Les clefs d'une vie avec Romane Serda
🗝 Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
________________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéos des clefs d’une vie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQVk_MxJ_jFc3Az4Aqy_giC
##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-05-08##
🗝 Découvrez plusieurs dates-clefs de la vie des plus grands artistes, auteurs et personnalités aux côtés de Jacques Pessis.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
________________________________________
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéos des clefs d’une vie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQVk_MxJ_jFc3Az4Aqy_giC
##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-05-08##
Catégorie
✨
PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Votre carrière, mais surtout votre vie, ont été marquées par un duo mythique.
00:10Cette histoire, comme quelques autres, demeure un sujet tellement sensible,
00:13au fond de votre cœur, que vous avez choisi de le vider,
00:16en le laissant parler en chanson.
00:18Bonjour Romane Serdar.
00:19Bonjour, comme c'est joliment dit.
00:21C'est sincère, parce que cet album, Sujet sensible,
00:24qui est sorti voici quelques jours,
00:26c'est vraiment votre vie.
00:28C'est presque une psychanalyse en chanson.
00:30On va en parler, mais le principe des clés d'une vie,
00:33puisque vous êtes déjà venu deux fois,
00:34c'est de raconter votre parcours à travers des dates clés.
00:37Et j'en ai trouvé des nouvelles.
00:39Et la première ne vous concerne pas directement,
00:41mais elle concerne votre famille.
00:43Je crois que c'est la fin de rêve ce jour-là,
00:45le 30 mai 1968.
00:47Sur un mot d'ordre de l'UNEF, après 18h, deux cortèges.
00:5130 mai 68, la fin d'un rêve,
00:53parce que c'est la fin de 1968.
00:55Il y a une manifestation pour le général de Gaulle
00:57sur les Champs-Elysées, un million de personnes.
01:00Et il y a le désespoir des manifestants,
01:02dont vos parents, Éric et Dominique.
01:04Exactement.
01:05Mes parents étaient très, très, très impliqués.
01:08Enfin, très, très.
01:09Disons qu'ils étaient à fond dans le mouvement,
01:12comme beaucoup de jeunes à l'époque.
01:14Oui, mais c'était le mouvement de fêtes,
01:16plus que de manifestations.
01:17Oui, après, c'était quand même des convictions.
01:19Notamment pour ma mère.
01:20Je sais qu'elle m'a beaucoup parlé de ça.
01:22Et cette période l'a énormément marquée.
01:24Elle est restée, d'ailleurs.
01:26Elle est vraiment restée là-dessus.
01:28Parce que c'était un changement de vie ?
01:30C'était une nouvelle époque ?
01:31C'était un rêve ?
01:32Oui, c'était une liberté.
01:34Et c'était vraiment un besoin de changement de mentalité.
01:37C'est ce qu'elle me raconte.
01:40Oui, mais quand on voit les images,
01:41il y avait les manifestations,
01:42vous pouvez voir Saint-Michel.
01:43Il y avait la fête à l'Odéon en permanence.
01:46C'était quand même des mouvements de haine et de joie en même temps.
01:49Oui, libérateur.
01:51Et en même temps,
01:52de réussir à faire ce qu'ils voulaient faire passer comme message.
01:57Oui, et d'ailleurs, personne au départ n'y croyait.
01:59Quelques jours avant, personne ne pensait que ça allait dégénérer.
02:02Prendre cette ampleur.
02:03Et même trouver de l'essence à cette époque pour les gens était très difficile.
02:07Il fallait des réseaux particuliers.
02:08Il n'y avait plus rien et rien n'avait été prévu.
02:11Eh oui.
02:12Alors, il se trouve que votre mère et votre père se sont rencontrés un jour.
02:15Et je crois que c'est votre mère qui a dragué votre père, Van Serda.
02:17Alors, dans l'histoire, je crois que...
02:22Oui, mon père était dans un café et il était entouré de plusieurs personnes.
02:27Et ma mère l'a remarqué tout de suite.
02:30Et je crois qu'il y avait une histoire de gants oubliés ou quelque chose comme ça.
02:37Du coup, ma mère est venue vers lui en disant
02:40« Vous avez oublié vos gants ? »
02:42Et puis ça a été un peu...
02:44Elle ne s'imaginait pas être à la hauteur du charisme de mon père
02:48parce que visiblement, il était quand même très entouré même de femmes et tout.
02:52Et du coup, elle se disait « Oh là là, mais il ne va jamais s'intéresser à moi. »
02:55Voilà, elle est dans le doute comme moi.
02:57Et finalement, si.
02:58Si, et je crois qu'à l'époque, votre père était travaillé au théâtre du Vieux Colombier.
03:03Oui, et il était aussi parallèlement modèle pour les beaux-arts.
03:08Voilà, et le théâtre du Vieux Colombier, il y avait tout un tas de comédiens en puissance.
03:13Il y a eu notamment un certain Raymond De Vos qui a débuté au Vieux Colombier
03:16avec un garçon qui s'appelait Robert Verbeck pour les pincons.
03:20Et ça a donné le grand Raymond De Vos et ses sketchs.
03:22Incroyable, oui.
03:24Et je crois que votre père vous a appelé Romane
03:26pour une raison poétique et bien précise.
03:29Oui, il raconte, c'est la version de mon père.
03:32Après, il y a la version de ma mère qui est peut-être un peu moins fun.
03:37Il raconte qu'il était sur une plage
03:39et que soudainement est arrivée une femme à cheval
03:43avec les cheveux longs mais nus sur son cheval.
03:47Carrément, oui.
03:48Alors, je ne sais pas comment on peut faire.
03:50Sans soutien-gorge, je vous avoue.
03:52Et donc, il lui a dit
03:56« Mais comment vous vous appelez ? »
03:57Genre comme dans un film de fées, quoi.
04:00Et elle lui a dit
04:01« Je m'appelle Romane. »
04:03Et votre mère n'a pas la même version ?
04:05Non, ma mère, c'est plus...
04:07Moi, j'aimais bien les églises romanes,
04:09ce qui était arrondi.
04:11Je trouve ça très joli, authentique.
04:13Et je trouvais que ce nom sonnait bien.
04:17Je ne connaissais aucune romane avant.
04:19Je trouvais que c'était joli.
04:21Donc, on a voulu taper Romane pour ça.
04:24Alors que vous, Réfi, est un autre prénom
04:25qui est marqué par une chanson.
04:28Je la croise tous les matins
04:30Quand elle va acheter son pain
04:32Lolita !
04:34Lolita !
04:35Lolita, chanson d'Antoine.
04:37En fait, il revenait d'Antigua.
04:39Il avait découvert ses rythmes des Caraïbes
04:42et il a fait une chanson adaptée au rythme de ses Caraïbes.
04:44Il y a eu un problème d'orchestration
04:45parce qu'on ne trouvait pas d'orchestration des Caraïbes
04:48à l'époque en France.
04:49Ah oui, ce n'est pas facile.
04:51On n'appuyait pas sur un bouton à l'époque.
04:52Alors effectivement, j'ai failli me faire appeler Lolita
04:54parce que mon père voulait m'appeler Lolita.
04:57Du coup, c'est finalement ma petite sœur
05:00qui s'est appelée Lolita.
05:02Et alors, je crois que votre père
05:02était un grand fantaisiste un jour.
05:04Je crois qu'il est parti acheter des cigarettes
05:06et qu'il vous a laissé en voiture
05:07pendant toute une après-midi.
05:09Oui, ça c'est visiblement.
05:11Mais après, c'est leurs histoires.
05:12Moi, je ne sais pas.
05:12J'ai dû pâtir de ça, évidemment.
05:14Mais j'ai hyper peur de l'abandon.
05:16Donc, ça doit venir de là, je pense.
05:17Mais je ne m'en souviens pas.
05:21C'est ce qu'on m'a raconté.
05:22Et voilà.
05:24Après.
05:25Alors, vos premières années,
05:26c'est à L'Hélérose, près de Paris.
05:27L'Hélérose, qui est une ville très particulière,
05:30c'est l'une des quatre communes françaises
05:32qui comprennent dans le nom.
05:34Aitrema.
05:35Il y a Moi de laine, Félénemours,
05:37Aitre Champagne et L'Hélérose.
05:39Oui.
05:39Et c'est vrai que ça vous laisse de bons souvenirs.
05:42Alors, je n'en ai pas énormément.
05:44Je me rappelle que non,
05:45ce n'est pas forcément des bons souvenirs.
05:46Si je me rappelle que l'appartement,
05:47je me rappelle hyper bien,
05:48mais je devais avoir deux ou trois ans.
05:51Et je m'en souviens.
05:52Donc, je sais qu'on ne peut pas se souvenir de ces...
05:54On n'a pas de mémoire
05:55en deçà de quatre ans.
05:58Mais moi, je m'en souviens.
05:59Et je me rappelle que j'allais chez une nounou.
06:02Et ces filles,
06:03les filles du nounou,
06:03elles avaient deux filles.
06:05Et quand j'arrivais,
06:06elles m'obligeaient à me tourner vers le mur
06:08et à rester comme ça,
06:09coucher, tourner vers le mur
06:10sur une sorte de canapé.
06:13Et je ne sais pas,
06:13ça m'a marqué ce truc-là.
06:15C'est fou, hein ?
06:15Pour une enfant, c'est terrible.
