Un documentaire réalisé dans le cadre des Ateliers d'Angers (Festival Premiers Plans) en 2015, par Raynald Praud, Fanny Bigeon, Clara Charriau.
Résumé : De jeunes comédiens ont décidé de s' installer dans un petit village du Maine et Loire à Fontaine Guérin pour inventer un festival de Théâtre Populaire.
Sorti du fond d'un jardin, un théâtre poétique, incroyablement libre et nouveau voit le jour.
Intervenants : Xavier Liébard, réalisation, Cécile Guillard-Jubeau, montage, François Fayet, montage et suivi technique .Festival Premiers Plans : Claude-Eric Poiroux, Délégué général, Xavier Massé, Secrétariat général et administration, Véronique Charrat, Coordination de projet . Avec le soutien technique du Centre audiovisuel de l'Université Catholique de l'Ouest. En partenariat avec la Ville d'Angers, de la Région des Pays de la Loire et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire.
Remerciements aux comédiens du Nouveau Théâtre Populaire
Pour en savoir plus sur la troupe : http://festivalntp.com
Pour soutenir la troupe :
http://festivalntp.com/aantp/
Résumé : De jeunes comédiens ont décidé de s' installer dans un petit village du Maine et Loire à Fontaine Guérin pour inventer un festival de Théâtre Populaire.
Sorti du fond d'un jardin, un théâtre poétique, incroyablement libre et nouveau voit le jour.
Intervenants : Xavier Liébard, réalisation, Cécile Guillard-Jubeau, montage, François Fayet, montage et suivi technique .Festival Premiers Plans : Claude-Eric Poiroux, Délégué général, Xavier Massé, Secrétariat général et administration, Véronique Charrat, Coordination de projet . Avec le soutien technique du Centre audiovisuel de l'Université Catholique de l'Ouest. En partenariat avec la Ville d'Angers, de la Région des Pays de la Loire et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire.
Remerciements aux comédiens du Nouveau Théâtre Populaire
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Art et designTranscription
00:00 Au commencement, c'était une folie.
00:13 Pas celle d'une dizaine de jeunes excités, celle-là on la connaît, mais celle d'une
00:18 vieille dame qui, sentant la fin venir, n'a pas voulu s'enfermer tranquillement pour
00:23 attendre.
00:24 Elle nous a dit "oui".
00:26 Nous sommes des saltimbanks, des affamés de la langue, des chevaliers avec une passoire
00:31 à la place du casque.
00:32 Nous dégueulons des mots à foison sans les comprendre tous.
00:35 Nous nous masquons derrière un langage.
00:38 Nous allons chercher l'âme de bonhommes en papier parce que la nôtre nous fait peur.
00:42 Nous mettons nos cœurs à nu pour nous cacher en espérant que le vôtre soit touché par
00:48 un brin de sincérité, d'humour, de pleurs, d'amour.
00:51 On ne les voit que passer comme ça.
00:59 Moi j'habite en bordel de forêt, au moment des répétitions, il y a certaines personnes
01:04 qui partent avec un petit cahier, leur feuille, ils vont répéter en forêt.
01:08 Là vous venez, il ne fait pas beau, ils arrêtent sur la pelouse, ils répètent derrière.
01:14 Il y en a deux qui vont à un ou tout seul.
01:17 Oui, ou ils jouent au ballon rombard, ils sont assez dans un coin.
01:22 Ils ont leur truc.
01:23 Ils sont en bris, ils ne passent pas beaucoup.
01:24 C'est vrai qu'ils ont plusieurs pièces à se mettre dans la tête.
01:27 Il faut le faire, c'est vrai.
01:28 C'est vrai.
01:35 Je crois qu'au début, je me souviens d'un moment où j'étais en train de faire des
02:05 vidéos.
02:06 Je me souviens d'une histoire et d'une anecdote qui disait aussi que quand on arrivait du
02:10 coup dans cette maison, on entendait des cris.
02:13 On se disait qu'il y avait un couple qui devait s'engueuler dans la commune, c'est assez
02:19 loufoque.
