CRISE ÉNERGÉTIQUE - « Demain, je vais tout perdre. Je suis désespérée pour mon mari, je suis désespérée pour mes salariés. Je suis désespérée pour mes collègues artisans ». Alexandra Faure, une boulangère basée à Valdahon, dans le Doubs, a décidé de laisser éclater colère et tristesse dans une vidéo postée sur Facebook, alors qu’elle venait de recevoir sa facture EDF d’électricité et de gaz. Cette dernière lui a annoncé une explosion des tarifs en 2023.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, elle explique que, comme pour beaucoup d’artisans, son activité est aujourd’hui menacée par l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz. Elle se dit « à bout ».
Durant 11 minutes, la patronne de l’enseigne « À croquer » évoque son quotidien, des journées rythmées par « 16 à 18 heures » de travail et des « nuits courtes ». Elle parle aussi de la réalité du métier d’artisan, et plus particulièrement de sa branche, dont les budgets sont durement touchés par l’explosion du coût des matières premières.
« Toutes les matières premières qu’on utilise, la farine, le beurre, le sucre… Tout augmente dans des proportions importantes », explique la boulangère, contactée par Le HuffPost. « Par exemple, auparavant notre caisse d’œufs on la payait 30 euros, aujourd’hui on est à 75-80 euros », déplore-t-elle. Si ce 17 novembre « celle qui ne souhaite pas s’afficher » a décidé de prendre la parole, c’est pour mettre en lumière sa situation et celle de ses « collègues artisans ».
« C’est un cri de rage pour tous les artisans de France et plus particulièrement les boulangers. Pour une structure comme la mienne, c’est habituellement 1 500 € d’électricité. En faisant un petit tableur Excel, je m’aperçois qu’elle va passer à plus de 3 500 € », poursuit-elle. « Lorsqu’on a reçu le courrier avec ces nouveaux tarifs, on a tout de suite compris ça allait être très compliqué d’assumer cela pour notre entreprise. C’est une situation inédite pour nous ».
Avec la hausse du prix de l’électricité, au 1er janvier, sa facture annuelle devrait passer de 16 000 à 40 000 euros HT, nous explique-t-elle.
Si le désespoir l’a « forcée à faire cette vidéo », Alexandra Faure assure être désormais « en mode combative ». Il faut dire que sa vidéo, visionnée plus de 120 000 fois, lui a valu le soutien de nombreux internautes. « J’emploie 9 salariés, je passe début janvier à 0,57 cts du kwh, au lieu de 0,09 cts. Ma facture va se multiplier par 5. De 2 500 euros je vais passer à plus de 11 000 euros par mois », a notamment écrit un artisan, lui aussi en difficulté, sous le message de la boulangère.
À ce jour, son mari et elle n’ont cependant pas de « solution concrète ». Pour eux, il est néanmoins « hors de question » de licencier (son équipe, composée de deux apprentis et de deux salariés, est déjà réduite), ou de s’orienter vers « une structure industrielle », aux antipodes du « savoir-faire traditionnel ».
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, elle explique que, comme pour beaucoup d’artisans, son activité est aujourd’hui menacée par l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz. Elle se dit « à bout ».
Durant 11 minutes, la patronne de l’enseigne « À croquer » évoque son quotidien, des journées rythmées par « 16 à 18 heures » de travail et des « nuits courtes ». Elle parle aussi de la réalité du métier d’artisan, et plus particulièrement de sa branche, dont les budgets sont durement touchés par l’explosion du coût des matières premières.
« Toutes les matières premières qu’on utilise, la farine, le beurre, le sucre… Tout augmente dans des proportions importantes », explique la boulangère, contactée par Le HuffPost. « Par exemple, auparavant notre caisse d’œufs on la payait 30 euros, aujourd’hui on est à 75-80 euros », déplore-t-elle. Si ce 17 novembre « celle qui ne souhaite pas s’afficher » a décidé de prendre la parole, c’est pour mettre en lumière sa situation et celle de ses « collègues artisans ».
« C’est un cri de rage pour tous les artisans de France et plus particulièrement les boulangers. Pour une structure comme la mienne, c’est habituellement 1 500 € d’électricité. En faisant un petit tableur Excel, je m’aperçois qu’elle va passer à plus de 3 500 € », poursuit-elle. « Lorsqu’on a reçu le courrier avec ces nouveaux tarifs, on a tout de suite compris ça allait être très compliqué d’assumer cela pour notre entreprise. C’est une situation inédite pour nous ».
Avec la hausse du prix de l’électricité, au 1er janvier, sa facture annuelle devrait passer de 16 000 à 40 000 euros HT, nous explique-t-elle.
Si le désespoir l’a « forcée à faire cette vidéo », Alexandra Faure assure être désormais « en mode combative ». Il faut dire que sa vidéo, visionnée plus de 120 000 fois, lui a valu le soutien de nombreux internautes. « J’emploie 9 salariés, je passe début janvier à 0,57 cts du kwh, au lieu de 0,09 cts. Ma facture va se multiplier par 5. De 2 500 euros je vais passer à plus de 11 000 euros par mois », a notamment écrit un artisan, lui aussi en difficulté, sous le message de la boulangère.
À ce jour, son mari et elle n’ont cependant pas de « solution concrète ». Pour eux, il est néanmoins « hors de question » de licencier (son équipe, composée de deux apprentis et de deux salariés, est déjà réduite), ou de s’orienter vers « une structure industrielle », aux antipodes du « savoir-faire traditionnel ».
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