06:17Alors, ensuite,
06:18vous êtes partie dans la Drôme,
06:19à la campagne,
06:20parce que vos parents voulaient vivre
06:21loin de la ville.
06:22Oui.
06:23Et puis, ma mère est tombée amoureuse
06:24d'une personne aussi
06:27qui est devenue mon beau-père
06:28et qui habitait dans le sud.
06:30Je pense qu'il y a un peu de ça.
06:31Oui, il y a aussi de ça.
06:32En tout cas,
06:33c'est une région reculée.
06:35C'était entre, je crois,
06:37près d'Avignon,
06:38entre Valence et Avignon.
06:39Vous allez vivre de façon très précaire.
06:40Je crois que c'est une grange
06:41où il n'y avait même pas de toilettes
06:42au départ.
06:44Alors, ce n'est pas forcément une grange,
06:45mais c'était une maison
06:46qui n'avait pas encore...
06:48C'était en construction.
06:49Donc, c'était un chantier, en fait.
06:50Et on vivait là.
06:51Au départ,
06:52on était tous dans la même pièce.
06:54Effectivement,
06:54il y avait une douche,
06:55mais il n'y avait pas encore
06:56les toilettes.
06:57Et du coup,
06:58pendant plusieurs années,
06:59on est allés dehors, quoi.
07:01dans la nature.
07:03Alors, il ne fallait pas oublier le papier
07:04parce que sinon,
07:04on se retrouvait avec une feuille de chêne
07:05et je peux vous dire,
07:06ça fait mal.
07:09Finalement,
07:09ça forme la vie
07:10d'une manière très particulière.
07:12Oui,
07:12c'est que...
07:14Oui,
07:14je pense que,
07:15de toute façon,
07:17je relativise
07:18dans tout domaine.
07:20Donc,
07:20je pense que...
07:22Enfin,
07:22j'essaye de relativiser.
07:23Disons de ne pas me prendre au sérieux.
07:25Mais c'est vrai que je n'arrive pas
07:25toujours à relativiser.
07:27Mais de ne pas me prendre au sérieux,
07:28je pense que ça,
07:29ça m'a aidée.
07:30Pierre,
07:30il y a les sucreries,
07:31parce que je crois que vous avez
07:31bucez des sucreries
07:32dans vos jeunes années.
07:33Par contre,
07:34j'avais des sucres candy.
07:35Vous savez,
07:35les petits...
07:36Le vrai,
07:37la base du sucre,
07:38quoi,
07:38c'est...
07:39En fait,
07:40c'est hyper bon.
07:40Mais ça ne vous a pas empêché
07:41d'avoir des caries ?
07:43Alors là,
07:43oui,
07:43par contre.
07:44C'est-à-dire que je ne me lavais pas
07:45toujours les dents.
07:46Oui.
07:47Donc,
07:48vous avez fait la fortune
07:49d'un dentiste,
07:50finalement.
07:50Absolument.
07:52Mais c'est même un championnat,
07:53je crois,
07:53à l'école,
07:53entre les filles,
07:55à propos des caries.
07:56Oui,
07:56c'était...
07:58C'était des petits concours
08:00qu'on faisait.
08:01Mais bon,
08:01c'était un...
08:02Je ne le recommande pas.
08:03Je ne le recommande pas.
08:05Et c'était à peu près
08:05la seule chose
08:06qui vous intéressait à l'école
08:08parce que vous reveniez
08:09avec un quartier de notes
08:10traficaires.
08:11Vous avez fait la totale,
08:12je crois.
08:12Moi,
08:13je n'étais pas très...
08:14pas très sérieuse.
08:15C'est-à-dire ?
08:18Je prenais
08:19beaucoup à la rigolade,
08:20justement.
08:21J'étais encore là-dedans.
08:22C'est-à-dire qu'on me disait
08:23Romane,
08:24prends la porte.
08:25Je dégondais,
08:27je soulevais la porte.
08:28Je soulevais comme ça
08:29et je partais
08:30avec la porte.
08:31Et ça ne fait pas très sérieux.
08:33C'est ça,
08:34mais moi,
08:35je faisais du textuel.
08:36On me dit,
08:36prends la porte,
08:36je prends la porte.
08:37Et je crois que le jour
08:38du BEPC,
08:39Romane Serda,
08:40vous êtes allée
08:40et vous êtes revenue.
08:41Oui,
08:42j'ai fait un petit demi-tour
08:43devant la porte.
08:45Vous vous rendez compte ?
08:46Vous avez dit dans votre livre,
08:47d'ailleurs,
08:47que j'ai lu,
08:48que vous avez employé
08:49beaucoup d'énergie
08:50à ne rien faire
08:50et si vous avez travaillé,
08:52vous auriez peut-être
08:52fait une grande école.
08:53C'est ça.
08:54C'est ça,
08:54c'est dommage.
08:58Vous le regrettez aujourd'hui ?
08:59Non,
09:00parce que j'ai été
09:01dans une époque
09:01où j'arrivais encore
09:02à faire ce que je voulais
09:03mais aujourd'hui,
09:04c'est plus possible.
09:05On ne peut pas rigoler comme ça.
09:06Il faut être un petit peu
09:07plus sérieux.
09:08Oui,
09:08et surtout,
09:09vous aviez un caractère
09:10très fort
09:10que vous dissimuliez
09:11derrière cette nonchalance.
09:14Oui,
09:14c'est ça.
09:15Mais en fait,
09:16je suis affectée partout.
09:17peut-être que je me cache
09:23derrière ce masque.
09:25Et ce masque,
09:26c'est peut-être dû aussi
09:26à la séparation
09:28de votre père
09:28et de votre mère
09:29et à cette vie
09:30que vous avez eue ?
09:31Peut-être.
09:32Peut-être.
09:33Vous n'avez jamais réfléchi
09:34à la question ?
09:34Probablement.
09:35Après,
09:35c'est plusieurs facteurs,
09:36je pense.
09:37C'est ma constitution aussi.
09:42Votre timidité naturelle
09:44qui est une fausse timidité ?
09:46Ça,
09:47je ne crois pas.
09:48Vous croyez vraiment ?
09:48Oui.
09:50En fait,
09:51je suis tellement timide
09:52que je peux me forcer
09:54effectivement
09:54à être grande gueule.
09:56Voilà.
09:56Il y a quand même
09:57des moments
09:58où vous n'avez été
09:58pas grande gueule
09:59mais grande voix.
10:00Et il y a une date importante
10:01dans votre vie,
10:02c'est le 10 septembre 1980.
10:03A tout de suite
10:04sur Sud Radio
10:05avec Romain Serda.
10:06Sud Radio,
10:07les clés d'une vie.
10:08Jacques Pessis.
10:09Sud Radio,
10:10les clés d'une vie.
10:11Mon invité,
10:11Romain Serda
10:12pour le nouvel album
10:13Sujets sensibles.
10:14Des sujets sensibles,
10:15parce qu'ils ont marqué
10:16aussi votre vie.
10:17Mais il y a eu
10:18des moments plus joyeux.
10:19Et il y a une date importante,
10:20c'est le 10 septembre 1980.
10:22La sortie d'un film
10:23important.
10:25Et ce film,
10:25il y a une chanson
10:26qui a été
10:27un de vos refrains favoris
10:28de votre Marseillaise personnelle.
10:38Out here on my own
10:39par Nina Costa.
10:40Je crois que ça vous a marqué.
10:42Oui, j'adore.
10:43C'est vraiment une chanson
10:44qui a marqué vos jeunes années.
10:46Oui, j'écoutais tout le temps.
10:48Et en fait,
10:49j'avais une platine,
10:50une petite platine
10:51à 45 tours.
10:52Et je mettais la chanson.
10:53Et je m'enregistrais
10:54avec un radiocassette à côté.
10:56Ouais, on a des termes.
10:57Pardon pour les jeunes.
10:58Mais la cassette
10:59est en train de revenir
10:59à la mode aujourd'hui.
11:00Oui, c'est vrai.
11:01Et du coup,
11:02je baissais quand elle chantait.
11:03Et moi, je montais
11:03pour me faire
11:04une sorte de playback derrière,
11:05une sorte de karaoké.
11:07Et c'était pourri.
11:09Mais du coup,
11:09je chantais.
11:10Et je la chantais à fond.
11:12J'étais hyper investie.
11:14J'aimerais bien réécouter.
11:16Pourquoi cette chanson,
11:17vous étiez tombée dessus
11:18par hasard ?
11:19Mon grand-père travaillait.
11:23Il s'occupait des jukebox
11:25et des flippers et tout ça.
11:28Et du coup,
11:29à la maison,
11:29j'avais un flipper quand même.
11:31Quand j'étais petite,
11:32c'était marrant ça.
11:33Et j'avais un jukebox
11:34à la maison.
11:35Et donc,
11:36parallèlement au jukebox
11:37qu'il m'a offert,
11:38il m'offrait aussi
11:39les 45 tours.
11:40Et du coup,
11:41j'avais Nika Costa
11:42et je craquais pour elle.
11:45Et puis surtout,
11:45moi, j'étais jeune,
11:48j'entendais...
11:49Enfin, je ne sais pas,
11:49quand tu es enfant
11:50et que tu entends
11:51une jeune fille,
11:52une petite fille.
11:53Je ne sais pas
11:53quel âge elle avait,
11:54mais c'est...
