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##SOYEZ_LIBRES-2025-05-08##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Benjamin Glaze.
00:04Le Grand Matin Sud Radio, à 8h11, Eric Revelle nous a rejoint.
00:08Bonjour Eric.
00:09Bonjour Françoise.
00:09On va parler, oui, Françoise qui est avec nous, Françoise de Gois, pour lancer les débats ensuite.
00:14Mais d'abord, Eric, on va parler avec vous de ce couple franco-allemand qui a déjà du plomb dans l'aile.
00:19Un caillou dans la chaussure, il est de taille ce caillou, puisque première visite en France du nouveau chancelier allemand à l'Elysée,
00:25premier accroc déjà, Friedrich Merz, qui souhaite ratifier rapidement le traité du Mercosur auquel Emmanuel Macron s'oppose.
00:33Oui, donc hier, le chancelier allemand, difficilement élu chancelier, on l'avait vu, était donc à l'Elysée pour rencontrer Emmanuel Macron.
00:42Alors, côté face, l'Elysée a communiqué sur la création d'un conseil commun de défense européenne.
00:49Bon, très bien, ça c'est le symbole du renforcement du couple franco-allemand.
00:52Mais en réalité, il y a eu, oui, Benjamin, un premier coup de canif au contrat à peine sec entre Emmanuel et Friedrich,
00:59entre Macron et Merz, puisque le chancelier a effectivement dit qu'il fallait signer rapidement le traité du Mercosur.
01:07Alors, vous vous en souvenez, ce traité avait quand même enflammé la contestation agricole,
01:12avait été juste avant les élections dans les chambres d'agriculture un point de dissension fort
01:17entre la FNSEA majoritaire et la coordination rurale.
01:21Alors, Merz dit, c'est un argument, il dit, il faut rapidement signer des accords commerciaux
01:28comme le traité du Mercosur, parce que ça va être une réponse adéquate, d'après le chancelier allemand,
01:33face à la menace de la guerre commerciale que veulent provoquer les Etats-Unis.
01:38Voilà, c'est l'argument.
01:39Évidemment, Emmanuel Macron est opposé, enfin en tout cas facialement, à la signature de ce traité.
01:44Oui, le traité agricole du Mercosur, très critiqué, effectivement, en France.
01:48Emmanuel Macron avait pris position, alors que dans une tribune, Emmanuel Macron et Frédéric Schmerz
01:53semblaient partager l'essentiel en ce qui concerne les traités commerciaux.
01:57Alors, c'est ça qui est absolument incroyable, parce que dans le même temps, et en amont de cette visite,
02:02le Figaro a fait signer une tribune exclusive, disent nos confrères,
02:07co-signée donc par Emmanuel Macron et par le chancelier.
02:10Alors, parmi les petites phrases qui concernent les traités commerciaux, on peut lire par exemple
02:13« Face à une concurrence mondiale plus rude, nous agirons pour un nouvel agenda de politique commerciale durable dans l'UE ».
02:20Alors, je pense que les deux n'ont pas tout à fait la même vision de politique commerciale,
02:25puisqu'il y en a un qui veut signer rapidement ce traité, et l'autre s'y oppose toujours.
02:30Je vous rappelle quand même que le 6 décembre 2024, la présidente de la Commission européenne,
02:35qui n'est élu par aucun citoyen européen, avait été à Montevideo, en Uruguay, pour...
02:41Madame Van der Leyen, ancienne ministre de la Défense allemande, je vous rappelle quand même,
02:46avait été signée, toute seule comme une grande, ce traité du Mercosur,
02:50en disant que les négociations étaient finalisées, et qu'il fallait traiter et signer ce traité.
02:55Alors, il y a une position commune entre Madame Van der Leyen et le chancelier.
03:00Voilà, un dossier qui risque quand même, sinon de plomber, en tout cas d'empoisonner le démarrage de ce nouveau couple franco-allemand.
03:08Et il n'y a pas que le Mercosur, Eric, il y a un autre sujet de discorde, ce sont les règles budgétaires.
