• il y a 16 ans
Le fils du président comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris après la plainte d'un automobiliste qui l'accuse d'avoir percuté sa voiture.
L'audience a finalement tourné en faveur de Jean Sarkozy. Le procureur a requis sa relaxe.
Numéro d'immatriculation à l'appui, le conducteur de la BMW, M'Hamed Bellouti, assure que c'est le scooter du fils du président de la République qui a embouti sa voiture un vendredi d'octobre 2005 sur la place de la Concorde.
Il a donc attaqué Jean Sarkozy, convoqué pour « délit de fuite, défaut de maîtrise, non-respect des distances de sécurité et dégradation d'un bien d'autrui ».
« Je suis tout à fait étranger à ce qui m'est reproché, a annoncé Jean Sarkozy d'emblée. Je ne suis pas impliqué dans un accident, ni celui-là ni un autre. A l'heure indiquée dans la procédure, vers 16 h 30, je devais suivre mes cours. »

Quatre heures durant, le scooter, le pare-chocs, la BMW et les conclusions des experts ont été disséqués. « Remarquable dans sa clarté et sa concision, dénué de toute ambiguïté », selon le procureur, le rapport de l'expert désigné par le tribunal conclut à l'impossibilité de l'accident. Les avocats de M'Hamed Bellouti, Christophe Launay et Philippe Lejard, ont bataillé ferme pour faire annuler cette expertise, dont ils estiment qu'elle a été faite dans le dos de leur client. Comme ils avaient aussi contesté la première expertise, réalisée à la demande de Thierry Herzog et concluant à la même impossibilité.

A l'issue de cette longue audience, le mystère du scooter demeure : si Jean Sarkozy n'a pas heurté la BMW, comment M'Hamed Bellouti s'est-il procuré le numéro d'immatriculation ? Les juges rendront leur décision le 29 septembre. Le procureur, qui a requis la relaxe, a clairement exposé qu'aucune des infractions n'est « caractérisée ».

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