Une chaîne de restaurants de Dubaï a monté un projet novateur pour éviter la mise en décharge des coquilles d'huîtres et les faire retourner à la mer. Elles sont utilisées pour créer des récifs artificiels et ainsi, accroître la biodiversité.
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00:13 -Le littoral des Émirats-Rabuni comporte des kilomètres de plage
00:17 et abrite des milliers d'espèces marines.
00:19 Certaines se retrouvent sur les tables des restaurants de Dubaï
00:22 qui s'efforcent de proposer des aliments d'origine locale.
00:25 Dans cet établissement, les huîtres sont les stars.
00:28 Les clients en consomment 50 000 par mois.
00:31 Pas question de mettre leurs coquilles en décharge,
00:34 cette chaîne de restaurants s'est associée à une école
00:37 et à une ONG environnementale pour les faire retourner à la mer.
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00:47 Des milliers d'huîtres sont préparées, écaillées et dégustées
00:50 ici chaque semaine.
00:51 C'est ainsi que débute leur périple qui va les faire revenir
00:54 dans le milieu marin.
00:56 Cette chaîne de restaurants vend le plus grand nombre
00:59 de huîtres dans la région avec ces 3 établissements.
01:01 -Avant, on jetait des quantités et des quantités de coquilles
01:04 d'huîtres chaque mois.
01:06 Le Dubai Oyster Project est le 1er projet mené
01:09 par la société civile dans le pays pour restaurer des récifs
01:12 et ils utilisent nos coquilles pour créer des récifs artificiels en mer.
01:16 Quand on dit à nos clients que les huîtres qu'ils consomment
01:19 finissent par retourner dans la mer, que chaque huître qui se régénère
01:22 peut filtrer près de 200 litres d'eau par jour,
01:25 que cela crée un habitat naturel qui filtre l'eau
01:28 et que cela aide la tortue imbriquée menacée d'extinction,
01:31 ils sont très enthousiastes et ont vraiment l'impression
01:34 de faire quelque chose pour l'environnement.
01:36 -Cette initiative n'aurait pu être lancée sans l'implication
01:45 d'un entrepreneur installé à Dubaï.
01:48 -Joey est venu me voir pour m'expliquer le problème
01:50 et on a réfléchi à différentes manières de le résoudre.
01:53 Je fais partie du conseil d'administration
01:56 de l'Arbor School et j'ai travaillé pendant environ 18 ans
01:59 avec EMEG, l'association environnementale
02:02 dédiée à la vie marine aux Émirats.
02:04 Donc je connais très bien le sanctuaire de Jebel Ali.
02:07 J'ai réuni les pièces du puzzle et imaginé un projet magnifique
02:10 qui touche à l'éducation, à l'environnement
02:13 et aux problèmes des déchets alimentaires.
02:15 C'est ce que je voulais faire depuis un moment.
02:18 J'ai des enfants et je voulais agir pour leur transmettre
02:21 un monde meilleur.
02:22 Ce projet est lié à l'environnement, à l'éducation
02:25 et aux problèmes des déchets alimentaires.
02:28 Toutes ces choses-là.
02:29 -L'objectif du projet, réhabiliter les récifs au large de Dubaï,
02:36 encourager la biodiversité marine et créer un habitat naturel
02:39 pour les tortues imbriquées menacées d'extinction.
02:42 A l'Arbor School,
02:45 dans le cadre de son programme dédié à l'environnement,
02:48 les élèves étudient l'océanographie des Émirats.
02:51 Dans cette classe, ils remplissent de coquilles d'huîtres,
02:54 des arachides, des arachidonées, aussi appelées gargors,
02:57 qui serviront de structures propices au développement de la vie marine.
03:01 -Le Dubai Oyster Project a permis de transposer le programme
03:08 vu en classe dans le monde réel.
03:10 Tous nos élèves passent du temps sur les plages
03:12 et sont conscients des défis qui se posent pour l'environnement marin.
03:16 Nous avons déjà installé de nouveaux récifs,
03:21 mais pour surveiller plus facilement leur évolution,
03:24 nous avons pris des boîtes d'échantillons
03:26 qui seront accrochées au récif et que nous pourrons sortir de l'eau
03:30 et examiner sur la plage à l'aide d'un équipement spécialisé.
03:33 Notre objectif est de revenir dans 6 mois avec ce groupe,
03:36 qui sera en 9e année, et avec les 8e années pour leur passer le relais.
03:40 -Accompagnés par l'association environnementale
03:46 dédiée à la vie marine aux Émirats,
03:49 les élèves installent et surveillent ces structures.
03:52 En termes d'information écologique, les pièges à poissons
03:55 font office de blocs de construction biologique
03:58 et sont placés en mer au sein de la réserve de l'ONG.
04:01 Si le projet est une réussite, il pourrait être reproduit
04:06 dans des zones à l'extérieur de la réserve.
04:08 -C'est vraiment cool, parce que dans la plupart des écoles,
04:17 on ne fait pas beaucoup de pratiques.
04:19 On apprend la théorie et cela ne va pas bien loin.
04:22 Mais dans la vie réelle, on en apprend plus sur les problèmes
04:25 et comment les résoudre.
04:26 -Je trouve que c'est cool, parce qu'on les utilise,
04:31 on les remet en mer, c'est une démarche circulaire.
04:34 -On ne peut pas changer les choses jusqu'à ce que l'on agisse vraiment.
04:38 Faire quelque chose d'aussi important, c'est génial,
04:40 et on peut en voir les effets.
04:42 -Ces 6 derniers mois, l'Arbor School a récupéré
04:45 auprès des restaurants participants environ 250 000 coquilles d'huîtres.
04:49 L'ambition, c'est d'atteindre le million d'ici à la fin de l'année.
04:54 Sous-titrage Société Radio-Canada
04:56 (générique)