11:56Enfin,
11:57Nika Costa,
11:58elle est née à Tokyo.
11:59Elle est née à Tokyo,
12:00d'ailleurs,
12:00le jour du festival
12:01Tokyo Music Festival.
12:02Et à 10 ans,
12:03elle a chanté
12:04devant le président Reagan
12:05avec son parrain
12:06qui était Frank Sinatra.
12:07Ah oui ?
12:08Parce que son père
12:08travaillait avec Frank Sinatra.
12:10Donc,
12:10elle était très très jeune,
12:11effectivement.
12:12Ah, c'est ça.
12:12Elle a chanté super bien.
12:14Elle était toute chouchou, quoi.
12:17Et les jukebox
12:17ont donc marqué
12:18votre vie de famille
12:19avec votre grand-père.
12:20Oui, oui.
12:21Les jukebox,
12:22mais aussi la musique.
12:23Il y avait tout le temps
12:24de la musique à la maison.
12:25Tout le temps, tout le temps.
12:26Et il se trouve
12:27que les jukebox,
12:28en fait,
12:28le premier jukebox,
12:29je me suis un peu renseigné,
12:30il a été créé
12:31le 23 novembre 1889
12:33par un certain
12:34Louis Glass
12:35au Palais Royal Saloon
12:37à San Francisco,
12:37un restaurant.
12:39Et il a appelé ça
12:40un phonographe
12:40avec monnayeur.
12:41et c'était le principe
12:42du jukebox.
12:43Oui, oui.
12:44Et c'est vrai que la musique,
12:45ça vous a toujours plu,
12:46ça fait partie
12:46de votre vie
12:48depuis toujours.
12:49Oui, depuis toujours.
12:50Mais je ne pensais pas
12:51être devant le micro
12:53parce que je...
12:54Voilà, encore une fois,
12:55je suis timide
12:55et ce que je voulais,
12:56c'était être
12:57technicienne,
12:59son,
13:00ce métier
13:01du jeune homme.
13:03Voilà.
13:04J'aurais rêvé de faire ça.
13:05D'ailleurs,
13:05c'est comme ça
13:06que j'ai commencé.
13:06Je travaillais à Europe 2.
13:07Exactement.
13:08Mais vous aviez
13:08une oreille technique
13:10au départ.
13:11Une oreille capable
13:12d'entendre les choses.
13:12Ce n'est pas si fréquent.
13:13Ah oui,
13:14possible parce que du coup,
13:16je suis passionnée
13:18par la musique.
13:19Il y avait le dessin aussi.
13:21Oui, le dessin.
13:22Un peu moins,
13:22un peu moins,
13:23mais j'aimais bien.
13:24C'était une transition
13:26pour moi
13:26entre l'école
13:27et la vie
13:28et la vie
13:29que je vis aujourd'hui.
13:32C'était une transition.
13:34J'ai fait les beaux-arts.
13:36Quand même.
13:37Oui, c'était chouette.
13:38Vous auriez pu faire
13:39beaucoup d'autres choses
13:40dans le dessin.
13:42Oui, mais je trouve
13:42qu'apprendre ça,
13:44ça n'a pas de sens
13:45et être jugée
13:46par un prof
13:47qui va dire
13:47ce dessin est bien,
13:48celui-là est moins bien,
13:49à mon sens,
13:51ça n'a pas de sens.
13:52D'accord,
13:52mais en même temps,
13:53vous auriez pu faire
13:53de la peinture
13:54ou autre chose.
13:55Oui, oui,
13:55mais j'en fais toujours,
13:56je fais de la sculpture.
13:57Voilà.
13:58Alors, il y a quand même
13:59une chose qui a compté
14:00chez vos grands-parents
14:00et que vous n'avez pas connue avant
14:02et on va l'écouter
14:03à travers un générique.
14:07Très loin dans les fêtes
14:09où on a l'écouté.
14:11Vous avez découvert
14:12Golderac et la télévision
14:13chez vos grands-parents.
14:15Oui, c'est vrai,
14:15chez ma grand-mère.
14:17Nous, on n'avait pas de télé.
14:18Oui, il n'y avait même
14:19pas d'électricité parfois.
14:21Dans la maison,
14:23si, quand même.
14:24Si, quand même.
14:25On se débrouillait.
14:27Enfin, si, si.
14:28Enfin, on,
14:29je dis on,
14:29mais c'était mes parents.
14:30Mais si,
14:31on avait une arrivée
14:33d'électricité.
14:33On n'avait pas toujours de l'eau,
14:34mais on avait électricité.
14:35Mais donc,
14:37la télé,
14:37quand j'allais chez ma grand-mère,
14:39elle habitait à Paris.
14:40Oui.
14:40Quand je montais à Paris,
14:41je pouvais rester des heures
14:43devant la télé.
14:45Mais en fait,
14:45ça m'angoissait.
14:47J'avais l'impression de...
14:48Je pense que,
14:49dans un sens,
14:50je culpabilisais.
14:51Je me disais,
14:52je vais faire des marques
14:53dans le canapé.
14:54Je vais...
14:54Je loupe des trucs, là.
14:58Je n'étais pas habituée
14:59trop à regarder la télé,
14:59donc je pense que
15:00j'avais l'impression
15:00de perdre mon temps.
15:01Vous regardiez Goldorak,
15:03en tout cas.
15:03Oui,
15:04je regardais Candy,
15:05Goldorak,
15:07Albator.
15:08Pourquoi ça s'appelle
15:09Goldorak ?
15:10Parce que le nom japonais,
15:11c'est Grand Deezer,
15:12ça ne dit rien à personne.
15:13C'est une combinaison
15:14des mots Gold
15:15en hommage
15:15à Goldfinger
15:16de James Bond
15:17et Rag,
15:18d'après Mandrake,
15:18le magicien.
15:19OK.
15:20C'est le mélange des deux.
15:21Ah ben d'accord.
15:21Et c'est vrai
15:22que ça a quand même
15:22forgé votre caractère,
15:24ça a ouvert votre imagination,
15:26ces dessins animés.
15:27Peut-être.
15:28Peut-être.
15:29Mais là,
15:30je ne vais pas pouvoir développer.
15:32Et je crois que votre grand-mère
15:33ressemblait à Daniel Darieux,
15:34une comédienne
15:35qui a été centenaire.
15:37Ouais.
15:38Il paraît qu'elle était très belle.
15:40Enfin,
15:41je dis qu'il paraît
15:41parce que moi,
15:41je n'arrivais pas
15:42à me rendre compte.
15:43Petite,
15:43je n'arrivais pas
15:44à me rendre compte,
15:44mais tout le monde le disait.
15:46Tout le monde disait.
15:47Et les gens
15:48qui l'ont connue avant aussi
15:49disaient,
15:50attends,
15:51tout le monde se retournait
15:52sur ta grand-mère et tout.
15:53Moi,
15:53je n'arrivais pas
15:53à l'imaginer,
15:54mais parce que j'étais petite
15:57Mais Daniel Darieux
15:59était une de plus grandes
16:00comédiennes du siècle.
16:01Ouais.
16:02Elle a marqué son temps.
16:03Ah oui,
16:04non mais ça,
16:04je sais bien.
16:04Mais voilà,
16:06la ressemblance physique,
16:09je ne me rendais pas compte.
16:10En tout cas,
16:11tout a commencé pour vous
16:11par une petite annonce
16:13cherchant quelqu'un
16:14à Montpellier,
16:16à Europe 2.
16:17Ouais,
16:18exactement.
16:20Ma mère me dit,
16:21tiens,
16:21il y a une annonce
16:22dans le journal,
16:23regarde.
16:23Et je regarde
16:24et je me dis,
16:24génial,
16:25j'adore.
16:26Dans la musique,
16:27mais en même temps,
16:28derrière,
16:30tranquille,
16:30derrière,
16:32je me cache derrière
16:33ma console.
16:33On cherchait une technicienne,
16:35qu'est-ce qu'on cherchait
16:36exactement ?
16:37Une technicienne réalisatrice,
16:38en fait,
16:39là-dedans,
16:40on faisait tout.
16:42Déjà,
16:43il y avait trois radios.
16:44Il y avait Radio Nostalgie Béziers,
16:46Radio Nostalgie Montpellier
16:47et Europe 2 Montpellier.
16:49Donc,
16:49il y avait trois postes
16:51et il y en a deux
16:53qui partaient en même temps.
16:55Je vais vous expliquer mieux
16:56qui partaient,
16:57ça veut dire,
16:58en fait,
16:58il y avait des décrochages
16:59deux fois par heure,
17:00des décrochages locales
17:01qui duraient dix minutes
17:03chaque décrochage.
17:05Donc,
17:05il y en avait un à moins dix
17:06et un à vingt,
17:08je crois,
17:08de toutes les heures.
17:10Et par contre,
17:11ça,
17:12c'était sur Nostalgie.
17:13Et Europe 2,
17:13c'était un autre horaire,
17:14je ne sais plus.
17:15Donc,
17:15il y en avait certaines fois
17:16où j'étais avec la main,
17:17j'envoyais un truc
17:18sur Radio Nostalgie
17:19et parfois,
17:20avec le pied,
17:21j'envoyais un autre.
17:22Je sais,
17:23je suis hyper forte.
17:25Je n'ai rien cassé.
17:27Et du coup,
17:28je jonglais comme ça
17:29à faire des décomptes.
