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La Rampe Cycloïdale de l’artiste Raphaël Zarka est installée sur le parvis des Abattoirs (Toulouse) à partir du jeudi 8 novembre 2018 et ce jusqu'à la fin 2021.
La pièce a été présentée une première fois dans la programmation « Hors les murs » de la Fiac (du 16 au 21 octobre 2018). Cette commande du Centre national des arts plastiques est produite avec le soutien de NikeSB (Nike SkateBoard) et le concours des Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse.

Rampe Cycloïdale s’inscrit dans la continuité des recherches de l’artiste liées à la culture du skateboard et plus particulièrement dans sa série des « sculptures documentaires » – œuvres dont le vocabulaire formel renvoie à l’abstraction géométrique et qui reprennent les formes d’objets issus de l’histoire de l’art, des sciences et des techniques. Au XVIe siècle, Galilée étudiait la chute des corps en lançant des billes dans les nervures soigneusement excavées de ses maquettes. Raphaël Zarka propose aux skateurs de ré-expérimenter les lois de la mécanique classique à l’échelle du corps humain.

« D’expérience, les skateurs connaissent la différence d’accélération sur une courbe et un plan incliné. Ceci dit les constructeurs de rampes de skate ont exclusivement recours à l’arc de cercle. L’ignorance pourrait être une explication au monopole de l’arc de cercle, mais l’hypothèse la plus probable reste qu’il s’agit tout simplement de la courbe la plus facile à tracer. En faisant des recherches sur cette question, j’ai découvert un article publié dans le magazine de skate américain Thrasher en septembre 1985. Un skateur, élève à l’Institut polytechnique de Californie, y étudie la possibilité d’une rampe cycloïdale en précisant bien qu’il s’agira du half-pipe le plus rapide au monde. L’article conclut : "Théoriquement ça marche, sur le papier ça marche aussi, maintenant il ne reste plus qu’à attendre que quelqu’un construise une rampe cycloïdale pour voir si tout fonctionne vraiment." Personne n’a jamais construit une telle rampe. Après tout, les skateurs se satisfont de l’arc de cercle. Ils n’ont aucune raison de perdre du temps, du bois et de l’argent pour tenter d’améliorer ce qui n’a sans doute nul besoin de l’être. » explique Raphaël Zarka.

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