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00:00Autre question, sondage. On a parlé, je me suis permis de rappeler ce sondage, Odoxa, de 58%, c'est quand même colossal.
00:09Sur lequel notre invité, parce qu'il voulait nous parler tout à fait légitimement, l'assurance chômage est passée rapidement,
00:17mais vous avez rappelé mon grand âge, vous avez tout à fait raison.
00:20Pas du tout.
00:21Si, si, mais en tant que journaliste politique, j'assume que c'est le grand âge, mais en tant que journaliste politique, jamais, jamais, je n'ai vu, mais jamais, à deux ans d'une élection présidentielle, ce type de sondage.
00:32Jamais, mais jamais, ça n'existe pas.
00:35Je rejoins, je n'ai pas loin de votre grand âge.
00:39Non, de très loin, non, vous ne l'avez pas, peut-être dans 15 ans vous l'aurez, mais non, non, point.
00:43Voilà, donc on a 10 ans de différence, donc c'est pas très...
00:47Mais simplement, c'est ce que dit d'ailleurs de plus en plus souvent maintenant, Dominique Régnier, qui n'est pas vraiment un excité de la vie politique,
00:56le président de la fondation de Apple, qui tire la sonnette d'alarme, qui dit, attention, là, ce que nous envoient, les signaux que nous envoient les Français,
01:05sont de plus en plus inquiétants, parce qu'ils se posent de plus en plus de questions sur la nature même de la démocratie.
01:11Et c'est ce que dit ce sondage.
01:12Oui, et peut-être qu'on peut se joindre à ce sondage, je vous prends à partie de tous les deux,
01:18c'est que je pense que vous et moi, nous sommes interrogés régulièrement, que ce soit dans certains dîners, dans certains d'entre amis,
01:26qui tu vois pour 2027, et habituellement, on a quand même soit des insights, comme on dit en bon français,
01:35soit des indiscrets, soit des, on sait que telle personne, là, c'est quand même beaucoup plus difficile que les années précédentes.
01:43C'est rarissime.
01:45Donc je disais, 58% pour les gens qui n'ont pas suivi, les auditeurs qui n'ont pas suivi, sondage de ça,
01:5058% des Français ne voient personne pour 2027.
01:54Marine Le Pen, première, dans les 22% restant, à 10%.
01:59Donc s'il y a un nom à retenir, c'est celui-ci.
02:04Ajoutons à ce sondage un autre sondage, sondage IFOP pour 2027.
02:09Le RN est là aussi donné gagnant, sauf à Édouard Philippe.
02:14Et pour réagir à ce sondage IFOP, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste,
02:20appelle à un sursaut face au Rassemblement National en tête.
02:24L'évidence, c'est qu'aujourd'hui, l'extrême droite a le vent en poupe.
02:29Et que quand on voit une gauche qui se divise, quand on a une droite au pouvoir qui n'arrive pas à faire la démonstration de sa capacité
02:36à répondre aux grandes questions qui sont posées par les Françaises et les Français,
02:40effectivement, ça fait beaucoup de carburant pour l'extrême droite.
02:44Et donc, moi, ce que je souhaite, c'est que nous soyons en mesure, nous,
02:47je pense à la gauche qui est prête à se rassembler, les écologistes, les communistes,
02:53les anciens insoumis, générations.
02:55Eh bien, je pense que le temps est venu de faire un pas les uns vers les autres
02:59pour produire une candidature commune, parce que la division, elle mène forcément à l'échec.
03:04Voilà, on répète les mêmes schémas.
03:07Ce sont les mêmes méthodes.
03:08Le RN et le Néguin, oh là là là là !
03:10Front républicain.
03:11Front républicain, arc républicain, tous contre.
03:16À noter, alors, pour nuancer tout ce qui va suivre...
03:18On ne respecte absolument pas le choix électoral des Français.
03:22Ça, c'est certain.
03:23Moi, je pense que le système du barrage républicain est la pire chose qui soit arrivé à notre démocratie.
03:27Si les Français se posent des questions sur notre démocratie, sur son fonctionnement,
03:29c'est précisément à cause de ça.
03:31Et le débat sur la proportionnelle n'est pas du tout à décorréler
03:35du résultat des élections législatives et du barrage républicain et tout y quanti.
03:38Maintenant, pour nuancer tout ce qu'on dit,
03:40un an avant l'élection présidentielle de 2017,
03:42celui qui est donné en tête, grand favori, 35%, c'est Alain Juppé.
