Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:0025, bonne fête du travail, Morandini live numéro 1649 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:12Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, on parle souvent d'ensauvagement de notre société et en particulier chez les jeunes.
00:00:19Mais ce qui s'est passé la semaine dernière à Saint-Denis est à peine croyable.
00:00:23Un jeune homme de 17 ans est tombé dans un guet-apens un peu après 16 heures.
00:00:27Alors qu'il est allé à un rendez-vous pensant avoir affaire à une jeune fille rencontrée sur Snapchat,
00:00:33trois jeunes armées l'attendaient.
00:00:35Ils l'ont alors prise en otage, emmené dans un appartement où il a dû enlever ses vêtements.
00:00:39Puis il a été frappé, insulté, humilié, obligé de boire son urine.
00:00:44Les scènes de torture ont duré plusieurs heures et le jeune homme n'a été libéré que vers 21h45.
00:00:50Le tout a été diffusé en direct sur les réseaux sociaux.
00:00:53Un phénomène de plus en plus inquiétant et qui porte un nom, ça s'appelle le vidéo lynchage.
00:00:59Nous allons y revenir.
00:01:01Les autorités craignent que plusieurs dizaines de Black Blocks ne débarquent dans la capitale cet après-midi.
00:01:07A l'occasion des manifestations du 1er mai, tous les policiers mobilisables seront sur le terrain aujourd'hui.
00:01:12Pour éviter les débordements et les incidents, des contrôles aléatoires vont être effectués dans plusieurs endroits
00:01:17comme les gares, les métros, les RER.
00:01:19De même, des inspections du parcours vont être réalisées pour tenter de découvrir des caches
00:01:24dans lesquelles peuvent se trouver des armes par destination ou des projectiles.
00:01:28Au milieu de tout cela, il y a les commerçants sur le parcours que nous sommes allés voir
00:01:31et qui nous ont fait part de leurs inquiétudes.
00:01:34Entre la place d'Italie et celle de la nation, les commerçants sur le tracé de la manifestation
00:01:39devraient connaître une journée perturbée.
00:01:41La préfecture de police les a avertis avec ce papier
00:01:44en leur demandant de prendre les mesures nécessaires pour leur sécurité.
00:01:47On prévient les clients qui viennent manger le midi en leur disant
00:01:50« Voilà, il y a une ménif, il est possible que d'ici une demi-heure, on soit obligé de fermer. »
00:01:53La seule prudence que je vais m'accorder en plus, on va dire,
00:01:59c'est de maintenir la terrasse fermée malgré le beau temps,
00:02:02alors qu'en temps normal, je la laisse ouverte.
00:02:04Pour les forces de l'ordre qui seront mobilisées sur cette manifestation
00:02:07où sont attendus jusqu'à 400 éléments radicaux,
00:02:10le risque de débordement est important et la sécurisation des commerces une priorité.
00:02:15« Ce n'est pas une manifestation comme les autres.
00:02:17Premier mai, ils ont cette possibilité, les perturbateurs,
00:02:20de mieux se préparer via les réseaux sociaux ou via des messageries cryptées
00:02:25parce qu'ils savent que cette date, elle ne changera pas.
00:02:28Donc ils ont le temps de s'organiser.
00:02:29C'est pour ça qu'on a des craintes au niveau des rassemblements,
00:02:34qu'il y a des perturbateurs qui viennent de l'étranger
00:02:35et des black blocs qui viennent de toute l'Europe
00:02:37pour justement en découdre et s'en prendre à mes collègues
00:02:41et détériorer des biens publics et des biens privés. »
00:02:43Le cortège de cette manifestation du 1er mai
00:02:45s'élancera à 14h de la Place d'Italie
00:02:47pour se terminer quelques heures plus tard sur la Place de la Nation.
00:02:51Voilà, et on va y revenir bien évidemment dans cette émission.
00:02:54Dans l'Oise à Creil, des actes malveillants,
00:02:56cibles depuis plusieurs jours des écoles élémentaires
00:02:58mais également des profs dont les visages et les photos sont découpés et affichés.
00:03:02Parents et professeurs sont inquiets mais surtout de façon plus globale.
00:03:06Ils dénoncent un manque de sécurité dans les quartiers.
00:03:08« C'est de pire en pire, disent-ils. »
00:03:11Portes fracturées, vol de tablettes tactiles et d'argent liquide.
00:03:15En à peine 10 jours, deux écoles élémentaires du quartier du Moulin à Creil ont été vandalisées.
00:03:20Plus inquiétant encore, la semaine dernière à l'école Montaigne,
00:03:23deux enseignants ont découvert sur des photos de classe
00:03:25leurs têtes découpées aux ciseaux.
00:03:27Des actes malveillants qui inquiètent les habitants du quartier.
00:03:30« Il y a mes petits frères là-bas, mes petites sœurs, ça fait peur un peu mais ça ne m'étonne pas. »
00:03:35« C'est des petits foufous qui font n'importe quoi, ils vont mettre ça pour se montrer.
00:03:40Après, tout seul devant la police ou tout seul devant une personne plus grande qu'eux,
00:03:45ils ne payent pas de mine. »
00:03:47Si certains pensent qu'il s'agit de bêtises d'adolescents,
00:03:49le syndicat enseignant prend ses attaques au sérieux.
00:03:52« On va s'assurer et espérer que l'administration soutiendra les équipes.
00:03:56Ça met les équipes en tension, ça ravive du stress.
00:03:59L'école doit être un lieu serein pour les personnels comme les élèves. »
00:04:03Pour les habitants, ces écoles vandalisées sont le reflet d'un quartier de moins en moins sécurisé.
00:04:08« Il n'y a plus rien qui va dans le quartier.
00:04:10Les gens sont agressifs, il y a beaucoup d'autres qui ne vont plus.
00:04:14C'est vrai que ce n'est pas des quartiers fossiles, on est à Creil. »
00:04:17« Il n'y a pas beaucoup de sécurité, il n'y en a pas beaucoup, là c'est vrai. »
00:04:20Des enquêtes pour dégradation et vols avec dégradation concernant les deux établissements
00:04:25ont été ouvertes par le parquet de Sanlis.
00:04:27« Et parce qu'aujourd'hui on ne respecte plus rien, arrêtons-nous un instant sur ces vols en Seine-Maritime.
00:04:32Plusieurs communes sont confrontées à une série de vols de statues en bronze.
00:04:36Et si je dis qu'on ne respecte plus rien, c'est que ces statues sont souvent des hommages à des personnes disparues
00:04:41qui ont marqué l'histoire de France ou les villes concernées.
00:04:44Mais le prix du bronze a visiblement raison de toute considération morale. »
00:04:49A Sottville-les-Rouans, la statue de l'ancien maire installé il y a 23 ans a disparu.
00:04:54150 kilos de bronze déboulonnés et volés en plein milieu de la ville.
00:04:58« Qu'on vole des choses comme ça, moi personnellement je n'arrive pas à le comprendre aujourd'hui. »
00:05:01« Oui, c'est un peu étonnant, surtout qu'on ne sait pas par qui et surtout pour quoi faire. »
00:05:07« Moi je trouve ça un petit peu stupide. »
00:05:09Le bronze, métal précieux, se revend très cher sur le marché.
00:05:12Une aubaine pour les voleurs qui n'hésitent pas à s'en prendre au patrimoine public.
00:05:16« La tonne de bronze aujourd'hui est à 5600 euros la tonne.
00:05:20C'est le prix moyen chez tous les ferrailleurs.
00:05:22Et la statue dont on parlait, 150 kilos, ça fait 840 euros. »
00:05:26Le coût du bronze a augmenté de 20% au cours de ces 5 dernières années.
00:05:30« Le bronze a augmenté ces dernières années comme tous les autres métaux car il est composé à 80% de cuivre.
00:05:37Le cuivre vaut très cher depuis environ 2-3 ans.
00:05:40Il vaut cher pourquoi ? Parce qu'il y avait une grosse demande mondiale au niveau de la Chine. »
00:05:44Face à cette recrudescence, certaines communes envisagent de renforcer la sécurité autour de leurs monuments
00:05:49pour protéger ceux qui restent de leur patrimoine.
00:05:52L'image sans la statue, c'est un peu surréaliste.
00:05:54Le ministre de la Justice, vous le savez, Gérald Darmanin a annoncé en début de semaine
00:05:58vouloir faire payer aux détenus des frais d'incarcération.
00:06:01Alors qu'en pensez-vous ?
00:06:02Pour le savoir, CNews, Europe 1 et le JDD ont demandé à l'Institut CSA de vous interroger.
00:06:06Et les résultats, et sans appel, 83% des Français sont favorables à cette proposition,
00:06:12contrairement par exemple à Éric Dupond-Moretti sur RTL.
00:06:16On envisagait une telle mesure avant d'avoir totalement réglé la question du parc pénitentiaire.
00:06:24Ça me paraît une hérésie.
00:06:26Mais qu'est-ce qu'on va faire payer à certains détenus ?
00:06:28Les rats qui courent dans les portes cives ?
00:06:31Les matelas qui sont au sol, à quel prix ?
00:06:33Et puis enfin, cet argent-là, c'est de l'argent qui ne serait pas versé aux victimes.
00:06:39Et pour ne rien vous cacher, je pense que l'on est dans la course démagogique.
00:06:44Et il faut un moment que ça s'arrête.
00:06:45Je ne sais pas qui court contre qui.
00:06:47Tout cela me paraît hubuesque.
00:06:50Voilà, et de cela aussi, nous en parlerons dans cette émission.
00:06:53La colère qui monte à l'approche du pont du 8 mai.
00:06:56Et la situation qui ne semble pas s'éclaircir à la SNCF.
00:06:59La grève est toujours annoncée alors que des millions de Français avaient prévu de prendre quelques jours de repos.
00:07:04Une grève que personne ne comprend vraiment.
00:07:07Écoutez ce matin sur CNews, Michel Kidor, porte-parole d'une association d'usagers
00:07:10pour qui les contrôleurs de la SNCF sont loin, très loin d'être malheureux.
00:07:15Les contrôleurs ont eu, selon les sources, entre 21 et 23% d'augmentation en 3 ans.
00:07:22Donc on est bien au-dessus de l'inflation.
00:07:23Qui peut se prévaloir d'avoir eu autant d'augmentation en 3 ans ?
00:07:26C'est un métier dont les conditions étaient allégées.
00:07:28Vous savez que dans les grandes gares, maintenant avant d'accéder au quai pour aller au TGV, il y a des portiques.
00:07:33Donc ça veut dire que les contrôleurs à bord des trains sont complètement libérés de tous les conflits des gens
00:07:40qui n'avaient pas un billet, qui n'avaient pas de billet en règle.
00:07:42Ça leur a facilité le travail.
00:07:44Et ils ont aussi un intéressement au trafic qui était réclamé et qui leur a été accordé,
00:07:49qui est de 100 euros par mois, intéressement à l'augmentation du trafic,
00:07:52qui était d'ailleurs une réclamation de Sud, mais que Sud, dont l'accord n'a pas été signé par Sud,
00:07:57dont aller comprendre quelque chose dans cette histoire qui ne sent que le prétexte
00:08:01pour faire une échelle de perroquet, parce que quand ça sera plus les contrôleurs, ça va être les conducteurs, etc.
00:08:05L'inquiétude et l'état d'alerte maximum en Israël en raison des incendies géants qui prennent de plus en plus d'ampleur
00:08:12et qui pourraient même atteindre la ville de Jérusalem.
00:08:15Selon les propos du Premier ministre cette nuit, il faut dire que les images sont très impressionnantes.
00:08:20« À seulement quelques mètres des flammes, on s'organise pour contenir la catastrophe.
00:08:28Les services de secours en état d'alerte et un état d'urgence décrété
00:08:31face à ces incendies à l'ouest de Jérusalem, les plus importants depuis des années.
00:08:37« C'est vraiment triste parce que nous connaissions les prévisions météo,
00:08:41nous savions plus ou moins ce qui allait se passer
00:08:43et pourtant on a l'impression que les autorités n'étaient pas suffisamment préparées. »
00:08:49Des vents violents, combinés à des températures très élevées,
00:08:52les secours se sont vite retrouvés débordés face à l'ampleur de la situation.
00:08:56L'autoroute entre Tel Aviv et Jérusalem a été fermée
00:08:58et 23 personnes blessées ont été prises en charge,
00:09:02tandis que les autorités s'inquiètent du rapprochement des flammes de Jérusalem.
00:09:05Plusieurs localités, situées à à peine 30 kilomètres de la ville, ont été évacuées.
00:09:12« La priorité actuelle est de défendre Jérusalem.
00:09:15C'est de la plus haute importance
00:09:16et je ne sais pas encore jusqu'où le feu s'est propagé
00:09:19dans d'autres points névralgiques à travers le pays.
00:09:21Nous devons utiliser tous les outils disponibles
00:09:23et mobiliser autant de ressources que possible. »
00:09:28Plusieurs pays ont déjà proposé de l'aide matérielle à Israël,
00:09:31notamment la France et l'Italie.
00:09:33Allez, comme tous les jours, les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:09:36C'est avec Vista Raudience, Agnès Kévin.
00:09:38Attends.
00:09:41Hier soir, avec le beau temps et la veille du long week-end,
00:09:44peu de monde devant la télévision.
00:09:46Et c'est France 2 qui est arrivé petit leader
00:09:47avec sa série Cette Nuit-là
00:09:49qui a rassemblé 2 700 000 téléspectateurs.
00:09:52Avec un million de personnes de moins,
00:09:53Graze Anatomy sur TF1 et Top Chef sur M6
00:09:56se retrouvent à égalité parfaite.
00:09:58A la quatrième place, on retrouve TMC.
00:10:00Le film culte, on a retrouvé la septième compagnie,
00:10:03reste une valeur sûre malgré ses multiples rediffusions.
00:10:07Il a attiré 1 400 000 téléspectateurs hier soir.
00:10:10France 3 se retrouve ainsi relégué à la cinquième place
00:10:13avec seulement 1 300 000 personnes devant son doc consacré à la Corse.
00:10:18Les autres chaînes sont sous le million.
00:10:20Le film d'Arte et les temps modernes est à 995 000.
00:10:23Ses stars et sisters sont quand elle dans un mouchoir de poche
00:10:26autour des 600 000 avec les films Rambo et l'étudiante.
00:10:29Et M. Henry, Mr. Audience, vous dit à demain.
00:10:33Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct
00:10:35en ce 1er mai.
00:10:36Jordan Florentin, bonjour.
00:10:37Bonjour, Jordan.
00:10:37Merci d'être avec nous, reporter en magazine Frontière.
00:10:39Kevin Boussuyé, bonjour.
00:10:40Bonjour, Jean-Marc.
00:10:41Preuve d'histoire, merci d'être là.
00:10:42Michael Zerman, bonjour.
00:10:44Merci également d'être là, conseiller municipal de Charenton-le-Pont
00:10:46et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:10:47Bonjour, Jean-Marc.
00:10:48Journaliste et docteur en philosophie.
00:10:50Dans un instant, on parlera du 1er mai,
00:10:51de ces manifestations qui sont attendues pour cet après-midi
00:10:54et de ces black blocs qui pourraient venir par dizaines dans la capitale.
00:10:57Mais je voulais vous parler tout d'abord de ce qui s'est passé à Saint-Denis la semaine dernière.
00:11:02Parce que d'une part, c'est très grave
00:11:04et d'autre part, cela montre sans doute un état d'esprit chez certains jeunes.
00:11:08On parle souvent d'ensauvagement de notre société
00:11:10et en particulier chez les jeunes.
00:11:12Mais ce qui s'est passé est particulièrement grave
00:11:14puisqu'un jeune de 17 ans est tombé dans un guet-apens en plein jour
00:11:18alors qu'il avait rendez-vous avec une jeune fille.
00:11:20Il a été enlevé par trois jeunes qui avaient un couteau.
00:11:26Ils l'ont pris, ils l'ont mis dans un appartement.
00:11:28Ils l'ont obligé à enlever ses vêtements.
00:11:30Il a été frappé, insulté, humilié, obligé de boire son urine.
00:11:34Et tout cela, tout cela a été diffusé en direct sur les réseaux sociaux.
00:11:39Bruno Partosetti, bonjour.
00:11:40Merci d'être en direct avec nous, secrétaire national du syndicat Police Unité Sud.
