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00:00Europe 1, Pascal Prouy, de 11h à 13h sur Europe 1, nous sommes à Rome Pascal avec notre correspondant Frédéric Michel.
00:06Frédéric Michel effectivement qui est l'envoyé spécial puisque extra-homnes sera dit mercredi et tout le monde dehors, le conclave à partir de mercredi.
00:17Si je suis élu, je m'enfuis de Sicile, a dit l'archevêque de Rabat Cristobal Lopez Romero.
00:23S'il est élu pape, ce cardinal promet qu'il s'enfuira en Sicile. Je n'ai absolument aucune ambition, je ne pourrai jamais imaginer dans ce rôle.
00:31C'est assez amusant parce que c'est quelqu'un qui s'est déclaré, Frédéric, qui a prévenu qu'il ne voulait pas être pape.
00:38Mais peut-être est-il le seul parmi les... Combien de cardinaux ? 135 ?
00:43Alors 133, il y en a deux qui se sont retirés pour des raisons judiciaires, tout simplement parce que c'est un cardinal italien qui a été condamné pour fraude.
00:53Il a fait appel, mais le pape lui avait demandé, a demandé à ses collaborateurs, il l'a écrit, qu'il ne soit pas au conclave.
01:00Et il a résisté jusqu'à ce qu'on lui montre, c'était en fin de semaine dernière, le mot du pape.
01:06Et il s'est retiré, il y a un autre cardinal qui ne viendra pas parce qu'il est malade.
01:09Donc c'est 133 cardinaux électeurs.
01:12Et là je me trouve d'ailleurs sur la place du Saint-Office.
01:14Et c'est sur cette place qu'entrent et sortent les cardinaux qui sont en train de se réunir pour préparer ce conclave de mercredi.
01:21Bon, je lis tous les papiers parce que je suis passionné par ça.
01:24Emeric Pourbet est avec nous régulièrement sur CNews.
01:27Il y a également Jean-Marie Guénois qui est un spécialiste très connu du Figaro.
01:30Mais sérieusement Frédéric, est-ce qu'il y a possibilité d'avoir sinon des informations, du moins de glaner des possibilités de pape ?
01:39Ou est-ce que c'est du jus de crâne ?
01:42Et pardonnez-moi cette expression un peu triviale.
01:45Alors, il suffit de regarder la presse italienne.
01:48Tous les jours il y a des courbes, des statistiques, des paris.
01:51Il y en a un qui monte, un autre qui descend.
01:54Mais y compris quand on interroge, je parlais avec des camarades journalistes italiens qui me disaient à la sortie,
02:00là justement il y a une centaine de journalistes qui attendent les cardinaux.
02:03Et les quelques mots qui sont échangés entre les cardinaux, c'est on apprend à se connaître, on ne sait pas, il n'y a pas de nom qui se détache réellement.
02:11C'est la presse, vous savez qu'on a beaucoup parlé du cardinal Parolin qui est le numéro 2 du Vatican.
02:17Lui par exemple ce matin dans la presse, notamment il met ça de Géraud, il est en baisse.
02:21Oui mais est-ce que tout ça est étayé ?
02:24Est-ce qu'il y a vraiment possibilité d'interpréter à travers les paroles des cardinaux, d'en tirer des conclusions ?
02:32Ou est-ce que les journalistes, disons-le, font des articles mais vendent surtout du papier ?
02:39Je ne me risquerais pas d'expliquer exactement ce qui se passe.
02:42Mais c'est vrai que par exemple dans la presse italienne, on voit très très bien qu'il y a peut-être aussi des campagnes pour retrouver un pape peut-être italien.
02:49Par exemple la France est très attaquée. La France est très attaquée dans les différents papiers.
02:55Les quelques noms qui peuvent être cités pour être papabili, notamment Mgr Aveline, le cardinal de Marseille,
03:03c'est vrai il y a quelques papiers qui critiquent dans la presse et notamment en raison d'un déjeuner plus exactement
03:10qui a été donné par le président de la République française au moment, le jour des obsèques du pape.
03:15La presse s'est vraiment fait écho en dénonçant cette ingérence politique française.
03:22Après c'est vrai que c'est un nom qui revient et c'était assez rare que le nom d'un Français revienne pour une possible élection.
03:31Et là j'ai du mal à vous dire si en effet les noms qui peuvent se détacher, vous connaissez la fameuse formule
03:36qui entre papes au conclave en sort cardinal.
