Maroussia Gentet joue le Nocturne op. 40 et la Romance sans parole op. 21 de Louis Durey. Extrait du cocnert donné le 9 octobre 2019 à l'auditorium de la Maison de la Radio.
Né en 1888 dans la bourgeoisie parisienne « germanopratine », Louis Durey est le moins connu des compositeurs du « groupe des Six ». Diplômé des Hautes Études commerciales (HEC), il reçut un enseignement musical particulier d’un professeur de la Schola Cantorum, mais fut toujours considéré comme un autodidacte. Émerveillé en 1908 par une représentation du Pelléas et Mélisande de Debussy, il écrivit ses premières partitions en 1914 sous l’influence debussyste, mais la découverte du Livre des jardins suspendus de Schönberg marquera également son Offrande lyrique de 1914. Soldat pendant les deux premières années de la guerre, membre fondateur en 1917 du groupe des « Nouveaux Jeunes » entourant Erik Satie, à l’origine des « Six », il dédiera à ce dernier Carillons pour piano à quatre mains, écrivant ensuite un Hommage à Erik Satie sur le poème Musickissme (sic) de Blaise Cendrars.
Il recevra plus tard les encouragements de Charles Koechlin, d’Albert Roussel, de Florent Schmitt et surtout de Maurice Ravel. C’est justement parce que Durey avait programmé du Ravel lors d’un concert des « Nouveaux Jeunes » sans prévenir Satie, que celui-ci démissionna du groupe en 1918. Le facétieux mais irascible Satie se déchaînera alors contre lui, écrivant notamment à Cocteau : « C’est ce salaud qui est cause de tout. [...] Quel cochon que ce Durey. Quand le foutra-t-on en l’air, comme un vent ? Oui. [...] Je pars, de ce pas, au Jardin des Plantes, voir des musiciens animaux. [...] Ce ne sont pas des vaches comme Durey. »
Né en 1888 dans la bourgeoisie parisienne « germanopratine », Louis Durey est le moins connu des compositeurs du « groupe des Six ». Diplômé des Hautes Études commerciales (HEC), il reçut un enseignement musical particulier d’un professeur de la Schola Cantorum, mais fut toujours considéré comme un autodidacte. Émerveillé en 1908 par une représentation du Pelléas et Mélisande de Debussy, il écrivit ses premières partitions en 1914 sous l’influence debussyste, mais la découverte du Livre des jardins suspendus de Schönberg marquera également son Offrande lyrique de 1914. Soldat pendant les deux premières années de la guerre, membre fondateur en 1917 du groupe des « Nouveaux Jeunes » entourant Erik Satie, à l’origine des « Six », il dédiera à ce dernier Carillons pour piano à quatre mains, écrivant ensuite un Hommage à Erik Satie sur le poème Musickissme (sic) de Blaise Cendrars.
Il recevra plus tard les encouragements de Charles Koechlin, d’Albert Roussel, de Florent Schmitt et surtout de Maurice Ravel. C’est justement parce que Durey avait programmé du Ravel lors d’un concert des « Nouveaux Jeunes » sans prévenir Satie, que celui-ci démissionna du groupe en 1918. Le facétieux mais irascible Satie se déchaînera alors contre lui, écrivant notamment à Cocteau : « C’est ce salaud qui est cause de tout. [...] Quel cochon que ce Durey. Quand le foutra-t-on en l’air, comme un vent ? Oui. [...] Je pars, de ce pas, au Jardin des Plantes, voir des musiciens animaux. [...] Ce ne sont pas des vaches comme Durey. »
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