous rejoins tout de suite.
00:40:02La vie, je peux la fermer hautement a toujours été exemplaire.
00:40:09Et je peux j'arborer avec fierté la légion d'honneur qui est hors de ma boutonnière.
00:40:12Tout à votre honneur.
00:40:13Belle joie de mes années, j'ai eu une femme et quatre enfants.
00:40:17Compliment, monsieur.
00:40:18Or, monsieur le commissaire, voici la lettre anonyme, abjecte, que ma chère épouse a reçue au courrier ce matin.
00:40:23Pauvre femme.
00:40:24Lisez.
00:40:25Lisez.
00:40:25Sachez que votre poussin rose est un joli cochon.
00:40:35Ce n'est pas terrible.
00:40:37Ce n'est pas parce qu'on éclaire à votre femme que son petit marabout est un cochon rose.
00:40:41Non.
00:40:42Que son petit poussin rose est un joli cochon.
00:40:45Ce n'est pas bien grave.
00:40:47Votre femme doit bien comprendre que...
00:40:48Si, monsieur le commissaire, c'est très grave.
00:40:51Extrêmement grave.
00:40:52Pourquoi ?
00:40:52Parce que...
00:40:53Parce que c'est vrai.
00:40:55Alors, ça, évidemment, ça change tout.
00:40:58Oui.
00:40:59J'ai eu la faiblesse de sauver, de la déchéance, une enfant meurtrie.
00:41:03C'était un soir, je sortais d'un banquet d'anciens élèves.
00:41:06J'avais un peu bu.
00:41:07Et...
00:41:08Vous n'avez pas à vous le justifier, je n'ai pas à vous le juger.
00:41:12Comment expliquez-vous cette lettre ?
00:41:13Chantage ?
00:41:15L'ancien amant de cette femme, un joli coco, n'a jamais pu se résoudre à être évincé de ce cœur qui m'est chère.
00:41:20La jalouse.
00:41:21Il ne s'en est jamais consolé.
00:41:23Quel serait son prix de consolation ?
00:41:25500 000 francs.
00:41:27Ce n'est plus de la jalousie, c'est de la haine.
00:41:31Écoutez, cher monsieur, voilà ce que je vous propose.
00:41:33Vous rompte.
00:41:34Oh, j'appauvoie.
00:41:35Vous portez plainte.
00:41:37Le mieux serait que je vous envoie ma face.
00:41:38Ah non, non, non, non, non.
00:41:39Non, non, non, impossible.
00:41:41Non, non, je suis débordé de travail.
00:41:42Excusez-moi.
00:41:43Un regret, mais...
00:41:44Ah.
00:41:45Un soir, le patron du Petit Marabout en eut assez du pays.
00:41:51Il organisait une expédition punitive contre les tenanciers du strip-tease.
00:42:09Fonce, on va les soigner.
00:42:15Ils vont nous rattraper.
00:42:19On prend bien à droite et stop.
00:42:27Mais dans ce genre de règlement contre, ce furent une fois de plus des innocents qui payèrent.
00:42:36C'est un drame à croce, monsieur le commissaire.
00:42:39J'en suis tout bouleversé.
00:42:40Depuis cet affreux événement, je ne vis plus.
00:42:43Remettez-vous, madame. Je vous écoute.
00:42:45Permettez-moi tout d'abord de vous dire, monsieur le commissaire, comme je suis heureuse de vous connaître.
00:42:51Au cours d'un bridge l'autre soir, monsieur le préfet, à qui je dois l'honneur de vous connaître, parlait de vos talents.
00:42:56Je me suis prêt à passer.
00:42:58Au fait, jouez-vous au bridge.
00:43:00Non, madame, je n'en ai pas le temps. Absolument pas le temps.
00:43:02D'ailleurs...
00:43:03Oh, dommage. Je comprends. Vos gants, j'espère que j'ai qu'à part trop. Tant pis.
00:43:08J'étais donc à ce bridge du préfet, lorsque sa femme, une amie charmante et qui d'aime beaucoup être connue, m'a vivement conseillé de venir vous voir.
00:43:15Et à quel sujet, madame ?
00:43:17Oh, laissez-moi tout d'abord vous dire, quelle est mon émotion de me trouver en présence d'un grand détective ?
00:43:22Euh, ce n'est pas tout à fait ça.
00:43:23Quel vil mouvement est-il doit être la vôtre ? Il doit vous falloir un cran.
00:43:26De la patience, surtout.
00:43:29Pourtant, ça doit être seulement de misure.
00:43:32Non, ne croyez pas ça. C'est quelquefois très fastidieux.
00:43:35Mais enfin, vous venez me voir à propos de quelle affaire.