03:41C'est vrai qu'on parle aussi de ce cardinal philippin, on parle d'un cardinal américain.
03:49Il y a vraiment pour l'instant tout est ouvert et d'ailleurs je vous le disais dans la presse on peut en rigoler.
03:54Il y a vraiment des statistiques et comme pour un match de football, des paris.
03:57Et alors ça, ça m'intéresse ce que vous me dites, les paris qui...
04:02Alors le cardinal Parolin, vous en avez parlé tout à l'heure, c'est le numéro 2 du Vatican, il a le rôle du Premier ministre.
04:08A la fin il ne s'entendait plus très bien d'ailleurs avec le pape Bergoglio.
04:13Mais il est italien et il n'y a pas eu d'italien depuis Jean-Paul Ier, le dernier pape italien
04:20et c'était une longue série de papes et le cardinal Albino Luciani qui était le patriarche de Venise.
04:26Et avant vous aviez eu Giovanni Montini qui était Paul VI mais Jean XXIII était également italien.
04:31Donc les Italiens a priori tiennent ou tiendraient la corde, cher Frédéric Michel.
04:37Mais dans ce jeu des paris, qui est en tête aujourd'hui ?
04:41Ben là actuellement c'est le cardinal Pizzaballa.
04:45Alors le cardinal Pizzaballa, il est actuellement en Terre Sainte.
04:51On en parle depuis maintenant plusieurs semaines, c'est un nom qui se détache.
04:56A l'eux aussi aujourd'hui dans la presse italienne et différents médias.
05:01Il n'est pas là le cardinal ? Il est là ?
05:03Si, Pizzaballa, c'est son nom, il est là.
05:07Oui, mais j'ai compris, vous dites qu'il est en Terre Sainte.
05:10Non, c'est-à-dire que son poste habituel, là aujourd'hui, il est à Rome.
05:16Mais en effet, non, non, non, c'est pas là.
05:18J'avais compris, il n'est pas là.
05:20Je ne faisais pas d'humour.
05:22Je ne voulais pas avec le...
05:23Alors, Pierre-Baptista Pizzaballa, c'est un nom effectivement qui sonne en tout cas.
05:28Qui sonne, exactement.
05:29Il y a aussi le Hongrois, Peter Erdo, qui lui a 72 ans, qui tient la corde ce matin.
05:37Et je vous expliquais qu'en effet, le numéro 2, Pietro Parolin, est en baisse.
05:43Et également, Luis Antonio Taguel, ce jeune Philippin, parce qu'il n'a que 57 ans, qui est présenté.
05:50Je trouve que je n'ai pas de bons retours sur lui, si vous me permettez, ce cardinal Philippin.
06:00Ce qui se dit ici aussi, à Rome, quand on parle avec les spécialistes,
06:03c'est qu'il y a une volonté peut-être d'un retour d'un pape un peu plus facile à gérer.
06:09Le pape François avait son caractère, était un latin.
06:12Et on dit que ça pourrait en effet desservir certaines candidatures
06:17où on pensait en effet aux Philippines, à l'Afrique, à des endroits où la chrétienté est très importante
06:24et où il n'y a pas forcément le nombre de cardinaux en référence.
06:31Mais visiblement, ces candidatures s'éloignent au profit d'une candidature peut-être plus traditionnelle,
06:36une personne qui arriverait à faire l'unité aussi de l'Église.
06:39Et c'est ce qui se joue actuellement dans ces réunions préparatoires.
06:42Après la question, c'est de savoir combien de temps le conclave va durer.
06:45Et puis Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, il a 66 ans.
06:50C'est un homme sympathique, c'est un homme qui a de l'humour.
06:53C'est un homme qui est un conservateur, en tout cas présenté comme tel.
06:57Et il est parfois présenté comme un pape possible, Frédéric Michel.
07:02C'est vrai, exactement.
07:03Et je vous le disais, il y a beaucoup d'articles sur lui dans la presse italienne.
07:07Ce n'était pas le cas lors des deux dernières élections, au moment de Ratzinger et de l'élection du pape François.
07:14Et puis il y a un autre cardinal très important ici à Rome, c'est le cardinal Dominique Mamberti.
07:19C'est lui qui prononcera la fameuse phrase,
07:23c'est lui qui sera au balcon central qu'on appelle la loggia pour annoncer le nouveau pape et son nom.
07:29Et on verra apparaître le pape à cet instant-là.
07:33La fumée blanche aura été vue depuis quelques temps.
07:40Et c'est à ce moment-là qu'arrivera le pape sur le balcon central.
