Miguel B. sera fixé ce vendredi après-midi. Ce naturopathe de 44 ans, qui exerce entre Paris et Cachan (Val-de-Marne), est poursuivi pour « exercice illégal de la médecine », après la mort d’un de ses « patients » atteint d’un cancer des testicules. Il risque notamment un an de prison ferme. Adepte du « manger cru », des jus de légumes et des jeûnes, il a prodigué, pendant des mois, ses conseils en matière de nutrition, à Paul ( Ndlr :
le prénom a été modifié). Ce dernier, réfractaire à l’idée de se soigner
par la médecine conventionnelle, s’en est remis au « protocole de santé »
de Miguel B. Il est décédé fin 2018, à l’âge de 41 ans. Sa compagne, Camille ( Ndlr :
le prénom a été modifié), a décidé de porter plainte quelques semaines plus
tard. Elle accuse notamment le naturopathe d’avoir dissuadé son compagnon « d’aller voir le médecin », de suivre une chimiothérapie, et décrit un régime alimentaire incroyablement strict, fait notamment de jeûnes et de purges. Suite à cette plainte, une enquête a été ouverte pour « homicide involontaire » et « exercice illégal de la médecine ». C’est finalement pour ce seul motif que Miguel B. a comparu, début septembre, devant le tribunal de Paris. « C’est incroyable de dire qu’il exerce illégalement en tant que médecin alors qu’il s’est écarté volontairement
de la médecine classique pour exercer son activité de naturopathe, estimait Me
Guillaume Martine, avocat de Miguel B., peu avant le procès. Concernant ses titres, il ne fait aucun doute qu’il est titulaire d’un doctorat en médecine
moléculaire à Harvard. Après, on peut discuter des équivalences, mais mon
client n’a rien à se reprocher. Il ne se sent pas non plus responsable de la
mort de son patient. Ce qu’il offre n’est pas un traitement qui guérit le
cancer, mais une méthode pour que le corps se renforce… ». Juste avant l’ouverture du procès, une deuxième famille a porté plainte contre le naturopathe, après la mort en décembre 2018 de leur fille Hélène (le
prénom a été changé), 40 ans, atteinte d’un cancer du col de l’utérus.
le prénom a été modifié). Ce dernier, réfractaire à l’idée de se soigner
par la médecine conventionnelle, s’en est remis au « protocole de santé »
de Miguel B. Il est décédé fin 2018, à l’âge de 41 ans. Sa compagne, Camille ( Ndlr :
le prénom a été modifié), a décidé de porter plainte quelques semaines plus
tard. Elle accuse notamment le naturopathe d’avoir dissuadé son compagnon « d’aller voir le médecin », de suivre une chimiothérapie, et décrit un régime alimentaire incroyablement strict, fait notamment de jeûnes et de purges. Suite à cette plainte, une enquête a été ouverte pour « homicide involontaire » et « exercice illégal de la médecine ». C’est finalement pour ce seul motif que Miguel B. a comparu, début septembre, devant le tribunal de Paris. « C’est incroyable de dire qu’il exerce illégalement en tant que médecin alors qu’il s’est écarté volontairement
de la médecine classique pour exercer son activité de naturopathe, estimait Me
Guillaume Martine, avocat de Miguel B., peu avant le procès. Concernant ses titres, il ne fait aucun doute qu’il est titulaire d’un doctorat en médecine
moléculaire à Harvard. Après, on peut discuter des équivalences, mais mon
client n’a rien à se reprocher. Il ne se sent pas non plus responsable de la
mort de son patient. Ce qu’il offre n’est pas un traitement qui guérit le
cancer, mais une méthode pour que le corps se renforce… ». Juste avant l’ouverture du procès, une deuxième famille a porté plainte contre le naturopathe, après la mort en décembre 2018 de leur fille Hélène (le
prénom a été changé), 40 ans, atteinte d’un cancer du col de l’utérus.
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