Retraites : "Le texte n'est pas satisfaisant, on se bat pour obtenir des avancées", assure Rachida Dati

  • l’année dernière
Rachida Dati, présidente du Conseil national des Républicains, maire LR du VIIe arrondissement de Paris et ancienne garde des Sceaux est l'invitée du Grand Entretien. Selon elle, le texte du gouvernement n'est, en l'état, "pas satisfaisant" mais LR "négocie" pour "obtenir des avancées", dit-elle. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-jeudi-26-janvier-2023-1673151

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00:00 Eric Léa Salamé, nous recevons ce matin dans le Grand Entretien la maire LR du 7ème
00:04 arrondissement de Paris, présidente du Conseil National du Parti Les Républicains.
00:08 Question/réaction au standard 01/45/24/7000 et sur l'application de France Inter.
00:14 Rachida Dati, bonjour.
00:16 Bonjour.
00:17 Et bienvenue sur Inter.
00:18 On va évidemment parler avec vous de la réforme des retraites, de la vie de votre parti Les
00:23 Républicains, de quelques sujets plus strictement parisiens, mais d'abord la guerre en Ukraine,
00:28 l'Allemagne et les Etats-Unis ont pris la décision hier de livrer des blindés lourds
00:32 à l'Ukraine, 14 chars Léopard pour l'Allemagne, 31 chars Abrams pour les Etats-Unis, plus
00:38 des dizaines d'autres que la Pologne, la Finlande, la Norvège, l'Espagne voudront
00:42 bien fournir à l'Ukraine.
00:44 L'Ukraine qui réclamait ces chars depuis des mois, c'est un tournant, soutenez-vous
00:49 cette décision ?
00:50 Ce qu'on soutient, et d'ailleurs il y a une unanimité dans la classe politique, c'est
00:55 que tout le monde souhaite la victoire de l'Ukraine.
00:56 Tout le monde est en soutien à l'Ukraine.
00:58 Maintenant il y a des décisions qui sont de nature stratégique, militaire, sur la
01:02 livraison d'armes, d'équipements, et je crois qu'il y a une discussion et un débat
01:07 au sein du gouvernement, au ministère de la Défense, entre des experts, sur la livraison
01:12 ou pas, notamment des chars nucléaires.
01:13 Ça pose un problème apparemment de maintenance, mais aussi dans la durée, y compris nous,
01:20 sur notre souveraineté militaire.
01:22 Parce que si on livre la majorité des chars nucléaires, on n'en aura plus, parce que
01:26 comme vous le savez, vous savez que l'usine de production est fermée depuis 2006 ou 2008.
01:29 Donc on a un sujet de souveraineté française, militaire, et puis il y a des aspects plus
01:34 techniques.
01:35 Moi je ne suis pas spécialiste de ces questions, je ne suis pas experte, je pense que la décision
01:39 qui sera prise par le gouvernement français emportera l'adhésion des Français et des
01:45 responsables politiques, comme ça s'est fait à ce jour.
01:47 Encore une question sur la Défense, puisque c'est vraiment l'actualité aujourd'hui
01:50 internationale.
01:51 Emmanuel Macron a annoncé samedi plus de 400 milliards d'euros pour l'armée.
01:53 "Nous devons avoir une guerre d'avance, tirer les conséquences de ce que notre époque
01:57 porte en germe", a dit le président.
01:59 Est-ce qu'il a raison, dans le contexte ouvert par la guerre d'Ukraine, d'investir
02:02 massivement dans le budget des armées ?
02:04 Ça a toujours été aussi une demande de ma famille politique d'augmenter le budget
02:08 de la Défense.
02:09 Donc nous on est en cohérence, on est évidemment favorables à cette augmentation du budget,
02:13 et ça correspond quand même à la situation internationale.
02:16 Au-delà même de l'Ukraine, c'est vrai que la situation internationale, il y a des
02:20 dangers, des menaces partout dans le monde, et des menaces qui se rapprochent quand même
02:25 de nous.
02:26 L'Afrique, c'est pas si loin.
02:27 Regardez la situation que nous avons avec les pays africains, qui ne souhaitent plus
02:30 d'ailleurs notre présence dans certains pays, qui nous contestent, et à la fois nous
02:35 on a besoin d'y être pour des raisons de sécurité du continent européen et en particulier
02:39 de la France.
02:40 Donc je pense que l'augmentation de ce budget a un sens.
02:45 Alors venons-en à la réforme des retraites, passage de 62 à 64 ans, augmentation de la
02:50 durée de cotisation à 43 ans.