17:31Moi qui suis nulle en maths,
17:32en fait,
17:33franchement,
17:33c'est un exercice.
17:34Après,
17:34on s'y fait.
17:35Et du coup,
17:37j'étais sur les...
17:39Vous lanciez les disques,
17:39vous étiez une sorte de DJ.
17:41Oui,
17:41alors après,
17:42on se retrouve aussi
17:43programmateur.
17:44J'allais dans la...
17:46Vraiment,
17:46pour moi,
17:47c'était l'île au trésor.
17:49Je me retrouvais
17:49dans cet endroit
17:50rempli de vinyles partout
17:53et je choisissais
17:54ce que j'allais passer
17:55dans la journée.
17:56Parce qu'en fait,
17:57il y avait
17:57dans mes deux décrochages
17:59locaux par heure,
18:01par exemple,
18:01sur Nostalgie,
18:02il y avait les infos,
18:03il y avait un peu
18:03de pub local.
18:04Et puis après,
18:05un jingle.
18:06Et après,
18:07il fallait mettre une musique
18:08mais faire le décompte
18:09de ce qu'il allait me rester
18:11comme temps,
18:11pour ne pas couper
18:12la chanson en plein milieu.
18:14Et du coup,
18:14je me régalais
18:14à passer des choses
18:16qu'on n'entendait
18:16pas encore trop.
18:18Et j'arrivais encore
18:19à passer
18:21ce que je voulais.
18:23J'ai réussi
18:23à mettre
18:24Igelin,
18:26les Raouls Petites,
18:27je ne sais pas
18:27si vous connaissez.
18:27Oui, bien sûr.
18:29Sur Radio Nostalgie,
18:30quand même.
18:31Et je crois
18:32qu'il y a eu
18:32un seul problème
18:32avec les dorses.
18:34Oui,
18:34alors les dorses,
18:35exactement.
18:35J'ai mis ça
18:36et en fait,
18:37l'intro,
18:37elle est super longue
18:38et il y a de la pluie.
18:40Et le directeur
18:42de la radio,
18:42c'était pendant
18:43entre midi et deux,
18:43lui,
18:44il était sorti,
18:44il était dans sa voiture,
18:45il écoutait sa radio.
18:47Et il me dit
18:48mais attends,
18:49mais Romane,
18:49mais qu'est-ce que tu fais ?
18:50Mais si tu t'es planté,
18:51qu'est-ce que t'as mis là ?
18:53T'as laissé le micro ouvert,
18:54qu'est-ce qu'il se passe ?
18:55Je lui ai dit
18:55ben non,
18:56c'est juste les dorses.
18:58Et il dit
18:58non mais c'est pas possible,
18:59c'est pas possible,
19:00il l'avait pas reconnu quoi.
19:01Ou je sais pas,
19:02il a juste écouté
19:04quatre secondes
19:05et en tout cas,
19:06voilà,
19:06j'ai dû vite intervenir.
19:10Mais ouais,
19:10c'est des choses comme ça.
19:11Et je crois aussi,
19:13de temps en temps,
19:14il y a une anecdote aussi
19:15qui me revient.
19:16En fait,
19:17ils ont démarré
19:17sur un malentendu,
19:18je sais pas si vous le savez.
19:19Ils font un concert
19:20à Los Angeles
19:21et il y a des amis
19:23qui les saluent.
19:24Les programmateurs
19:25croyant qu'ils étaient célèbres
19:26parce qu'ils les saluent,
19:27les amis ont en tête d'affiche.
19:29Ah ouais ?
19:29C'est comme ça
19:30qu'ils ont démarré
19:31par erreur.
19:32C'est incroyable.
19:33Et après,
19:33on connaît le succès
19:34qu'ils ont eu.
19:35Ah ouais.
19:35Alors,
19:35il y a eu aussi
19:36les tournées
19:36parce que vous êtes devenus
19:37dans une tournée,
19:39celles qui vendent les programmes,
19:41celles qui rangent le matériel.
19:42Ça a été aussi
19:43une autre activité.
19:44Ouais,
19:44pour Jean-Jacques Goldman
19:45et pour d'autres
19:47en local,
19:48notamment Michael Jackson
19:50qui venait,
19:50quand j'habitais à Montpellier,
19:51il est venu
19:51jouer au stade.
19:54Oui.
19:54Il y avait les Pink Floyd aussi.
19:56Vous avez vu Michael Jackson ?
19:58Bah non,
19:59en fait,
19:59je ne l'ai pas vu.
19:59Par contre,
20:00les Pink Floyd,
20:00oui,
20:01ils traînaient en journée,
20:03ils allaient voir,
20:04ils allaient dans le...
20:06Dans les loges,
20:08dans le stade.
20:08Il n'existe plus aujourd'hui,
20:08ouais,
20:09mais ils allaient vraiment
20:09dans le public.
20:10Enfin,
20:11il n'y avait pas encore de public,
20:12mais ils étaient dans les gradins
20:12et ils s'imprégnaient un peu
20:14de l'endroit,
20:17je pense,
20:17enfin,
20:17je ne sais pas.
20:18Et eux,
20:20je les ai vus,
20:21mais Michael Jackson,
20:22non,
20:22il est arrivé en hélico,
20:23juste avant le show.
20:25Il s'est posé
20:25et hop,
20:26il est reparti.
20:27Personne ne l'a vu, quoi.
20:28Et vous organisiez,
20:29vous,
20:29tout ce qui était
20:29programme,
20:32billetterie,
20:32enfin,
20:32plein de choses.
20:33C'était le merch,
20:34le merchandising,
20:36ouais.
20:36C'est formateur,
20:37tout ça,
20:38finalement,
20:38d'apprendre en coulisses
20:39son métier.
20:40Bah oui,
20:40parce que du coup,
20:42moi,
20:42quand je suis en radio,
20:43je ne peux pas me la péter
20:44en disant,
20:45vas-y,
20:45c'est quoi ?
20:45Je sais ce que c'est,
20:46je sais ce qu'on peut demander,
20:47ce qu'on ne peut pas demander.
20:49Voilà,
20:49pareil,
20:50sur scène,
20:51je connais les deux côtés
20:53et peut-être que,
20:56ouais,
20:56ça apprend.
20:58On apprend plein de choses.
20:59Vous avez aussi appris
21:00beaucoup de choses en télé
21:01et on va l'évoquer
21:02à travers une autre date,
21:03le 21 décembre 1980.
21:05A tout de suite
21:05sur Sud Radio
21:06avec Romain de Cerda.
21:08Sud Radio,
21:09les clés d'une vie,
21:10Jacques Pessis.
21:11Sud Radio,
21:12les clés d'une vie,
21:13mon invité Romain de Cerda
21:14pour ce nouvel album
21:15Sujet sensible
21:16qu'on va évoquer tout à l'heure
21:17et je reviens
21:18au 21 décembre 1980
21:20parce qu'on a beaucoup parlé
21:21de ce que vous avez appris
21:22à la radio
21:23mais vous avez appris
21:24beaucoup à la télévision
21:25grâce à celui
21:27dont vous allez reconnaître
21:28le générique.
21:31Ah ouais !
21:33Jacques !
21:34Dimanche Martin
21:35qui a été lancé
21:36pour un an
21:37par la chaîne
21:39Antenne 2 à l'époque
21:40qui a duré 18 ans
21:41et il faisait
21:43jusqu'à 27 millions
21:45de téléspectateurs
21:45le dimanche.
21:4672% de parts de marché
21:48ce qu'on ne peut pas
21:48imaginer aujourd'hui.
21:49Ouais,
21:49il y avait moins
21:51de concurrence aussi.
21:52Alors Jacques Martin
21:53effectivement
21:53c'est l'une des rencontres
21:54de votre vie
21:55ce qu'on ne sait pas toujours
21:56Romain de Cerda.
21:57C'est vrai,
21:58c'est vrai.
21:58Il a été
21:59il était incroyable.
22:02Il était
22:02hyper pro quoi.
22:05Donc
22:05je l'ai rencontré
22:08au travers
22:08de Philippe Guillaume
22:09qui était le directeur
22:11président d'Antenne 2
22:12à l'époque.
22:12Voilà,
22:13oui.
