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00:00Mais pour commencer, on est à dix jours du vote pour l'élection du président des Républicains.
00:04Le bras de fer entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez continue.
00:07On va décrypter ensemble la stratégie de Laurent Wauquiez,
00:10l'outsider qui tente d'occuper le terrain sur les mêmes sujets que le ministre de l'Intérieur,
00:14l'islamisme, le wokisme.
00:16Et ce matin, sur Europe 1 et CNews, Laurent Wauquiez a annoncé la suppression des aides régionales pour l'université de Lyon 2.
00:23Souvenez-vous les dérives islamo-gauchistes qui avaient provoqué l'interruption du cours de Fabrice Ballanche,
00:27spécialiste du Moyen-Orient, qualifié de raciste et de sioniste. On l'écoute.
00:31En ce moment, sur l'université de Lyon 2, je me bats pour qu'on impose une mission d'inspection indépendante
00:36pour que nous braquions les projecteurs sur la dérive islamo-gauchiste de cette université.
00:41Et je vous annonce que nous avons décidé avec le président de la région
00:44de supprimer toutes les aides de la région à cette université
00:47tant qu'il n'y aura pas la lumière qui sera faite sur leur dérive.
00:50Toutes les aides sont gelées, supprimées ?
00:53Toutes les aides de la région de coopération avec cette université
00:56qui s'est livrée à des iftars, dans lesquelles on a des prières dans ce cadre,
01:01dont on a réussi à obtenir la démission du premier vice-président qui était compromis.
01:05J'étais hier en échange avec le professeur Ballanche,
01:07qui est un ami pour lequel j'ai beaucoup d'estime, qui mène ce combat et que nous devons soutenir.
01:11Voilà, Laurent Wauquiez ce matin, alors effectivement, c'est du bon sens,
01:14c'est cohérent, mais c'est bien joué.
01:16En tout cas, il met des pieds dans le plat et puis il prend des actes, il fait des actions.
01:22Il est certes plus président de la région, mais on sait qu'il la contrôle encore
01:24et il fait ce qu'il peut pour en terminer avec cet islamo-gauchisme,
01:28ce hawkisme qui règne aujourd'hui dans nos universités.
01:31Le cas de l'université Lyon 2 est finalement symptomatique de notre époque,
01:36d'une époque où on ne veut plus du débat, où on veut de la censure,
01:39où on a un professeur des universités,
01:41juste parce qu'il a pointé peut-être une anomalie,
01:45le fait qu'on organise des ruptures du jeune dans une université française,
01:48ça peut poser une question.
01:49Eh bien, il a été agressé, molesté par des élèves qui sont venus perturber son cours.
01:54Il a dû ensuite tenir ses cours avec un gardien devant sa porte.
01:57On est quand même dans une université française, une université de la République.
02:00Eh bien, oui, on ne peut pas tolérer ça dans ces universités-là.
02:04Une université qui, en plus, par l'entremise de sa présidente,
02:07a lâché complètement en pâture M. Balanche.
02:11On sait très bien qu'aujourd'hui, on ne peut pas...
02:12Le vice-président, lui, en revanche, a été sorti.
02:15Non, mais la présidente a eu des mots inqualifiables.
02:19Donc, évidemment qu'il faut agir, et c'est ce que fait Laurent Wauquiez.
02:24Voilà, je pense qu'il y a pas mal de présidents de région,
02:26notamment issus de la droite, qui devraient en prendre exemple.
02:29On a vu dans des universités comme celle de Lille, celle de Strasbourg,
02:33des actes tout aussi répréhensibles.
02:35Eh bien, peut-être que pour agir et pour arrêter ce fléau,
02:37il faut avoir des actes qui sont aussi forts que celui de Laurent Wauquiez.
02:41Jean-Michel Salvatore a dix jours du vote pour la présidence des LR,
02:45et il fait cette annonce sur Europe 1 et CNU ce matin.
02:47Oui, c'est vrai que pour lui, ce n'est pas très facile de faire campagne.
02:51D'abord parce que Retailleau est en tête,
02:53même si on ne sait pas exactement de combien,
02:54mais on imagine qu'il est en tête.
02:56L'autre atout de Retailleau, c'est qu'il est ministre,
02:59et qu'il peut faire des choses, il peut annoncer des choses.
03:02Et puis, le troisième atout de Retailleau,
03:05c'est qu'il a dit qu'il ne ferait pas de polémique.
03:07Et c'est vrai que face à Retailleau,
03:10finalement, Wauquiez se retrouve un petit peu comme un boxeur
03:13qui boxe dans le vide sans adversaire.
03:16Il fait du sac, quoi.
03:17Et donc, c'est vrai que Retailleau fait une bonne campagne,
03:20mais je trouve que Wauquiez fait aussi une très bonne campagne,
03:23puisqu'il arrive finalement à être en permanence à l'initiative,
03:26et à mettre sur la place publique des sujets
03:29qui sont des sujets qui plaisent aux militants,
03:31parce qu'il faut rappeler quand même une chose très importante.
03:34Il est sur les mêmes sujets que Bruno Retailleau.