02:52 Globalement, sur le cadre général, en quelques mots, avant d'entrer dans les détails, cette
02:57 réforme, elle vous paraît équilibrée, de bonne à loi, juste, comme dit Elisabeth
03:01 Born ?
03:02 Alors d'abord, il y a un fait incontestable.
03:04 Est-ce que le système des retraites doit être réformé ? Oui, je pense que tout le
03:08 monde, il y a même des sondages sur les Français, où ils disent « oui, ce système doit être
03:14 réformé parce que nous souhaitons le préserver ». Je parlais tout à l'heure d'identité
03:17 politique, s'agissant de la défense.
03:19 Notre identité politique pour la droite, pour ma famille politique, c'est de préserver
03:23 ce système de retraite par répartition.
03:25 Ça veut dire quoi système de retraite par répartition ? C'est une solidarité.
03:29 Moi je vois mon père qui était ouvrier, moi j'étais ravie qu'il puisse bénéficier
03:32 pas très longtemps, on va parler des carrières longues.
03:34 Il a eu un métier difficile, il est décédé sans vraiment profiter de sa retraite.
03:39 Le fait incontestable, c'est que nous avons aujourd'hui 1,8 cotisants pour un pensionné.
03:48 Au moment où François Mitterrand fait sa réforme des retraites, en abaissant l'âge
03:51 de la retraite à 60 ans, il y avait 4 cotisants pour un pensionné.
03:56 Donc de toute façon, nous sommes amenés à réformer ce système.
03:59 Sur le texte qui avait été proposé, avec l'espérance de vie augmentant, les conditions
04:07 de travail, cas à cas, s'améliorent aussi.
04:11 Je ne dis pas partout, et moi je ne serais pas dans une arrogance à dire "les Carleurs
04:15 ils peuvent mettre des genouillères ou des exosquelettes".
04:17 C'est une honte d'entendre des propos comme ça.
04:20 C'est la majorité qui a répondu comme ça.
04:21 Oui bien sûr, et le rapporteur du texte.
04:23 C'est ça qui est quand même en plus choquant.
04:25 Mais ce texte, il y a des avancées qui ont été obtenues par Eric Ciotti, notamment sur
04:30 la pension minimale, et qu'elle puisse bénéficier à l'ensemble des retraités, y compris ceux
04:36 d'aujourd'hui, ils ont aussi obtenu des avancées sur le rythme.
04:39 C'était 6 mois par an jusqu'à 64 ans, on est passé à 3 mois.
04:44 Là il y a des discussions, encore hier, puisque nous avions une réunion avec Eric Ciotti
04:49 et des parlementaires, il y a encore des discussions en cours sur les carrières longues, la pénibilité
04:54 et sur les femmes, parce qu'il y a des inégalités importantes, qui sont d'ailleurs, j'allais
05:00 dire c'est systémique, les inégalités salariales existent, et sur les pensions de retraite,
05:05 elles sont encore plus flagrantes.
05:06 Il y a eu cette sortie du ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester, vous l'avez
05:10 entendu, qui a déclaré que oui, les femmes sont un peu pénalisées par le report de
05:13 l'âge légal, on n'en discovient pas.
05:15 Ça a été corrigé par Elisabeth Borne, qui a dit "je ne peux pas laisser dire que
05:18 notre projet ne protégerait pas les femmes", mais quand même, il y a cette idée qui commence
05:23 à entrer que les femmes vont cotiser deux mois de plus que les hommes.
05:28 Mais c'est une réalité.
05:29 Est-ce que vous attendez une clarification ou non, vous dites c'est normal ?
05:32 Non, non, non, il faut assumer cette inégalité-là.
05:35 Non, il ne faut pas assumer cette inégalité, mais il faut aussi reconnaître que ce texte
05:39 ne pourra pas corriger toutes les inégalités salariales liées aux femmes.
05:42 Il y a d'autres dispositifs que nous souhaitons mettre en œuvre.
05:45 Par exemple, les sanctions d'entreprise qui ne rétablissent pas l'égalité salariale,
05:50 il faut les mettre en place.
05:51 Donc ce texte ne va pas tout corriger.
05:52 Mais sur ces points-là, carrière longue, pénibilité sur les femmes, c'est en cours
05:57 évidemment de négociations.
05:58 Donc vous le soutenez ce texte, finalement ?
05:59 Si il y a des avancées, on ne va pas se renier.
06:04 On est quand même dans une cohérence.
