Entre le marteau et l'enclume, atelier documentaire

  • il y a 3 ans
Atelier Documentaire réalisé en 2006 avec le Lycée Augustin de Blois.
Réalisé par les lycéens : Lucie Bouchez, Sylvie Bonnigal, Julie de Sousa, Antoine Hennequin, Remy Joubert.
Intervenant réalisateur Xavier Liébard, professeur Brigitte Génard Kalvarisky, coordination, Melanie Millet
En partenariat avec l'APCVL (ex Ciclic), region centre, et la rédaction France 3 Centre.
Transcript
00:00 [Musique]
00:18 [Bruit de clavier]
00:26 [Bruit de clavier]
00:30 [Bruit de téléphone]
00:33 Vous entrez en réunion téléphonique.
00:36 Bonjour, Blois est avec vous.
00:39 Ordonque.
00:41 Donc, on a plusieurs choses aujourd'hui.
00:46 Est-ce qu'on fait le point d'abord sur le lundi de Pentecôte ou pas ?
00:51 Enfin, le point de nos recherches hier.
00:53 Moi j'aimerais bien.
00:55 On s'est branché sur internet.
00:57 Et c'est là qu'on a appris pas mal de choses.
00:59 Notamment l'existence d'un comité des amis du lundi.
01:03 Avec Maurice Leroy qui a été le premier député à adhérer à ce mouvement qui se dit apolitique.
01:10 Je comprends rien.
01:12 J'attends, qu'est-ce que...
01:13 Le comité des amis du lundi.
01:15 Mais c'est quoi leur but ?
01:17 Pfff, Dominique tu mets de la mauvaise volonté.
01:20 Non mais on est au sens, on se pose tout ça.
01:22 Qu'est-ce que c'est que leur but ?
01:24 Leur but c'est de maintenir le lundi de Pentecôte.
01:27 Ferier.
01:28 Bah voilà. Ils sont contre la mesure de Rapha.
01:31 Dis-le, on comprend rien.
01:33 Donc sinon on avait la proposition de suivre un atelier d'art-thérapie dans une maison de retraite de bois.
01:46 L'art-thérapie qui est une nouvelle forme de soins et de suivi et d'amélioration du quotidien pour les personnes âgées.
01:56 On a eu l'ordre de notre rédacteur en chef de plutôt s'intéresser au lundi de Pentecôte dans le Ouarachère.
02:13 On va voir ce qu'il va se passer, essayer de sonder le bordel ambiant nous dit-on qui s'annouce.
02:20 Donc on va voir ça.
02:41 Oui, bonjour, je suis bien au CE ?
02:43 Bonjour, je me présente, Alexandre Huckstein, je suis journaliste à France 3, bureau de bois.
02:47 Vous êtes monsieur Lully peut-être, non ?
02:49 Monsieur Haff, d'accord.
02:51 J'ai appelé l'UDCGT là juste avant et j'essayais de faire un petit point sur le lundi de Pentecôte.
02:58 Savoir un peu ce qu'il allait se passer.
03:00 Donc par exemple, dans une grosse boîte comme Delphi, ils sont à RTT.
03:04 Vous, c'est pas le cas Germano.
03:06 C'est pas le même truc, mais il peut le venir.
03:08 Je suis pas d'accord avec vous, ça c'est une priorité.
03:11 C'est une priorité pour le lundi.
03:13 Donc vous avez essayé de négocier sur le salaire de cette journée là, et ça, ça a été refusé.
03:19 Donc dépôt de prêt à vie de crève.
03:21 D'accord.
03:22 Est-ce que c'est possible par contre de passer vous voir aujourd'hui, vous, et d'avoir en petite interview exactement ce que vous venez de m'expliquer ?
03:31 Je vous remercie, je vous dis à plus tard, alors à tout à l'heure.
03:36 Au revoir, bonne journée.
03:38 Bon Germano, c'est bon.
03:42 C'est quand même incroyable.
03:48 Oui, oui, 16, d'accord.
03:53 Vous êtes fermé pour le lundi de Pentecôte ?
03:55 Oui.
03:56 Vous fonctionnez normalement ?
03:57 D'accord.
03:58 D'accord ! Bon je vais voir ça avec lui alors.
04:00 Merci beaucoup, au revoir.
04:02 Vous fonctionnez le lundi de Pentecôte ?
04:05 Oui.
04:06 Vous travaillez normalement alors ?
04:07 Pas vraiment.
04:08 Oui.
04:09 Merci.
04:10 On se met dehors si vous voulez ?
04:32 Oui, bien sûr.
04:33 Ah ben il est là-bas.
04:34 Il est là-bas, j'ai les nous attendre.
04:35 Oui, oui, il vous annonce bien comme le premier député sénateur.
04:39 C'est moi, je suis le pasto.
