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[#Reportage] Affaire Opiangah : quand la justice défie le serment présidentiel

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Transcription
00:00Alors que la justice gabonaise s'enlise dans une affaire aux allures de règlement de compte politique,
00:06la position de la Chambre d'accusation de la Cour d'appel de Libreville dans le dossier Hervé-Patrick Opianga
00:11vient interroger avec gravité la promesse solennelle du Président de la République de respecter l'état de droit.
00:17Entre cacophonie judiciaire, tension interne à la magistrature et absence de victimes formellement identifiées,
00:23la justice semble plus que jamais en décalage avec les aspirations de la Vème République.
00:27La Chambre d'accusation a décidé de suivre l'ordonnance du doyen des juges pour ne pas prononcer le non-lieu,
00:32au motif que l'instruction doit se poursuivre parce que M. Opianga ne s'est pas présenté, confie une source proche du dossier.
00:39Cette position jugée incohérente par les avocats du Président de l'Union pour la démocratie et l'intégration sociale
00:44ravivent les interrogations sur la solidité du dossier judiciaire.
00:48Dans une atmosphère délétère où la corporation des magistrats elle-même serait divisée,
00:53certains professionnels de droit dénoncent une justice humiliée et instrumentalisée.
00:57Selon notre source, la seule chose qu'il reste à faire à la juge, c'est l'audition de M. Opianga.
01:02Mais sur quelle base, si aucune infraction n'est constituée et qu'il n'y a pas de victime ?
01:06Une formule glaçante revient alors comme un leitmotiv, la victime c'est la justice elle-même.
01:12Alors que Brice Clottero-Léguinguema prêtait serment le 3 mai dernier en s'engageant à respecter et défendre fidèlement la Constitution
01:18et l'état de droit, l'effet révélé dans cette affaire met à mal cet engagement.
01:22Peut-on encore parler de respect de l'état de droit lorsqu'une procédure se poursuit sans plaignant de formellement constitué
01:27sur la base d'une plainte déposée à posteriori le 25 novembre 2024 pour justifier des actes judiciaires menés dès le 20 novembre ?
01:35Peut-on tolérer que la justice refuse de répondre aux sollicitations légitimes de la presse ?
01:38En l'occurrence, les courriers de Gabon Mediatime restaient sans réponse depuis février 2025.
01:44Le silence du procureur Bruno Obianvé et l'embarras palpable du ministère de la Justice,
01:48dont l'ancien titulaire Paul Marine Gonjou s'était réfugié derrière le secret de l'instruction,
01:52tranche avec l'urgence de restaurer la confiance des citoyens dans l'appareil judiciaire.
01:56Le nouveau ministre, Serafain Accoré-Davin, désormais en charge du ministère,
02:00devra choisir, perpétuer les ondes d'ombre ou s'inscrire dans une rupture authentique.
02:05L'affaire Opianga est devenue, bien au-delà de son contenu, un révélateur d'un dysfonctionnement systémique.
02:10L'absence de transparence, le refus de l'État de rendre des comptes et l'opacité persistante autour d'un dossier pénal,
02:16manifestement vicié, brouillent les lignes entre justice et manipulation politique.
02:20Pas de victimes, pas de crimes, martèlent les soutiens de l'ancien ministre,
02:24qui s'apprête à engager ses avocats dans une bataille en cassation accompagnée d'une conférence de presse.
02:28Dans une république qui se veut refonder juste envers tous, selon les mots du président de la République,
02:33ce dossier fait figure de test.
02:35De la décision de la justice gabonaise dépendra l'image d'un État capable de reconnaître ses erreurs
02:39ou de s'enfoncer dans un autoritarisme judiciaire à peine voilé.
02:44L'histoire retiendra peut-être que l'indépendance de la justice gabonaise ne s'est pas jouée
02:47dans un discours au stade de l'amitié,
02:49mais dans les coulisses feutrées d'un dossier d'instruction
02:51où la seule infraction en jeu semble être celle portée contre la vérité.

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