06:06 Nous, on n'est pas la gauche où François Hollande met la retraite à 62 ans et la gauche
06:10 d'aujourd'hui met la retraite à 60 ans avec 40 annuités ou 43 annuités.
06:14 Ça veut dire quoi ? Cette gauche qui doit défendre les ouvriers ou ceux qui ont un
06:19 travail difficile, ça veut dire quoi ?
06:20 Ce n'est pas François Hollande qui a mis la réforme à la retraite à 62 ans, c'est
06:23 Nicolas Sarkozy.
06:24 Oui, mais la réforme Touraine, elle est allée dans le même sens.
06:26 François Hollande n'a pas remis en cause l'âge légal de départ à la retraite à
06:31 62 ans.
06:32 La gauche aujourd'hui veut 60 ans, 40 annuités.
06:35 Ça veut dire quoi ? Diminution des pensions de retraite.
06:37 Nous, nous ne souhaitons pas que les retraités aient moins de pensions au moment de leur
06:42 prise de retraite.
06:43 Et pourtant, Rachida Dati, les sondages montrent clairement que les Français ne veulent pas
06:47 de cette réforme.
06:48 Alors est-ce qu'ils se trompent les Français ? Est-ce qu'ils ont tort ? Est-ce qu'ils
06:52 passent à côté du principe de réalité ? Pourquoi autant de Français refusent le
06:56 principe de cette réforme ?
06:58 Vous avez vu les sondages, les sondages d'ailleurs qui disent raison.
07:01 6 points de plus d'opposition à la réforme en une semaine.
07:04 Moi je comprends le trouble des Français.
07:06 Vous avez vu la communication erratique du gouvernement.
07:08 Monsieur Riester dit "oui, cette réforme finalement aggrave les inégalités pour les
07:13 femmes".
07:14 Oui, sur les carrières longues et pénibles, et sur la pénibilité, on n'est pas au
07:19 point.
07:20 Vous ne croyez pas que ça va jeter un trouble chez les Français ?
07:22 Donc pour vous, le problème c'est que c'est le gouvernement qui n'arrive pas à expliquer
07:25 sa réforme ?
07:26 Les économistes eux-mêmes ne sont pas d'accord.
07:28 Et vous en avez beaucoup sur votre plateau et je les écoute.
07:30 Ils ne sont pas d'accord entre eux.
07:32 Regardez les débats que vous avez le vendredi entre Dominique Seux et Thomas Piketty.
07:37 Il y a des désaccords.
07:38 Le président du COR, je vous rappelle que c'était le conseiller social de Martine
07:42 Aubry, il dit "cette réforme, elle n'est absolument pas indispensable".
07:45 Vous ne croyez pas que ça jette le trouble chez les Français ?
07:47 Et moi hier encore, d'ailleurs, j'ai appelé Olivier Dussopt à ce propos.
07:51 Moi j'ai été soignante.
07:52 J'ai commencé à 16 ans à travailler, donc je cotise depuis l'âge de 16 ans.
07:56 Donc moi je suis considérée dans les carrières longues.
07:58 Mais mes collègues de l'époque, elles travaillent encore comme aide-soignante.
08:01 Et justement je l'ai appelée parce qu'il y a des points, elles sont très inquiètes.
08:04 Et effectivement, elles vont être amenées à travailler encore plus longtemps dans des
08:09 conditions très difficiles, avec des salaires très bas.
08:12 C'est pour ça que nous nous battons sur ces points d'amélioration.
08:17 Et le gouvernement est en pleine discussion avec ma famille politique.
08:21 Donc on ne va pas dire "on arrête tout, on tourne le dos".
08:24 Nous on est pour la discussion, pour arriver, pour sauver ce système de retraite.
08:28 On entend votre position, mais quand vous regardez ce qui s'est passé, ils ont présenté
08:31 la réforme des retraites il y a trois semaines.
08:33 Trois semaines, ils comptaient sur la lassitude, la résignation des Français, leur fatigue.
08:38 Ils se sont dit "il n'y aura pas de monde".
08:39 Bon, il y a eu beaucoup de monde la semaine dernière.
08:41 On verra mardi s'il y a du monde ou s'il y a moins de monde.
08:44 Mais de manière générale, l'opposition n'arrive pas à convaincre.
08:47 Alors c'est quoi le problème ? Vous qui êtes observatrice de la...
08:49 Madame Salamé, qu'est-ce que je vous ai dit juste avant ?
08:51 C'est-à-dire qu'ils arrivent...