02:20 Et donc par curiosité, on était montés et on avait vu le festival.
02:25 Et voilà.
02:26 Et suite à ça, le lendemain, deux des acteurs sont passés nous voir parce qu'en fait, ils
02:34 cherchaient un jeune pour participer à une de leurs pièces.
02:39 Et ben banco, Louis, ça lui a plu.
02:44 Et donc, il a dit moi, je suis parti.
02:46 Je suis parti.
02:53 Je suis parti.
03:00 C'est lui qui les a vus.
03:24 On ne le voit pas.
03:25 C'est le meurtrier.
03:26 Il a peur.
03:27 Il a peur de la mort.
03:30 Il a peur de la mort.
03:31 Mais il y a quelqu'un qui pourrait le percer à jour.
03:32 Et le voici, regarde, le seul homme qui porte en lui une dérivie.
03:36 Tiens, Aziaz, toi qui sais tout.
03:37 Ce qui se dit, c'est ce qui ne se dit pas.
03:38 Ce qui est dans les cieux, c'est ce qui est sur la terre.
03:39 Tu vois bien le malheur qui frappe notre vie.
03:40 Tu es notre seul espoir.
03:41 Apollon, je le sais peut-être déjà, nous a parlé.
03:42 Il n'y a qu'un seul moyen pour nous délivrer.
03:43 Trouver les partenaires de la IOC, mettre à mort ou les exiler loin d'ici.
03:44 Je veux qu'on entend ton déjà, Roi.
03:45 Je t'entends celui du copain Michel, Jean-Bernard.
03:54 C'est une question d'éducation.
04:00 Tu me fais me tourner vers toi, Thierry.
04:03 Thierry, quand je te regarde, je me dis que c'est une réforme audacieuse qu'on pourrait
04:07 appeler le pacte.
04:08 Il y a deux ans, je me suis dit qu'il faut que je me libère un soir.
04:13 Je suis venu pour la toute dernière de Pelléas et Mélisande.
04:17 Je me suis dit qu'il fallait que je m'intéresse au projet.
04:21 Le projet du festival m'a beaucoup intéressé.
04:24 C'est comme ça que je suis la deuxième année où j'ai proposé mon aide en tant
04:29 que bénévole.
04:30 Ce que j'aime beaucoup dans ce festival, c'est que quand on arrive sur les lieux,
04:33 on arrive comme si on arrivait chez des amis à soir.
04:35 On est accueilli par les petites lumières, les petites guirlandes, par le bar.
04:39 C'est les acteurs qui nous accueillent, qui nous sourient.
04:42 On est avec eux vraiment.
04:43 On peut même les appeler par leur prénom.
04:45 Du coup, ça donne quelque chose d'extrêmement convivial et aussi de familial.
04:50 Après, on apprend que la maison appartenait à la grand-mère d'un des acteurs, qui
04:55 aujourd'hui a été racheté par la communauté de communes.
04:57 C'est un second nid pour eux.
05:01 Ils dorment ici.
05:02 Certains dorment à la Belle Étoile.
05:05 C'est assez convivial.
05:06 C'est qui qui joue dans le garde-venture ?
05:08 Qui joue dans le garde-venture ?
05:10 Qui joue dans le garde-venture ?
05:12 Baptiste Chabotti, qui joue dans le garde-venture.
05:15 Julien Campagny, Valentin Borreau, Sacha Thodora.
05:19 Emilia, je crois.
05:20 Emilia, elle a fait la mise en scène avec Sophie.
05:23 On va peut-être récupérer la tente avant.
05:29 La tente avant.
05:31 [Rires]
05:33 [Sonnerie de trompette]
05:49 Mesdames et messieurs, le plateau Jean-Milard est ouvert.
05:52 Bonjour.
05:54 Bonjour, spectacle.
05:55 Bonjour, spectacle.
05:59 Bonjour, spectacle.
06:01 Bonjour, spectacle.
06:03 Bonjour, spectacle.
06:06 Bonjour, spectacle.
06:08 Bonjour, spectacle.
06:10 Pas lourdin.
