L’université Paris-1-Panthéon-Sorbonne, l'une des plus prestigieuses de France, est soupçonnée d'avoir couvert une thèse de complaisance. Le 9 février 2020, sous le couvert de l'anonymat, le compte Twitter @These_Synthese, créé pour l'occasion, racontait ainsi avoir eu accès à la thèse de l'avocat et éditeur Arash Derambarsh, publiée en 2015, et y avoir repéré de nombreux copier-coller. Une thèse qui ne devait être rendue publique, sur décision de l'université, que le… 23 mars 2047 ! Des délais anormalement longs que rien ne semble justifier. Intitulée « Fichiers de police, un encadrement légal et sociétal dans un contexte controversé » et soutenue le 11 décembre 2015 à Paris-1, cette thèse avait constitué une porte d'entrée vers la profession d'avocat pour Arash Derambarsh. Éditeur des éditions du Cherche midi, il est bien connu de la place parisienne et de ses journalistes, et introduit dans de nombreux cercles médiatiques et politiques. Fervent défenseur de la lutte contre le gaspillage alimentaire, Arash Derambarsh est également conseiller municipal de Courbevoie. Après avoir nié que sa thèse ait pu être confidentielle, Arash Derambarsh explique aujourd'hui qu'elle contenait des éléments « secret-défense ». « Ce sont mes jurés de thèse qui avaient décidé cela [la confidentialité, NDLR] ». Une version fermement démentie par son directeur de thèse, Bruno Dondero : « Cela n'a jamais été une décision du jury. J'étais, pour ma part, très surpris de découvrir cette clause de confidentialité. »
Category
🗞
News