Catherine Cournot et Olivier Doise jouent la Sonate pour hautbois et piano de Francis Poulenc. extrait du concert donné le 9 octobre à l'auditorium de la Maison de la Radio.
En 1962, Francis Poulenc n’avait que soixante-trois ans, mais il déplorait déjà la mort de nombre de ses amis. Songeant à eux sans savoir qu’il allait succomber l’année suivante, il composa une Sonate pour clarinette et piano à la mémoire d’Arthur Honegger, autre ancien des « Six » et disparu sept ans plus tôt, ainsi qu’une jumelle Sonate pour hautbois et piano dédiée à Sergueï Prokofiev, décédé le 5 mars 1953, le même jour que Staline. « Je suis dans le Midi où j’ai mis à mijoter, dans la même casserole [ces deux sonates] », écrivit-il de Bagnols en forêt, dans le Pays de Fayence. Puis, en juillet 1962, à Pierre Bernac : « J’ai trouvé les éléments d’une Sonate pour hautbois. Le premier temps sera élégiaque, le second scherzando et le dernier une sorte de chant liturgique. Je crois que l’orientation du côté des bois est la solution pour moi actuellement » ; et dans une lettre du 17 novembre 1962 à un autre chanteur, le Polonais Doda Conrad : « Je viens de finir deux sublimes (naturellement) sonates venteuses, l’une pour clarinette et piano, l’autre for oboe and piano ». En anglais dans le texte !
« J’ai les bois dans le sang », déclara-t-il alors à Simone Girard. Poulenc n’a jamais caché sa préférence pour ces instruments à vent sur les autres membres de l’orchestre, comme en témoignent des partitions de chambre comme sa Sonate pour flûte et piano (programmée le 4 octobre dans cette série de concerts), écrite en 1956-1957 pour Jean-Pierre Rampal. Pour la création de son ultime opus, il fera de nouveau appel à des interprètes majeurs : le pianiste et ami d’enfance Jacques Février, ainsi que le hautboïste Pierre Pierlot, dont le fils Philippe est flûtiste solo de l’Orchestre National de France.
En 1962, Francis Poulenc n’avait que soixante-trois ans, mais il déplorait déjà la mort de nombre de ses amis. Songeant à eux sans savoir qu’il allait succomber l’année suivante, il composa une Sonate pour clarinette et piano à la mémoire d’Arthur Honegger, autre ancien des « Six » et disparu sept ans plus tôt, ainsi qu’une jumelle Sonate pour hautbois et piano dédiée à Sergueï Prokofiev, décédé le 5 mars 1953, le même jour que Staline. « Je suis dans le Midi où j’ai mis à mijoter, dans la même casserole [ces deux sonates] », écrivit-il de Bagnols en forêt, dans le Pays de Fayence. Puis, en juillet 1962, à Pierre Bernac : « J’ai trouvé les éléments d’une Sonate pour hautbois. Le premier temps sera élégiaque, le second scherzando et le dernier une sorte de chant liturgique. Je crois que l’orientation du côté des bois est la solution pour moi actuellement » ; et dans une lettre du 17 novembre 1962 à un autre chanteur, le Polonais Doda Conrad : « Je viens de finir deux sublimes (naturellement) sonates venteuses, l’une pour clarinette et piano, l’autre for oboe and piano ». En anglais dans le texte !
« J’ai les bois dans le sang », déclara-t-il alors à Simone Girard. Poulenc n’a jamais caché sa préférence pour ces instruments à vent sur les autres membres de l’orchestre, comme en témoignent des partitions de chambre comme sa Sonate pour flûte et piano (programmée le 4 octobre dans cette série de concerts), écrite en 1956-1957 pour Jean-Pierre Rampal. Pour la création de son ultime opus, il fera de nouveau appel à des interprètes majeurs : le pianiste et ami d’enfance Jacques Février, ainsi que le hautboïste Pierre Pierlot, dont le fils Philippe est flûtiste solo de l’Orchestre National de France.
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