Beaucoup de compositeurs romantiques ont eu le regard tourné essentiellement vers le piano. Celui-ci venait de subir les dernières améliorations techniques le rendant comparable à l'instrument que nous connaissons tous. Jusqu'alors, le piano-forte était un ancêtre musical ingrat, tenant plus du mélange clavecin rauque à peine juste que du Bosendorfer cristallin actuel. Ainsi, l'orchestre fut considérablement mis de côté en comparaison avec l'époque classique. Malgré cela, quelques rares compositeurs romantiques ont une majeure partie de leur productions pour orchestre. Piotr Ilitch Tchaïkovski fait partie de ces orchestrateurs d'immense talent.
Choisir une oeuvre de ce compositeur est un véritable calvaire tant tout mérite qu'on s'y attarde. Que ce soit dans les courtes mélodies entêtantes créées pour les ballets (comme Casse-Noisette, Le Lac des Cygnes ou La Belle au bois dormant) ou ses Symphonies, en passant par ses opéras ou ses ouvertures orchestrales passionnées (Sérénade pour cordes, Romeo & Juliette, La Tempête, ...), Tchaïkovski est le compositeur qui a apporté le plus à l'orchestre romantique. Mais sa musique n'a pas toujours été très appréciée à son époque, tant elle fait écho à ses propres sentiments et tourments ...
A la fin de sa vie, selon les dires d'Alexander Voitov (historien du Collège impérial) retranscrits par la musicologue Alexandra Orlovasif, Tchaïkovski fut condamné pour homosexualité par le Tribunal d'honneur du Collège impérial, lui imposant un choix : être exécuté (précisons que les mentalités des dignitaires russes n'ont guère changé sur le sujet depuis deux siècles), perdre tout honneur et être effacé de l'Histoire (lui et ses oeuvres), ou se suicider par arsenic et gagner une gloire posthume. Suite à sa décision, et officiellement, donc, Tchaïkovski est mort du choléra comme sa mère. Et ses oeuvres n'ont jamais eu de cesse d'être représentées de par le monde. Sa 6ème Symphonie, dernière création, devient son testament le plus poignant, pleine de souffrance, d'espoirs déchus et de résignation.
Malgré cela, Tchaïkovski cultivait dans sa vie l'innocence, la jovialité et adorait les contes enfantins et la magie. Bercé de doux rêves, il était le compositeur idéal pour les successions de scènes fortes en caractères disparates, telles que présentes dans les ballets. Casse-noisette, composé en 1892, soit un an avant sa mort, est sans nul doute le condensé le plus représentatif de son sens de la mélodie et de la mise en scène musicale. Prêt à s'amuser avec les sonorités les plus originales (comme l'utilisation de véritables tirs de cannons pour son ouverture "1812"), il intégra un célesta (un petit piano de lamelles de métal) dans l'orchestre afin de hausser plus encore la magie du personnage de la Fée Dragée. Son apparition sur scène, dans une danse légère pleine de mystère, est un des thèmes les plus connus du compositeur.
Choisir une oeuvre de ce compositeur est un véritable calvaire tant tout mérite qu'on s'y attarde. Que ce soit dans les courtes mélodies entêtantes créées pour les ballets (comme Casse-Noisette, Le Lac des Cygnes ou La Belle au bois dormant) ou ses Symphonies, en passant par ses opéras ou ses ouvertures orchestrales passionnées (Sérénade pour cordes, Romeo & Juliette, La Tempête, ...), Tchaïkovski est le compositeur qui a apporté le plus à l'orchestre romantique. Mais sa musique n'a pas toujours été très appréciée à son époque, tant elle fait écho à ses propres sentiments et tourments ...
A la fin de sa vie, selon les dires d'Alexander Voitov (historien du Collège impérial) retranscrits par la musicologue Alexandra Orlovasif, Tchaïkovski fut condamné pour homosexualité par le Tribunal d'honneur du Collège impérial, lui imposant un choix : être exécuté (précisons que les mentalités des dignitaires russes n'ont guère changé sur le sujet depuis deux siècles), perdre tout honneur et être effacé de l'Histoire (lui et ses oeuvres), ou se suicider par arsenic et gagner une gloire posthume. Suite à sa décision, et officiellement, donc, Tchaïkovski est mort du choléra comme sa mère. Et ses oeuvres n'ont jamais eu de cesse d'être représentées de par le monde. Sa 6ème Symphonie, dernière création, devient son testament le plus poignant, pleine de souffrance, d'espoirs déchus et de résignation.
Malgré cela, Tchaïkovski cultivait dans sa vie l'innocence, la jovialité et adorait les contes enfantins et la magie. Bercé de doux rêves, il était le compositeur idéal pour les successions de scènes fortes en caractères disparates, telles que présentes dans les ballets. Casse-noisette, composé en 1892, soit un an avant sa mort, est sans nul doute le condensé le plus représentatif de son sens de la mélodie et de la mise en scène musicale. Prêt à s'amuser avec les sonorités les plus originales (comme l'utilisation de véritables tirs de cannons pour son ouverture "1812"), il intégra un célesta (un petit piano de lamelles de métal) dans l'orchestre afin de hausser plus encore la magie du personnage de la Fée Dragée. Son apparition sur scène, dans une danse légère pleine de mystère, est un des thèmes les plus connus du compositeur.
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