03:36Ce qui compte, ce n'est pas l'opinion, c'est les militants.
03:39Parce que ce sont les militants qui vont voter.
03:42Et là, l'histoire des OQTF qu'on renvoie à Saint-Pierre-et-Miquelon,
03:47c'était bien joué.
03:48Même si ensuite, on peut discuter à l'infini,
03:50mais c'était plutôt bien joué.
03:52L'histoire du cordon sanitaire autour de LFI,
03:55je pense que ça fait partie des thèmes qui font très plaisir aux militants.
03:59Ce sont des capants, mais c'est vrai que ça fait partie.
04:01Et c'est bien joué parce que c'est un sujet qui se pose.
04:04Et puis là, l'université, oui, c'est aussi assez bien joué.
04:08Donc en fait, on a deux bonnes campagnes,
04:10mais qui sont des campagnes parallèles,
04:12mais ce sont des campagnes qui ne se rejoignent jamais.
04:14Mais c'est des campagnes stratégiques.
04:15Et c'est là où c'est intéressant, c'est que Laurent Wauquiez,
04:17il a eu un conseil dans cette campagne,
04:20c'est un conseil de Nicolas Sarkozy qui lui a dit,
04:22en politique, pour gagner une élection interne,
04:24tu fais du gros rouge qui tâche.
04:25Bon, c'est ce que Laurent Wauquiez fait depuis le début.
04:28En réalité, on voit bien que cette campagne des Républicains,
04:31ce n'est pas une campagne avec deux personnalités,
04:33ce n'est pas une campagne avec deux lignes,
04:34puisque Bruno Rotaillot et Laurent Wauquiez incarnent plutôt la ligne,
04:38mais c'est deux stratégies différentes.
04:39Laurent Wauquiez dit, moi, je suis mieux en dehors de tous les accords,
04:44j'ai une liberté de parole.
04:45Et d'ailleurs, vous voyez, Saint-Pierre-et-Miquelon,
04:48l'université, le cordon sanitaire et la commission d'enquête autour de la France insoumise,
04:52je peux dire tout ce que je veux.
04:53Contrairement à Bruno Rotaillot,
04:55qui ne pourrait pas dire tout ce qu'il voudrait
04:56et qui se fonderait dans le macronisme.
04:59Alors, on va l'écouter justement une deuxième fois,
05:00Laurent Wauquiez,
05:01qui a également reproché à Bruno Rotaillot
05:03sa volonté d'être président DLR et ministre de l'Intérieur.
05:07Je ne veux pas que le président de notre famille politique
05:09soit en même temps ministre à l'intérieur du gouvernement de François Bayon.
05:12Parce que le danger quand on traite cette question,
05:13c'est qu'à ce moment-là, il sera jugé parti.
05:15Je ne veux pas que les Républicains se diluent dans le macronisme.
05:18Et on va aller au bout de ce sujet.
05:20Dans l'élection des Républicains en ce moment,
05:21il y a pour moi deux visions de ce qu'est l'avenir de la droite.
05:24Il y a un premier schéma qui consiste à croire
05:26qu'on peut être à la fois ministre dans le gouvernement de Bayrou
05:28et chef de notre famille politique.
05:30C'est la position de Bruno.
05:32Pour moi, il y a un risque.
05:33C'est qu'à l'arrivée,
05:34au fur et à mesure qu'on siège au Conseil des ministres,
05:36au fur et à mesure qu'on reste dans le gouvernement de Bayrou,
05:37la parole de la droite se dilue dans le macronisme
05:39et n'aura plus la capacité à incarner la rupture que je souhaite.
05:43Il y a de l'autre côté ce pour quoi moi je plaide,
05:46c'est-à-dire un chef des Républicains
05:47qui n'est pas prisonnier de ce gouvernement.
05:50Laurent Wauquiez ce matin.
05:51Une dilution de la droite dans la Macronie ?
05:53Oui, moi je trouve qu'il n'y a qu'un petit détail qui l'oublie.
05:56Laurent Wauquiez, c'est que les Républicains,
05:59ils n'ont que 47 députés.
06:01Ils ont moins de 10% de l'Assemblée.
06:04Et honnêtement, au sein du gouvernement de Bayrou,
06:07il me semble quand même que la part de voix des Républicains
06:10est assez puissante grâce à Bruno Retailleau.
06:14Alors c'est vrai que l'argument de Laurent Wauquiez,
06:17moi je ne le trouve pas excellent,
06:18même si pour des raisons tactiques on voit bien pourquoi il le dit.
06:21Mais je trouve que c'est un peu compliqué
06:23quand on n'a que 47 députés
06:26et qu'on a dans les sondages finalement des scores qui sont assez faibles là,
06:31être sur la ligne.
06:32Moi, je ne veux pas pactiser avec des partenaires
06:37quels qu'ils soient.
06:38Je veux avoir le pouvoir et tout le pouvoir pour commencer à agir,
06:41mais il n'est pas question de commencer à agir avec d'autres.
06:43Moi, je trouve que c'est une position qui n'est pas très tenable
06:47étant donné la faiblesse des Républicains aujourd'hui.
