Dr Sène, vous allez nous parler d’un rapport de l’académie nationale de médecine sur les conséquences de la pratique sportive de haut niveau chez les adolescentes pratiquant des sports d’apparence : quels sont les sports concernés ?
Jean-Marc Sène :
Un groupe de travail de l’académie nationale de médecine d’une vingtaine de membres s’est centré sur ce qu’il appelle les sports d’apparence ou de silhouette, c’est-à-dire les disciplines dans lesquelles la performance est favorisée par la petite taille ou le faible poids.
Certains sports sont plus à risque : sports dits à silhouette ou d’apparence, gymnastique, danse, patinage artistique mais aussi natation synchronisée. Cela concerne aussi d’autres sports tels le tennis, les courses de fond et les sports à catégories de poids et doivent en conséquence selon l’académie nationale de médecine justifier une prise en charge spécifique.
Caroline Paré :
Quels sont les risques encourus ?
Jean-Marc Sène :
Si la pratique du sport chez l'enfant ou l'adolescent est conseillée pour leur épanouissement physique et psychologique, une activité sportive trop intensive dans ces périodes de la vie chez des sportives de haut niveau, peut engendrer des effets délétères sur sa santé.
Les causes de ces effets néfastes sont multiples : entraînements très intensifs, contrôle excessif de la silhouette et donc des apports nutritionnels, troubles endocriniens et métaboliques, blessures musculo-tendineuses osseuses et articulaires.
Dans les situations où chez la jeune fille l’activité physique dépasse 20-25 heures par semaine, plusieurs constatations sont confirmées : retard de taille, retard de l’âge osseux, retard pubertaire, anomalies du cycle menstruel, perturbations endocriniennes multiples, fréquence des blessures musculo-tendino-osteo-articulaires. Une incertitude existe sur l’avenir quant au rattrapage des anomalies et quant à la fertilité de ces sportives
Caroline Paré :
Que propose l’académie nationale de médecine comme solution ?
Jean-Marc Sène :
Surveillance médicale très rigoureuse au moins 4 fois par an
Conseils nutritionnels réguliers, précis et personnalisés pour permettre l’adaptation des apports caloriques et protidiques à la dépense énergétique
Arrêt immédiat des entraînements en cas de blessure sérieuse puis reprise après contrôle médical.
Assurer une information auprès des cadres, entraîneurs, sportives et leur famille
Des conditions optimales d’encadrement, de suivi médical, nutritionnel et d’environnements affectif et psychologique doivent permettre à ces adolescentes de réaliser au mieux leur épanouissement physique, psychologique, social et la carrière de sportive de haut niveau qu’elles souhaitent.
Jean-Marc Sène :
Un groupe de travail de l’académie nationale de médecine d’une vingtaine de membres s’est centré sur ce qu’il appelle les sports d’apparence ou de silhouette, c’est-à-dire les disciplines dans lesquelles la performance est favorisée par la petite taille ou le faible poids.
Certains sports sont plus à risque : sports dits à silhouette ou d’apparence, gymnastique, danse, patinage artistique mais aussi natation synchronisée. Cela concerne aussi d’autres sports tels le tennis, les courses de fond et les sports à catégories de poids et doivent en conséquence selon l’académie nationale de médecine justifier une prise en charge spécifique.
Caroline Paré :
Quels sont les risques encourus ?
Jean-Marc Sène :
Si la pratique du sport chez l'enfant ou l'adolescent est conseillée pour leur épanouissement physique et psychologique, une activité sportive trop intensive dans ces périodes de la vie chez des sportives de haut niveau, peut engendrer des effets délétères sur sa santé.
Les causes de ces effets néfastes sont multiples : entraînements très intensifs, contrôle excessif de la silhouette et donc des apports nutritionnels, troubles endocriniens et métaboliques, blessures musculo-tendineuses osseuses et articulaires.
Dans les situations où chez la jeune fille l’activité physique dépasse 20-25 heures par semaine, plusieurs constatations sont confirmées : retard de taille, retard de l’âge osseux, retard pubertaire, anomalies du cycle menstruel, perturbations endocriniennes multiples, fréquence des blessures musculo-tendino-osteo-articulaires. Une incertitude existe sur l’avenir quant au rattrapage des anomalies et quant à la fertilité de ces sportives
Caroline Paré :
Que propose l’académie nationale de médecine comme solution ?
Jean-Marc Sène :
Surveillance médicale très rigoureuse au moins 4 fois par an
Conseils nutritionnels réguliers, précis et personnalisés pour permettre l’adaptation des apports caloriques et protidiques à la dépense énergétique
Arrêt immédiat des entraînements en cas de blessure sérieuse puis reprise après contrôle médical.
Assurer une information auprès des cadres, entraîneurs, sportives et leur famille
Des conditions optimales d’encadrement, de suivi médical, nutritionnel et d’environnements affectif et psychologique doivent permettre à ces adolescentes de réaliser au mieux leur épanouissement physique, psychologique, social et la carrière de sportive de haut niveau qu’elles souhaitent.
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