• il y a 7 ans
Le Siècle de l’âge industriel a inscrit Paris au premier plan parmi les jeunes métropoles du monde, alors qualifiée de « capitale de la modernité » par ses contemporains. Choyée par les pouvoir successifs, placée sous l’autorité de grands Préfets, la ville fut le théâtre de transformations d’ampleur inédite que seules celles initiées par les Trente glorieuses pourront égaler. Les grands travaux entrepris par le préfet Haussmann pendant le second empire ont été le point d’orgue et de cette radicale mutation.

Les effets conjugués de très nombreuses innovations techniques, d’une intense vie urbaine, liée à l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie, et d’une ambition portée par le plus haut niveau de l’Etat, ont suscité la mise en œuvre d’un nouvel art de la voirie, associant ingénieurs, architectes et jardiniers botanistes au sein de réalisations pluridisciplinaires, et dessiné les contours formels et paysagers des espaces publics parisiens d’aujourd’hui.
Comme l’exprime l’historien Michael Darin dans son dernier ouvrage « Paris, la forme d’une ville», c’est la qualité d’ensemble de ses espaces publics, issus de sa géographie et de sa longue histoire, qui distingue la capitale des autres villes. Comment l’ambition a-t-elle pris corps, quelles en ont été les étapes de réalisation, les dimensions d’organisation financière et d’ingénierie ? Quelle conception de la vie urbaine a présidé à ce nouvel art de l’espace public ? Comment les transformations urbaines d’Haussmann, Belgrand Alphand, Davioud, ont-elles influencé les discours et les actions de leurs successeurs ? Que retenir de l’exemple et comment l’adapter cent cinquante ans plus tard, à l’heure de la ville soutenable, à la situation métropolitaine de Paris ?

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