06:49Jérôme Torres, est-ce que c'est tenable ?
06:50Non, en tout cas cet argument, je suis assez d'accord,
06:53pour moi n'est pas tenable
06:53puisque déjà dire qu'on ne peut pas être ministre de l'Intérieur
06:57et président d'un parti en même temps,
06:59on a dans l'histoire de la droite
07:02au moins un exemple qui nous prouve l'inverse,
07:05c'est Nicolas Sarkozy qui était président de l'UMP
07:07et ministre de l'Intérieur et je n'avais pas l'impression
07:09dans une configuration politique qui était assez différente.
07:14Mais si aujourd'hui on reparle de la droite,
07:16si on est passé de 40 000 adhérents à 121 000 adhérents,
07:21c'est pourquoi ?
07:22Ce n'est pas parce que Laurent Wauquiez dirige la droite
07:24à l'Assemblée Nationale,
07:25c'est parce que Bruno Rotaillot a insufflé un souffle
07:28au sein, à redonner de l'oxygène,
07:31à montrer que la droite au pouvoir,
07:33quand elle était aux manettes,
07:34elle pouvait faire des choses
07:35même s'il n'a pas une capacité aujourd'hui
07:37d'imprimer un gros projet de loi législatif
07:40sur l'immigration.
07:42Si sur la sécurité, c'est évidemment très difficile,
07:44Bruno Rotaillot ne va pas en 6 mois
07:45effacer 40 ans de laxisme.
07:47Ça, je pense que les militaires le savent.
07:49Et qu'est-ce qui va faire la différence à l'arrivée
07:50dans le sprint final ?
07:51Parce que là on sent qu'effectivement,
07:52vous l'avez dit,
07:53il y a un léger avantage officiellement
07:54pour Bruno Rotaillot,
07:55mais ça peut être serré jusqu'au bout
07:56parce qu'on sait qu'il va sur le terrain,
07:58il est dans les fédérations,
07:59il bat-t-elle Laurent Wauquiez ?
08:00La grosse différence,
08:01ça va être est-ce que les arguments
08:02portés par Laurent Wauquiez ont fonctionné ?
08:05On sait que les militants,
08:07les sympathisants,
08:08ce n'est pas un électeur,
08:09c'est quelqu'un qui aime la stratégie,
08:11c'est quelqu'un qui parfois
08:12est très intéressé par ces questions-là,
08:15donc beaucoup plus que les électeurs
08:16lambda entre guillemets.
08:18Donc les arguments de campagne
08:20de Laurent Wauquiez,
08:20ils peuvent fonctionner.
08:21En revanche, je pense que la posture
08:23de ministre de l'Intérieur,
08:24le fait qu'on voit tous les jours
08:24Bruno Retailleau à la télévision
08:26et que par ailleurs,
08:27il y a aussi quelques résultats,
08:28quelques bons résultats au bout de six mois,
08:30ça peut avantager Bruno Retailleau.
08:31Jean-Michel Salvatore.
08:32Moi, je pense que ça va quand même
08:33se jouer sur les personnalités
08:35parce qu'au fond,
08:35je ne suis pas tout à fait d'accord avec Jules,
08:38je pense qu'ils sont vraiment
08:39très alignés sur la plupart des sujets,
08:41peut-être sur le plan économique,
08:43peut-être que Retailleau
08:43est peut-être un petit peu plus libéral,
08:46et encore, ça se défend,
08:48mais c'est vraiment sur leur personnalité
08:50et là, ce que Retailleau joue,
08:52c'est à la fois la sincérité,
08:54et la fierté d'être français.
08:57C'est vrai que Wauquiez
08:59est moins à l'aise sur ces thèmes-là,
09:00surtout sur la sincérité,
09:01parce qu'il est accusé
09:03d'avoir changé beaucoup d'avis.
09:05Mais en fait, Wauquiez se souvient,
09:07si vous voulez, de l'évangile
09:09qui dit les premiers sont les derniers,
09:10les derniers sont les premiers.
09:12On se souvient très bien
09:13que Chirac était très mal parti,
09:15il a fini par être élu président de la République.
09:17Donc tout est possible.
09:18Et donc, Wauquiez se dit,
09:19c'est pas parce que je suis mal parti
09:20dans les sondages
09:21qu'au bout du bout,
09:22je ne serai pas élu.
09:23Le 17 et 18 mai,
09:25lors du Congrès, évidemment.
09:26On se retrouve dans quelques instants,
09:27les amis.
09:28On va parler de cette visite
09:29qui dérange,
09:30qui interpelle,
09:30celle de l'ancien djihadiste,
09:32désormais président par intérim de la Syrie,
09:34reçue à l'Elysée par Emmanuel Macron.
09:35Le gouvernement justifie
09:37cette invitation.
09:37A tout de suite.
09:38Et restez bien avec nous
09:39à la suite d'Europe 1,
09:3913h, c'est dans un instant.
09:40Il est 13h27,
09:41vous écoutez Céline Jérôme
09:42sur Europe 1.
09:43Céline Jérôme
09:44sur Europe 1.
09:44Céline Jérôme
09:45sur Europe 1.

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