22:14Et qui dit
22:14Romain
22:15je sens en toi
22:16quelque chose
22:17il faut vraiment
22:18que tu développes ça
22:20et j'ai envie
22:20de
22:22de
22:23te former
22:23et que
22:25tu
22:25rencontres
22:26Jacques Martin
22:27et que
22:27lui t'apprenne
22:29te forme
22:30et tout
22:30donc je me retrouve
22:31je ne sais même pas
22:32ce que je vais faire
22:32je vais voir Jacques
22:33en disant
22:33je viens de la part
22:34de Philippe Guillaume
22:35je ne sais pas
22:36trop pourquoi
22:36parce que
22:38comme je vous dis
22:39moi au départ
22:39j'étais plus
22:40destinée à ce qui était
22:42derrière la caméra
22:43et derrière le micro
22:44enfin
22:44derrière
22:45pas derrière le micro
22:46mais caché
22:48en coulisses
22:49et
22:49il vous accueille
22:51dans son bureau
22:51de l'Empire
22:51il m'accueille
22:52dans son bureau
22:52de l'Empire
22:53je l'attends déjà
22:54en bas
22:54dans l'Empire
22:56en bas
22:56alors qu'il y a
22:56toutes les répétitions
22:57et puis je vois passer
22:58Patrick Bruel
23:00tout ça
23:01je ne suis pas
23:02hyper impressionnée
23:03de base
23:06mais bon
23:07je me nourris
23:09de cette ambiance
23:09avec les danseurs
23:10qui viennent
23:11on la refait
23:11on reprend
23:12ça coupe
23:12je trouve ça chouette
23:14et puis
23:15et puis là
23:16quelqu'un vient me chercher
23:17monsieur Martin
23:19vous attend
23:20j'y vais
23:21et je me retrouve
23:21bonjour
23:22et il me dit
23:24allez
23:24on va prendre
23:25on va faire
23:26du théâtre
23:26vous allez m'apprendre
23:27pour
23:28pour demain
23:30genre un truc super dur
23:31un texte
23:32incroyable
23:33et je dois l'apprendre
23:36vraiment
23:36en plus
23:37c'est un texte
23:39c'est du latin
23:39je ne sais pas
23:40c'est hyper compliqué
23:41déjà c'est écrit
23:43les U
23:43ils sont en V
23:44c'est
23:45c'est une autre culture
23:48quoi
23:48et du coup
23:51j'apprends
23:51j'y vais
23:52et puis il est content
23:53et puis il me dit
23:54ok rendez-vous
23:55et puis on n'arrête pas
23:56de faire des
23:56de se voir
23:58tous les vendredis
23:59je crois
23:59et après ça devient
24:00tous les vendredis
24:01et tous les vendredis
24:02j'ai mon rendez-vous
24:03avec Jacques
24:03et je monte les marches
24:05de l'Empire
24:06et je laisse
24:06tous mes soucis derrière
24:07je me rappelle
24:09de cette sensation
24:09de me dire
24:10ok
24:10là
24:11je
24:13comme si j'ai des ailes
24:16qui me poussent
24:16au moment où je monte
24:17ces marches
24:18quoi
24:18mais qu'est-ce qu'il vous a appris
24:19pourquoi vous a-t-il comme ça
24:20pris sous sa coupe
24:21je sais pas
24:22je sais pas
24:23je sais pas
24:24et il m'a appris
24:26des chansons
24:26oui
24:27et des chansons
24:28dont je me souviens encore
24:29le texte
24:30et la mélodie
24:31et vous avez fait une gaffe
24:32une fois avec cette chanson
24:34ah ouais
24:35il pleut
24:36sur mes lunettes
24:38je n'y vois plus très bien
24:42chanson avec Martin
24:44qu'est-ce que vous lui avez dit
24:46Robin Serda ?
24:48non mais je lui dis
24:48mais attends
24:49je peux pas
24:49chanter un truc plus sympa
24:51et il me dit
24:53mais non comment ça
24:54c'est très sympa
24:55c'est ma chanson
24:55je lui dis
24:56bon bah oui d'accord
24:57elle est bien
24:58mais moi je me sens pas
24:59dans cette chanson
25:00elle me parle pas quoi
25:02parce qu'à la fin
25:03on se tutoyait
25:04mais il vous donnait
25:06ses conseils
25:06en vous disant
25:07tu seras comédienne
25:08chanteuse
25:09ou c'était pour autre chose
25:10pour une envie de travailler
25:11un jour avec lui
25:11non il avait envie
25:12que je me réalise
25:13en tant que femme
25:13et il était comme ça
25:14il me disait
25:15tu vois on prenait
25:16l'ascenseur à la fin
25:18parce que c'était à la fin
25:19le vendredi
25:20après il partait quoi
25:21donc on sortait ensemble
25:22enfin on sortait
25:23je veux dire
25:24on sortait de son bureau
25:26et on prenait
25:26l'ascenseur ensemble
25:28et il me disait
25:29si quelqu'un t'embête
25:31et bien
25:33tu réagis comme ça
25:35en tant que femme
25:36il voulait que je m'impose
25:37et quand j'arrivais
25:38que j'étais habillée
25:39d'une manière
25:40ou d'une autre
25:41il me disait
25:41allez donc
25:42t'as mis
25:44le jupon de ta grand-mère
25:47enfin je sais pas
25:47des trucs comme ça
25:48vous êtes un cas exceptionnel
25:51parce que j'ai bien
25:52connu Jacques Martin
25:52il s'intéressait à lui
25:54même sa vie
25:55n'était pas facile
25:56quand il était
25:57un peu de mauvaise humeur
25:58c'était un déferlement
26:00et vous avez été
26:01une privilégiée
26:02ouais peut-être
26:02mais en fait
26:03j'aime bien
26:04les gens qui ont du caractère
26:06et qui sont
26:07qui sont eux-mêmes
26:09mais lui
26:09il était lui-même
26:10il ne composait pas
26:11et quand il me disait
26:14quelque chose
26:14il me le disait
26:15pour me protéger
26:16et ok
26:19il pouvait être
26:19peut-être colérique
26:20mais
26:21moi j'ai pas trop vécu
26:25ces colères
26:25non mais surtout
26:26vous avez passé des mois
26:29comme ça
26:29avec lui
26:30pour le plaisir
26:31c'est-à-dire qu'il ne voulait pas
26:32ensuite vous engager
26:33il voulait vous aider
26:34ouais
26:35il voulait m'aider
26:36et puis après
26:37Philippe Guillaume
26:38s'est fait virer
26:39il s'est fait virer
26:40de France
26:40d'Antenne 2
26:42ouais
26:42et du coup
26:43moi je sais pas
26:45j'ai arrêté aussi
26:46parce qu'il y a
26:47le projet de Philippe Guillaume
26:48avec moi
26:49visiblement
26:51à capoter quoi
26:52Philippe Guillaume
26:53en fait
26:53il a fait une erreur
26:54il a dit
26:55je vire Drucker
26:56parce que Drucker
26:57c'est l'ancien temps
26:57en les années 90
26:58on est en 2025
27:00il est toujours là
27:01donc
27:02c'était peut-être
27:03pas très fort
27:03de savoir
27:04c'était un homme charmant
27:05mais qui était un haut fonctionnaire
27:07qui n'était pas forcément
27:07un homme de télévision
27:08alors il se trouve aussi
27:10que vous avez fait
27:11à côté de Jacques Martin
27:12pas mal de petits métiers
27:14je crois qu'on vous voit
27:15dans une pub de Carlos
27:16ah dans un clip
27:18de Carlos
27:19oui
27:19et pas que un d'ailleurs
27:21vous avez fait plein de clips
27:22avec Carlos
27:23j'en ai fait je crois
27:235 ou 6
27:25et ça c'est
27:25on peut pas imaginer
27:26plus gentil
27:28que Carlos
27:29ouais je sais pas
27:30je l'ai pas hyper connu
27:32je l'ai croisé
27:32quelques fois
27:33et après
27:35mais à l'époque
27:37le jour où on a tourné
27:38en fait moi j'étais
27:39dans les studios
27:40d'AP Productions
27:41et j'étais comédienne
27:43sur un autre
27:45sur un sitcom
27:47comme il y en avait beaucoup
27:48et puis on m'arrête
27:50dans les couloirs
27:50en me disant
27:51ah bah tiens
27:51il y a un clip à faire
27:53avec Carlos
27:54est-ce que tu veux le faire
27:55au moment où je parle
27:56je lui dis
27:56bah oui d'accord
27:57on se retrouve comme ça
27:58au bord d'une piscine
27:59en maillot de bain
28:00c'est vraiment
28:01c'est rigolo
28:04c'est un peu
28:04comme ça
28:05il n'y a rien de prévu
28:06ni rien
28:07et je me retrouve avec
28:08Marie Drucker
28:10même
28:10c'est assez marrant
28:13mais voilà
28:15à l'époque
28:17on ne se connait pas
28:17mais voilà
28:19et je me retrouve
28:20à faire
28:20l'éventail
28:23devant
28:23en maillot de bain
28:25à Carlos
28:25ça fait rire moi
28:27et Carlos
28:28c'est pour beaucoup
28:28dans la naissance
28:29d'A et B
28:30car il connaissait
28:30Jean-Luc Azoulay
28:31Jean-Luc Azoulay
28:32avait remplacé
28:33comme secrétaire
28:35de Cili Vartan
28:36et Claude Berda
28:37était le fils
28:37d'un ami de Carlos
28:38donc Carlos
28:39a présenté Berda Azoulay
28:41ce qui a donné
28:42à B Productions
28:42d'accord
28:43il y a eu aussi
28:44Aldo Macion je crois
28:45oui aussi
28:46Aldo Macion
28:47exactement
28:48vous avez tourné
28:49avec lui
28:50ouais
28:50un mec adorable
28:52une personne adorable
28:53qu'est-ce que c'était
28:54comme tournage ?