04:40 Vous, vous êtes con, vous venez de nous dire, Texto, ça va être le bordel ambiant.
04:45 Écoutez, franchement, l'UDF avait annoncé la pagaille, je ne suis pas Madame Soleil,
04:52 mais c'est immanquablement la pagaille.
04:54 Dans un même couple, la femme va travailler, le mari aura la journée libre,
05:01 inversement, dans les écoles, il y a des enfants qui n'iront pas
05:05 parce que les parents vont profiter des trois jours pour partir,
05:08 enfin, c'est invraisemblable.
05:10 On aurait dû dire, à vous les salariés, à vous les fonctionnaires,
05:15 comme j'ai fait au Conseil Général de l'Ouagchère,
05:17 choisissez un jour de réduction du temps de travail.
05:20 Et ainsi, les gens auraient choisi librement, ils auraient été solidaires
05:25 et on n'aurait pas eu cette pagaille énorme qu'on va avoir dans tout le pays.
05:30 Le patron de TLC qui nous attend, on a cinq minutes de retard, c'est pas grave.
05:34 Tout le temps qu'on aura à gagner dans la matinée, ce sera de l'acquis pour l'après-midi.
05:47 Les monteurs arrivent vers 15h, à partir de 15h, on doit être susceptible d'envoyer.
05:53 Bonjour.
05:54 Bonjour.
05:55 Ça sera là.
05:56 D'accord.
05:57 Là, on est dans le...
05:58 Ouais, comme ça, ça sera plus rapide.
06:00 Je peux poser ça là ?
06:01 Si vous pouvez.
06:02 Alors, non, nous avons des charges fixes, alors c'est bien évidemment,
06:06 le personnel qui est gréviste ce jour-là ne sera pas rémunéré.
06:09 Par contre, toutes les charges fixes de l'entreprise, elles continuent à être payées,
06:12 les cars, on continuera à les payer, l'amortissement,
06:15 on va continuer à payer les charges fixes.
06:17 Vous êtes perdant ?
06:18 Oui, je crois que financièrement, dans cette opération, en tout cas, on n'est pas gagnant.
06:22 Oui, personne n'est gagnant.
06:23 Enfin, votre entreprise se retrouve un peu en otage, enfin...
06:26 C'est vrai que là-dessus, on n'a pas la main, c'est une loi qui est décidée,
06:30 mais comme toutes les lois qui s'appliquent, que ce soit sur la réglementation des transports,
06:34 on ne nous demande pas forcément notre avis.
06:36 Après, il y a une loi qui arrive, elle est votée, et puis on doit la mettre en œuvre,
06:40 donc on n'a pas la chance de faire la loi.
06:42 On n'a pas le droit de faire la loi, on n'a pas le droit de faire la loi,
06:45 on n'a pas le droit de faire la loi, on n'a pas le droit de faire la loi.
06:48 On n'a pas le droit de faire la loi, on n'a pas le droit de faire la loi.
06:51 Vous avez envie d'être politiquement correct ?
06:53 Euh...
06:55 Là, vous me dites, il y a une loi, on l'applique, voilà, mais quand même,
06:59 vous avez des pertes pour votre entreprise, c'est ce qu'on se disait tout à l'heure.
07:03 Oui, mais bon, c'est un débat qui est passé à l'Assemblée,
07:07 donc la loi s'applique, même si on n'est pas forcément d'accord,
07:11 ben on l'applique.
07:13 Je vais vous débarrasser de Mic.
07:16 Tu n'as pas été politiquement correct ?
07:20 Non, mais voilà !
07:21 Une fois qu'on avait mis un peu déstressé, le truc, il avait fini.
07:27 Par contre, je n'ai pas de plan de monsieur en ambiance.
07:32 Alors, ce qui serait bien, je vais retourner chez vos collaboratrices,
07:37 si vous pouvez simplement rentrer, demander un document, un truc comme ça,
07:41 un plan séquence, hein ?
07:43 Ok ? Je vais me mettre en place et puis...
07:45 Sans regarder la caméra.
07:46 Sans regarder la caméra, d'accord ?
07:47 Et faire comme si...
07:48 Et je ne me rends pas dedans quand même, hein ?
07:49 Vous essayez, oui.
07:50 Oui.
07:51 Et puis, donc, vous...
07:53 Oui, vous ne faites pas attention à la caméra, à personne,
07:55 le but, c'est toujours, on n'est pas là, quoi.
07:58 C'est beaucoup plus naturel.
07:59 Ok.
08:01 Merci.
08:02 Ce n'est pas speed, hein ?
08:20 Moi, je ne trouvais pas que c'est speed, ce matin.
08:21 C'est concentré, oui, c'est vrai, ce qu'on disait.
08:24 C'est différent.
08:26 C'est ce qu'on appelle vraiment les plans prétextes.