00:11:44Ce qui est assez incroyable dans cette histoire quand même,
00:11:48c'est la violence des faits et le fait que tout cela soit diffusé en direct.
00:11:54Oui, bonjour.
00:11:56Oui, je vais commencer par le direct.
00:11:57C'est quelque chose d'assez effrayant.
00:12:00Et c'est quand on voit finalement les images
00:12:01qu'on se rend compte qu'on a affaire à des barbares
00:12:03plus que des voyous, à des sauvages.
00:12:06Mais j'ai envie de dire que malheureusement,
00:12:08alors ce genre de guet-apens, c'est déjà arrivé, ça s'est déjà produit.
00:12:12Vous avez dans des barbares du même des viols collectifs également.
00:12:15Ça va très, très loin.
00:12:17Là, ça va encore plus loin dans la mesure où c'est filmé.
00:12:19Vous imaginez le choc psychologique pour ce jeune
00:12:22qui a peut-être imaginé le pire.
00:12:25Mais déjà, ce qui lui est arrivé, c'est déjà très, très grave.
00:12:28Et c'est vrai qu'il y a cet insauvagement et cette gratuité
00:12:31avec laquelle s'exprime, j'aime pas le terme s'exprime,
00:12:36c'est boyou, c'est sauvage, juste pour le plaisir,
00:12:39juste pour le plaisir d'humilier, de faire du mal.
00:12:44Et voilà, on est dans un déchaînement de violences sans limites finalement aujourd'hui.
00:12:49Il y a beaucoup de choses en fait dans cette affaire
00:12:51parce qu'il y a également le côté piège
00:12:52puisque en fait, ce garçon de 17 ans était sur Snapchat,
00:12:56il pensait parler avec une jeune fille.
00:12:58Or en fait, c'était pas une jeune fille,
00:12:59c'était ces trois garçons qui étaient derrière.
00:13:01Ils ont vraiment tendu un piège pour le prendre,
00:13:04pour l'humilier, pour le ridiculiser.
00:13:06Complètement, on est dans la prédictation,
00:13:10on prend du temps, on veut s'amuser,
00:13:13la pression monte, la volonté de faire du mal monte
00:13:16et on attire ce jeune.
00:13:19Alors c'est beaucoup plus facile d'attirer un garçon qu'une fille,
00:13:21évidemment, dans un rendez-vous comme ça, anonyme.
00:13:24Mais vous imaginez ce qui peut se passer
00:13:25quand on est dans un autre schéma, dans un autre contexte
00:13:28et lorsqu'on viole, il aurait pu être violé et tué.
00:13:32D'ailleurs, ce jeune, c'est des choses qui sont à noter.
00:13:36Tout est bien travaillé, tout est bien orchestré
00:13:38avec des sauvages qui sont complètement dégélérés.
00:13:44Mais tout est bien orchestré, tout est bien anticipé.
00:13:46Ça prend des heures de préparation
00:13:48avec la volonté d'aller encore plus loin.
00:13:50Il y a l'avant-acte, l'acte proprement dit
00:13:52et puis tout ce qu'il peut y avoir après,
00:13:54c'est-à-dire qu'on fait une publicité de ce déchaînement.
00:13:56C'est horrible, c'est une horreur
00:13:59et c'est malheureusement de plus en plus fréquent dans notre société.
00:14:02– Et on parle d'acte barbare parce que c'est vrai
00:14:04que l'enquête a été ouverte également pour acte de barbarie.
00:14:07Donc c'est pour ça que ce mot et cette expression
00:14:09est cité dans le titre qu'on voit à l'image.
00:14:12Ce qui est important également, c'est ce que je disais,
00:14:14c'est cette diffusion en direct.
00:14:15Parce que ce qui est terrible pour ce jeune aujourd'hui
00:14:17qui fort heureusement, on l'espère, en tout cas physiquement,
00:14:20va s'en remettre, mais c'est que mentalement,
00:14:22ces images vont le suivre toute sa vie.
00:14:24parce qu'on n'arrive pas à retirer les images des réseaux sociaux aujourd'hui.
00:14:27Il va pouvoir faire ce qu'il veut, hélas.
00:14:29Il ne va pas pouvoir retirer ces images.
00:14:31Et toute sa vie, il va y avoir ces images de torture,
00:14:34ces images de sadisme quasiment, qui vont le suivre.
00:14:38Ça, c'est affreux pour lui.
00:14:40– C'est affreux pour lui et je reviens sur l'instant présent.
00:14:44Sa courte vie a dû déjà défiler sous ses yeux
00:14:49parce qu'il a dû imaginer le tir.
00:14:51Alors, on sait tous, malheureusement, que ça peut aller très, très loin
00:14:55jusqu'à perdre la vie.
00:14:56Ce garçon est profondément choqué.
00:14:59Je pense à la famille, je pense à ses proches.
00:15:01C'est l'horreur.
00:15:01Et comme vous le soulignez très justement,
00:15:03il va falloir qu'il suive, bien sûr, des psys
00:15:06pour pouvoir s'en remettre.
00:15:08Mais malgré tout, la cicatrice fera toujours apparaître.
00:15:12L'horreur qu'il a connue ces dernières heures avec ses barbares.
00:15:16C'est une horreur.
00:15:18Et c'est vrai que malheureusement, et merci de le souligner,
00:15:21c'est quelque chose qui arrive trop fréquemment dans notre société.
00:15:24Là, ça a été diffusé dans les réseaux sociaux.
00:15:27Donc, tout le monde peut comprendre, voir ce qui s'est passé.
00:15:30Mais c'est le quotidien de beaucoup de jeunes
00:15:33de se faire justement agresser à coup de couteau,
00:15:36les jeunes filles, de se faire violer.
00:15:37Qui en plus, parmi les jeunes filles qui se font violer,
00:15:43on n'a qu'une seule solution, c'est de se taire.
00:15:45Sinon, ça peut recommencer.
00:15:47Donc, voilà où on en est aujourd'hui.
00:15:48Il y a vraiment une grande dérive dans notre société
00:15:51à l'abroit de ces nombreuses victimes,
00:15:53qui sont ces jeunes et ces barbares
00:15:54qui se regroupent pour faire du mal.
00:15:56– Merci beaucoup Bruno Bartosetti,
00:15:57secrétaire national du syndicat police Unité Sud.
00:16:00Kevin Bossuet, vous entendez cette histoire.
00:16:02Vous connaissez bien la banlieue,
00:16:03parce que vous enseignez en banlieue, on le rappelle.
00:16:04Vous êtes toujours prof.
00:16:06C'est glaçant, ces histoires.
00:16:08C'est glaçant parce qu'en fait,
00:16:09on a l'impression que chaque mois, on passe une étape.
00:16:12C'est-à-dire que là, on avait entendu parler de ces enlèvements,
00:16:14on n'avait pas entendu parler de ces tortures.
00:16:16Désormais, on va jusqu'à diffuser ça en direct sur les réseaux sociaux.
00:16:19C'est-à-dire que non seulement il y a la volonté d'humilier publiquement,
00:16:23mais en plus la peur de rien.
00:16:25– Oui, bien sûr.
00:16:25Ce sont les jeux du cirque moderne,
00:16:27c'est-à-dire qu'on se délecte de voir quelqu'un être complètement humilié.
00:16:31Et vous avez prononcé le bon terme, Jean-Marc.
00:16:33On n'est plus dans l'ensauvagement, on est dans la barbarie.
00:16:36Et c'est une entreprise d'anéantissement.
00:16:38Le but, c'est de s'en prendre physiquement à cette personne,
00:16:41mentalement, psychologiquement,
00:16:43et de s'en prendre à son honneur,
00:16:45puisque à jamais, ces vidéos seront en effet sur les réseaux sociaux.
00:16:48Mais j'ai envie de dire, où sont les parents ?
00:16:50Parce que que font les parents
00:16:51quand des gamins de 16, 17, 18 ans
00:16:54commettent ce genre de choses ?
00:16:55Moi, je vois de plus en plus des jeunes
00:16:57qui n'ont plus de verrous moraux,
00:16:59qui ne font plus la différence entre le bien et le mal,
00:17:01qui pensent jouer alors qu'ils commettent des choses irréparables.
00:17:04Moi, j'ai déjà vu, par exemple, une gamine
00:17:06qui s'amusait à mettre la main des petits sixièmes dans une porte
00:17:09et de claquer la porte.
00:17:11Et ça l'amusait,
00:17:12parce qu'elle éprouvait un plaisir très important face à ça.
00:17:15Donc oui, notre jeunesse est complètement à la dérive.
00:17:18Il est temps, en effet, de remettre de la moralité
00:17:21et surtout d'impliquer les parents.
00:17:23Parce que si on en est là,
00:17:24c'est parce que les parents n'ont pratiquement rien fait.
00:17:26Et un point aussi sur les réseaux sociaux, quand même.
00:17:28Qu'est-ce que font des gamins de 13 ou 14 ans
00:17:31avec des portables ?
00:17:32Je crois qu'il y a une loi sur la majorité numérique
00:17:34qui fait que le portable doit être interdit en moins de 15 ans.
00:17:38Et on a des gamins qui, à partir de 10, 11 ans, sont là-dessus,
00:17:41se harcèlent, etc.
00:17:42Et on évoquait le sujet en coulisses sur l'antisémitisme.
00:17:45C'est exactement la même chose.
00:17:46Vous avez, en effet, de plus en plus,
00:17:48on s'en prend pour ce qu'est la personne
00:17:50de manière extrêmement gratuite.
00:17:52Moi, ça me fait extrêmement peur.
00:17:53Michael Zerman, c'est glaçant, on l'a dit,
00:17:57parce qu'aujourd'hui, en plus,
00:17:59ce jeune de 17 ans va voir ça toute sa vie.
00:18:02Toute sa vie, ces images vont le poursuivre.
00:18:03On a passé un nouveau cap dans la cruauté,
00:18:06dans la barbarie.
00:18:07Ces images vont rester.
00:18:08Mais pourquoi ces images vont rester ?
00:18:09Parce que ces auteurs, ces barbares,
00:18:12quand ils le font,
00:18:13c'est parce qu'ils n'ont pas peur de la répression,
00:18:14ils n'ont pas peur des peines.
00:18:16Pourquoi ?
00:18:17Parce qu'aujourd'hui, des jeunes qui sont,
00:18:19on va dire, vont passer en justice,
00:18:20vont être arrêtés par la police.
00:18:22Il y a un très bon dialogue avec les magistrats.
00:18:23Mais quelle est la peine aujourd'hui ?
00:18:25Ces jeunes sont libérés,
00:18:27narguent les policiers,
00:18:28savent qu'ils ne vont rien avoir.
00:18:29Pourquoi ?
00:18:30Parce qu'ils sont mineurs.
00:18:31Et aujourd'hui, ça va recommencer.
00:18:32C'est-à-dire que ce cap-là,
00:18:33vous parlez de l'antisémitisme,
00:18:34moi, ça me fait penser,
00:18:35même si là, il n'y a pas de haine avérée.
00:18:38Oui, il n'y a pas du tout.
00:18:39Mais moi, ça me rappelle l'histoire d'Ilan Halimi
00:18:41qui avait été séquestrée par des barbares.
00:18:42Quand j'entends ce mot barbare,
00:18:44c'est le grand des barbares.
00:18:45Et on est sur le même schéma.
00:18:46C'est un nouveau cap.
00:18:48Et quelle va être la prochaine étape ?
00:18:50Là, on parle de faire boire de l'urine
00:18:51à une victime qui a été en plus appâtée,
00:18:54qui a été piégée.
00:18:56Donc aujourd'hui, nous sommes en France,
00:18:57dans un pays où les criminels,
00:18:59où les barbares n'ont pas peur
00:19:00de la répression et de la justice.
00:19:01Jordan Florentin,
00:19:03c'est vrai que cette étape-là
00:19:04qu'on est en train de franchir,
00:19:05alors à chaque fois, on se dit,
00:19:06enfin, on dit souvent,
00:19:07on a franchi une nouvelle étape.
00:19:08Et ça devient presque...
00:19:09Je finis par détester cette expression
00:19:11parce qu'on dit ça quasiment tout le temps.
00:19:13On vient de franchir une nouvelle étape
00:19:14et on a l'impression qu'on ne cesse
00:19:15de franchir des étapes, au fond.
00:19:16Alors moi, vous n'entenderez pas dire
00:19:17qu'on a franchi une nouvelle étape.
00:19:18Moi, j'explique toujours
00:19:19qu'on nous dit,
00:19:20il est minuit moins le quart
00:19:21avant le basculement de la France,
00:19:22mais on a passé minuit, en fait,
00:19:23c'est terminé.
00:19:23Aujourd'hui, c'est juste
00:19:24l'acte quotidien,
00:19:26le quotidien de l'adversivité en France,
00:19:27de la barbarie,
00:19:28de la décivilisation,
00:19:29est lié à un autre phénomène
00:19:30qui est celui dont on parle,
00:19:31qui est celui de l'abrutissement général.
00:19:32En fait, vous voyez,
00:19:33Le Point a fait une étude l'année dernière
00:19:34pour expliquer que 62% des jeunes
00:19:36de moins de 18 ans
00:19:37étaient sur TikTok.
00:19:38Alors, on n'est pas sur Snapchat,
00:19:39mais c'est quasiment le même type
00:19:41de réseau social
00:19:41où, en fait, il y a une violence endémique
00:19:43qui n'est pas contrôlée,
00:19:44qui n'est pas verbalisée,
00:19:45qui n'est pas sanctionnable
00:19:45parce qu'on est sur de l'anonymat,
00:19:47donc c'est extrêmement compliqué
00:19:47sur les réseaux sociaux.
00:19:49Snapchat, on sait qu'il y avait
00:19:49du recrutement
00:19:51pour de la prostitution virtuelle,
00:19:52qu'il y a des scènes
00:19:53d'une violence sexuelle,
00:19:54des choses comme ça
00:19:55qui sont transmises.
00:19:56Une femme avait été violée
00:19:57à Bobigny par un inconnu
00:19:58qu'elle avait rencontré
00:19:58sur Snapchat en janvier.
00:20:00Donc, il y a évidemment
00:20:00ce phénomène-là à traiter
00:20:01et Kevin a raison.
00:20:02Il y a un sujet
00:20:02sur les réseaux sociaux.
00:20:04Gabriel Attal avait annoncé
00:20:04des mesures chocs
00:20:06avec l'interdiction
00:20:13ce sujet-là,
00:20:13qui est lié évidemment
00:20:14à celui de la décivilisation
00:20:15qui inclut la violence
00:20:17en débitre, la barbarie,
00:20:18l'absence des parents aussi.
00:20:20On voit beaucoup
00:20:20dans ces quartiers
00:20:21parce qu'il va aussi
00:20:22falloir se poser la question
00:20:23de qui derrière cette enquête,
00:20:24qui a commis ces actes-là,
00:20:26qui sont ces jeunes
00:20:26qui s'en sont pris violemment
00:20:27à cet enfant.
00:20:29Moi, j'ai une pensée
00:20:29vraiment pour cet enfant
00:20:30qui évidemment va avoir
00:20:32des traumatismes toute sa vie.
00:20:34J'imagine quand il rentre
00:20:35chez lui le soir,
00:20:36sa famille qui le retrouve
00:20:37dans cet état,
00:20:37mais c'est terrible.
00:20:38Mais surtout, ça va durer
00:20:39des années.
00:20:40C'est ça qui est terrifique.
00:20:42Parce que dans 10 ans,
00:20:44ce pauvre garçon
00:20:44qui a 17 ans aujourd'hui,
00:20:46donc il aura 27 ans,
00:20:46il va chercher du boulot,
00:20:47il va se retrouver
00:20:48dans une entreprise,
00:20:49il y a bien un abruti
00:20:49qui va retomber dessus
00:20:50et qui va lui dire
00:20:51« Ah, j'ai retrouvé ça de toi,
00:20:52vous vous rendez compte ? »
00:20:54Toute sa vie.
00:20:54Mais oui,
00:20:55mais tout est terrible,
00:20:55Mathias, là-dessus.
00:20:57On est chez les barbares,
00:20:58pour vous.
00:20:59Vous n'aimez pas ce terme.
00:21:00Non, vous savez
00:21:00que je n'aime pas ce terme.
00:21:02C'est pour ça que j'ai précisé
00:21:03pourquoi je l'employais aussi.