03:13Et oui, alors vous savez ce qu'on appelle les critères de convergence qu'on avait signés,
03:17que François Mitterrand avait signés, qu'on doit respecter, même si on ne les respecte plus depuis longtemps.
03:22Alors, on pouvait s'attendre à un assouplissement du côté allemand,
03:25parce qu'eux, ils sont en récession économique, ils ont des problèmes non négligeables.
03:29Mais pas du tout, Merz, il a rappelé quelques fondamentaux.
03:33Il a dit qu'il fallait au contraire respecter le pacte de stabilité, respecter la rigueur budgétaire.
03:40Alors, quand vous voyez l'état des finances publiques françaises,
03:43évidemment, ça a dû sonner également aux oreilles du président de la République.
03:49Bon, après, il avait un autre invité à l'Elysée, donc il a peut-être passé à autre chose rapidement,
03:53puisque c'était, comme vous le savez, le président intérimaire djihadiste de Syrie.
03:59Merci beaucoup, Éric.
04:04Françoise Degoy avec nous, vous avez entendu, Éric, à l'instant.
04:06Oui, très juste analyse.
04:08Oui, avec le Mercosur d'un côté, la rigueur budgétaire de l'autre, c'est compliqué, ça part mal.
04:14Oui, c'est compliqué. En fait, la seule avancée réelle, et qui est quand même historique,
04:18c'est évidemment le Conseil de sécurité commun sur la question de la défense, sur la question véritablement de la paix.
04:26Si on rajoute, je pense, au trio, Éric m'arrêtera, si je me trompe, la Pologne,
04:32et on va avoir ce trio, ce trident, en fait, qui va avancer sur la défense européenne,
04:37pas la défense, pas une armée commune, mais en tout cas, une capacité ensemble à avancer ensemble.
04:42Donc, ça, c'est ce qu'il y a de plus.
04:44Pour ça, il faut quand même une certaine cohésion.
04:46Ce que je veux dire, c'est que c'est comme un pape, on ne peut pas lui demander d'être autre chose qu'un pape sur plein de sujets.
04:51Un chancelier allemand, vous ne pouvez pas lui demander tout de suite, d'équerre, d'être autre chose qu'un chancelier allemand.
04:56Voilà, il est à la tête des pays frugaux, il est à la tête, comment dirais-je, de l'orthodoxie et de la rigueur budgétaire.
05:02Vous ne pouvez pas passer, surtout quand vous êtes merce, vous n'êtes pas un gauchiste échevelé,
05:07et vous ne pouvez pas passer de la rigueur imposée depuis 30 ans par la suite, la continuité des chanceliers allemands
05:15à embrassons-nous Folleville et faisons péter tous les verrous.
05:19Moi, je pense quand même qu'il y avait un petit pas de plus.
05:22Alors, sur le Mercosur, on n'a pas fini de s'engueuler.
05:24Après, moi, je suis peut-être comme Éric Revelle, je ne l'ai pas entendu là-dessus.
05:28J'attends la sincérité d'Emmanuel Macron sur le Mercosur,
05:31parce que j'ai noté, et Éric l'a noté, l'opposition, en tout cas, de façade d'Emmanuel Macron sur le Mercosur.
05:38On sait qu'Emmanuel Macron, il cherche une minorité, en réalité, une contre-minorité.
05:43Et il ne l'a toujours pas trouvé.
05:45Les Italiens le font un peu danser, les Danois aussi, donc on verra.
05:49Il n'a pas intérêt, quand même, à lâcher Emmanuel Macron sur le Mercosur ?
05:52Non, parce que là, ça enflammerait de nouveau nos campagnes.
05:57Alors, je disais, pour être positif, que cette rencontre avait au moins servi,
06:01et Françoise l'a souligné, à mettre en place, en tout cas dans les mots,
06:07un Conseil européen de la défense.