06:11 Merci.
06:12 [Cris de joie]
06:14 Courage de premiers !
06:17 Dépêchez-vous de ces suicides et bientôt en faisant un autre.
06:24 Tant à part à vos oeuvres, vous autres hommes.
06:27 Courage ! Je m'en vais boire encore quelques vodades.
06:31 Grangousiers, courez !
06:33 Quelques pelots de riz. C'est tout le fondement qui lui escapouait.
06:42 Par trop avoir mangé de tripes, un restreintif.
06:47 Courage !
06:49 Au-dessus furent relâchés les cotylédons de la matrice.
06:53 Gravant par le diaphragme, jusqu'au-dessus des épaules,
06:58 où la dictovaine se part en deux,
07:01 prend son chemin à gauche et sortit par l'oreille cénestre.
07:18 À boire !
07:23 À boire !
07:30 Ma grand-mère était quelqu'un d'extrêmement généreux.
07:34 Rien n'aurait pu avoir lieu sans la générosité,
07:38 et j'irais jusqu'à dire l'engagement de cette dame
07:43 qui a voulu non seulement que le festival soit créé chez elle,
07:49 mais qu'il y reste, qu'il perdure, qu'il s'inscrive dans la durée.
07:54 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui on pense beaucoup à elle
07:57 à l'heure où justement le festival vient d'être pérennisé.
08:01 Aujourd'hui, 15 août 2015, c'est ému et plein de détermination
08:09 que nous nous apprêtons à inaugurer la maison du nouveau théâtre populaire.
08:14 Comme disent certains camarades, le projet aujourd'hui c'est encore plus de NTP,
08:38 c'est-à-dire que maintenant qu'effectivement nous sommes responsables de la maison,
08:43 grâce à l'investissement de la communauté de communes qui a été fait cette année,
08:46 le projet est de ne plus être seulement présent pendant ce temps festif du mois d'août,
08:53 mais aussi dans l'esprit même du festival d'assurer une sorte de continuité, de permanence,
08:59 et d'être donc présent, de faire vivre un théâtre au cœur de Fontaine-Guérin,
09:04 y compris pendant l'année.
09:07 [Bruits de la salle]
09:15 [Bruits de la salle]
09:25 [Bruits de la salle]
09:48 [Bruits de la salle]
10:01 [Bruits de la salle]
10:16 [Bruits de la salle]
10:22 Tes parents, eux, me trouvaient sage.
10:25 Quels parents ?
10:26 [Bruits de la salle]
10:30 Attends !
10:31 [Bruits de la salle]
10:33 Ne pars pas !
10:34 [Bruits de la salle]
10:37 Qui est mon père ?
10:38 Un seul jour, te verra naître et mourir.
10:43 Comme tout ce que tu dis est énigmatique, obscur.
10:46 Quoi ? Tu as perdu l'art de résoudre les énigmes ?
10:49 C'est ça, insulte ma gloire.
10:50 C'est cette gloire qui est ta ruine.
10:53 J'ai sauvé cette cité !
10:55 Que ma porte reste !
10:56 Je m'en vais maintenant.
10:59 Mon enfant, ramène-moi à la maison.
11:02 [Rires]
11:07 Les gens de Corinthe vont proclamer Oedipe roi de leur pays.
11:12 [Rires]
11:14 En tout cas, c'est ce qu'on dit.
11:15 Quoi ? Et Polive ?
11:17 Polive n'est plus sur le trône ?
11:19 Elle n'est plus du tout, puisqu'il est mort, puisqu'il est enterré.
11:22 Qu'est-ce que tu dis ?
11:24 Polive est mort ?
11:25 Tu ne me dis pas la vérité ?
11:27 Que la mort me prenne moi ?
11:29 Toi, vite, va chercher Laura tout de suite.
11:32 Oh ! Oracle des dieux, où êtes-vous maintenant ?
11:39 [Chant]
11:59 [Musique]
12:21 [Musique]
12:50 [Musique]
13:00 [Musique]
13:10 [Musique]
13:35 [Musique]
13:45 [SILENCE]