00:21:04C'est parce qu'en fait,
00:21:05il y a une enquête de police
00:21:07qui est ouverte
00:21:07du fait d'actes de barbarie.
00:21:09C'est pour ça
00:21:09que j'ai déjà employé le terme.
00:21:10Je voulais préciser,
00:21:12là, effectivement,
00:21:13les actes relèvent
00:21:14d'actes de barbarie.
00:21:16Après, moi,
00:21:17le discours qui consiste
00:21:18à parler à tout va
00:21:19de barbares,
00:21:20de décivilisation,
00:21:21tout ça,
00:21:21je ne souscris pas
00:21:22à ce discours.
00:21:23Et pour une bonne
00:21:24sainte raison,
00:21:24c'est que quand on dit
00:21:26que c'est des barbares,
00:21:27on a tout dit
00:21:29et rien dit.
00:21:29C'est-à-dire qu'on ne cherche pas
00:21:30à comprendre
00:21:31pourquoi ça arrive.
00:21:32Ils sont hors civilisation,
00:21:32c'est ça que ça veut dire ?
00:21:33Pour moi, ça veut dire quelque chose.
00:21:37Mais vous avez le droit
00:21:38de parler, vous savez aussi.
00:21:39Laissez-moi terminer.
00:21:41On n'est pas chez LFI.
00:21:42Là, bien sûr,
00:21:43il y a des actes de barbarie.
00:21:46Et bien évidemment,
00:21:48c'est des actes
00:21:48qui sont absolument abominables
00:21:49et inexcusables.
00:21:51Donc bon, effectivement,
00:21:52après, le propos global
00:21:53sur la décivilisation,
00:21:55je ne le partage pas.
00:21:56Il y a une chose...
00:21:57Vous ne le subissez pas, surtout.
00:21:58Comment ?
00:21:58Vous ne le subissez pas, surtout.
00:21:59Pardon ?
00:22:00Non, je ne le subis pas.
00:22:01Vous voulez savoir où je vis ?
00:22:02Je vis dans le 93, justement.
00:22:04Et vous me permettez
00:22:04de dire une chose.
00:22:06Moi, je suis en scène.
00:22:06Je vous le dis dans le 93 aussi.
00:22:08Mais ne me faites pas
00:22:10être faux procès, justement.
00:22:11Je voulais juste dire une chose.
00:22:13C'est que, puisqu'on parle
00:22:14de banlieue,
00:22:15pour moi, la banlieue
00:22:16ne se résume pas à ça.
00:22:18Et je tenais à le dire.
00:22:19Et au passage,
00:22:20j'en profite pour dire
00:22:21qu'il y a une très belle exposition
00:22:23qui s'appelle
00:22:23Banlieue Chérie
00:22:24au Palais de la Porte Dorée
00:22:26qui, justement,
00:22:29change un peu l'image
00:22:29de la banlieue.
00:22:30Et cette image de la banlieue
00:22:31comme no-go-zone
00:22:32et comme territoire
00:22:33des civilisations
00:22:34et territoire de barbarie,
00:22:36moi, je ne la partage pas.
00:22:37Je vis en banlieue.
00:22:39Et pardon,
00:22:39quand je dis
00:22:40que je vis en banlieue,
00:22:40je ne vis pas à Levallois
00:22:41ni à, comment dire...
00:22:43Non, vous ne voulez pas
00:22:44dans la belle banlieue ?
00:22:45Les gens ne se font pas forcément.
00:22:46Vous ne vous avez pas
00:22:46dans une belle banlieue ?
00:22:46Non, je ne vis pas.
00:22:47Michael Zerman et Kevin Bossier.
00:22:50Ils veulent vous répondre.
00:22:51Ils veulent vous répondre.
00:22:51Juste simplement,
00:22:52déjà, il n'y a pas
00:22:52de belle banlieue ou non.
00:22:53Moi, je vis à Charenton-le-Pont.
00:22:54Si, si, il y a des belles banlieues.
00:22:55Non, il n'y a pas de frontières.
00:22:56Et aujourd'hui,
00:22:57les criminels, les barbares,
00:22:58ils ne prennent pas un visa
00:22:59pour aller dans une ville
00:23:00à la même loi.
00:23:00Mais bien évidemment.
00:23:01Je vous le dis.
00:23:02À Charenton-le-Pont,
00:23:03nous avons les mêmes scènes.
00:23:05Un jeune a été,
00:23:06notamment lié à des conflits
00:23:07avec Paris et le 94, d'accord ?
00:23:09Oui, il y a des banques partout.
00:23:10D'accord.
00:23:11Il a été mis, ligoté,
00:23:12quasiment jeté dans la Seine.
00:23:13Et c'est un cycliste
00:23:14qui l'a récupéré.
00:23:16Il y a un jeune dans le coma
00:23:16qui est aujourd'hui hospitalisé.
00:23:18Donc, il y a des représailles.
00:23:19Et aujourd'hui,
00:23:20il n'y a pas de frontières.
00:23:20Bien sûr.
00:23:21Kevin Bossier.
00:23:23Réponse à Mathias Leboeuf.
00:23:24Vous, vous vivez dans le 93,
00:23:25moi, j'y enseigne.
00:23:26Et je vois, en effet,
00:23:27ce qui se passe.
00:23:28Vous savez, pendant le Covid,
00:23:29il y a eu le confinement sanitaire.
00:23:31Aujourd'hui,
00:23:31on est dans le confinement sécuritaire
00:23:32où les parents ont peur,
00:23:34finalement,
00:23:35de laisser sortir leurs enfants
00:23:36ou les gamins.
00:23:37Parfois, on a peur aux ventes
00:23:38quand ils sortent de leur bâtiment.
00:23:40Ils voient des trafics en drogue.
00:23:41Ils ont peur de se prendre un coup.
00:23:43Moi, j'ai vu,
00:23:44j'ai vu,
00:23:44j'ai vu,
00:23:45vous passez votre temps
00:23:46à l'attiser.
00:23:47Parce que moi,
00:23:48je vis en Seine-Saint-Famedi
00:23:49des gens
00:23:50qui attendaient des élèves
00:23:51pour leur casser la gueule.
00:23:52Est-ce que vous trouvez ça normal ?
00:23:54Vous passez votre temps
00:23:55à jouer sur la peur,
00:23:56à attiser la peur.
00:23:58Moi, je n'étais que remontée.
00:23:59C'est un constat.
00:24:00C'est un constat.
00:24:02Je vis dans le 93.
00:24:05Moi, j'y enseigne.
00:24:06Très bien.
00:24:06Et je vois peut-être
00:24:07beaucoup plus d'adolescents
00:24:08que vous, vous n'en voyez.
00:24:09Juste une chose.
00:24:10Et je sais que c'est
00:24:11éminemment difficile
00:24:12d'enseigner.
00:24:14Moi, ce n'est pas moi.
00:24:15Moi, c'est les enfants.
00:24:16C'est moi terminé.
00:24:17Vous voulez me couper la peur ?
00:24:17Je me tais, je vous écoute.
00:24:19Je vous en prie, allez-y.
00:24:20Je ne fais pas d'angélisme
00:24:21de la banlieue.
00:24:23Bien évidemment
00:24:24qu'il y a des problèmes
00:24:25et qu'il y a des problèmes
00:24:26particuliers à la banlieue.
00:24:28Mais ce que je veux dire par là,
00:24:29c'est que la peur,
00:24:31vous jouez sur la peur
00:24:32en permanence.
00:24:33Ça existe.
00:24:34C'est fait là.
00:24:34On va continuer
00:24:37à en parler après
00:24:37dans un instant.
00:24:38Au premier,
00:24:39on en reparle après le CNews Info.
00:24:40Non, vous ajouterez
00:24:40après le CNews Info.
00:24:41On en reparle dans un instant.
00:24:42On sera avec un pédopsy
00:24:43justement qui va nous expliquer
00:24:44comment les mentalités
00:24:45des jeunes évoluent peut-être.
00:24:46Et puis, on parlera
00:24:47de cette nouvelle mode
00:24:47qui s'appelle
00:24:48le vidéolinchage.
00:24:49C'est ce qu'on a vu là.
00:24:50Le vidéolinchage,
00:24:51c'est vous montrer en direct
00:24:52des lynchages
00:24:53que vous êtes en train de faire.
00:24:53C'est glaçant.
00:24:54Vous le direz juste après
00:24:55tout de suite
00:24:56au CNews Info.
00:24:56Il est signé Barbara Durand-Carmona.
00:24:57Il n'y a plus de combat
00:25:01antiraciste unitaire.
00:25:03Les mots très forts
00:25:04de Jérôme Guedj,
00:25:05député socialiste
00:25:06de l'Essonne.
00:25:07Ce matin,
00:25:07sur notre antenne,
00:25:08le secrétaire national
00:25:09à la laïcité OPS
00:25:10a dénoncé
00:25:11les invectives
00:25:12à son encontre
00:25:13lors du rassemblement
00:25:14contre l'islamophobie
00:25:15dimanche dernier.
00:25:16À Paris,
00:25:17on m'a dit
00:25:17qu'on n'avait pas besoin
00:25:18des juifs.
00:25:19Voici ce que lui auraient
00:25:20également déclaré
00:25:21des manifestants.
00:25:23En Israël,
00:25:23des feux de forêt
00:25:24dévastateurs
00:25:25inquiètent les autorités.
00:25:26Des incendies géants
00:25:27se sont déclarés
00:25:28près de Jérusalem.
00:25:29Benyamin Netanyahou
00:25:30met en garde
00:25:31contre un risque
00:25:32de propagation.
00:25:33Les flammes
00:25:33pourraient atteindre
00:25:34la ville
00:25:35à cause du vent d'ouest.
00:25:36La police israélienne
00:25:37a fermé l'autoroute
00:25:38entre Jérusalem
00:25:39et Tel Aviv
00:25:40et a évacué
00:25:41cinq communes
00:25:42le long de cet axe routier.
00:25:44Enfin,
00:25:44la doyenne du monde,
00:25:45la nonne brésilienne
00:25:46Ina Canabarro-Liquas
00:25:48est décédée hier
00:25:49à l'âge de 116 ans
00:25:51et 326 jours.
00:25:53Elle avait reçu
00:25:53la bénédiction apostolique
00:25:55du pape François
00:25:56en 2018
00:25:57après 210 ans.
00:25:58La nouvelle doyenne
00:25:59est anglaise.
00:26:00Elle a 115 ans
00:26:01et 250 jours.
00:26:0511h05 sur CNews.
00:26:06Merci d'être en direct
00:26:07avec nous.
00:26:08On est en train de parler
00:26:08de ce qui s'est passé
00:26:09la semaine dernière
00:26:09à Saint-Denis.
00:26:10Ces actes barbares
00:26:11qui se sont déroulés
00:26:12et qui ont été diffusés
00:26:13en direct.
00:26:14C'est ce jeune homme
00:26:15de 17 ans
00:26:15qui est tombé
00:26:16dans un véritable guet-apens.
00:26:17Il a été piégé
00:26:18sur Snapchat.
00:26:19En réalité,
00:26:20il pensait parler
00:26:20à une jeune fille.
00:26:21Ce sont trois jeunes
00:26:22qui l'attendaient
00:26:23avec un couteau.
00:26:24Ils l'ont pris.
00:26:25Il a été retenu
00:26:25dans un immeuble.
00:26:26Il a été obligé
00:26:27d'enlever ses vêtements.
00:26:28Il a été obligé
00:26:29de boire sa propre urine.
00:26:30Il a été frappé
00:26:31à coups de pied
00:26:32et de poing.
00:26:32Tout ça a été diffusé
00:26:34en direct
00:26:34sur les réseaux sociaux.
00:26:36C'est ce qu'on appelle
00:26:36le vidéolinchage.
00:26:39C'est un phénomène
00:26:39qui se pratique
00:26:40de plus en plus.
00:26:41C'est une pratique,
00:26:42vous en voyez la définition,
00:26:44qui consiste
00:26:44à enregistrer
00:26:45avec un téléphone mobile
00:26:46une personne
00:26:47sans son consentement
00:26:48durant une agression physique
00:26:50afin de diffuser
00:26:51la vidéo sur Internet.
00:26:52On est avec Thierry Delcourt
00:26:54qui est pédopsychiatre.
00:26:55Bonjour,
00:26:55merci beaucoup
00:26:56d'être en direct avec nous.
00:26:57Bonjour.
00:26:58Quand vous entendez
00:26:59des faits comme cela,
00:27:00qu'est-ce que vous vous dites ?
00:27:01C'est une génération
00:27:02qui est en train de changer,
00:27:03dont les limites
00:27:03sont en train de changer ?
00:27:05Ou alors vous vous dites
00:27:06que ça a toujours existé,
00:27:07simplement la nouveauté
00:27:08aujourd'hui,
00:27:09c'est la diffusion en direct
00:27:10et les réseaux sociaux ?
00:27:11Ce que je me dis déjà,
00:27:12c'est que je travaille
00:27:14à Reims,
00:27:15qui est une ville
00:27:15relativement tranquille,
00:27:17et en l'espace de 10 jours,
00:27:18nous avons eu 4 agressions
00:27:20à l'arme blanche
00:27:21ou de différentes formes.
00:27:22Alors cette forme
00:27:23de violence
00:27:24et d'impulsivité,
00:27:25elle est en train
00:27:26de se développer
00:27:27de façon très importante
00:27:28et très inquiétante.
00:27:30Inquiétante à la fois
00:27:31pour les victimes,
00:27:32parce qu'effectivement,
00:27:33on se remet difficilement
00:27:34d'un tel traumatisme,
00:27:36mais inquiétante aussi
00:27:37sur l'évolution
00:27:38des jeunes
00:27:39et des moins jeunes d'ailleurs,
00:27:41parce que je pense
00:27:41que c'est pas que...
00:27:43On pourrait dire
00:27:43que ça commence
00:27:44à 12-13 ans
00:27:45et à 25-26 ans,
00:27:47on retrouve des situations
00:27:48comme ça
00:27:49extrêmement préoccupantes
00:27:51en ce moment.
00:27:52Vous parlez d'impulsivité,
00:27:53c'est-à-dire que pour vous,
00:27:54c'est pas réfléchi ?
00:27:56Alors,
00:27:57c'est réfléchi.
00:27:58Il y a deux systèmes.
00:28:00Il y a d'une part
00:28:01le fait que
00:28:02ce que je veux,
00:28:04je le réalise
00:28:05au moment où je le veux,
00:28:06et puis il y a
00:28:07une espèce de violence
00:28:08organisée et entretenue
00:28:10qui est entretenue.
00:28:11On en parle beaucoup
00:28:12en ce moment.
00:28:12Enfin,
00:28:13on en parle beaucoup
00:28:13de l'impact des écrans
00:28:15et de la violence
00:28:16à ce niveau-là.
00:28:18On parle beaucoup aussi
00:28:19de cette espèce
00:28:20de phénomène de groupe
00:28:22qui va accentuer.
00:28:23Alors,
00:28:23le phénomène de groupe
00:28:24a toujours existé,
00:28:26mais là,
00:28:27il y a un développement
00:28:28de défis
00:28:30et d'aller au-delà,
00:28:31de transgresser finalement,
00:28:33cette dimension
00:28:34de transgression
00:28:34qui fait que finalement,
00:28:38attaquer quelqu'un,
00:28:39le blesser,
00:28:40le tuer,
00:28:40perd de sa dimension
00:28:42de gravité transgressive
00:28:45et devient finalement,
00:28:47j'allais dire,
00:28:48presque un jeu pour certains.
00:28:49C'est ça qui est dramatique.
00:28:50Et donc,
00:28:51il y a effectivement,
00:28:52c'est du registre
00:28:53de l'assassinat
00:28:54parce qu'il y a aussi
00:28:56une préméditation
00:28:57par rapport à ça.
00:28:58Ce n'est pas simplement
00:28:59l'impulsivité.
00:29:00C'est sûr qu'on a
00:29:01des situations impulsives,
00:29:02mais il y a aussi
00:29:03cette dimension
00:29:04de préparation
00:29:05qui est très inquiétante.
00:29:07On parlait de cette notion
00:29:08de vidéolinchage
00:29:10qui est en train
00:29:10de se développer.