03:46Donc, je veux dire, se baser sur les sondages aujourd'hui
03:48pour prédire ce qui va se passer dans deux ans, on l'a déjà dit,
03:51c'est un petit peu...
03:51Un an avant, c'est-à-dire début 2016.
03:54Début 2016, oui, tout à fait.
03:55Parce que fin 2016, c'est une autre personne qui est négative.
03:58On a vu ce que ça a donné également.
04:00Il y a eu un...
04:01Enfin, pas un concours de circonstances,
04:02mais enfin, il y a eu une affaire qui a éclos un mois plus tard.
04:04Maintenant, le souci, c'est qu'Olivier Fordi,
04:06effectivement, le grand enseignement de ce sondage prend le sondage IFOP,
04:09c'est qu'effectivement, la gauche n'arrive au second tour
04:11dans aucun scénario, aucun uni, divisé, aucun...
04:14Et donc, qu'est-ce qui se passe ?
04:15Donc, il appelle à faire le grand rassemblement contre l'extrême droite.
04:17Oui, avec qui ?
04:18Le problème, c'est que ce n'est pas du tout la même chose
04:19de le faire là que de le faire aux législatives.
04:21Parce qu'aux législatives, à la fin,
04:23il n'y a pas une seule personne qui arrive à l'Élysée.
04:25À la fin, il y a plusieurs chefs de parti,
04:26il y a plusieurs députés, voilà.
04:27Tout le monde peut s'entendre.
04:28Mais là, il faudrait que toutes les gauches soient d'accord
04:30pour envoyer une seule et même personne,
04:32je vous le donne dans mille,
04:33celui qui est devant dans les sondages,
04:34et qui est M. Mélenchon,
04:35qui devrait...
04:36Enfin, il faudrait que toutes les gauches
04:38se mettent d'accord sur le fait que Jean-Luc Mélenchon
04:40prenne l'Élysée, mais ça paraît grossement improbable.
04:42Pierre parle de ce sondage,
04:43et dans ce sondage,
04:44si ma mémoire est bonne,
04:45Jean-Luc Mélenchon arrive à 10%.
04:47Et le premier,
04:48arrivé même devant Glucksmann, d'accord ?
04:50Donc, ça veut dire,
04:51et tout le monde sait qu'à chaque élection présidentielle,
04:54là pour le coup,
04:55le score de M. Mélenchon,
04:57à deux ans,
04:58est systématiquement minoré.
05:00Et on va en parler à...
05:01Il fait fois deux entre les sondages
05:03et l'élection en général.
05:04Et on va en parler dans un instant,
05:05mais en fait,
05:05ce qui est si déant dans cette affaire,
05:07c'est que ce même Olivier Faure
05:09qui fait du in and out
05:10avec Jean-Luc Mélenchon
05:12qui dit,
05:13un coup, on sème,
05:14un coup, on sème plus,
05:15un coup, etc.
05:15À chaque fois,
05:17contre le Rassemblement National,
05:19il y a l'union coûte que coûte.
05:22Toujours.
05:22Coute que coûte.
05:23On oublie ce qu'a pu dire,
05:26ce qu'a pu envisager
05:27la France Insoumise,
05:29ce qu'ils ont pu montrer,
05:32démontrer dans l'hémicycle
05:33de l'Assemblée Nationale.
05:35Les sociodémocrates,
05:36que sont les socialistes,
05:37ou en tout cas,
05:38une partie d'entre eux,
05:39oublient complètement
05:40parce qu'on est...
05:41Voilà.
05:41On remet les œillères
05:43et on dit,
05:43ah là là !
05:44Barrage contre le...
05:45Coute que coûte !
05:47On est capable de prendre
05:48les pires trotskistes,
05:49les pires maoïstes,
05:51les pires...
05:51On prend ceux qui marchent le mieux.
05:52Comment ?
05:53On prend ceux qui marchent le mieux.
05:54Quand on ne peut pas
05:55être président de la République
05:56et qu'on sait au fond de soi
05:57qu'est-ce qu'on veut être ?
05:57On veut être ministre.
05:58Donc on va vers la force
05:59qui peut le mieux nous représenter.
06:02Mais ce n'est pas logique !
06:03On ne peut pas être
06:04sociodémocrate en disant,
06:06mais regardez ce que fait
06:07M. Mélenchon,
06:07nous on propose autre chose.
06:09Et puis tout d'un coup,
06:10dire, ah ben finalement,
06:11ce n'est pas grave
06:11parce qu'il vaut mieux ça
06:12qu'autre chose.
06:13Mais la gauche se construit
06:14contre et non pas pour.