28:56c'était
28:57Aldo Tourisque
29:00c'était un film
29:02une série
29:04mais en plus
29:05c'était un personnage
29:05et il est toujours vivant
29:06d'ailleurs il a 89 ans
29:07et il est joué Aldo
29:08la classe
29:09au départ c'était un numéro
29:10d'un sketch
29:12de Les Brutos
29:12ouais ouais ouais
29:13non mais il est
29:14il est incroyable
29:15et il a l'étiquette
29:16du mec tombeur de femme
29:19et tout
29:19mais pas du tout
29:20il est
29:20il est timide
29:21il est tout gentil
29:22ouais ouais
29:23moi je viens d'avoir interviewé
29:24j'ai rarement vu
29:25quelqu'un d'aussi gentil
29:26et pas du tout
29:28pas du tout dragueur
29:29absolument
29:29et puis il y a eu
29:30le Crazy Horse
29:31car vous avez failli
29:32devenir danseuse
29:33le Crazy Horse
29:34sous un pseudo
29:35ouais même pas
29:36enfin oui
29:37après ils donnent toujours
29:38des pseudos
29:38de toute façon
29:39oui c'était Alain Bernardin
29:42encore
29:42exactement
29:43et là c'était quand même
29:46une expérience amusante
29:49c'est vrai que
29:50ça montre bien tout ça
29:53que je me prends pas au sérieux
29:54comment vous êtes
29:55que j'arrive
29:55ouais
29:56en fait
29:57j'étais avec une copine
29:58qui était danseuse
29:59on discutait comme ça
30:01moi j'étais sur un casting
30:02qui a duré des mois
30:03et des mois
30:04qui était pour la série
30:05l'annexe
30:06que finalement j'ai eu
30:07mais en fait
30:09c'était
30:10j'ai le rôle
30:11j'ai pas le rôle
30:12j'ai le rôle
30:12j'ai pas le rôle
30:13j'en pouvais plus
30:13je me dis mais j'en ai marre
30:14de ce métier
30:15où je suis tout le temps
30:15en concours
30:17tout le temps
30:17en comparaison
30:18à cause de quoi
30:20à cause
30:20c'est même pas des
30:22des raisons
30:23professionnelles
30:24c'est juste des raisons
30:25des raisons
30:26physiques
30:27parce que je suis
30:28trop petite
30:29par rapport à machin
30:30ou pas assez
30:31trop grande
30:32par rapport à Bidule
30:33parce que là
30:34on en était plus
30:35à des histoires
30:35de comédiens
30:36on en était
30:37à des détails
30:41et c'est
30:42c'est minant
30:43c'était minant
30:45et du coup
30:45elle me dit
30:45écoute
30:45je vais faire un casting
30:47pour le Crazy Horse
30:48viens avec moi
30:48je lui dis
30:49quoi tu rigoles
30:50et elle me dit
30:52viens on le fait
30:53voilà
30:54donc je décide
30:55de le faire
30:56et pour le faire
30:58c'était
31:00il faut arriver
31:01en string
31:02en talon
31:03rien d'autre
31:05et danser
31:07sur la musique
31:08qu'il y aura
31:09sur place
31:09et du coup
31:11je le fais
31:11mais c'est vraiment
31:12et là je me dis
31:13mais vraiment
31:14quelle rigolade
31:14ok j'y vais
31:17je m'en fiche
31:17de toute façon
31:18qu'est-ce que j'ai à perdre
31:19à part m'amuser
31:20et rigoler
31:21et après raconter ça
31:22à Jacques Pessis
31:23donc j'arrive
31:26j'ai pas le droit
31:27de parler au mec
31:29qui met la musique
31:29ça
31:30et on passe
31:30c'est bizarre ça
31:32et il met une musique
31:35mais un truc
31:35mais pourri
31:36on peut pas danser
31:38là-dessus
31:38c'est horrible
31:39c'est absolument
31:41pas entraînant
31:41et je danse
31:43sur ce truc
31:44immonde
31:44et Bernardin
31:47est devant
31:47avec une dame
31:48qui a les cheveux longs
31:49c'était la chorégraphe
31:50je sais plus
31:51comment elle s'appelle
31:52et ils me disent
31:55ok c'est bon
31:56hop
31:57je m'arrête
31:58ils viennent me voir derrière
31:59avec ma copine
32:00et
32:01ils me prennent
32:03et ils me disent
32:04ok on te prend
32:04je suis là
32:06bon d'accord
32:07mais je pensais pas
32:08en fait
32:09j'ai fait un peu pourri
32:09pour accompagner ma copine
32:11mais
32:11et du coup
32:13voilà
32:14ils m'ont prise
32:14donc j'ai fait toutes les répétitions
32:16j'avais déjà mon
32:18j'avais pas encore
32:20signé mon contrat
32:21mais je l'avais
32:22à la maison
32:22et puis
32:25et puis
32:26l'annexe
32:27me dit
32:27non finalement
32:28on te prend
32:29donc je pouvais pas tout faire
32:31donc je leur ai dit
32:31ben on verra
32:32peut-être plus tard
32:33je reviendrai
32:33au Crazy Horse
32:34mais là je
32:35je vais partir
32:38sur l'autre projet
32:38désolé
32:40et voilà
32:41et du coup
32:41j'y suis jamais retourné
32:42en fait
32:43Bernardin
32:43était quelqu'un
32:44était un peintre au départ
32:45il a conçu
32:46chacun de ses tableaux
32:47quand il est ouvert
32:48le Crazy Horse
32:48en 51
32:49comme un tableau
32:50vivant
32:51c'était vraiment
32:52la couleur
32:53la place
32:55était importante
32:56et en première partie
32:58il y avait toujours
32:58des numéros
32:59et l'un des premiers
33:00numéros
33:01qu'il a présenté
33:02c'est un jeune chanteur
33:03que personne ne connaissait
33:04qui s'appelait
33:05Charles Aznavour
33:05qui a débuté au Crazy Horse
33:07et Aznavour
33:08et De Vos aussi a débuté
33:10et il n'osait pas
33:11lever les yeux trop haut
33:12parce qu'on ne devait pas
33:13regarder les danseuses
33:14non plus
33:14elles étaient protégées
33:16par Bernardin
33:17ah oui
33:17mais moi mon compagnon
33:19à l'époque
33:19n'avait pas le droit
33:20de me déposer devant
33:21il y a une porte
33:22sur le côté
33:23il fallait qu'il me laisse
33:24un peu plus haut
33:25dans la rue
33:26et puis je redescendais
33:28à pied
33:29et j'allais
33:29par la porte
33:30à côté
33:31et c'est une expérience
33:32qui vous a marqué ?
33:34ça m'amuse
33:35ça m'amuse
33:36d'avoir fait ça
33:36au début
33:37je n'en parlais pas
33:37je n'en parlais à personne
33:38parce que je me dis
33:39quand même
33:39ça a la honte
33:40mais en fait
33:42c'est rigolo
33:43oui ça fait partie
33:44des souvenirs de la vie
33:45et aujourd'hui
33:46votre vie
33:47il y a quelqu'un
33:48qui est malone
33:48qui est très important
33:49pour vous votre fils
33:50ça oui
33:5118 ans déjà
33:52vous devez être fier de lui
33:54c'est de bonheur
33:56de votre vie
33:56ouais
33:56absolument
33:57il est tellement chou
33:59et il travaille bien
34:01lui à l'école
34:01beaucoup mieux que vous
34:02ouais mieux que moi
34:03et qu'est-ce qu'il veut faire plus tard ?
34:06il n'avait pas de mal
34:07je suis sûre que s'il écoute
34:08il se dirait ça dans sa tête
34:10ouais bah il n'y a pas de mal
34:10et il a des envies
34:13de faire du spectacle aussi
34:14d'assurer la relève ?
34:15je ne pense pas
34:16à la relève musicalement
34:18parce qu'il y a quand même
34:19le poids
34:20déjà faire comme les parents
34:21c'est compliqué
34:22mais en plus son père
34:23c'est pas simple
34:25de passer derrière
34:26je pense
34:26de se faire une identité
34:29et d'être
34:30donc
34:31enfin
34:32je ne pense pas
34:34même si je sais
34:35qu'il est très doué
34:35il chante juste
34:39et il a le tempo
34:39ce qui est même
34:40la base du chanteur
34:41mais on ne sait jamais
34:43et en plus
34:43il a de l'imagination
34:44donc il pourrait écrire ses textes
34:45mais bon
34:46je ne le sens pas là-dedans
34:47par contre
34:48il travaille
34:50enfin là
34:51il fait une école de cinéma
34:52communication
34:53ça ça lui plaît
34:54il a des dons de comédiens
34:56ouais
34:57et vous avez des dons
34:58d'auteurs
34:58de compositeurs
34:59et de chanteuses
35:00et vous le prouvez
35:01avec ce nouvel album
35:02qui est sorti
35:03le 25 avril 2025
35:04et qu'on va évoquer
35:05dans quelques instants
35:06avec Romane Serda
35:07sur Sud Radio
35:08Sud Radio
35:09les clés d'une vie
35:10Jacques P6
35:11Sud Radio
35:12les clés d'une vie
35:12celle de mon invité
35:13Romane Serda
35:14on a parlé du passé
35:16maintenant
35:17on en arrive au présent
35:18car le 25 avril 2025
35:20est sorti un nouvel album
35:22dont le titre
35:23résume le propos
35:24sujet sensible
35:25alors pourquoi d'abord
35:26ce nouvel album
35:26et pourquoi ce titre ?