08:52 C'est quoi ? C'est un problème d'incarnation de cette réforme ?
08:54 D'explication, de pédagogie, de SAV ? De quoi ?
08:57 Mais qui porte...
08:58 Elisabeth Borne.
08:59 Olivier Dussopt, Olivier Véran, Franck Rister.
09:02 D'accord.
09:03 Et qui a obtenu des avancées ? Des avancées sociales ? Sur les carrières longues ? Sur
09:09 la pension minimale ? C'est les LR.
09:11 C'est Éric Ciotti.
09:12 Vous me faites une réponse politicienne, je vous demande pourquoi...
09:14 Vous voulez qu'on dise "bravo les LR" mais là c'est pas les LR qui portent le texte.
09:18 Non, est-ce que je vous ai dit de dire "bravo les LR" ? Je suis pas là pour dire "bravo
09:21 les LR".
09:22 Je vous dis simplement que la pension minimale à 1200 euros brut, c'est quand même pas
09:26 une petite affaire, Madame Salamé.
09:28 Donc me dites pas c'est de la politicienne.
09:30 C'est pas politicienne dire ça.
09:31 J'essaie de comprendre pourquoi est-ce que ce que vous défendez, vous et le gouvernement,
09:37 vous n'arrivez pas à convaincre les Français.
09:39 Nous le négocions.
09:40 Justement, aujourd'hui, le texte n'est pas satisfaisant.
09:42 Les Français nous le disent.
09:43 Et donc nous, on continue à se battre pour obtenir ces avancées.
09:47 C'est ce que fait Monsieur Ciotti vis-à-vis de Madame Borne.
09:49 Et hier encore, moi j'ai eu Olivier Dussopt, les négociations sont en cours.
09:53 On va attendre.
09:54 Vous savez que le texte n'est même pas encore sur la table.
09:56 La commission va en débattre, la commission à l'Assemblée nationale.
10:01 Le 30 janvier, enfin, la négociation parlementaire va s'ouvrir.
10:07 Il y aura des amendements, il y aura des avancées.
10:09 S'il n'y a pas d'avancées, on va pas aller avec eux.
10:12 Nous, on veut sauver ce système par répartition et on veut évidemment préserver…
10:16 - S'il n'y a pas d'avancées, vous n'allez pas aller avec eux ?
10:17 - Non mais il faudra bien améliorer le texte.
10:20 Et il sera forcément amélioré.
10:22 Le débat parlementaire, c'est pas un débat pour rien.
10:24 - Mais parce que vous n'êtes pas tous d'accord à droite sur cette réforme non plus.
10:28 Aurélien Pradié, plus les semaines passeront, plus les Français mesureront les injustices
10:33 massives de l'actuelle réforme des retraites.
10:35 Sans justice, pas de réforme.
10:37 Xavier Bertrand, aujourd'hui on a une réforme terriblement comptable et la justice est quasiment
10:42 inexistante.
10:43 Ils ont tort ? Vous leur dites quoi ?
10:46 - Je ne dis pas qu'ils ont tort.
10:48 De quoi parlons-nous depuis tout à l'heure ?
10:50 On dit, je vous dis, il faudra obtenir des avancées.
10:52 C'est ce que tout le monde fait.
10:53 - Injustice massive ?
10:54 - Il y a une injustice sur les carrières longues, il y a une injustice sur les femmes, il y a
10:58 une injustice.
10:59 Eux-mêmes le reconnaissent, ils le savent très bien, donc ils essayent d'avancer.
11:03 Je veux vous dire, en fait la réalité des choses, c'est qu'ils souhaitent avancer,
11:06 il y a un problème de coût.
11:07 Par exemple, sur les carrières longues, ça coûterait 2 milliards.
11:10 Et donc ils sont en train de voir effectivement comment ils calibrent ça.
11:15 Moi j'espère que nous allons obtenir ces avancées.
11:18 Parce que qui se bat pour ces avancées ?
11:19 Je ne veux pas dire, pardon Madame Salamé, je ne veux pas dire bravo LR, mais quand même,
11:25 on fait de la politique pour ça.
11:26 - Je vous rappelle que les LR, ils défendaient la retraite à 65 ans dans la campagne présidentielle
11:31 il y a 6 mois.
11:32 - Ce n'est pas la peine de le dire sur ce ton.
11:34 - Non, mais ce que je veux dire, ce n'est pas ça.
11:36 C'est qu'ils la défendaient dans un autre contexte.
