• il y a 5 ans
Un bras de fer s’est déroulé ces derniers jours entre le gouvernement et le patronat alors que le Président annonçait, la semaine dernière, sa volonté d’imposer le bonus-malus pour les contrats courts ou très courts. Dans la foulée, le patronat s’est retiré de la négociation chômage… avant qu’Edouard Philippe leur demande de revenir, sans évoquer de nouveau la fameuse question du bonus-malus. «Nous pensons que c’est une bonne chose que la discussion reprenne, affirme notre invité. Sur les contrats courts et le bonus-malus, nous sommes assez inquiets. Nous considérons qu’un contrat court reste un contrat, nous comprenons bien l’idée de la précarité mais il ne faut pas oublier que les contrats courts correspondent à la vie normale et du travail et des besoins de l’entreprise». 

Il ajoute: «Il y a de plus en plus de besoin à avoir recours à ces contrats courts. Cela n’enlève pas le besoin de s’attaquer à la précarité qui y est parfois liée (…) On peut trouver des solutions sans partir du principe qu’il faut taxer les contrats courts, ce qui ne peut que pénaliser l’entreprise. Il faut, d’une manière générale, arrêter de taxer systématiquement».

Quid du paritarisme, ce dialogue entre le patronat et les syndicats sous la tutelle de l’Etat ? «Je crois que le paritarisme, tant qu’il n’y a pas de solutions pour le modifier, reste quelque chose d’important et d’ancré dans les valeurs de la société (…) Il est toujours un peu risqué de confier l’avenir et les besoins de l’entreprise à l’Etat». 

Comment faire pour éliminer les exagérations de certains liées aux contrats courts ? «Nous travaillons sur un point, explique Jean-Baptiste Danet, sur tout ce ce qui toucherait directement à la précarité du contrat court, comment pourrions-nous prendre cette prime de précarité ou une partie et la verser dans le compte personnel de formation. In fine, cela pourrait répondre au besoin de former plus de travailleurs en France». 

Au sujet du grand débat, notre invité affirme: «On va participer au travers de nos adhérents et on a proposé à notre commission d’isoler quelques idées très précises que l’on va faire remonter. Nous organisons aussi plusieurs débats entre entrepreneurs. L’idée étant de répondre à deux thèmes principaux du grand débat, la fiscalité et la réforme». 

Parmi les idées évoquées, baisser les taxes sur les entreprises et baisser les niches fiscales de certaines entreprises. «L’idée n’est pas de demander une baisse sans rien proposer en contrepartie. Il faut que l’on sorte de ces taxes sur la production avant le moindre bénéfice (…)».

 

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