00:29:11C'est-à-dire que déjà,
00:29:12le lynchage,
00:29:13c'est quelque chose
00:29:13d'extrêmement grave,
00:29:14mais en plus,
00:29:14mettre ça en vidéo,
00:29:16les conséquences sont terribles,
00:29:18je l'ai dit,
00:29:18y compris pour ce jeune
00:29:19parce que les images
00:29:19vont rester toute sa vie.
00:29:21On sait très bien aujourd'hui
00:29:21qu'il est impossible
00:29:22de faire disparaître
00:29:23des images ou des vidéos
00:29:25des réseaux sociaux,
00:29:26d'Internet.
00:29:27Ça veut dire que ce gamin
00:29:28qui est la victime
00:29:29va avoir toute sa vie
00:29:30ces images
00:29:31qui vont le poursuivre.
00:29:33C'est ça.
00:29:33C'est pour ça que je parlais
00:29:34de jeu tout à l'heure.
00:29:35C'est ça qui est dramatique.
00:29:36Il y a deux ans,
00:29:36nous avons eu un crime
00:29:38en direct et filmé
00:29:39qui a été précédé
00:29:42de cyberharcèlement
00:29:43qui venait d'une école privée,
00:29:45d'ailleurs, de Reims,
00:29:45qui a une très belle réputation.
00:29:47Et tout a été filmé en direct.
00:29:49Le drame,
00:29:50c'est que ça s'est terminé
00:29:50effectivement par le meurtre.
00:29:52Mais même si cette personne
00:29:53n'est pas tuée vraiment,
00:29:55on retrouve en permanence
00:29:56ces choses-là.
00:29:58Et moi,
00:29:58en tant que pédopsychiatre,
00:29:59ce à quoi je suis confronté,
00:30:01c'est à des victimes
00:30:01qui ne se remettent pas
00:30:03de ces situations
00:30:04parce que c'est effectivement
00:30:05quelque chose
00:30:06qui est devenu commun
00:30:07et qui est entretenu aussi
00:30:08par certains réseaux sociaux.
00:30:10Et je ne parle pas simplement
00:30:11de TikTok,
00:30:12dont on parle beaucoup
00:30:12en ce moment,
00:30:13mais aussi des réseaux
00:30:14du Darknet
00:30:15qui sont très utilisés,
00:30:16etc.,
00:30:17et dans lesquels,
00:30:17effectivement,
00:30:18on entretient cette dimension-là.
00:30:20Merci beaucoup,
00:30:20docteur Thierry Delcourt,
00:30:21d'avoir été avec nous,
00:30:22pédopsychiatre,
00:30:23pour essayer de comprendre ça.
00:30:24Mathias, vous êtes promis
00:30:24de vous redonner la parole.
00:30:25Je voulais revenir
00:30:26parce qu'il ne s'agit absolument pas
00:30:28de dire que ces actes
00:30:29ne sont pas des actes de barbarie.
00:30:31Donc là-dessus,
00:30:31je n'ai aucune ambiguïté.
00:30:33Mais moi,
00:30:33il y a une chose
00:30:34qui me fait halluciner,
00:30:35c'est l'impunité
00:30:35des réseaux sociaux.
00:30:37C'est-à-dire que
00:30:37c'est un truc de fou,
00:30:39c'est-à-dire que
00:30:39les réseaux sociaux
00:30:40doivent être considérés
00:30:41comme des éditeurs
00:30:42et à ce titre-là
00:30:43être sévèrement sanctionnés.
00:30:45Il y a eu tout un débat
00:30:51sur le cyberharcèlement
00:30:52et là,
00:30:53on est au-delà
00:30:54du cyberharcèlement.
00:30:55Pourquoi rien ne se passe ?
00:30:57Pourquoi on n'interdit pas ?
00:30:59Pourquoi on ne pénalise pas ?
00:31:00Pourquoi on ne criminalise pas
00:31:02la diffusion de ces vidéos ?
00:31:04C'est très grave
00:31:06de diffuser une vidéo.
00:31:07Vous feriez ça,
00:31:09vous,
00:31:09à la télévision,
00:31:10mais vous vous en prendriez
00:31:11plein plein de souches.
00:31:12Mais avec raison.
00:31:14Mais diffuser un acte barbare
00:31:15sur un réseau social,
00:31:18c'est quelque chose
00:31:18de très grave.
00:31:19Aujourd'hui,
00:31:19on le sait.
00:31:20C'est en faire l'apologie.
00:31:21Mais pourquoi ?
00:31:21Est-ce qu'il n'y a pas
00:31:21une autorité qui dit
00:31:22que dans ce cas-là,
00:31:23vous êtes suspendu trois jours.
00:31:24Ça relève de l'ARCOM, ça ?
00:31:26Les réseaux sociaux,
00:31:27oui, ça peut relever de l'ARCOM.
00:31:28Que fait l'ARCOM à ce moment ?
00:31:29Parce que pour le coup,
00:31:30l'ARCOM qui est pont
00:31:30à sanctionner très lourdement...
00:31:33Il ne peut pas regarder
00:31:33les CNews toute la journée.
00:31:35C'est bien plus dangereux.
00:31:37C'est avant le débat
00:31:38qu'on avait tout à l'heure.
00:31:38Parce qu'il faut se souvenir
00:31:39quand même que pendant
00:31:39les émeutes postes,
00:31:40Naël,
00:31:41tout a été diffusé
00:31:43en direct sur Snapchat.
00:31:44Donc je reviens
00:31:44à la notion de barbare
00:31:45que vous semblez disqualifier
00:31:46notre propos en disant
00:31:47que les barbares,
00:31:47ça n'existe pas, etc.
00:31:48Barbare, vous savez d'où ça vient ?
00:31:49C'est des étrangers
00:31:50qui brutalisaient notre civilisation
00:31:51et qu'il fallait mettre hors jeu,
00:31:53qu'il fallait mettre
00:31:53en dehors de notre société.
00:31:54Ce qu'il faut faire aujourd'hui,
00:31:56c'est ce qu'il faut faire aujourd'hui.
00:31:56Vous n'allez pas me faire la leçon là-dessus
00:31:57et je reviens
00:31:58sur un propos.
00:31:59Je reviens sur quelque chose
00:32:00dynamisible que vous avez dit
00:32:01que vous avez sous-encontré
00:32:02sur le plateau.
00:32:04Laissez-moi terminer.
00:32:06Laissez-moi terminer.
00:32:07C'est un goût.
00:32:08Vous n'aimez pas laisser parler les autres
00:32:09mais vous allez me laisser terminer,
00:32:10s'il vous plaît.
00:32:10Vous avez laissé entendre
00:32:11qu'un professeur d'histoire,
00:32:12Kevin Bossuet,
00:32:13je vais dire encore ce que je veux.
00:32:14Vous avez laissé entendre
00:32:15que Kevin Bossuet,
00:32:16professeur d'histoire,
00:32:16vous ne parlez pas sur ce ton-là
00:32:17parce que moi,
00:32:18ça va pas se faire comme ça.
00:32:18Vous avez traité
00:32:23Kevin Bossuet,
00:32:24professeur d'histoire,
00:32:25qui l'instrumentalisait les peurs.
00:32:26C'est exactement le même discours
00:32:27que tous ceux que vous soutenez
00:32:28qui ont expliqué.
00:32:29Vous passez votre ton.
00:32:33Mais qui êtes-vous
00:32:34pour expliquer cela ?
00:32:35On est les premiers
00:32:36à défendre les Français,
00:32:37à soutenir,
00:32:37à arrêter pour éviter
00:32:38que ces meurtres ne se reconnaissent
00:32:39à nouveau,
00:32:40pour éviter que les musulmans
00:32:41ne soient instrumentalisés
00:32:42les peurs.
00:32:43Vous instrumentalisez
00:32:44les peurs en permanence.
00:32:46C'est un débat.
00:32:48C'est un débat,
00:32:48ce n'est pas une preuve en permanence.
00:32:49Vous prenez pour qui ?
00:32:50Attendez.
00:32:50Ce discours,
00:32:51c'est terminé.
00:32:52Vous n'expliquez pas le discours,
00:32:53c'est terminé.
00:32:54Franchement,
00:32:55c'est incroyable.
00:32:56Vous allez répondre,
00:32:56vous allez répondre,
00:32:57mais on est sans défendre.
00:32:58C'est admissible,
00:32:58ce que vous dites,
00:32:58monsieur.
00:32:59C'est bon.
00:32:59Mais vous vous rendez compte ?
00:33:00Vous êtes un facho
00:33:02de première bourg, quoi.
00:33:04Vous êtes là pour dire
00:33:07ce que je dois dire
00:33:08ou ce que je ne dois pas dire.
00:33:09On se calme.
00:33:09Vous vous prenez pour qui ?
00:33:11On se calme.
00:33:12J'ai encore le droit
00:33:13de dire ce que je veux
00:33:13et ce que je pense.
00:33:14Pas qu'on est instrumentalisé
00:33:15et pas qu'on est responsable
00:33:16d'Amanda Boubacar.
00:33:17Vous êtes une honte.
00:33:17Ça ne va pas bien ou quoi ?
00:33:18Vous êtes une honte.
00:33:19Vous êtes une honte.
00:33:19S'il vous plaît,
00:33:20on se calme.
00:33:22Mais pour qui vous vous prenez ?
00:33:23C'est bon.
00:33:23On a compris.
00:33:24Kevin Bossuet.
00:33:25Je suis une honte.
00:33:26C'est bon.
00:33:27Mathias.
00:33:28Je suis une honte.
00:33:29Je me barre, Jean-Marc.
00:33:30Non, non.
00:33:30Restez avec vous.
00:33:31Ne pas me laisser insulter
00:33:32par un petit merdeux
00:33:33de chez François.
00:33:33Non, c'est bon.
00:33:34Du calme, Mathias.
00:33:37Restons dans le débat
00:33:37tranquillement.
00:33:39Kevin Bossuet,
00:33:39cette génération,
00:33:40vous, vous la voyez changer
00:33:41dans vos cours ?
00:33:42Oui, je la vois changer
00:33:43énormément.
00:33:44C'est le problème
00:33:44du culte de l'enfant roi
00:33:45et le culte de l'enfant roi...
00:33:47Non, Mathias.
00:33:48Mathias, m'a arrêté.
00:33:49Mathias, c'est ridicule.
00:33:51Mathias.
00:33:52Mais non, mais non.
00:33:53Mais c'est ridicule.
00:33:54Ce mec me dit
00:33:55ce que je dois dire,
00:33:55ce que je dois penser.
00:33:57Ce que je dois...
00:33:57On est où, là ?
00:34:00On va arrêter à dire.
00:34:01Du calme.
00:34:02Du calme.
00:34:03Du calme.
00:34:04Allez.
00:34:04Je pense que ce que Jordan
00:34:05a voulu dire,
00:34:06c'est que moi,
00:34:07je fais remonter
00:34:08des problèmes
00:34:09que je vois sur le terrain.
00:34:10Je n'instrumentalise pas la peur
00:34:11et c'est vrai que
00:34:12traiter quelqu'un,
00:34:14lui dire qu'il instrumentalise
00:34:15les peurs,
00:34:15c'est pas bien.
00:34:16C'est juste ça.
00:34:17Et de l'autre côté,
00:34:17vous avez le droit
00:34:18de dire ce que vous voulez
00:34:18aussi, monsieur,
00:34:19et je comprends aussi
00:34:20que vous n'avez pas envie
00:34:21de stigmatiser
00:34:22une bonne partie
00:34:22des gens de banlieue
00:34:23qui sont des gens formidables.
00:34:24Alors après,
00:34:25pour répondre à Jean-Marc,
00:34:26le problème,
00:34:26c'est que dans cette société,
00:34:28on a vu émerger
00:34:28l'enfant roi
00:34:29qui est devenu soit
00:34:30l'enfant délinquant,
00:34:30soit l'enfant martyre.
00:34:32C'est-à-dire qu'on ne dit
00:34:32plus non à un enfant.
00:34:34Cet enfant est incapable
00:34:35de gérer la frustration
00:34:36et finalement,
00:34:37à la fin,
00:34:38quand il n'est pas content,
00:34:39il tape,
00:34:40il frappe,
00:34:41il insulte
00:34:42et ça,
00:34:42c'est quelque chose
00:34:43que je remarque également
00:34:44beaucoup.
00:34:44Je remarque aussi,
00:34:45ça va aller dans votre sens,
00:34:46qu'il y a un problème
00:34:47d'éducation
00:34:48et que les jeunes
00:34:48possèdent de moins en moins
00:34:49de mots de vocabulaire.
00:34:50Quand vous ne pouvez pas
00:34:51vous exprimer,
00:34:52que vous n'arrivez pas finalement
00:34:53à exprimer verbalement
00:34:55votre frustration,
00:34:56qu'est-ce que vous faites ?
00:34:56Vous frappez
00:34:58et voilà.
00:34:59On crie et on s'en va.
00:35:00On crie et on s'en va.
00:35:01Il y a quand même aussi
00:35:01des parents
00:35:02qui mettent en avant.
00:35:04C'est pour vous détendre un peu.
00:35:05Je suis entièrement d'accord.
00:35:07On est d'accord.
00:35:08Quand je dis
00:35:09que vous instrumentalisez la peur,
00:35:11c'est-à-dire qu'on peut
00:35:13souffler sur les braises,
00:35:14on peut dénoncer
00:35:14un certain nombre de choses,
00:35:16mais quand on ne fait que ça,
00:35:17à un moment donné,
00:35:18forcément,
00:35:20on va dans le sens
00:35:21de l'engagement.
00:35:22L'idée, c'est d'essayer
00:35:22de comprendre
00:35:23quelle est la société.
00:35:24Sur le langage.
00:35:25L'idée, c'est d'essayer
00:35:25de comprendre
00:35:26quelle est la société d'aujourd'hui.
00:35:27C'est vrai que
00:35:27ce qu'a vous dit dire
00:35:28Jordan Florentin
00:35:29un peu brutalement,
00:35:30sans doute,
00:35:31mais que le fait
00:35:31d'instrumentaliser...
00:35:33Moi, je n'ai jamais
00:35:34dénié à quelqu'un
00:35:35le droit de dire
00:35:36ou de penser quelque chose.
00:35:37Et ici, tout le monde
00:35:38a le droit, vous le savez,
00:35:39tout le monde a le droit
00:35:39de dire et d'exprimer.
00:35:41Ça ne plaît pas à certains.
00:35:42Mais ça, ça s'appelle
00:35:43le débat.
00:35:44Non, non, c'est bon.
00:35:46Repartez pas, Jordan.
00:35:47Ça s'appelle
00:35:48le débat démocratique, ça.
00:35:49Voilà, simplement, Mathias.
00:35:50Allez-y, calmement,
00:35:51et ensuite, on change de sujet.
00:35:52Je suis entièrement d'accord
00:35:54avec vous sur la question
00:35:55du langage.
00:35:56Il se trouve que j'enseigne
00:35:56la culture générale
00:35:57dans une école de droit
00:35:59et je passe mon temps
00:36:01à valoriser le langage
00:36:04et effectivement,
00:36:05plus un jeune
00:36:06a un langage pauvre,
00:36:08plus il va ressentir
00:36:09la réalité avec violence
00:36:10et d'une façon frustre.
00:36:12Et vous avez entièrement raison.
00:36:13Il y a un vrai problème
00:36:14d'éducation,
00:36:15de transmission du savoir
00:36:16et de rapport à la réalité
00:36:18qui ne veut pas être contrarié
00:36:20et qui alimente
00:36:21cette violence,
00:36:21bien évidemment.
00:36:22Bon, voilà ce qu'on pouvait dire
00:36:23sur ce sujet.
00:36:24On va changer de sujet.
00:36:26On va parler de violences encore,
00:36:27mais des violences du 1er mai,
00:36:28celles qui sont craintes
00:36:28pour cet après-midi.
00:36:30Entre prévention et inquiétude,
00:36:31les autorités craignent
00:36:32que plusieurs dizaines
00:36:33de Black Blocs
00:36:34ne débarquent dans la capitale
00:36:35cet après-midi
00:36:36à l'occasion
00:36:36des diverses manifestations
00:36:37du 1er mai.
00:36:38On est avec Tanguy Hamon.
00:36:39Les images que vous voyez,
00:36:40c'est l'année dernière.
00:36:40Je vous précise,
00:36:41c'est écrit en haut à gauche,
00:36:42mais je le redis une nouvelle fois
00:36:44pour que les choses soient claires.