35:28alors là
35:29le titre
35:30on va commencer
35:30sujet
35:33c'est
35:34ça peut être
35:36on ne sait pas
35:37si c'est un titre
35:38oui
35:38ou un album
35:40ou si c'est moi
35:43oui
35:43donc le sujet sensible
35:46on ne sait pas
35:46on ne sait pas trop
35:47mais je pense que c'est
35:50un petit peu de tout
35:51un petit peu d'étroit
35:52si je résume
35:53vous avez fait rimer
35:54introspection
35:54avec émotion
35:55ouais c'est ça
35:56exactement
35:57mais tout en étant
35:58tout en étant
36:00dynamique par contre
36:01bien sûr
36:02mais c'est un disque
36:03bilan pratiquement
36:04de votre vie
36:05ouais c'est ça
36:05je pense que c'était
36:06la suite logique
36:07au livre
36:08qu'on a évoqué tout à l'heure
36:10que j'ai écrit
36:10où j'ai condensé
36:13certains thèmes
36:14et vraiment
36:18c'est le concentré
36:19de ce que je peux
36:21ressentir
36:22tout en vraiment
36:27en gardant
36:28une énergie
36:30c'est rythmé
36:33c'est plutôt léger
36:36et joyeux
36:36joyeux
36:37mais en même temps
36:38le thème c'est l'amour
36:38l'amour avec ses illusions
36:40et ses désillusions
36:41ah voilà
36:41ça c'est sûr
36:42et il y a pas mal
36:43de désillusions
36:44parce que l'amour
36:45a toujours été
36:46au coeur de votre vie
36:47ouais c'est la seule chose
36:49qui me guide
36:49dans la vie je crois
36:50et chaque chanson
36:51c'est pratiquement
36:52c'est un instantané
36:53de ce que vous avez vécu
36:54un jour ou l'autre
36:54absolument
36:56le temps tourne
36:57c'est un thème
36:58c'est un thème fédérateur
37:00c'est la vie qui passe
37:01mais en même temps
37:01pour vous
37:02c'est les obstacles
37:03de la vie
37:04absolument
37:05c'est les claques
37:06qu'on se prend
37:07dans la figure
37:07tout le monde
37:09on appelle ça
37:11un râteau en général
37:12oui
37:13non mais même
37:14les déceptions
37:16les trahisons
37:18vous en avez eu
37:19beaucoup dans votre vie
37:20ah oui
37:20pas mal
37:22mais justement
37:23il faut du courage
37:25pour se dévoiler ainsi
37:26en chanson
37:26ouais c'est ça
37:28surtout que j'ai
37:29tendance
37:29à me
37:30à faire la nana
37:33toujours de bonne humeur
37:35contente
37:36et voilà
37:36j'ai une sorte
37:37de masque un peu
37:38parce que
37:39ça va pas toujours
37:41forcément non plus
37:42enfin voilà
37:43comme tout le monde
37:44et pourquoi avoir
37:45voulu justement
37:46faire cet album
37:47aujourd'hui
37:47ouais donc
37:50ce que je disais
37:51c'est comme pour moi
37:52une suite logique
37:52au livre
37:53c'est que je me suis
37:54j'ai abordé
37:56des sujets
37:57j'ai expliqué
37:57ma manière
37:58de penser
38:00de voir les choses
38:02et de les ressentir
38:03et finalement
38:03j'avais besoin
38:04de condenser ça
38:05dans cet album
38:08et de garder
38:09la même veine
38:10d'écriture
38:11mais en renouvelant
38:13et en ayant aussi
38:14des éléments
38:15nouveaux
38:15parce que
38:17forcément
38:18j'évolue tout le temps
38:19parce que
38:19c'est
38:19comme tout le monde
38:22et les épreuves
38:24aident à évoluer
38:25justement
38:25et les épreuves
38:26aident à évoluer
38:27j'en ai vécu
38:28aussi entre temps
38:28d'ailleurs
38:28et puis
38:31j'ai aussi appris
38:32sur moi
38:33et
38:34voilà
38:36je pense que
38:37j'avais des choses
38:37en complément
38:38à rajouter
38:39et puis
38:39je sais pas
38:40c'est une sorte
38:41de cri du coeur
38:41je suis
38:42je suis obligée
38:43de
38:44j'écris en fait
38:44j'écris tout le temps
38:45tout le temps
38:46et à un moment donné
38:47je
38:48je les mets en musique
38:50après
38:51après
38:52et après
38:53ça fait un album
38:54il y a un mot
38:55qui revient aussi
38:55dans votre vocabulaire
38:56c'est résilience
38:57ouais ouais
38:58c'est sûr
38:59mais en fait
39:00c'est ce qu'on me dit
39:01mais moi
39:02je le perçois pas forcément
39:04parce que
39:04en fait
39:04je suis juste au milieu
39:05d'un
39:06d'un
39:07d'un mouvement
39:09et j'ai pas le choix
39:10c'est même pas une résilience
39:12pour moi
39:12c'est juste que j'avance
39:14et que j'ai pas le choix
39:15quoi
39:15et en même temps
39:16il y a des épreuves
39:17il y a des coups de massue
39:18et on s'en remet
39:19et on repart
39:20quand même
39:20bah ouais
39:21mais on est obligé
39:22mais c'est
39:24faut du
39:24courage
39:25peut-être
39:27mais j'ai la foi
39:29aussi dans ce que je fais
39:30j'aime ce que je fais
39:31donc c'est aussi
39:32un moyen d'expression
39:33et c'est
39:34une sorte de thérapie
39:35comme venir
39:36chez vous
39:36nous voilà
39:39écoutez on a pas de divan ici
39:41mais des micros
39:42à Sud Radio
39:43alors une autre chanson
39:44de cet album
39:45qui correspond aussi
39:46à cet art de vivre
39:47et au mieux
39:48c'est
39:49tu me fais plus mourir
39:50tu me fais plus mourir de rien
39:51oui je veux du feu
39:52je veux des brûlures
39:54de la douleur
39:56de la torture
39:58seulement voilà
39:59entends-moi bien
40:01toi
40:02tu me fais plus
40:03mourir
40:04de rien
40:06quelle expression
40:07j'avais jamais entendu
40:08tu me fais plus mourir de rien
40:09ouais c'est
40:10on veut de l'intensité
40:13et que ce soit fou
40:15et que ce soit
40:16quitte à ce que ça déchire
40:18quoi
40:18ça a toujours été
40:19votre philosophie de l'amour
40:20bah oui
40:21je suis un petit peu
40:22trop entière
40:23et alors
40:24dès que ça décline un peu
40:25je m'ennuie
40:27et donc c'est pour ça
40:28que vous avez
40:29quelquefois des déceptions
40:30bah ouais c'est ça
40:31et en fait
40:32on ne peut que avoir
40:33des déceptions
40:33à part tomber sur la perle rare
40:35mais en même temps
40:37vous l'avez voulu
40:37vous l'avez
40:38cette forme de vie
40:39ouais c'est sûr
40:41je veux de l'intensité
40:42ouais
40:43vous n'avez jamais voulu changer
40:44une petite paire
40:45ça vous intéresse pas
40:46non
40:46alors il y a aussi
40:47je dis ça
40:48je dis non
40:49mais en même temps
40:50j'aime ne rien faire
40:51et j'aime être seule
40:53et réfléchir
40:56et créer
40:56et tout ça
40:57mais j'ai besoin
40:59de
41:00de puissance
41:02vous n'auriez plus
41:03comme dans le film
41:04ou la chanson
41:05mourir d'aimer
41:05ouais
41:07sûr
41:08ouais
41:09c'est qu'on connaît
41:11la chanson d'Aznavour
41:12mais ce qu'on ne sait pas
41:12c'est qu'en fait
41:13il a vu le film de Kayat
41:14consacré à Gabriel Russier
41:16et c'est ensuite
41:17il a fait la chanson
41:18deux ans après la sortie du film
41:19on pense que c'est la chanson du film
41:21ah ouais
41:22je ne sais pas si vous avez vu le film
41:23ou si vous connaissez
41:24l'histoire de Gabriel Russier
41:25non je ne l'ai pas vu
41:26qui est morte en prison
41:27parce que
41:27elle avait été mise en prison
41:29parce qu'elle avait eu
41:30une aventure avec un étudiant
41:31on ne peut pas imaginer ça
41:33aujourd'hui
41:34alors il y a aussi
41:35une autre part de votre vie
41:37qui est traitée dans cet album
41:39à travers une chanson
41:40qui est en finigrane
41:42une histoire
41:42ça s'appelle
41:43Le beau
41:43Effectivement il y a du rythme
42:04de la joie
42:05alors que l'histoire
42:06n'était pas terrible
42:07parce que là
42:08je fais rimer
42:10père
42:10avec vert
42:11oui
42:12donc on est sur du père vert
42:14et je crois
42:15qu'il y a un garçon
42:16qui se plaît
42:16Tony
42:16qui a un peu
42:18inspiré cette chanson
42:19ouais alors il n'y a pas que lui
42:20ah bon ?
42:21non
42:21oui il y a lui
42:23oui c'est sûr
42:24Tony c'était
42:25vous l'avez raconté
42:27dans votre livre
42:27je crois que c'était
42:27quelqu'un qui flambait
42:29plus qu'il n'avait
42:30ah ouais ouais
42:31tout dans l'image
42:32mais bon
42:33c'est pas ça
42:34qui détermine
42:35quelqu'un
42:35qui pourrait être
42:37pervers
42:38ou pervers narcissique
42:39vous en avez connu ?
42:41ah oui oui
42:41j'en ai connu
42:41et à chaque fois
42:43vous n'avez pas senti
42:44qu'ils étaient pervers narcissiques ?
