comme la France a tué ses villes - Olivier Razemon - 2ème partie-

  • il y a 7 ans
Olivier Razemon est journaliste, et auteur de plusieurs ouvrages sur les transports, la ville et leurs rapports avec les citoyens. Il est invité Par Laetitia Sanchez, EELV, avec Françoise Martin, et Timour Veyri. Avant un débat autour de son livre “Comment la France a tué ses villes”, une déambulation d’une heure dans Évreux sera l’occasion de faire le constat de la vacance commerciale en centre-ville qui s’aggrave chaque année. Près de 1% supplémentaire chaque année, nous en sommes à près de 10% de vacance commerciale en moyenne en ville.
Des vitrines vides, et aussi, de plus en plus de logements vacants.
En 15 ans, la vacance commerciale a été multiplié par 4. Seules les métropoles et les très grandes villes réussissent à maintenir un vacance aux alentours de 6%. Une moindre perte.
Où vont donc les commerces ? Les gens consomment-ils moins du fait de la crise ?
La consommation augmente de 1,5% par an. Plus que l’inflation.
C’est en périphérie que vont les consommateurs. En auto. dans la grande distribution : hypermarchés, centres commerciaux accueillant la plupart des enseignes qui résidaient en centre-ville auparavant.
Le parc progresse de 3% par an, le double de l’augmentation de la consommation.
La guerre, ou la concurrence, fait rage maintenant entre zones d’activités commerciales. Et elles tombent, les unes après les autres, des friches commerciales qui rouillent là où il y avait encore des champs il n’y a pas bien longtemps.
Les centres-villes et les petits et moyens commerces sont les 1ère victimes. Est-ce inéluctable ?
Non. Mais il faut combattre les à-aprioris. Le mode de vie des Français est focalisé sur l’auto. Et les commerçants des centres-villes sont encore une majorité à penser qu’il faut toujours plus de place à la voiture, alors même que 20% des foyers n’ont pas de voiture. Des clients semble-t-il piégés à l’intérieur des villes. Oui, si es commerces disparaissent. Mais si l’on rend de nouveau la ville praticable et respirable, les clients auront du bonheur à s’y promener et s’y rencontrer.
Il faut cesser de se plaindre du fait qu’on ne trouve plus de superette pour acheter quelques commission, et en même temps faire toutes les courses dans les hypers.
Cesser de se plaindre de la pollution quand on est coincé dans une file de voitures, parce qu’on y est soi-même bloqué en voiture.
Cesser de pester contre un monde qui se tue à la recherche de ressources rares lorsqu’on change de smartphone dès que la mode de la dernière version le dicte.
Le maître-mot, c’est la place de l’automobile en ville et dans les villages. On prend la voitures pour quelques centaines de mètres, et on râle parce qu’il n’y a pas de place libre.
or les villes qui réussissent à survivre et à limiter leur taux de vacances commerciales, ce sont les métropoles, comme Rouen qui prend de plus en plus conscience de la nécessité de réserver de la place aux piétons. http://www.saintpierre-express.fr/olivier-razemon-france-a-tue-ville

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