00:36:46Bonjour Tanguy,
00:36:47merci d'être avec nous,
00:36:47journaliste police-justice
00:36:52en place pour cet après-midi.
00:36:55Oui, un dispositif,
00:36:57bonjour Jean-Marc,
00:36:57un dispositif conséquent
00:36:59aujourd'hui à Paris.
00:37:01Laurent Nunez,
00:37:01le préfet de police
00:37:02de la capitale,
00:37:03a indiqué qu'un peu plus
00:37:04de 2 000 policiers
00:37:05et gendarmes seront mobilisés.
00:37:08Une bonne moitié
00:37:08derrière de ces effectifs
00:37:10est composée de CRS
00:37:11et de gendarmes mobiles
00:37:12qui ont pour mission
00:37:13d'encadrer le cortège
00:37:15et de sécuriser
00:37:16les endroits clés,
00:37:17la place de la Nation notamment,
00:37:19où cette manifestation
00:37:20doit se terminer.
00:37:21à ces effectifs
00:37:22de CRS et gendarmes mobiles,
00:37:23il faut évidemment ajouter
00:37:25les services spécialisés.
00:37:27On a appris qu'il y allait avoir
00:37:28des engins lanceurs d'eau,
00:37:30des drones évidemment
00:37:31qui vont survoler la capitale,
00:37:33des patrouilles de police aussi
00:37:34qui vont quadriller
00:37:35l'ensemble de la ville
00:37:36et les transports,
00:37:37c'est un point très important,
00:37:39des agents en civil
00:37:40que seront là également,
00:37:43mais aussi les BRAVM.
00:37:44Vous savez,
00:37:44ce sont ces unités spécialisées
00:37:46dans l'intervention
00:37:48lorsqu'il y a des violences
00:37:49qui sont déclenchées.
00:37:50on nous a indiqué
00:37:51que tous les effectifs
00:37:52de ces BRAVM mobilisables
00:37:54seront sur le terrain
00:37:55aujourd'hui.
00:37:56Le but est évidemment
00:37:57d'éviter les débordements,
00:37:59de contrôler un maximum
00:38:01s'il y en a quand même
00:38:02qui réussissent à se produire.
00:38:04Avec, évidemment,
00:38:05vous l'avez dit,
00:38:05Jean-Marc,
00:38:06le risque,
00:38:07ce sont ces black blocs.
00:38:08Selon les renseignements,
00:38:09200 à 400 individus
00:38:11sont attendus aujourd'hui
00:38:12à Paris.
00:38:13C'est un nombre
00:38:14assez important,
00:38:15il faut le dire.
00:38:15Le préfet Nunez,
00:38:17lui, a parlé
00:38:17de quelques centaines
00:38:18d'éléments dangereux
00:38:19qui pourraient s'introduire
00:38:20dans le cortège
00:38:21mais auxquels pourraient
00:38:22s'agréger
00:38:23de 1 000 à 1 500 personnes.
00:38:26Ça fait un nombre
00:38:26conséquent d'individus
00:38:28que les forces de l'ordre
00:38:29devront gérer
00:38:30en sachant évidemment
00:38:31que les contrôles
00:38:32ont déjà commencé
00:38:33dès hier soir
00:38:34pour repérer
00:38:35ces individus dangereux
00:38:36et éviter
00:38:37qu'ils introduisent
00:38:39des armes,
00:38:39des projectiles,
00:38:40des objets dangereux
00:38:42dans la manifestation
00:38:43d'aujourd'hui.
00:38:44L'idée c'est qu'on évite
00:38:44de revoir ces images
00:38:45qu'on voit en ce moment
00:38:46qui sont les images
00:38:47de l'année dernière
00:38:47qu'on évite de revoir
00:38:48ces scènes.
00:38:49Ces Black Blocs,
00:38:49est-ce qu'on sait
00:38:50d'où ils viennent ?
00:38:51Est-ce que ce sont
00:38:52des Français ?
00:38:53Est-ce que certains
00:38:54viennent de l'étranger ?
00:38:54Tanguy ?
00:38:56La grande majorité
00:38:57ce sont des Français
00:38:59mais il faut savoir
00:38:59que le mouvement Black Bloc
00:39:01est un mouvement
00:39:01anarcho-autonome
00:39:03international.
00:39:04Donc il y a
00:39:05des Black Blocs
00:39:05dans tous les pays,
00:39:07dans une grande majorité
00:39:08de pays d'Europe,
00:39:09dans une grande majorité
00:39:10d'ailleurs
00:39:10de pays voisins
00:39:11et aujourd'hui
00:39:12il faut s'attendre
00:39:13selon les éléments
00:39:14qui ont donné
00:39:15les renseignements intérieurs
00:39:16il faut s'attendre
00:39:17à ce qu'il y ait
00:39:18des individus
00:39:19venus notamment
00:39:19d'Allemagne,
00:39:21d'Italie
00:39:21et c'est pour ça
00:39:22que les policiers
00:39:23font extrêmement attention
00:39:25aux gares,
00:39:26aux péages,
00:39:27aux stations de transport
00:39:28en commun
00:39:28pour réussir
00:39:29à capter ces individus,
00:39:31à les attraper
00:39:32avant qu'ils n'arrivent
00:39:33à intégrer le cortège
00:39:34de cet après-midi.
00:39:35Merci beaucoup Tanguy Amon
00:39:36journaliste police-justice
00:39:37à Céineau.
00:39:37Jordan Florentin
00:39:38vous connaissez un peu
00:39:38je suppose que vous allez
00:39:39faire un tour à la Maniche
00:39:39cet après-midi
00:39:41pour essayer de voir
00:39:41ces Black Bucks.
00:39:42Qu'est-ce qu'ils veulent
00:39:43ces Black Bucks ?
00:39:44En fait,
00:39:44à la limite des Français
00:39:45j'ai envie de dire
00:39:46bon ils ont des revendications
00:39:47françaises
00:39:47mais ceux qui viennent
00:39:48d'Italie,
00:39:49ceux qui viennent
00:39:49d'autres pays
00:39:50qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:39:51C'est le réseau antifasciste
00:39:51international
00:39:52et en fait
00:39:52ils veulent tout simplement
00:39:53répondre à l'appel
00:39:54de certains LFI
00:39:55notamment Richie Thibault
00:39:56collaborateur d'RCASUNE
00:39:57qui appelle à l'insurrection
00:39:58qui appelle à renverser
00:39:59le dispositif policier
00:40:00c'est ça le but
00:40:01c'est de renverser l'État
00:40:02tandis qu'on l'a dit
00:40:03C'est qu'ils n'y arriveront pas
00:40:04de toute façon
00:40:04c'est perdu d'abord
00:40:05Ils n'y arriveront pas
00:40:06en revanche je vous disais
00:40:06on espère ne pas voir
00:40:07les images cette année
00:40:08on aura exactement
00:40:09les mêmes images
00:40:09pour une simple et bonne raison
00:40:10j'ai pu échanger
00:40:11avec un commissaire divisionnaire
00:40:12de Paris
00:40:13qui m'expliquait
00:40:14que l'ordre était donné
00:40:15de ne pas empêcher
00:40:16de casser
00:40:16mais simplement d'encercler
00:40:17pour éviter que ça déborde
00:40:18en dehors des quartiers
00:40:19qui sont sécurisés
00:40:19et non plus pas pour autre
00:40:21d'interpeller
00:40:22c'est-à-dire qu'en fait
00:40:22le seul ordre qui est donné
00:40:23c'est si quelqu'un
00:40:24se fait lâcher
00:40:25à savoir un journaliste
00:40:25par exemple
00:40:26parce que c'est aussi
00:40:26ce qu'ils recherchent
00:40:27là ils peuvent intervenir
00:40:28mais sinon le but
00:40:29est simplement d'encadrer
00:40:30donc en fait
00:40:30c'est une forme de violence
00:40:31qui est organisée
00:40:32c'est ça la réalité
00:40:33et les policiers
00:40:33nous le disent sur le terrain
00:40:34alors que pourtant
00:40:35et ils me l'expliquent aussi
00:40:36il y a tellement
00:40:37de moyens humains
00:40:38qui sont mis à l'oeuvre
00:40:39il y a une telle armée de CRS
00:40:40en réalité
00:40:41ils pourraient contenir
00:40:42cette violence
00:40:42ils pourraient interpeller
00:40:43et d'ailleurs
00:40:44avec Bruno Rotaillot
00:40:45qui a lancé
00:40:46le processus contradictoire
00:40:47pour ensuite tenter
00:40:48de dissoudre la jeune garde
00:40:49une fois que l'association
00:40:50sera dissoudre
00:40:51là ils pourront
00:40:52véritablement interpeller
00:40:53placé en garde de vue
00:40:54donc ils peuvent le faire
00:40:55la question c'est celle de l'ordre
00:40:56et c'est de ce que veut
00:40:57l'Elysée en réalité
00:40:58mais Kevin Boussier
00:40:58malgré tout
00:40:59on est quand même
00:40:59dans une époque étonnante
00:41:00aujourd'hui c'est quasiment
00:41:01plus possible
00:41:02d'avoir une manifestation
00:41:02qui ne dégénère pas
00:41:03de ne pas avoir
00:41:04une manifestation
00:41:05avec des black blocs
00:41:06qui débarquent
00:41:07et qui sont là
00:41:07pour mettre la pagaille
00:41:08ça fait partie aussi
00:41:09alors je sais que
00:41:10Mathias n'aime pas ce mot
00:41:11en sauvagement
00:41:12mais ça fait partie en tout cas
00:41:13de on va dire
00:41:14au minimum
00:41:14de cette société
00:41:19s'affronte
00:41:20on est au prémice
00:41:21si vous voulez
00:41:22d'une guerre civile
00:41:22à partir du moment
00:41:23vous pensez
00:41:24on est au prémice
00:41:25d'une guerre civile
00:41:25on est au prémice
00:41:26d'une guerre civile
00:41:26à partir du moment
00:41:27entre des gens
00:41:28qui ne s'entendent plus
00:41:29vous voyez bien
00:41:29que le débat politique
00:41:30n'est plus un débat serein
00:41:31on essaye de détruire l'autre
00:41:33on est dans une guerre
00:41:34d'anéantissement
00:41:34et tout à l'heure
00:41:35on abordait la question
00:41:36notamment du communautarisme
00:41:38en effet
00:41:38où des communautés
00:41:39sont en train de s'ériger
00:41:40les unes contre les autres
00:41:42on est également
00:41:42dans cette forme
00:41:43de guerre de civilisation
00:41:44et quand vous voyez
00:41:45par exemple
00:41:45les trafiquants de drogue
00:41:46qui attaquent directement
00:41:47les prisons
00:41:47par exemple
00:41:48qu'est-ce que c'est ?
00:41:49c'est une attaque en règle
00:41:50de gens qui sont à l'intérieur
00:41:51de notre territoire
00:41:51contre finalement l'Etat
00:41:53mais moi ce qui me choque
00:41:54c'est que vous avez des gens
00:41:55qui se disent de gauche
00:41:56voire d'extrême gauche
00:41:57et qui sont en train
00:41:58de saloper
00:41:59notamment une fête
00:42:00qui est dédiée aux travailleurs
00:42:01ces gens prétendent
00:42:02finalement défendre le peuple
00:42:04et finalement
00:42:04ces gens ne font qu'assassiner
00:42:06le peuple
00:42:07et regardez le fameux
00:42:08mouvement des gilets jaunes
00:42:09moi je soutenais au début
00:42:10les gilets jaunes
00:42:11qui a mis fin aux gilets jaunes
00:42:12notamment ces extrémistes
00:42:13qui ont importé la violence
00:42:14et qui ont dénaturé
00:42:16le message initial
00:42:17qui était un message
00:42:18très important
00:42:19que portaient notamment
00:42:20les catégories populaires
00:42:21notamment dans les zones
00:42:22périurbaines et dans les campagnes
00:42:23Michael Sherman
00:42:23vous avez le sentiment
00:42:24vous aussi
00:42:24qu'on est à l'aube
00:42:26d'une guerre civile ?
00:42:27déjà je pense
00:42:28c'est terrible de dire ça
00:42:29moi je ne pense pas
00:42:30qu'on en soit là
00:42:30mais bon
00:42:30je ne pense pas qu'on en soit là
00:42:31mais il y a des prémices
00:42:32et des indices
00:42:32et je pense aussi
00:42:33que vous pariez
00:42:34qui dénaturent le message
00:42:36du 1er mai
00:42:36chaque 1er mai
00:42:37chaque année
00:42:38vous voyez depuis
00:42:39les attentats du 11 septembre
00:42:40des drapeaux algériens
00:42:41et palestiniens
00:42:42quel est le rapport ?
00:42:43moi chaque 1er mai
00:42:44il m'arrive parfois
00:42:45à d'être en terrasse
00:42:46vous savez quoi ?
00:42:47il s'arrête devant
00:42:47le restaurant cachère
00:42:48je vous parle de groupes
00:42:49syndiqués organisés
00:42:50il s'arrête devant
00:42:51les restaurants cachères
00:42:52et il crie mort à Israël
00:42:53quel est le rapport ?
00:42:54chaque année c'est les mêmes scènes
00:42:55on voit très peu d'images
00:42:56qui sortent dans les médias
00:42:56bizarrement
00:42:57mais vous allez reproduire
00:42:58je ne suis pas devin
00:42:59mais c'est chaque année
00:42:59le même scénario
00:43:00il s'arrête devant les restaurants
00:43:01ils s'en prennent aux juifs
00:43:03ils s'en prennent aux policiers
00:43:04et chaque année
00:43:05on a des policiers
00:43:05qui sont blessés
00:43:06donc on vit une période
00:43:07d'insurrection
00:43:08d'ensauvagement
00:43:09et c'est toujours la même haine
00:43:10anti-flics
00:43:11anti-France
00:43:12et anti-juifs
00:43:12Axel Ronde est avec nous
00:43:14bonjour Axel
00:43:14merci d'être avec nous
00:43:15pour parler du syndicat
00:43:16CFTC Police
00:43:17est-ce que vous êtes inquiet
00:43:18pour cet après-midi ?