07:43La loggia delle benedizioni, la loge des bénédictions que chacun connaît.
07:50Et le pape arrive, et c'est là qu'il est présenté, après avoir choisi un nom.
07:57Puisque lorsque le pape est élu, on lui dit, est-ce que vous acceptez le poste ?
08:03Et quel nom souhaitez-vous prendre ?
08:05Alors, chacun peut jouer d'ailleurs à ce jeu des noms.
08:09Pour un chrétien, les prénoms Jean et Paul sont évidemment les plus beaux,
08:13parmi les plus beaux prénoms chrétiens, sinon les plus beaux prénoms.
08:17Ces deux apôtres, Jean et Paul.
08:20Et il y avait eu Jean XXIII, il y avait eu Paul VI,
08:23et c'est pourquoi Jean-Paul Ier avait appelé, s'était appelé Jean-Paul.
08:28Et puis Jean-Paul II, en hommage à Jean-Paul Ier, avait imaginé Jean-Paul.
08:31Est-ce que là, il y aura un Jean-Paul III ?
08:33Depuis, il y a eu un Benoît XVI, et puis un pape François.
08:37Il y a toujours quelque chose de symbolique et d'intéressant,
08:41parce qu'on va chercher la trace.
08:44On sait déjà quelque chose, j'allais dire, de ce que sera l'action de ce futur pape.
08:51Donc, c'est mercredi matin.
08:52Alors, mercredi matin, il n'y a pas de scrutin, Frédéric.
08:54C'est le conclave qui commence.
08:55Là, il y a une messe, je crois.
08:57C'est exactement ça, Pascal.
08:58Le matin, les cardinaux se réunissent.
09:01Il y a une célébration, une messe.
09:02Puis, ils partent en procession vers la chapelle Sixtine,
09:05au son de la litanie des saints.
09:08Ah, elle est formidable, cette litanie des saints.
09:10Vraiment, moi, je ne sais pas si vous êtes sensible, qu'on soit croyant ou pas, d'ailleurs,
09:13à la liturgie de l'église romaine, Frédéric.
09:17Non, mais c'est impressionnant.
09:18C'est-à-dire que lorsque j'ai vécu sur la place Saint-Pierre,
09:23l'arrivée du cercueil de François,
09:26et ensuite son entrée dans la basilique,
09:28passant sous le partail central,
09:29il y avait cette récitation,
09:32ce chant qui est emboutant, en effet.
09:37Et là, on va reproduire jusque dans la chapelle Sixtine.
09:40À ce moment-là, des tables ont été préparées
09:43au-dessus des plus belles toiles, vous savez, de Michel Hange.
09:45Et c'est là, côte à côte,
09:47que les cardinaux vont commencer à voter.
09:50Donc, l'après-midi, demain,
09:52enfin, mercredi, c'est un premier tour de vote l'après-midi.
09:56Puis, le lendemain, de vote le matin, de vote l'après-midi.
09:59Et si au bout du troisième jour, on n'a pas de pape,
10:01il y aura une célébration.
10:02C'est une journée de prière,
10:03avant de recommencer jusqu'à ce qu'on ait un nouveau pape.
10:06En moyenne, ces dix dernières années,
10:09Pascal, c'était 3,2 jours,
10:10donc quand même assez rapide.
10:12Et les deux dernières élections, c'était moins de 48 heures.
10:14Je ne connaissais pas, dans la procédure,
10:17qu'il y aurait, donc, si je comprends bien,
10:20mercredi vote, jeudi vote, vendredi vote.
10:23Mais si vendredi, pas de pape, samedi, messe.
10:25C'est cela.
10:27Exactement.
10:27Il n'y a pas de scrutin le samedi 10 mai,
10:29si, évidemment, le pape n'est pas élu.
10:32Exactement.
10:32Mais ce qui se dit ici,
10:34c'est qu'on a choisi cette date du mercredi
10:37pour permettre au nouveau pape
10:40de célébrer la messe dimanche.
10:43Donc, on peut imaginer...
10:44Alors, ça n'a rien d'officiel, mais...
10:46Et je vous le disais, ces derniers temps, c'était deux jours environ.
10:52Ah, c'est en français, le cardinal Korsman-Bertig le dira.
10:54Vous vous rendez compte, ça, c'est génial.
10:56Vous avez loupé votre carrière.
10:57Ah, ça, c'est formidable.
10:59Abbébouze-papam !
11:01Formidable.