00:43:37Monsieur le commissaire, je suis dans une situation épouvantable.
00:43:41Un drame. Le mot n'est pas trop fort, un drame astrus.
00:43:44Figurez-vous que depuis un mois, mes petites cuillères en argent disparaissent.
00:43:48Tous mes soupçons se portent sur ma jeune bonne en qui j'avais toute confiance.
00:43:51Il n'y a plus de domestique, monsieur le commissaire.
00:43:54Comme me disait l'autre jour mon amie la comtesse de l'Armas, les traditions se perdent.
00:43:58Il n'y a plus besoin de maison.
00:44:00Je ne peux tout de même pas me mettre à faire le ménage.
00:44:03Pourquoi pas, madame ? Ça vous changerait des idées.
00:44:06Oh, comment ? Mais c'est un sensé. Vous ne savez pas qui vous parlez.
00:44:09Mais si, madame. Mais vous non plus, je le crains.
00:44:12Déposez une plainte au commissariat de votre quartier et ils feront le nécessaire.
00:44:16Excusez-moi, mais j'ai des affaires plus importantes.
00:44:18Mais c'est vrai que c'est là.
00:44:21Marco, soucieux de développer son chiffre d'affaires, se présentait chez de nouveaux clients.
00:44:26Alors ?
00:44:27Fais non.
00:44:27Tous ne se laissaient pas faire, mais dans ce cas, les représailles ne se faisaient pas attendre.
00:44:39En quel temps vivons-nous ?
00:44:52M. le commissaire, il n'y a plus de conscience.
00:44:54Une menace grave pèse sur Marseille.
00:44:57Vraiment ?
00:44:58Oui, enfin, sur nous tous, quoi.
00:44:59Voilà.
00:45:00Nous approchons de la période électorale.
00:45:02Mais je ne sais pas quelles sont vos opinions politiques.
00:45:05Je les ai perdues avec mes illusions.
00:45:07Bravo ! Nous sommes donc faits pour nous en parler.
00:45:10Alors, au-dessus des opinions, il y a l'honnêteté.
00:45:12Le pays, l'extrême droite, l'extrême gauche, une crapule est toujours une crapule.
00:45:17Qu'est-ce qu'elle a pu le voler vous en venir ?
00:45:20Martignolle.
00:45:21Martignolle, l'immonde Martignolle.
00:45:23Le méfiant de cet homme serait une gifle à la face de la République.
00:45:27Dites-moi, Martignolle, cet homme au présent et à l'avouable, a sûrement le passé.
00:45:32C'est surtout son avenir qui vous intéresse.
00:45:35Oui.
00:45:36Et vos renseignements seraient précieux, très précieux, à la sauvegarde de nos intérêts communs.
00:45:44La police a déjà trop de travail avec les gangsters.
00:45:46M. le commissaire, voyons, vous connaissez mon influence.
00:45:49Je n'oublie jamais les services rendus.
00:45:51Je peux être élu.
00:45:53Je regrette, mais je n'ai pas le temps de m'occuper de cette affaire.
00:45:57Puis-je vous demander que cet entretien reste entre nous ?
00:46:00Je viens de vous donner une preuve de ma discrétion.
00:46:03Au revoir, M. le commissaire.
00:46:04Dommage qu'un homme aussi estimable que vous s'intéresse si peu au sort de la nation.
00:46:09Vous y intéressez pour deux, ça compense.
00:46:16Et vous savez, trois millions pour votre maison, c'est bien payé.
00:46:26Elle ne tient plus de vous.
00:46:27Avec la faute, hein ?
00:46:29Enfin, quand on n'a plus la force de lutter, au mieux, liquider.
00:46:32Vous faites quand même une bonne affaire, hein ?
00:46:34Plainez-vous. Deux millions de liquides, cinq cents mille francs en chèque et le reste chez le notaire.
00:46:39Oui. Enfin.
00:46:43Ça me fait tout drôle de recevoir de l'argent de vous, hein ?
00:46:46Une petite signature.
00:46:56Sans recul.
00:46:59Vous irrez vous voir à la campagne.
00:47:00Non, ça y c'est pas.
00:47:02Ça n'a plus parce que...
00:47:04...
00:47:04...
00:47:05...
00:47:06...
00:47:17C'est parti.
00:47:47C'est parti.
00:48:17C'est parti.
00:48:18C'est parti.
00:48:19C'est parti.
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00:48:47C'est parti.
00:48:48C'est parti.
00:49:18C'est parti.
00:49:19Qu'est-ce que c'est que cette voiture qui nous suit ?
00:49:23J'en sais rien. De toute façon, accélère.
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