00:43:20oui on est très inquiet
00:43:22parce qu'on a à peu près
00:43:23repéré entre 2 à 300 éléments
00:43:25radicaux de l'ultra-gauche
00:43:28l'ultra-gauche
00:43:28qui s'est aussi
00:43:29fait venir aussi
00:43:31des personnes
00:43:33de l'ultra-gauche
00:43:34on va dire
00:43:34des pays européens
00:43:36qui eux
00:43:36sont extrêmement motivés
00:43:38pour attaquer
00:43:39les forces de l'orgue
00:43:40et aussi pour
00:43:41commettre des exactions
00:43:42et des dégradations
00:43:43sur la voie publique
00:43:44de plus
00:43:45la météo
00:43:45est très clémente
00:43:47c'est propice
00:43:48malheureusement
00:43:49à des débordements
00:43:51qui pourront durer
00:43:52extrêmement longtemps
00:43:54on a l'habitude
00:43:55de ce type
00:43:56d'événements
00:43:57quand il fait chaud
00:43:58la température montante
00:43:59les gens
00:44:00consomment aussi
00:44:01beaucoup d'alcool
00:44:02sur la voie publique
00:44:03et donc
00:44:04prennent fait
00:44:06et cause
00:44:06souvent pour
00:44:07ces éléments
00:44:09radicaux
00:44:10black bloc
00:44:10on va voir
00:44:11comment va réagir
00:44:12le service de sécurité
00:44:14de la manifestation
00:44:15parce qu'ils ont
00:44:15des gros dispositifs
00:44:17de sécurité
00:44:17eux-mêmes
00:44:18on va voir
00:44:19s'ils vont expulser
00:44:20finalement
00:44:21ce bloc
00:44:22de la manifestation
00:44:23ou est-ce qu'ils vont
00:44:24les laisser se protéger
00:44:25finalement
00:44:26grâce aux manifestants
00:44:28ça arrive
00:44:29de temps à autre
00:44:31on sait très bien
00:44:32qu'il y a des complicités
00:44:33des fois avec
00:44:34certains manifestants
00:44:35donc oui
00:44:36on va être très très
00:44:37attentif à cela
00:44:38et on ne veut pas
00:44:39revivre
00:44:40si vous voulez
00:44:41des premiers mai
00:44:43où il y a eu
00:44:43des policiers
00:44:44gravement
00:44:45attaqués
00:44:46avec des cocktails
00:44:47molotov
00:44:47on se souvient
00:44:48des torches humaines
00:44:49de policiers
00:44:50ou alors des policiers
00:44:51gravement blessés
00:44:52par des pavés
00:44:53qui tombaient
00:44:53qu'on était obligés
00:44:54d'évacuer
00:44:55en urgence
00:44:56ça, ça nous a
00:44:57profondément choqués
00:44:58choqués les policiers
00:45:00on garde ça en mémoire
00:45:01mais en tous les cas
00:45:02on va mettre
00:45:03les moyens
00:45:04en tout cas
00:45:05le préfet Laurent Nunez
00:45:06sur Paris
00:45:06a mis les moyens
00:45:07adéquats
00:45:08avec les braves M
00:45:09qui vont pouvoir
00:45:10rapidement intervenir
00:45:12et interpeller
00:45:13les fauteurs de troubles
00:45:14mais il y a d'autres
00:45:15points chauds
00:45:16en France
00:45:17je pense à Rennes
00:45:18à Nantes
00:45:19à Brest
00:45:19à Grenoble
00:45:21qui pourrait aussi
00:45:22y avoir
00:45:22il pourrait y avoir
00:45:23aussi des débordements
00:45:24et des violences
00:45:26faites contre les policiers
00:45:27vous voyez
00:45:28ce n'est plus une fête
00:45:29le 1er mai
00:45:30c'était avant
00:45:30la fête du travail
00:45:31on est vraiment
00:45:32dans une revendication
00:45:34politique
00:45:35de tous bords
00:45:36enfin de tous bords
00:45:37non
00:45:37de l'extrême gauche
00:45:38et de l'ultra gauche
00:45:39avec aussi
00:45:40des individus
00:45:41pro-palestiniens
00:45:43par exemple
00:45:43qui vont vouloir
00:45:44essayer de mettre
00:45:45braquer la lumière
00:45:46sur eux
00:45:46donc ça va être
00:45:47celui-là
00:45:48qui va faire
00:45:48le plus d'exactions
00:45:49possible
00:45:50pour faire parler d'eux
00:45:52donc oui
00:45:52on est très inquiet
00:45:53cet après-midi
00:45:55à partir de 14h
00:45:56Axel Ronde
00:45:56Jordan Florentin
00:45:57posait une question
00:45:58tout à l'heure
00:45:58enfin qui était plus
00:45:59une affirmation
00:45:59qu'une question
00:46:00mais moi je vais vous le poser
00:46:01sous forme de question
00:46:02il disait
00:46:02en fait vous policiers
00:46:03vous avez
00:46:04quand on a 200-300
00:46:05black blocs
00:46:06vous avez les moyens
00:46:07de les interpeller
00:46:08vous avez les moyens
00:46:08de les arrêter
00:46:09pourquoi est-ce que ça
00:46:10ne se fait pas
00:46:11c'est parce que
00:46:11vous n'avez pas les ordres
00:46:12parce que ça les arrange
00:46:13alors des fois
00:46:16on les interpelle
00:46:17en amont
00:46:18il y a des contrôles
00:46:19qui se font
00:46:20on est
00:46:21des contrôles
00:46:22préventifs
00:46:23on interpelle
00:46:24des individus
00:46:25avec des cocktails
00:46:25molotov
00:46:26ou des marteaux
00:46:27des boulons
00:46:28mais quand ils sont
00:46:29déjà constitués
00:46:30en bloc
00:46:30on doit avoir
00:46:31si vous voulez
00:46:32on essaye de voir
00:46:34avec le service d'ordre
00:46:35négocier
00:46:35avec le service d'ordre
00:46:36de la manifestation
00:46:37qui est responsable
00:46:38finalement
00:46:38de ce qui s'y passe
00:46:39et on va leur demander
00:46:41d'essayer
00:46:42de les canaliser
00:46:44ou en tout cas
00:46:45de nous les faire repérer
00:46:46pour qu'on puisse
00:46:47les interpeller
00:46:48donc on est dans
00:46:49la négociation
00:46:50avec le cortège
00:46:50avec la tête syndicale
00:46:52c'est pas facile
00:46:53mais ça se passe
00:46:56comme ça
00:46:56mais sinon
00:46:57quand ils nous demandent
00:46:58d'intervenir
00:46:59on intervient
00:47:00et on interpelle
00:47:01mais vous avez
00:47:02souvent des individus
00:47:03extrêmement violents
00:47:04extrêmement bien équipés
00:47:06avec des masques à gaz
00:47:07des boucliers
00:47:08si vous voulez
00:47:09nos gaz lacrymogènes
00:47:10n'ont aucune utilité
00:47:12sur eux
00:47:13on nous a diminué
00:47:13les moyens lacrymogènes
00:47:15et aussi
00:47:16les moyens de grenades
00:47:17de désencerclement
00:47:18qu'on a diminué
00:47:20si vous voulez
00:47:20la puissance
00:47:21de toutes ces grenades
00:47:22donc quand vous avez
00:47:23des protections
00:47:24protège tibia
00:47:25et finalement
00:47:26ça ne sert absolument
00:47:27à rien
00:47:28ça ne fait que du bruit
00:47:29en plus
00:47:29maintenant ils se mettent
00:47:30des bouchons auditifs
00:47:32pour se protéger
00:47:33donc nos grenades
00:47:34et nos armes
00:47:34ne servent pas à grand chose
00:47:36par rapport à ça
00:47:36on a aussi diminué
00:47:37la puissance des LBD
00:47:39pour éviter
00:47:40les mauvaises images
00:47:42et des individus
00:47:43se fassent
00:47:44gravement blessés
00:47:45mais bon
00:47:46quand vous avez
00:47:46des individus
00:47:47qui nous lancent
00:47:47des cocktails Molotov
00:47:49ou des pavés
00:47:50on est bien obligé
00:47:50de répliquer
00:47:51donc c'est très très compliqué
00:47:52mais on essaye
00:47:54de faire avec parcimonie
00:47:55et c'est le commandement
00:47:57décentralisé
00:47:58les commissaires
00:47:59qui sont sur place
00:48:00qui prennent la décision
00:48:01ou pas d'intervenir
00:48:02merci beaucoup Axel Ronde
00:48:03pour parler du syndicat
00:48:04CFTC Police
00:48:04bon courage à vous
00:48:05et bon courage
00:48:05à tous vos collègues
00:48:06et gendarmes également
00:48:08qui sont sur le terrain
00:48:09et qui vont devoir affronter
00:48:10tout ça
00:48:10Mathias Lebeuf
00:48:10vous avez le sentiment
00:48:12vous qu'on le laisse faire ?
00:48:13je suis furieux
00:48:14parce qu'il y a des dizaines
00:48:16de milliers de gens
00:48:17qui vont manifester
00:48:19pour la fête du travail
00:48:20aujourd'hui
00:48:20qui vont faire ça pacifiquement
00:48:22et tout ce qu'on trouve
00:48:23à dire
00:48:23c'est que c'est plus
00:48:24la fête du travail
00:48:25c'est plus la fête du travail
00:48:26c'est scandaleux
00:48:28c'est scandaleux
00:48:29vous êtes très en colère
00:48:30aujourd'hui
00:48:30ouais je suis très en colère
00:48:31parce que c'est de la tartufferie
00:48:33franchement
00:48:34il y a 200 mecs
00:48:35effectivement
00:48:36qui font partie
00:48:37du mouvement
00:48:39anarcho
00:48:40black box
00:48:40très bien
00:48:40il y a 200 mecs
00:48:41qui vont peut-être
00:48:42venir chercher
00:48:43à foutre la merde
00:48:44si on n'est pas capable
00:48:46de gérer
00:48:47ces 200 mecs là
00:48:48soit on est incompétent
00:48:50soit ça sert à quelque chose
00:48:51ça sert à quelqu'un
00:48:52quand on organise
00:48:53les Jeux Olympiques
00:48:54il ne s'est rien passé
00:48:55tout le monde a dit
00:48:56ah formidable
00:48:57il n'y a pas eu
00:48:57vous avez entendu
00:48:58Michael Sherman
00:48:59il y a quelques instants
00:49:00Michael Sherman
00:49:01vous disait
00:49:01mais par exemple
00:49:02quand vous avez des groupes
00:49:02qui viennent devant
00:49:03un restaurant
00:49:04mais oui
00:49:04il y a toujours
00:49:05oui mais pourquoi
00:49:06donc c'est pas la fête du travail
00:49:07excusez-moi
00:49:08quel est le rapport
00:49:08entre la fête du travail
00:49:09vous allez rester avec nous
00:49:11ou on vous quitte
00:49:12tout de suite
00:49:12non mais
00:49:15vous voyez
00:49:15c'est inadmissible
00:49:16non mais le problème
00:49:17c'est cette espèce
00:49:18de récupération
00:49:18pourquoi
00:49:19pourquoi
00:49:20les gens qui organisent
00:49:21la manif par exemple
00:49:22autorisent des drapeaux palestiniens
00:49:23quel est le rapport
00:49:24avec la fête du travail
00:49:25excusez-moi de le dire
00:49:26comme je le pense
00:49:26mais au bout d'un moment
00:49:27je veux bien que vous vous énerviez
00:49:28surtout
00:49:28mais au bout d'un moment
00:49:29il faut dire les choses
00:49:29est-ce qu'autoriser
00:49:30les drapeaux palestiniens
00:49:31c'est pas mettre
00:49:33une petite graine
00:49:34au milieu de tout ça
00:49:35qui est une graine
00:49:35d'ensauvagement
00:49:36et une graine pour
00:49:37attiser la haine
00:49:38excusez-moi
00:49:39et c'est de mettre une cible
00:49:39sur les juifs de France
00:49:40ça aussi
00:49:41mais buvez un coup
00:49:43vous passez votre temps
00:49:44vous avez votre cac
00:49:45vous passez votre temps
00:49:47à comment dire
00:49:48à dire qu'il n'y a plus
00:49:50de liberté d'expression
00:49:51qu'en France
00:49:51on ne peut plus rien faire
00:49:52mais c'est pas le rapport
00:49:53non mais c'est pas le rapport
00:49:54non mais je ne dis pas
00:49:57dire que c'est la fête du travail
00:49:58quand on manifeste
00:49:58avec des drapeaux palestiniens
00:50:00excusez-moi
00:50:01ils ont le droit
00:50:02de manifester pour la Palestine
00:50:03bien évidemment
00:50:03ils ont le droit
00:50:04mais ne me dites pas
00:50:05c'est la fête du travail
00:50:06sur le fond
00:50:07je suis d'accord avec vous
00:50:08mais encore une fois
00:50:08ça ne résume pas
00:50:10le défilé du 1er mai
00:50:11le défilé du 1er mai
00:50:13c'est le défilé des travailleurs
00:50:15c'est un rassemblement de la gauche
00:50:16et peut-être que ça vous ennuie
00:50:18mais il y a encore
00:50:19des gens de la gauche
00:50:20qui défilent dans la rue
00:50:21et arrêtez
00:50:22mais bien sûr qu'il y a des gens
00:50:22de la gauche qui défilent
00:50:23arrêtez de salir
00:50:24alors c'est eux qui le salissent
00:50:26excusez-moi
00:50:26c'est pas nous qui salissons
00:50:29la fête du travail
00:50:29c'est eux qui salissons
00:50:30la fête du travail
00:50:31excusez-moi
00:50:31mais non
00:50:32c'est nous qui salissons
00:50:34la fête du travail
00:50:34arrêtez pas
00:50:35en ne retenant que ça
00:50:37c'est-à-dire en ne parlant
00:50:39en ne parlant que des choses
00:50:40bien sûr qu'il y a des abrutis
00:50:42qui vont agiter
00:50:44le drapeau palestinien
00:50:45des abrutis qui vont agiter
00:50:46le drapeau palestinien
00:50:47vous l'assumez ?
00:50:47ah oui
00:50:48bien sûr
00:50:48mais oui Jean-Marc
00:50:49c'est important
00:50:50bien sûr qu'il y a des abrutis
00:50:53qui vont
00:50:53il y a des abrutis à gauche
00:50:54vous savez
00:50:55il y en a à droite
00:50:56il y en a à l'extrême droite
00:50:57donc voilà
00:50:58moi je ne suis pas dogmatique
00:50:59bien sûr qu'il y a des crétins
00:51:01qui vont aller s'en prendre
00:51:02à des restos cachers
00:51:03bien évidemment
00:51:04est-ce que ça résume
00:51:05le mouvement du 1er mai
00:51:07le défilé du 1er
00:51:09bien sûr que non
00:51:09et chaque année
00:51:10il n'arrive pas
00:51:10les organisateurs
00:51:11à retirer ces phénomènes
00:51:12chaque année
00:51:13c'est les mêmes
00:51:13pourquoi vous dites pas
00:51:14que les organisateurs
00:51:15ça les arrange
00:51:15pourquoi vous dites
00:51:16que la police
00:51:17ça les arrange
00:51:17et pourquoi vous dites pas
00:51:18que les organisateurs
00:51:19ça les arrange
00:51:20parce que c'est parfois
00:51:21une idée idéologique
00:51:23bien sûr
00:51:24vous croyez que ça correspond
00:51:25pas à l'idéologie
00:51:26de certains
00:51:26du côté de la FI par exemple
00:51:28je ne crois pas à ça
00:51:28vous croyez pas
00:51:29vous croyez que ça
00:51:30correspond pas
00:51:30si c'est le cas
00:51:33il va être apprendu
00:51:36par la justice
00:51:36ce collaborateur
00:51:37à la FI
00:51:37qui appelle à l'insurrection
00:51:38mais moi je veux juste
00:51:39avoir un mot
00:51:39on est le 1er mai
00:51:40pour faire du travail
00:51:40pour tous les travailleurs
00:51:41qui vont nettoyer
00:51:42la ville de Paris
00:51:42qui vont réparer
00:51:43toutes les poubelles
00:51:44qui vont être cassées
00:51:45et les commerçants
00:51:45les travailleurs
00:51:46les vrais
00:51:46qui sont là dans leur commerce
00:51:47qui sont fractures
00:51:48cassées par des blad blocs
00:51:49et des antifas
00:51:50et surtout les policiers aussi
00:51:51qui assurent la sécurité
00:51:51de tous les français
00:51:52et je vais vous dire une chose
00:51:53il y a des gens sincères
00:51:54qui ont envie de manifester
00:51:55mais qui n'iront pas
00:51:56mais qui n'iront pas
00:51:57comment vous voulez
00:51:58qui n'iront pas
00:51:59laissez-moi finir
00:51:59comment vous voulez
00:52:00aller avec vos enfants
00:52:01dans une manif
00:52:02mais moi
00:52:03moi je suis parent
00:52:05je ne vais pas manifester
00:52:06cet après-midi à Paris
00:52:07avec mes enfants
00:52:08parce que j'ai peur
00:52:09parce qu'il y a ces abrutis
00:52:10vous attisez
00:52:12vous regardez la réalité
00:52:13c'est pas attisé
00:52:14mais la réalité
00:52:14c'est que la plupart du temps
00:52:16dans 95% des cas
00:52:17les gens défilent
00:52:18le 1er mai
00:52:19ça sert bien en général
00:52:21mais c'est faux
00:52:23je l'ai fait tout à l'heure
00:52:24je n'ai jamais
00:52:25je n'ai jamais
00:52:25mais bien sûr
00:52:26vous partez avant la fin
00:52:26vous partez 17h
00:52:27Mickaël Sherman
00:52:28déjà premièrement
00:52:29il y a une aversion accusatoire
00:52:31parce que lorsque les médias
00:52:32informent
00:52:33vous dites que les médias
00:52:34attisent la peur
00:52:34déjà c'est faux
00:52:35mais vous ne voyez que ça
00:52:36non
00:52:36c'est de l'inversion accusatoire
00:52:38et c'est inacceptable
00:52:38deuxièmement
00:52:39les policiers
00:52:40vous imaginez
00:52:41le témoignage d'Axel Ronde
00:52:43qui dit
00:52:43alors on essaie de négocier
00:52:44avec les organisateurs
00:52:46de la sécurité
00:52:47qui se calment
00:52:48qui gèrent
00:52:48non mais attend
00:52:49vous vous rendez compte ou pas
00:52:49on arrive à un moment donné
00:52:50maintenant
00:52:51on doit négocier
00:52:52avec des délinquants
00:52:53vous vous rendez compte
00:52:53que vous êtes en train de dire
00:52:55que les services d'hommes
00:52:56les commerçants sont obligés
00:52:57de fermer les magasins
00:52:58organisent ça
00:52:59c'est scandaleux de dire ça
00:53:00et moi je vais vous dire
00:53:01non il laisse faire
00:53:02il laisse faire
00:53:03elle est fine
00:53:04à pas condamner
00:53:05si la police
00:53:06c'est de l'ordre
00:53:07de la sécurité nationale
00:53:08si la police
00:53:09n'est pas capable
00:53:10de gérer 200 mecs
00:53:11qui vont dans le mal
00:53:12c'est qu'il y a une incompétence
00:53:14soit il y a une incompétence radicale
00:53:17soit ça sert à quelque chose
00:53:19vous êtes allé dans beaucoup de manifs
00:53:22moi aussi j'en ai couvert énormément
00:53:23en tant que journaliste
00:53:24bon
00:53:25écoutez moi
00:53:27écoutez moi
00:53:27je vais vous dire une chose
00:53:29quand vous allez dans une manif
00:53:30organisée par la CGT
00:53:31la manif est hyper protégée
00:53:33la manif est hyper protégée
00:53:34par la CGT
00:53:35parce qu'il y a un service d'ordre
00:53:36de la CGT
00:53:37vous ne rentrez pas
00:53:38dans le cortège
00:53:39sans l'aval
00:53:40des gens de la sécurité
00:53:41de la manif
00:53:42comment les black blocs
00:53:43se retrouvent à l'intérieur ?