11:01Tu as fait ça dans ta vie,
11:02après, tu peux mourir tranquille, comme dit l'autre.
11:05Bon, là, est-ce qu'on a un Abbébouze-papam, monsieur ?
11:08Alors, on n'a pas encore trouvé la bonne version.
11:09On en a différentes, mais pas celle que...
11:11Comment ça, une version...
11:13On a trouvé une version Technomix,
11:15mais ce n'est pas celle-ci.
11:17Comment ?
11:17On a trouvé une version Technomix,
11:19mais ce n'est pas celle-ci.
11:19Non, mais je ne veux pas une version Technomix.
11:20Je veux une version d'Abébouze-papam
11:23lorsque le cardinal arrive sur la loggia delle Benizioni.
11:30Parce que moi, je parle l'italien couramment.
11:32Vous parlez l'italien, Frédéric ?
11:35Un piccolo.
11:35Un petit peu, un petit peu,
11:37mais en effet, suffisamment pour se débrouiller.
11:40Mais je voulais quand même vous préciser,
11:42notamment à nos auditeurs,
11:44que normalement, parce que c'est quand même important,
11:47le vote, au moment du vote,
11:48il est interdit de voter pour soi-même.
11:50Oui, bien sûr.
11:51Un cardinal ne doit pas voter pour lui.
11:53Et parce que c'est beau,
11:54je terminerai en vous disant
11:56que d'abord, le cardinal plie en deux son bulletin,
12:00et puis il se rend tour à tour à l'hôtel,
12:03portant son vote en l'air,
12:05de manière à ce qu'il soit bien visible,
12:06et il prononce à Ottawa le serment latin.
12:08Je prends un témoin le Christ.
12:09Restez, restez.
12:10On vous dit au revoir après la pub,
12:12et vous nous dites où vous déjeunez ce midi
12:14si vous allez dans le Trestaverri.
12:15A tout de suite.
12:16Moi, je n'allais pas à ce tas.
12:17A tout de suite, c'est vrai.
12:18Je vous assure, on vous en vit, Frédéric Michel.
12:31Vous ne pouvez pas savoir ce que je vous en vit.
12:33D'abord, d'avoir vécu ce que vous avez vécu,
12:35parce que d'être reporter,
12:38parfois, dans les vies de reporter,
12:40c'est des moments qu'on n'oublie pas,
12:42ce moment sur la place Saint-Pierre,
12:44et puis d'être là, au cœur d'un autre événement
12:47que vous allez vivre,
12:48vous serez où, par exemple ?
12:49Vous serez sur la place Saint-Pierre,
12:50lorsque vous verrez de vos yeux
12:53le abémousse papam, vous l'entendrez ?
12:56Je pense qu'avec Louis Salé,
12:58qui est là pour Europe 1,
13:01on va rester, à partir de mercredi,
13:03en permanence, sur la place.
13:04On va camper.
13:06Tant mieux, si les jours sont nuageux,
13:08ces deux prochains jours,
13:11il va faire beau à partir de mercredi.
13:12Et en effet, on va faire vivre ce moment,
13:15vous l'avez dit, historique.
13:16J'ai vécu l'histoire en direct,
13:18et c'est, comme vous l'avez dit,
13:19extraordinaire sur un plan professionnel,
13:22mais aussi personnel.
13:23Et on va vivre encore ce moment.
13:26Pour le moment, c'est les touristes
13:27qui sont présents sur la place Saint-Pierre.
13:29Mais évidemment, à partir de mercredi,
13:31on va voir aussi des fidèles, des pèlerins,
13:33revenir et attendre le nom du nouveau pape.
13:37Merci beaucoup, Abémousse papam.
13:38Mais est-ce que nous avons trouvé celui,
13:41la voie, cher Fabrice Laffitte,
13:44lorsqu'on arrive, je l'ai dit,
13:46sur la logia ?
13:47Alors, je pose la question à mon fidèle adjoint.
13:52Alexandre, avons-nous trouvé Abéus ?
13:54Pas Abéus.
13:55C'est en cours de recherche, c'est en cours de recherche.
13:56Abéus papam, c'est pas Abéus, Abémousse.
13:59Abémousse, oui.
14:00Vous n'avez pas fait le latin papam ?
14:02C'est bon pour vous, Paris ?
14:06Oui, c'est bon pour moi, Paris.
14:07Allô Paris, allô Paris, oui !
14:10Écoutez, le Vatican vous dit à plus tard.
14:13Eh bien, le Vatican vous embrasse.
14:15Merci.