• il y a 14 ans
En décembre 2002, en Afghanistan, un jeune chauffeur de taxi nommé Dilawar est arrêté et incarcéré à la prison militaire américaine de Bagram. Il meurt en détention cinq jours plus tard. Ce n'est qu'après la découverte d'un certificat de décès portant la mention "homicide"par des reporters du New York Times que l'état-major américain consent à s'interroger sur cette mort suspecte, liée à la pratique de la torture.
La mort du jeune Afghan, dont l'innocence fut établie par la suite, constitue le point névralgique de ce documentaire sans concession, réalisé par Alex Gibney, auteur d'un précédent documentaire très remarqué sur le scandale d'Enron. À travers les témoignages de la famille de Dilawar, des soldats inculpés, mais aussi d'officiels hauts placés dans l'armée ou dans l'administration Bush, apparaissent clairement la volonté et la responsabilité du pouvoir dans le recours à la torture sur des hommes qualifiés arbitrairement de "prisonniers de guerre".

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