00:53:45comment ils se retrouvent
00:53:46à l'intérieur du défilé ?
00:53:47à l'intérieur du cortège ?
00:53:48oui
00:53:48franchement
00:53:49c'est assez rare
00:53:50qu'ils soient à l'intérieur du cortège
00:53:52non non non
00:53:52ils se regroupent
00:53:53à l'intérieur du cocktail
00:53:54regardez les manifs
00:53:54bon on fait une pause
00:53:55on en reparle juste après
00:53:56on continue parce qu'on allait voir
00:53:57les commerçants sur le parcours
00:53:58vous allez dire quoi ?
00:53:59vous allez dire quoi aux commerçants ?
00:54:00je vais vous dire
00:54:01vous leur direz juste après
00:54:02la pub, la pause
00:54:03et à tout de suite
00:54:04allez-y
00:54:04le socialiste Olivier Faure
00:54:11et l'écologiste Marine Tondelier
00:54:12côte à côte
00:54:13pour soutenir les salariés
00:54:14d'HarcelorMittal
00:54:15en ce 1er mai à Dunkerque
00:54:17les syndicats appellent
00:54:19à une mobilisation exceptionnelle
00:54:21pour protéger les emplois
00:54:22le géant de l'acier
00:54:24a annoncé la suppression
00:54:25de 636 postes en France
00:54:27dont une grande majorité
00:54:28dans le nord
00:54:30le 1er mai
00:54:31il y a les bonnes
00:54:32et les mauvaises nouvelles
00:54:32parmi celles
00:54:33qui vont vous faire plaisir
00:54:34la baisse du prix du gaz
00:54:36pour une consommation standard
00:54:37c'est environ une économie
00:54:39de 90 euros par an
00:54:41aujourd'hui
00:54:41les aides sociales
00:54:42sont également revalorisées
00:54:44à l'inverse
00:54:45la carte grise
00:54:46pour les véhicules électriques
00:54:47devient payante
00:54:48et en ce 1er mai
00:54:49il va faire chaud
00:54:50très chaud
00:54:51à Paris
00:54:52la barre des 30 degrés
00:54:53devrait être franchie
00:54:54ce jeudi
00:54:55hier déjà
00:54:56des températures records
00:54:57ont été enregistrées
00:54:58pour un 30 avril
00:54:59sur les côtes
00:55:00de la Manche
00:55:00et de la Bretagne
00:55:01les températures relevées
00:55:02étaient pour certaines
00:55:03plus de 10 degrés
00:55:04supérieures
00:55:05aux moyennes de saison
00:55:06par exemple
00:55:07à Rouen
00:55:0729,8 degrés
00:55:09ont été mesurés
00:55:10au jardin des Plottes
00:55:11battant un record
00:55:12de 2015
00:55:13voilà il fait chaud
00:55:18très chaud
00:55:18c'est clair
00:55:19sur le plateau
00:55:19si aujourd'hui
00:55:20ce 1er mai
00:55:20c'est le moins
00:55:21qu'on puisse dire
00:55:22Mathias Leboeuf
00:55:23est en pleine forme
00:55:23Jordan Florentin
00:55:24l'aide un peu
00:55:25en tout cas merci
00:55:26d'être avec nous
00:55:27bien évidemment
00:55:29on continue à parler
00:55:30de ce qui va se passer
00:55:31cet après-midi
00:55:32entre prévention
00:55:32et inquiétude
00:55:33et on est allé voir
00:55:34les commerçants
00:55:34justement
00:55:35sur le trajet
00:55:36des commerçants
00:55:36qui sont souvent
00:55:37obligés de fermer
00:55:38qui sont obligés
00:55:39de retirer leur terrasse
00:55:40avant le passage
00:55:41et qui ont peur
00:55:41de ce qui peut se passer
00:55:42regardez
00:55:43c'est environ 100 000
00:55:45à 150 000 personnes
00:55:47qui sont attendues
00:55:48dans les rues
00:55:48partout en France
00:55:49ce 1er mai
00:55:50avec un cortège parisien
00:55:52composé de 15 000
00:55:53à 30 000 manifestants
00:55:54de quoi faire craindre
00:55:55aux autorités
00:55:56le risque de débordement
00:55:57et pour cause
00:56:00quelques centaines
00:56:00de Black Blocs
00:56:01sont attendus
00:56:02dans le cortège à Paris
00:56:03nous allons nous mobiliser
00:56:05parce qu'on sait très bien
00:56:06que les Black Blocs
00:56:07essaient d'installer
00:56:08un certain nombre
00:56:09d'objets
00:56:09qui sont des arbres
00:56:10par destination
00:56:11ils les camouflent
00:56:12etc
00:56:12le cortège s'élancera
00:56:14de la place d'Italie
00:56:15et rejoindra
00:56:16la place de la nation
00:56:17avec un dispositif
00:56:18de sécurité important
00:56:19autre crainte
00:56:21des policiers
00:56:21en plus des appels
00:56:22aux débordements
00:56:23relayés sur les réseaux sociaux
00:56:24la présence attendue
00:56:26de plusieurs centaines
00:56:27de manifestants
00:56:28pro-palestiniens
00:56:29voilà
00:56:29et ça ce sont donc
00:56:30les craintes
00:56:31et maintenant
00:56:31les réactions des commerçants
00:56:33entre la place d'Italie
00:56:35et celle de la nation
00:56:35les commerçants
00:56:36sur le tracé
00:56:37de la manifestation
00:56:38devraient connaître
00:56:39une journée perturbée
00:56:40la préfecture de police
00:56:41les a avertis
00:56:42avec ce papier
00:56:43en leur demandant
00:56:43de prendre les mesures
00:56:44nécessaires
00:56:45pour leur sécurité
00:56:46on prévient les clients
00:56:47qui viennent manger le midi
00:56:48en leur disant
00:56:49voilà il y a une menu
00:56:50il est possible
00:56:50que d'ici une demi-heure
00:56:51on fasse objet de fermer
00:56:52la seule prudence
00:56:54la seule prudence
00:56:54que je vais m'accorder
00:56:57en plus
00:56:58c'est de maintenir
00:56:59la terrasse fermée
00:56:59malgré le beau temps
00:57:00alors qu'en temps normal
00:57:01je la laisse ouverte
00:57:03pour les forces de l'ordre
00:57:04qui seront mobilisées
00:57:05sur cette manifestation
00:57:06où sont attendus
00:57:07jusqu'à 400 éléments radicaux
00:57:09le risque de débordement
00:57:10est important
00:57:11et la sécurisation
00:57:12des commerces
00:57:13une priorité
00:57:14c'est pas une manifestation
00:57:15comme les autres
00:57:161er mai
00:57:16ils ont cette possibilité
00:57:19les perturbateurs
00:57:19de mieux se préparer
00:57:20via les réseaux sociaux
00:57:22ou via des messageries cryptées
00:57:24parce qu'ils savent
00:57:24que cette date
00:57:25elle ne changera pas
00:57:27donc ils ont le temps
00:57:28de s'organiser
00:57:28c'est pour ça
00:57:29qu'on a des craintes
00:57:30au niveau des rassemblements
00:57:33qu'il y a des perturbateurs
00:57:34qui viennent de l'étranger
00:57:34et des black blocs
00:57:35qui viennent de toute l'Europe
00:57:36pour justement
00:57:37en découdre
00:57:38et s'en prendre à mes collègues
00:57:40et détériorer
00:57:40des biens publics
00:57:41et des biens privés
00:57:42le cortège de cette manifestation
00:57:44du 1er mai
00:57:44s'élancera à 14h
00:57:46de la place d'Italie
00:57:46pour se terminer
00:57:47quelques heures plus tard
00:57:48sur la place de la nation
00:57:50Et Jordan c'est assez terrible
00:57:51parce qu'en fait
00:57:51vous allez avoir
00:57:52des manifestations
00:57:53pro-palestiniens
00:57:54qui vont s'en prendre
00:57:55forcément aux juifs
00:57:56qui vont s'en prendre
00:57:56aux commerces juifs
00:57:57comme nous le disait
00:57:58Michael Sherman
00:57:58vous allez avoir
00:57:59des gens qui sont là
00:58:00juste pour mettre la bagaille
00:58:02et ce 1er mai
00:58:02il est dénaturé aujourd'hui
00:58:04Bien sûr
00:58:04parce que la LFI
00:58:05n'a plus que la rue
00:58:05en réalité la gauche
00:58:06n'a plus que le pavé
00:58:07en fait à jeter
00:58:08ils ont tout communautarisé
00:58:09donc en fait
00:58:10ils vont séduire
00:58:11leur électorat
00:58:12sur la Palestine
00:58:13sur Gaza
00:58:13on ne parle plus du travail
00:58:15on ne parle plus du social
00:58:15la grève de la SNCF
00:58:17il peut y avoir
00:58:17des revendications
00:58:18qu'on peut débattre
00:58:18qu'on peut essayer d'entendre
00:58:19on ne va pas en parler
00:58:20et encore une fois
00:58:21c'est tous ces commerçants
00:58:22qui vont être lésés
00:58:23c'est tous ces policiers
00:58:24et puis il faut rappeler
00:58:24une chose quand même aussi
00:58:25sur la police
00:58:25parce que c'est la vraie seule question
00:58:27qu'on devrait se poser
00:58:27oui il y a deux formes de violence
00:58:29il y a la violence des manifestants
00:58:30et il y a la violence
00:58:31qui peut être brutale
00:58:32qui doit être brutale
00:58:33la réponse de l'autorité de l'Etat
00:58:34sauf que la vraie question
00:58:35à se poser
00:58:35c'est pourquoi on a oublié l'idée
00:58:37que celle de l'Etat
00:58:38elle était légitime
00:58:38parce que dans un pays
00:58:39démocratique
00:58:40l'Etat a une police
00:58:43et une police légitime
00:58:44qui a légitimement
00:58:45le droit d'user de sa force
00:58:46et de son pouvoir
00:58:47et de brutalité
00:58:49s'ils le font
00:58:49face à des manifestants
00:58:50qui sont dans une forme
00:58:51de guérilla
00:58:52de guerre
00:58:52et la réalité
00:58:53on en parlait tout à l'heure
00:58:54on est aux prémices
00:58:55d'une guerre civile peut-être
00:58:56mais dans une guerre
00:58:56il doit y avoir deux belligérants
00:58:57or il y a des gens
00:58:59qui nous attaquent
00:58:59et il n'y a pas d'Etat
00:59:00qui répond
00:59:00c'est ça la réalité
00:59:01c'est pour ça que je disais
00:59:01une guerre civile
00:59:02entre qui et qui
00:59:02cette notion de guerre civile
00:59:03Mathias Lebeuf
00:59:04vous y croyez ?
00:59:05Non ça a été popularisé
00:59:07par monsieur Oberton
00:59:08la France orange mécanique
00:59:09et la guerre civile
00:59:10C'est un très bon écrivain
00:59:11C'est un très bon écrivain
00:59:12de l'extrême droite
00:59:13Extrême droite
00:59:15En tout cas la France orange mécanique
00:59:17on y est Mathias
00:59:18La France orange mécanique
00:59:19Assumé le fait d'être
00:59:20l'extrême droite
00:59:21Vous êtes l'extrême droite
00:59:25tonteux
00:59:26Arrêtez de mettre des cibles
00:59:26sur le dos Mathias
00:59:27Arrêtez de mettre des cibles
00:59:29sur le dos des gens
00:59:29Vous arrêtez avec ce truc
00:59:30avec les cibles sur le dos
00:59:31La guerre civile ?
00:59:33Non je crois
00:59:34Je crois franchement pas
00:59:35C'est ce que disait
00:59:35Kevin Bossuet
00:59:36Il disait sur les prémices
00:59:37Non je crois pas
00:59:38qu'on soit au bord
00:59:38de la guerre civile
00:59:39Je crois qu'effectivement
00:59:41il y a toujours eu
00:59:42mais depuis très longtemps
00:59:43alors ça s'intensifie
00:59:45peut-être ça se durcit
00:59:46un peu en ce moment
00:59:46il y a toujours eu
00:59:47des mouvements
00:59:48des mouvements anarchos
00:59:50les black box
00:59:51qui cherchent
00:59:52à pirater
00:59:53Voilà
00:59:54Encore une fois
00:59:55moi
00:59:55je crois
00:59:56que c'est
00:59:58assez facile
00:59:59de maîtriser
01:00:00ces événements-là
01:00:02et que si on ne le fait
01:00:03pas
01:00:03soit on est incompétent
01:00:05soit ça sert
01:00:06à quelque chose
01:00:07Ça sert à discréditer
01:00:09la gauche
01:00:10Vous n'énervez pas
01:00:10c'est une question gentille
01:00:11que je pose
01:00:11Le mouvement
01:00:12contrairement
01:00:14à ce qu'on peut penser
01:00:16il y a encore
01:00:17un mouvement de gauche
01:00:18il y a encore
01:00:19des gens qui se réunissent
01:00:20il y a encore
01:00:21des débats
01:00:22Ça gêne qui ?
01:00:23Ça gêne qui ?
01:00:24Franchement
01:00:24Je suis d'accord
01:00:27sur une chose
01:00:28avec Kevin Bossuet
01:00:29c'est que
01:00:30ces ultra-gauches
01:00:32en fait
01:00:33desservent
01:00:34leur cause
01:00:35ou la cause
01:00:36du peuple
01:00:36parce qu'effectivement
01:00:37c'est contre-productif
01:00:39et ça va
01:00:39à contre-courant
01:00:40de ce qu'ils devraient
01:00:41défendre
01:00:41Kevin Bossuet
01:00:42réponse à Mathias
01:00:43Vous voyez quand je parle
01:00:44de guerre civile
01:00:44je dis simplement
01:00:45qu'il y a sur notre sol
01:00:46des ennemis de l'intérieur
01:00:47des gens qui sont là
01:00:49et qui travaillent
01:00:50à saper
01:00:50l'autorité de l'Etat
01:00:51qui détestent notre pays
01:00:53qui fait tout
01:00:54finalement pour le mettre
01:00:55en danger
01:00:55quand vous voyez des gens
01:00:56qui s'en prennent
01:00:57à des policiers
01:00:58qui s'en prennent
01:00:58à des enseignants
01:00:59qui s'en prennent
01:00:59à des agents pénitentiaires
01:01:01même des hommes politiques
01:01:02notamment à LFI
01:01:03qui préfèrent défendre
01:01:04finalement l'Algérie
01:01:05ou la Palestine
01:01:06plutôt que défendre la France
01:01:07et je pense ici
01:01:08par exemple à Rima Hassan
01:01:10quand je vois des gens
01:01:10d'extrême gauche
01:01:11qui mettent des cibles
01:01:12sur le dos des juifs
01:01:13qui mettent des cibles
01:01:14sur le dos des journalistes
01:01:15qui mettent des cibles
01:01:16sur le dos des proviseurs
01:01:17quand vous avez
01:01:19Daniel Simonnet
01:01:20qui a mis notamment
01:01:21une cible
01:01:22dans le dos du proviseur
01:01:23du lycée Maurice Ravel
01:01:25c'est véritablement
01:01:26une honte
01:01:27et vous parlez
01:01:28de liberté d'expression
01:01:28tout à l'heure
01:01:29mais aujourd'hui
01:01:30je vais vous dire
01:01:30juste une chose
01:01:31sortir un drapeau
01:01:32pro-palestinien
01:01:33c'est aucun danger
01:01:34par contre
01:01:35quand vous soutenez Israël
01:01:36quand vous soutenez
01:01:37notamment les juifs
01:01:37aujourd'hui monsieur
01:01:38vous vous mettez en danger
01:01:40il est là
01:01:40le véritable problème
01:01:41et aujourd'hui monsieur
01:01:42Anselm de Saint-Denis
01:01:42les juifs partent
01:01:44et même pire
01:01:44c'est que les juifs
01:01:45partent de France
01:01:45parce qu'ils sont plus
01:01:46en sécurité
01:01:47dans un pays en guerre
01:01:49comme en Israël
01:01:49qu'en France
01:01:50et ça c'est un échec collectif
01:01:52qui se victimise ?