06:10Je rappelle que la première fois qu'on a parlé d'Europe de la défense,
06:13c'était lors d'un défilé militaire d'un 14 juillet,
06:16où François Mitterrand avait invité Helmut Kohl,
06:18et on voyait pour la première fois défiler ce qu'on appelait l'Eurocorps,
06:21c'est-à-dire un embryon de défense européenne.
06:23Depuis, il ne s'est pas passé grand-chose.
06:24Et si je veux quand même rappeler quelque chose sur ce Conseil européen de la défense,
06:29c'est que Boris Pistorius, qui est le ministre de la défense actuelle allemand,
06:34a confirmé la commande d'avions de chasse américains des F-35.
06:38Ça, c'est incroyable, ça.
06:39Donc, c'est quand même...
06:40C'est un affichage, simplement, encore une fois, ce Conseil de défense ?
06:44Non, non, mais je pense que ça, c'est normal.
06:45C'est un échange de bons procédés, entre guillemets.
06:47On aura du mal à se défaire de cela, mais Eric le sait très bien.
06:50C'est-à-dire, en gros, les Américains garantissent le parapluie nucléaire aux Allemands,
06:54qui font des économies colossales, bien sûr, grâce à ça, de défense dans le budget.
06:59Mais, en échange, évidemment, vous commandez Américains.
07:02Donc, c'est encore une fois...
07:04Comment est-ce que vous arrivez à faire passer ces réflexes-là ?
07:07On est d'accord, Eric ?
07:08Non, non, là, je ne suis pas d'accord, Françoise, pour une raison très simple,
07:11c'est que ça, c'était vrai avant.
07:13Oui, c'est ce que je...
07:14C'était vrai avant, mais là, vous avez vu que Merz,
07:16alors on verra comment il le finance,
07:17mais il a annoncé 500 milliards d'euros pour la défense allemande.
07:20Oui, plus même.
07:20Donc, s'il met 500 milliards d'euros pour la défense allemande,
07:23il aurait pu, pardonnez-moi, pas forcément commander des rafales français,
07:26mais en tout cas, acheter européen.
07:28Or, là, il y a un mois, il confirmait,
07:30en tout cas, son prédécesseur,
07:32et le ministre allemand de l'époque,
07:34confirmaient l'achat de F-35.
07:35Donc, si on veut créer une Europe de la défense,
07:39il faut solidifier une industrie de la défense en Europe,
07:42c'est le premier point.
07:43Après, il y a des enjeux complètement différents.
07:45Puis, juste un mot sur les finances publiques,
07:47que connaît bien Françoise,
07:49c'est que Mme Mélanie donne des leçons de finances publiques à la France,
07:52en ce moment.
07:53Elle a des finances publiques équilibrées.
07:55L'Espagne fait mieux que nous,
07:56le Portugal fait mieux que nous,
07:58donc il y a les pays frugaux,
07:59puis il y avait ce qu'on appelait le Club Med avant,
08:00vous savez, tous ces pays un peu latins
08:02qui ne faisaient pas attention à leur compte.
08:03le seul qui est en tongs avec un bob sur la tête aujourd'hui
08:07qui fait encore partie du Club Med,
08:08c'est la France.
08:09Les autres sont devenus frugaux.
08:11Françoise pour conclure rapidement.
08:11Et l'Italie qui est devenue désormais
08:13la deuxième puissance industrielle
08:15de produits manufacturés derrière l'Allemagne
08:17et qui est passée devant la France, bien sûr.
08:19Et Sanchez qui, évidemment,
08:20a une croissance incroyable en Espagne.
08:22Non mais c'est vrai,
08:23mais c'est très bien pour l'orgueil français,
08:25l'orgueil franchouillard.
08:26Il va falloir qu'on bouge un peu.
08:27Françoise de Goua, Éric Revelle,
08:29dans un instant,
08:29non abémousse papa.
08:30On n'en a pas encore un.
08:31En tout cas, ça pronostique les bookmakers.
08:34Là, ça y va bon train sur Internet.
08:36C'est Louis de Cargorlet
08:37qui va tout nous dire juste après ça.

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