42:46ben si
42:46mais trop tard
42:47en fait
42:48c'est que je
42:49je comprenais pas
42:51le schéma
42:51pardon
42:52le show
42:52il est saoulé
42:53je comprenais pas
42:55le schéma
42:55méchant en fait
42:58de
42:59de cette démarche
43:02je pouvais pas y croire
43:03quoi
43:03vous avez été sous l'emprise
43:06l'emprise des hommes
43:07sans parfois
43:07vous en rendre compte ?
43:09ouais
43:09ouais parce que
43:10je suis
43:11j'ai envie d'évoluer
43:15je prends
43:16les réflexions
43:17comme quelque chose
43:18qui me fera évoluer
43:18et pas comme quelque chose
43:19qui me fera
43:20qui sera volontairement
43:22humiliant
43:23je me dis
43:26non non mais t'inquiète pas
43:26fais pas ta chochotte
43:27c'est vrai
43:27c'est qu'il doit avoir raison
43:30où
43:33j'ai aussi le syndrome
43:35de l'imposteur
43:36moi
43:36où je me dis
43:37bon
43:37je sais pas
43:41je me dis que
43:41je mérite pas des fois
43:43et puis
43:44et puis
43:46qu'est-ce que j'ai
43:46comme trait de caractère
43:47qui fait que ça
43:48facilite ça
43:48c'est que je suis
43:49trop gentil
43:50et que
43:50et que je
43:51j'ai trop d'empathie
43:55et que je me mets
43:56à la place de l'autre
43:57et en fait
43:57ils me mènent en bourrique
43:58alors qu'il m'en fume
44:00alors que
44:01qu'au départ
44:02je peux pas imaginer
44:05qu'il ait cette
44:05mauvaise démarche
44:07de vouloir
44:07m'appuyer sur la tête
44:09pour lui
44:09se mettre en avant
44:11se rélever quoi
44:12il y a plusieurs reprises
44:13vous êtes tombé dans ce piège
44:14ouais
44:15et à chaque fois
44:16c'est une leçon
44:17on devrait plus retomber
44:18dans le piège
44:18ouais mais maintenant
44:19je tombe plus dedans
44:20alors en même temps
44:22vous auriez pu finir en prison
44:23à cause de Tony
44:24ouais bah j'ai fini
44:26j'ai été deux fois
44:27en garde à vue
44:28ah carrément
44:28ah ouais
44:29voilà
44:29mais ça fait partie
44:31de la vie aussi
44:31ouais mais c'est dingue
44:32vous en souriez aujourd'hui
44:34et puis il y a justement
44:35une chanson
44:36qui est liée à tout ça
44:38c'est Marre des amoureux
44:38et le coup du papier
44:40du papier bleu azur
44:43dans une chambre à coucher
44:44c'est moche sur un mur
44:47mais quelle faute de goût
44:49de s'aimer comme ça
44:51l'amour ça s'en va au bout
44:53quand ça s'en va
44:54ça c'est aussi une version poétique
44:58de la façon dont vous voyez l'amour
45:00Romane Serdar
45:01ouais ouais ouais
45:02c'est sûr
45:03il y a aussi un clin d'oeil
45:07à Brassens
45:11ouais c'est ça
45:12avec sur les bancs
45:13les amoureux des bancs publics
45:14et pourquoi ce clin d'oeil
45:15à Brassens
45:16c'est de toute façon
45:19une très belle chanson
45:20et le thème
45:23le thème touche tout le monde
45:25et c'est
45:26les amoureux des bancs publics
45:28vous auriez voulu être à leur place
45:30pratiquement
45:30on veut tous être à leur place
45:32en fait c'était un clin d'oeil
45:34aux amoureux de Péné
45:35qui était le dessinateur
45:37qui faisait dans un kiosque
45:39un musicien
45:40et sa belle
45:41et Péné
45:42habitaient dans le même
45:43immeuble de Brassens
45:44à une époque
45:45avec Jacques Brel
45:45et ils se voyaient
45:46quelques fois le soir
45:47et ils allaient l'un chez l'autre
45:49boire des coups
45:50et se ramenaient
45:51les uns les autres
45:51vers 3h du matin
45:52vous imaginez ce que ça peut donner
45:54alors il se trouve
45:55il y a aussi
45:56les clichés romantiques
45:58associés aux relations amoureuses
45:59ça aussi
46:00c'est une chose
46:01que vous avez montré
46:03mais qui n'est pas
46:04qui n'est pas vous
46:06c'est-à-dire que
46:07il y a sur des photos
46:08souriantes
46:09et derrière
46:09il y a quelque chose d'autre
46:10bah oui
46:12évidemment
46:13mais là
46:14vous parlez d'un thème précis
46:16dans le monde
46:17non en général
46:18en général
46:18bah oui oui
46:20c'est le cas
46:20mais c'est
46:21on se cache derrière
46:23des masques
46:24souvent
46:25et puis effectivement
46:27il y a cette peur
46:28de l'abandon
46:28depuis votre naissance
46:30qu'un homme vous abandonne
46:32ouais je crois que
46:34j'ai peur de ça
46:35enfin je suis
46:36je suis peut-être traumatisée
46:39par ça ouais
46:40en même temps
46:41il y a presque
46:43de l'utopie chez vous
46:44dans ce rêve
46:44de chercher
46:45la personne
46:46l'homme idéal
46:47ouais c'est vrai
46:48c'est compliqué
46:49il n'existe pas
46:50il n'existe pas
46:51mais vous continuez
46:52quand même à le chercher
46:52non mais je crois
46:54que j'ai trouvé
46:55un bon compromis
46:59mais vous avez eu besoin
47:01de l'exprimer en chanson
47:02tout ça
47:03ah bah oui
47:03parce que c'était en même temps
47:05une façon de vous soulager
47:07de vider votre coeur
47:08bah ouais ouais
47:10et puis rien n'est figé
47:12je suis sûre de rien
47:13et puis forcément
47:15il y a des moments
47:15il y a des moments
47:17où ça va moins bien
47:18et c'est vrai que
47:21même les moments
47:24où ça va bien
47:25c'est toujours beau
47:27d'extraire
47:29des émotions
47:31en art quoi
47:32et une émotion aussi
47:33c'est quand on écoute
47:34cette chanson
47:35ce soir mon amour
47:36ce soir mon amour
47:38je ne t'aime plus
47:41tu es plus loin
47:42que la distance
47:44qui nous sépare
47:45et d'autant
47:47plus absent
47:48que tu n'es nulle part
47:51c'est du moustaki ça non ?
47:52oui
47:52plus étrange
47:53elle est très peu connue
47:55très peu connue
47:56je l'adore
47:57je l'ai toujours aimée
47:58donc vous avez essayé
47:59d'enregistrer
48:00et donc j'ai
48:01oui sauf que je l'ai
48:02transformée en féminin
48:03oui
48:03et j'ai demandé à Pia
48:05sa fille
48:06sa fille
48:07oui
48:07et elle a gentiment accepté
48:10que je
48:11que je change
48:13les
48:14les quatre mots
48:16dans la chanson
48:17qui font que
48:17je suis une fille
48:18qui parle d'un homme
48:19plutôt que le contraire
48:20oui
48:20et Moustaki était
48:21un grand séducteur
48:22en fait
48:23son premier grand amour
48:25ça a été
48:25Piaf
48:25et un jour
48:26il en avait marre
48:27il était à New York
48:28il l'a largué
48:29et c'est la seule fois
48:30où Piaf a été largué
48:31par un homme
48:32mais elle en a si peu voulu
48:33à Moustaki
48:34qu'à la fin de sa vie
48:35on a découvert
48:36le sac de Piaf
48:36avec une seule photo
48:37celle de Moustaki
48:38ah ouais
48:39c'est fou
48:39et cette chanson
48:41vous l'avez fait
48:41en version féminine
48:42telle que vous la vouliez
48:43ouais mais j'ai toujours
48:44adoré cette chanson
48:45je trouve que les mots
48:46sont tellement justes
48:48qu'elle a une telle puissance
48:50c'est doux
48:53en même temps
48:53c'est cruel
48:54c'est la vie quoi
48:58et la vie continue
48:59avec je crois
49:00le 16 mai prochain
49:01vous serez aux étoiles
49:02et le vendredi 27 juin
49:03en 3 baudet
49:04parce que vous remontez
49:05sur scène maintenant
49:05avec ces chansons
49:06absolument
49:06et c'est le dépoint de départ
49:08d'une tournée
49:09oui je joue aussi
49:10le 19 juin
49:12à 3
49:12et bien voilà
49:13donc c'est le point de départ
49:14encore une fois
49:14vous avez envie de continuer
49:15à refaire de la scène
49:16à remonter sur scène
49:17c'est tout le mal
49:19qu'on vous souhaite
49:19cet album s'appelle
49:21Sujet sensible
49:21et puis effectivement
49:24c'est une introspection
49:24réussie, musicale
49:26et joyeuse
49:26continuez ainsi
49:27et essayez de vous préserver
49:29merci
49:30merci bien
49:31merci Romain Serba
49:32c'était pas une consultation
49:33de psychanalyse
49:35c'était les clés d'une vie
49:35qui sont terminées
49:36pour aujourd'hui
49:37restez fidèles
49:39à l'écoute de Sud Radio
49:39merci
49:41merci
49:42Sous-titrage FR ?