01:01:54quand j'entends
01:01:56excusez-moi
01:01:57il rend juste hommage
01:01:58à des professeurs assassinés
01:01:59il rend juste hommage
01:02:00à des policiers agressés
01:02:01je ne vous ai pas entendu
01:02:03dire un seul mot
01:02:04pour les policiers agressés
01:02:05parce que quand un policier
01:02:06vous m'avez pas écouté
01:02:07quand un policier
01:02:08se voit découvert
01:02:09c'est des semaines
01:02:11des mois de rééducation
01:02:12c'est des mois de chocs
01:02:13vous croyez que je ne le sais pas
01:02:15je vous ai pretendu
01:02:16avoir un mot bienveillant
01:02:17pour les policiers
01:02:18depuis le début du plateau
01:02:20vous n'avez pas ces mots bienveillants
01:02:21vous parliez aussi
01:02:22dans la manifestation
01:02:23vous voulez quoi ?
01:02:25vous nez pas repartir le plateau
01:02:25parce que je ne suis pas d'accord
01:02:26vous racontez n'importe quoi
01:02:28vous me faites penser
01:02:30des choses que je ne pense pas
01:02:32c'est insupportable
01:02:33quand on n'est pas d'accord
01:02:34avec vous
01:02:34vous allez repartir
01:02:35encore du plateau
01:02:35vous êtes chiants
01:02:37ne me prêtez pas
01:02:38je ne pense pas que je n'ai pas
01:02:39c'est emmerdant
01:02:40quand vous n'êtes pas d'accord
01:02:42vous faites des anathèmes
01:02:43parce qu'il n'est pas d'accord
01:02:44vous croyez quoi ?
01:02:45je suis anti-flic
01:02:46je suis anti-police
01:02:47c'est ça ?
01:02:47c'est con ce que vous dites
01:02:49je vous demande
01:02:49d'avoir des mots bienveillants
01:02:50c'est con
01:02:50il est compliqué ce 1er mai
01:02:53mes propos vous dérangent
01:02:55mais c'est votre connerie
01:02:57mais non
01:02:57allez on va changer
01:03:00vous n'êtes pas d'accord avec vous
01:03:01vous êtes en train de dire
01:03:03que je n'ai pas eu de mots
01:03:05pour les policiers
01:03:06c'est hors sol
01:03:07mais agissons tranquillement
01:03:09débattons
01:03:10nous insultons pas
01:03:11arrêtez de raconter des conneries
01:03:12nous insultons pas
01:03:13en tout cas vous êtes toujours
01:03:14incapable de le dire
01:03:15vous n'avez pas entendu
01:03:16c'est pas le sujet
01:03:17on va voir si on est d'accord
01:03:22sur le sujet suivant
01:03:24on va parler des prisons
01:03:26et de cette idée
01:03:28de cette idée de Gérald Darmanin
01:03:30qui annonce en début de semaine
01:03:30vouloir faire payer
01:03:31aux détenus
01:03:32des frais d'incarcération
01:03:33alors on a fait un sondage
01:03:34CNews Europe 1 JDD
01:03:35on a demandé aux français
01:03:36ce qu'ils en pensaient
01:03:37avec l'institut CSA
01:03:3883% des français
01:03:39sont favorables
01:03:40à cette proposition
01:03:42mais pas
01:03:43Eric Dupond-Moretti
01:03:44il l'a dit
01:03:44chez nos confrères
01:03:45de RTL
01:03:46écoutez
01:03:46envisager une telle mesure
01:03:48avant d'avoir
01:03:49totalement
01:03:50réglé
01:03:51la question
01:03:52du parc pénitentiaire
01:03:54ça me paraît
01:03:56une hérésie
01:03:57mais qu'est-ce qu'on va faire
01:03:58payer à certains détenus
01:03:59les rats
01:03:59qui courent dans les tours de cive
01:04:01les matelas
01:04:02qui sont au sol
01:04:03à quel prix
01:04:03et puis enfin
01:04:05cet argent là
01:04:06c'est de l'argent
01:04:07qui ne serait pas versé
01:04:09aux victimes
01:04:10et pour ne rien vous cacher
01:04:11je pense que l'on est
01:04:12dans la course démagogique
01:04:14et il faut un moment
01:04:15que ça s'arrête
01:04:16je ne sais pas
01:04:17qui court contre qui
01:04:18tout cela me paraît
01:04:19ubuesque
01:04:21et qu'en pensent les français
01:04:22on leur a posé la question
01:04:23c'est un résultat
01:04:25et un chiffre
01:04:26sans appel
01:04:2683% des français
01:04:28sont favorables
01:04:29à ce que les détenus
01:04:30de prison
01:04:30contribuent à une partie
01:04:32des frais
01:04:32de leur incarcération
01:04:33une mesure
01:04:34considérée comme relevant
01:04:36du bon sens
01:04:37je trouve que c'est pas mal
01:04:38comme idée
01:04:38oui
01:04:38il faut se trouver de l'argent
01:04:42donc il faut
01:04:43voilà
01:04:43et tout le monde
01:04:44doit participer
01:04:44les détenus aussi
01:04:46si ils ont les moyens
01:04:47et qu'on peut piocher
01:04:48pour payer
01:04:51c'est bien
01:04:51une position
01:04:52qui rassemble
01:04:53les français
01:04:54indépendamment
01:04:54de leur appartenance politique
01:04:56dans le détail
01:04:57c'est l'extrême droite
01:04:58et la droite
01:04:58qui sont le plus favorable
01:04:59avec 87 et 89%
01:05:02d'avis positifs
01:05:0381% de oui
01:05:04pour la majorité présidentielle
01:05:06et 70%
01:05:07d'avis favorables
01:05:08pour la gauche
01:05:08une mesure
01:05:09qui nécessiterait toutefois
01:05:10une modification
01:05:11de la loi
01:05:12selon Gérald Darmanin
01:05:13à l'initiative
01:05:14de cette proposition
01:05:15une pareille contribution
01:05:17financière des prisonniers
01:05:18existait déjà
01:05:19avant d'être abrogée
01:05:20en 2003
01:05:21sous la présidence
01:05:22de Jacques Chirac
01:05:23Michael Sherman
01:05:24vous êtes plutôt du côté
01:05:24de la majorité des français
01:05:25ou d'Éric Dupond-Moretti
01:05:26je suis complètement d'accord
01:05:27je ne comprends pas
01:05:28les propos d'Éric Dupond-Moretti
01:05:30en 5 minutes
01:05:30je ne sais pas
01:05:31s'il est en campagne
01:05:31mais en tout cas
01:05:32ses propos sont hors sol
01:05:33et déconnectés
01:05:34de la majorité des français
01:05:35il est surtout en promo
01:05:36pour son spectacle
01:05:37voilà aussi
01:05:37en plus
01:05:38mais ce que je veux dire
01:05:40c'est qu'en tout cas
01:05:40les français aujourd'hui
01:05:41ils en ont marre
01:05:42et c'est pour ça
01:05:43qu'ils désertent les urnes
01:05:44quand on les appelle à voter
01:05:45et c'est pour ça aussi
01:05:46que certains français
01:05:47aujourd'hui
01:05:47cherchent aussi une cible
01:05:49et cherchent le coupable
01:05:50le coupable c'est qui ?
01:05:51c'est les gouvernants
01:05:51les gouvernants au bout d'un moment
01:05:53les législateurs
01:05:53doivent prendre des décisions fermes
01:05:55sur ces détenus
01:05:56je crois que c'est une mesure
01:05:57qui existe aussi en Suisse
01:05:58actuellement
01:05:58et c'est normal
01:05:59et ça ne paraît pas dément en plus
01:06:01enfin moi je pense que ça paraît pas
01:06:02Jordan Florentin
01:06:03oui alors
01:06:03Dupond-Moretti
01:06:05préfère se faire applaudir
01:06:06par les détenus de la prison de Frey
01:06:07que par son public
01:06:07déjà il faut rappeler ça
01:06:08donc évidemment qu'il va pas si
01:06:09il va peut-être jouer en prison
01:06:10évidemment qu'il va s'y opposer
01:06:12alors mais en revanche
01:06:13une fois n'est pas coutume
01:06:14je rejoins sur une chose
01:06:16et Dupond-Moretti
01:06:17sur le fait que c'est
01:06:17de la démalogie
01:06:18mais surtout de l'enfumage
01:06:19parce qu'en fait
01:06:20il y a d'autres enquêtes
01:06:21qui sont sorties
01:06:21qui ont rappelé
01:06:22que ça a déjà été essayé
01:06:23et qu'en fait ça coûte plus d'argent
01:06:24d'essayer de le capter
01:06:26que ce qu'on va récupérer
01:06:28mais est-ce que symboliquement
01:06:29est-ce qu'il n'y a pas
01:06:30un impact symbolique en même ?
01:06:32oui mais c'est là
01:06:33où j'en viens à ma logique
01:06:33qui est de l'enfumage
01:06:34c'est qu'au lieu de se soucier
01:06:35du vrai souci
01:06:36c'est qu'il y a 25% d'étrangers
01:06:37dans les prisons
01:06:38si on les expulsait déjà
01:06:39il y a longtemps
01:06:40oui mais là
01:06:41on vous parle de faire payer
01:06:42donc pourquoi c'est de l'enfumage ?
01:06:43parce qu'au lieu de se poser
01:06:44la vraie question
01:06:45et de se poser celle
01:06:46qui est de la réalité
01:06:47il faudrait que les prisons
01:06:49soient beaucoup plus fermes
01:06:50pourquoi en fait
01:06:51on veut les faire payer ?
01:06:52parce qu'on s'est rendu compte
01:06:53que en réalité
01:06:53certains prennent ça
01:06:54pour un hôtel
01:06:54certains préfèrent aller en prison
01:06:55c'est les vidéos
01:06:56qui circulent sur TikTok
01:06:57ça n'aide pas les prisonniers
01:06:59donc l'enfumage de Gérald Darmanin
01:07:00c'est de se dire
01:07:00au lieu de se soucier
01:07:01des vraies questions
01:07:01qui sont celles
01:07:02de la sécurisation des prisons
01:07:03qui sont celles du personnel
01:07:04qu'il faudrait
01:07:04là où il faut mettre de l'agence
01:07:05c'est dans la professionnalisation
01:07:06dans le recrutement
01:07:07et dans l'expulsion
01:07:09j'insiste
01:07:10et bien il nous sort
01:07:11une petite mesurée par ça
01:07:12qui on a déjà testé
01:07:13ne marche pas
01:07:14donc c'est de l'enfumage
01:07:14Kevin ?
01:07:15Oui non mais
01:07:15on ne va pas taper à nouveau
01:07:17sur monsieur Dupond-Moretti
01:07:18qui nous racontait
01:07:19que la France
01:07:19n'était pas un coup de gorge
01:07:20en tout cas
01:07:20quand il était ministre de la justice
01:07:22nos prisons sont devenues
01:07:23des coupes de gorge
01:07:24et le maire général
01:07:24je pense qu'il faut mettre en avant
01:07:26le bon sens populaire
01:07:27un détenu coûte en moyenne
01:07:29106 euros par jour
01:07:30et selon les modalités
01:07:32d'incarcération
01:07:33ça peut atteindre
01:07:34700 euros par jour
01:07:35vous prenez quelqu'un
01:07:36comme Salah Adep Slam
01:07:37qui est un djihadiste
01:07:38il nous coûte
01:07:39plus de 400 000 euros par an
01:07:41donc moi je suis désolé
01:07:41parce qu'il y a une très forte sécurité
01:07:42autour de lui
01:07:43il faut des renouvellements
01:07:44énormes de surveillance
01:07:46c'est pour ça
01:07:46c'est ça
01:07:46alors moi quand je suis français
01:07:48j'ai pas envie de payer
01:07:49notamment pour ces gens
01:07:50si ces gens peuvent payer
01:07:51ils doivent payer
01:07:52c'est la volonté des français
01:07:54alors monsieur Dupond-Moretti
01:07:55du haut de son magistère moral
01:07:57va nous raconter
01:07:57que nous sommes populistes
01:07:58mais dans une démocratie
01:08:00écouter le peuple
01:08:01c'est justement l'essence même
01:08:02de la démocratie
01:08:02donc pour moi c'est du bon sens
01:08:04et encore une fois
01:08:04vous avez des familles
01:08:06qui ne peuvent pas se payer
01:08:07des vacances
01:08:08qui parfois ont du mal
01:08:09à joindre les deux bouts
01:08:09et vous avez raison Jean-Marc
01:08:11ils vont sur TikTok
01:08:11ils voient en effet des détenus
01:08:13qui sont avec 4-5 téléphones portables
01:08:15qui bouffent bien
01:08:16etc
01:08:17donc à un moment ça
01:08:18ce n'est plus possible
01:08:19et on a même parlé
01:08:20à un moment donné
01:08:20de séances de massage
01:08:22de tablettes etc
01:08:24ce n'est pas possible
01:08:25moi je pense d'abord aux victimes
01:08:26et c'est tout ce qui m'intéresse
01:08:27quand vous avez une victime
01:08:28qui voit en effet
01:08:29la personne qui a tué son gosse
01:08:31en train de faire le fanfaron
01:08:33sur TikTok
01:08:33c'est une honte
01:08:34et moi
01:08:35enfin là c'est le plus possible
01:08:36ce laxisme est insupportable
01:08:38Mathias Cotof
01:08:39moi je pense qu'il y a une solution
01:08:42bien plus simple
01:08:43c'est le peloton d'exécution
01:08:44comme ça ça ne coûte plus
01:08:47ça ne coûte plus rien
01:08:48est-ce que symboliquement
01:08:50ça n'a pas un sens ?
01:08:50est-ce que symboliquement
01:08:51ça n'a pas un sens ?
01:08:52ça pourrait avoir un sens symbolique
01:08:55mais ça fait très cher le symbole
01:08:56puisque effectivement
01:08:57je pense que déjà
01:08:58c'est une mesure assez démago
01:09:00et puis effectivement
01:09:02on va être d'accord
01:09:03au moins là-dessus
01:09:04c'est que ça coûte plus cher
01:09:05à collecter
01:09:06ça coûte plus d'argent
01:09:07à mettre en place
01:09:08que ça en rapporte
01:09:09ça dépend
01:09:10comment vous les faites payer ?
01:09:10ça dépend
01:09:11il y a une partie énorme
01:09:14des détenus
01:09:15qui ne sont pas solvables
01:09:16et c'est pareil
01:09:17en général
01:09:18les détenus sont condamnés
01:09:19à des réparations
01:09:20donc ça affaiblirait
01:09:21la réparation
01:09:22vis-à-vis des victimes
01:09:23c'est bon
01:09:24vous pouvez partir
01:09:26maintenant Mathias
01:09:27c'est fini
01:09:27merci à tous
01:09:28dans un instant
01:09:29sur Yavarou
01:09:29que nous on se retrouve
01:09:30demain direct
01:09:30à partir de 10h35
01:09:31à demain
01:09:32et d'ici là
01:09:33soyez prudents