Maurice Ravel, connu pour son Boléro, est l'un des plus grands compositeurs que l'Histoire ait connu : architecte orchestral, orfèvre harmoniste, esthète mélodique, rien de ce qu'il a écrit et légué à la postérité ne peut subir de modification sans se trouver amoindri. Compositeur passionné, il a instillé dans chaque page de ses oeuvres une grande sensibilité, ainsi qu'une grande force de caractère. Habitué à l'écriture pour piano solo ou l'orchestre symphonique dans sa version la plus imposante, il aura très peu écrit pour piano 4 mains (on trouve souvent des transcriptions, mais elles ne sont pas de la main de Ravel), son recueil de 5 courtes pièces de "Ma mère l'oie" étant sa composition la plus connue dans cette instrumentation.
Ma Mère l'Oie a été écrit en 1910 en vue d’interprètes très spécifiques : deux enfants d'amis. Les morceaux ont donc été savamment étudiés pour allier la simplicité technique à la complexité harmonique, rythmique et mélodique de Ravel. Ainsi, même sans faire appel à des difficultés liées au piano (car les oeuvres pour piano de Ravel sont très souvent extrêmement peu abordables), il est aisé de reconnaître la patte si singulière de ce compositeur. Une version orchestrée par l'auteur sera proposée en 1911, un an après la version 4 mains. En revanche, la version pour piano solo réalisée en 1910 n'est pas une version de Ravel, mais de son ami Jacques Charlot à qui Ravel a dédié le premier mouvement de son Tombeau de Couperin.
Parmi les oeuvres présentes dans Ma Mère l'Oie, figure une oeuvre où myriade d'éléments propres à Ravel viennent agrémenter un discours musical onirique : le Jardin Féérique. Partant d'une lente montée majeure, une mélodie se déploie lentement avant d'aboutir à de nombreux arpèges dans les aigus rappelant l'instrument fétiche de Ravel dans l'orchestre, la harpe. Le thème revient peu après, sur un ostinato de deux notes rappelant un son de cloche de plus en plus fort, avant d'aboutir à un final brillant rempli de glissandi. Si l'oeuvre est accessible à 4 mains, elle est moins évidente à 2, mais conserve tout son charme et sa poésie. De quoi accompagner cette magnifique journée ensoleillée de mercredi.
Ma Mère l'Oie a été écrit en 1910 en vue d’interprètes très spécifiques : deux enfants d'amis. Les morceaux ont donc été savamment étudiés pour allier la simplicité technique à la complexité harmonique, rythmique et mélodique de Ravel. Ainsi, même sans faire appel à des difficultés liées au piano (car les oeuvres pour piano de Ravel sont très souvent extrêmement peu abordables), il est aisé de reconnaître la patte si singulière de ce compositeur. Une version orchestrée par l'auteur sera proposée en 1911, un an après la version 4 mains. En revanche, la version pour piano solo réalisée en 1910 n'est pas une version de Ravel, mais de son ami Jacques Charlot à qui Ravel a dédié le premier mouvement de son Tombeau de Couperin.
Parmi les oeuvres présentes dans Ma Mère l'Oie, figure une oeuvre où myriade d'éléments propres à Ravel viennent agrémenter un discours musical onirique : le Jardin Féérique. Partant d'une lente montée majeure, une mélodie se déploie lentement avant d'aboutir à de nombreux arpèges dans les aigus rappelant l'instrument fétiche de Ravel dans l'orchestre, la harpe. Le thème revient peu après, sur un ostinato de deux notes rappelant un son de cloche de plus en plus fort, avant d'aboutir à un final brillant rempli de glissandi. Si l'oeuvre est accessible à 4 mains, elle est moins évidente à 2, mais conserve tout son charme et sa poésie. De quoi accompagner cette magnifique journée ensoleillée de mercredi.
Category
🎵
Musique