Ce sont des confidences rares mais aussi très dignes que celles faites hier soir sur France 5. Invitée de l'émission C à vous, la comédienne Anne Parillaud est revenue sur les accusations d'inceste concernant son père et s'est confiée sur sa propre place de victime. Elle en a également profité pour expliquer "l'amnésie traumatique" qui étaient une façon pour le corps et l'esprit de ce protéger. Elle a donc évoqué l'inceste dont elle aurait peut-être été victime par son père lorsqu'elle était enfant mais dont elle n'a pas de souvenir :
"Je me suis sentie beaucoup incomprise, à commencer par mon milieu familial. A partir du moment où le socle affectif est déséquilibré, ne vous reconnaît pas une valeur, on cherche à se valoriser à travers une existence artistique. (...)C'est plus violent parce qu'en fait on est dans un doute, aussi bien vis à vis des personnes en question et vis à vis de nous-même. On vit avec des symptômes, des blessures et on ne comprend pas toujours leur origine. Le processus du déni est ce dont je me suis emparée comme une protection (...)
C'est comme l'électricité : à un moment on disjoncte quand les choses sont trop fortes et trop puissantes. D'un seul coup la mémoire se ferme et se voile. Elle enferme des données pour qu'on puisse survivre et se protéger par rapport à des choses qui ne sont pas acceptables. (...)
J'ai été entièrement aidée par ce mouvement #metoo qui existait en parallèle et qui m'a démontré à quel point ce à quoi j'ai pu être confrontée, finalement, on était nombreuses (...) C'est vrai que j'ai toujours eu du mal à être porte-parole parce que je suis dans la retenue mais mon livre est ma façon d'exister."
"Je me suis sentie beaucoup incomprise, à commencer par mon milieu familial. A partir du moment où le socle affectif est déséquilibré, ne vous reconnaît pas une valeur, on cherche à se valoriser à travers une existence artistique. (...)C'est plus violent parce qu'en fait on est dans un doute, aussi bien vis à vis des personnes en question et vis à vis de nous-même. On vit avec des symptômes, des blessures et on ne comprend pas toujours leur origine. Le processus du déni est ce dont je me suis emparée comme une protection (...)
C'est comme l'électricité : à un moment on disjoncte quand les choses sont trop fortes et trop puissantes. D'un seul coup la mémoire se ferme et se voile. Elle enferme des données pour qu'on puisse survivre et se protéger par rapport à des choses qui ne sont pas acceptables. (...)
J'ai été entièrement aidée par ce mouvement #metoo qui existait en parallèle et qui m'a démontré à quel point ce à quoi j'ai pu être confrontée, finalement, on était nombreuses (...) C'est vrai que j'ai toujours eu du mal à être porte-parole parce que je suis dans la retenue mais mon livre est ma façon d'exister."
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