08:28 C'est pour ça que ce n'est pas facile, parce que...
08:30 Parce que, bon, on n'a pas envie que ce soit plan-plan, quoi,
08:34 plan-sur-plan, plan-plan.
08:36 Donc là, Gilles, je le vois, il attend, il se dit,
08:38 "Pourvu qu'il y ait quelqu'un qui arrive, qui mette une lettre dans la boîte aux lettres
08:41 pour que, plouf, ça fasse au moins une main, un gros plan sur une main, quelque chose."
08:44 Mais bon...
08:45 Alors, c'est vrai qu'on est partagé, parce qu'on pourrait dire aux gens,
08:47 "Vous pouvez mettre une lettre, s'il vous plaît ?"
08:49 Et puis, en même temps, on a envie que ce soit un plan-plan,
08:51 on peut dire aux gens, "Vous pouvez mettre une lettre, s'il vous plaît ?"
08:54 Et puis, en même temps, on a envie que ce soit naturel.
08:56 Donc, on attend.
08:57 On fait un peu les prédateurs, là, prédators.
09:00 Il n'y a pas eu de dialogue.
09:13 Il n'y a pas eu de dialogue.
09:14 À partir du moment qu'on vous dit, "Le lundi, il sera travaillé",
09:17 bon, ben, on viendra travailler.
09:19 Qui viendra, on verra, quoi.
09:20 Après, on s'est consultés.
09:21 Bon, il y a eu l'appel à la grève nationale.
09:24 On s'est investis avec eux, et on verra la suite.
09:28 En apparence, il n'y aura pas une différence importante,
09:31 sauf que ce ne sera pas un jour férié payé,
09:34 ce sera un jour férié grévé.
09:36 Grévé et non payé.
09:38 Voilà, je vous dis à bientôt, peut-être.
09:41 Ben, pour lundi.
09:42 Non.
09:43 Lundi, je serai chez moi.
09:44 Bonne journée, au revoir.
09:47 [Tic-tac]
09:53 Voilà le directeur.
09:57 Voilà.
10:01 Vous avez envie d'être politiquement correct ?
10:03 Euh...
10:05 Là, vous me dites, il y a une loi, on l'applique, voilà.
10:08 Mais quand même, vous avez des pertes pour votre entreprise,
10:10 c'est ce qu'on se disait tout à l'heure.
10:15 On aurait dû dire, à vous les salariés,
10:18 à vous les fonctionnaires,
10:20 comme j'ai fait au Conseil Général de l'Ouagachère,
10:22 choisissez un jour de réduction du temps de travail.
10:26 [Tic-tac]
10:32 [Tic-tac]
10:39 [Musique]
10:57 [Tic-tac]
11:04 T'as la mire, ça c'est déjà bien.
11:08 Donc maintenant, on va faire un petit essai de voix avec Alex.
11:12 Hein ? Ok.
11:14 Vas-y Alex, un petit essai.
11:17 Lundi, ce sera douche... Est-ce qu'elle a eu ma feuille, Sophie ?
11:21 Est-ce que tu as reçu le fax ?
11:22 Est-ce qu'elle a le commentaire ?
11:23 Ouais, parfait.
11:24 Lundi, ce sera douche froide dans les transports.
11:27 La majorité des lignes urbaines, scolaires et rurales
11:30 fonctionneront mal dans le Ouagachère.
11:32 Ok.
11:34 Lundi, ce sera douche froide dans les transports.
11:37 La majorité des lignes urbaines, scolaires et rurales
11:40 fonctionneront mal dans le Ouagachère.
11:42 80% des conducteurs chez l'un des plus gros transporteurs
11:46 ont déjà déclaré leur intention de se mettre en grève.
11:49 Résultat, pas de salaire pour eux, ni de recette pour l'entreprise.
11:54 Le directeur aurait préféré tout fermer,
11:56 mais sa délégation de service public le coince entre le marteau et l'enclume.
12:01 Je te fais une bise ?
12:02 Oui, moi aussi, ciao.
12:03 A bientôt, ciao.
12:06 La boucle est bouclée.
12:09 Sous-titrage ST' 501
12:13 Sous-titrage ST' 501
12:16 Sous-titrage ST' 501
12:20 Sous-titrage ST' 501
12:24 Sous-titrage ST' 501
12:28 Sous-titrage ST' 501
12:32 Sous-titrage ST' 501
12:36 Sous-titrage ST' 501
12:39 Sous-titrage ST' 501
12:42 Sous-titrage ST' 501
12:45 Sous-titrage ST' 501
12:48 Sous-titrage ST' 501
12:51 Sous-titrage ST' 501
12:54 Sous-titrage ST' 501
12:57 Sous-titrage ST' 501
13:00 Sous-titrage ST' 501
13:04 Sous-titrage ST' 501
13:08 Sous-titrage ST' 501
13:11 !