11:39 Et d'ailleurs, Emmanuel Macron a été un peu piégé parce que le contexte ne s'y prête
11:44 pas.
11:45 S'il avait fait la réforme sur son premier quinquennat, elle serait sans doute passée.
11:48 Et avec notre soutien.
11:50 - Mais pensez-vous Rachida Datti que le gouvernement va quand même pouvoir compter sur vos voix
11:54 parce que quand on prend une calculette et c'est ce qu'a fait le service politique de
11:57 France Inter, le compte n'y est pas encore.
11:59 Sur 62 députés, 15 veulent voter pour, 16 contre, 7 vont s'abstenir, 4 sont indécis
12:06 et 20 ne répondent pas.
12:07 Alors où est la ligne du parti sur les retraites ?
12:10 - On va recommencer.
12:12 - Est-ce qu'il y a un texte ?
12:14 - Ça veut dire non.
12:17 - Non mais est-ce qu'il y a un texte ?
12:18 Est-ce qu'il y a un vote ?
12:19 Est-ce que vous avez un texte ?
12:20 Consolidé ?
12:21 - Il y a eu un texte qui a été adopté en Conseil des ministres et qui arrive lundi.
12:25 - Oui, d'accord.
12:26 Généralement, le texte en Conseil des ministres, c'est parce qu'il sort du Parlement.
12:29 Il y a juste un petit détail.
12:31 - On comprend le principe.
12:32 Vous attendez la discussion parlementaire.
12:34 - Bien sûr.
12:35 Déjà la commission.
12:36 - D'améliorer le texte et vous voterez.
12:37 - Déjà, je veux vous dire, ça va donner le ton à l'issue de la commission.
12:40 Avant même le débat en séance publique.
12:42 À l'issue de la commission, ça va donner déjà la première forme du texte.
12:46 - Sur le soutien des LR à la réforme des retraites, Jordan Bardella, le président
12:49 du RN, y voit une clarification.
12:51 LR, qui était la béquille du gouvernement et le bac à sable d'Emmanuel Macron depuis
12:54 plusieurs mois, est enfin entré dans la majorité présidentielle.
12:57 Vous lui répondez quoi ?
12:58 - Mais déjà, ce que je lui ai déjà dit, j'ai pas une tête de béquille.
13:02 Est-ce qu'on a des têtes de béquilles ?
13:03 Et eux, c'est pas des béquilles quand ils votent le texte "Pouvoir d'achat" avec En
13:07 Marche ?
13:08 Et c'est pas des béquilles quand ils votent la motion de censure avec LFI ?
13:10 Donc faut arrêter.
13:12 Moi, j'utilise pas ces termes.
13:14 Je les traite pas ni de béquilles, ni de quoi que ce soit.
13:16 C'est-à-dire que quand vous arrivez à trouver un compromis dans l'intérêt des
13:19 Français, et ben on le vote.
13:21 Voilà.
13:22 - L'hôtel de Ville de Paris, on vient de l'apprendre là, sera mairie solidaire
13:25 mardi prochain lors de la journée de mobilisation.
13:27 C'est ce que vient d'annoncer Anne Hidalgo.
13:29 Les portes de la mairie seront symboliquement fermées mardi en soutien, en solidarité
13:35 avec la journée de mobilisation.
13:38 Vous en pensez quoi ?
13:39 - Ça, c'est typique mairie de Paris, Anne Hidalgo, le gadget.
13:42 Voilà.
13:43 Elle a appelé, alors que François Hollande faisait adopter la réforme Touraine, ils
13:50 sont revenus à la retraite à 60 ans.
13:52 Donc ça démontre l'incompétence.
13:54 Une retraite à 60 ans, 40 annuités, c'est une baisse des pensions.
13:56 Si c'est comme ça qu'on défend les Français.
13:58 - C'est ce qu'elle a défendu pendant sa campagne présidentielle.
14:01 - Elle a défendu 60 ans.
14:02 Demandez à vos checkers.
14:03 - Elle a défendu 62.
14:04 - Non, non, non, ils ont défendu 60 ans avec Olivier Faure.
14:07 Bah checkez.
14:08 - Non, non, non, pendant la campagne présidentielle, elle a défendu les 62 ans Anne Hidalgo.
14:12 - Sur les 60 ans.
14:13 Et ils sont revenus à 60 ans.
14:14 Ils défendent quoi là aujourd'hui la gauche ?
14:16 - Aujourd'hui, ils sont avec la NUPES.
14:18 Ils ont un peu changé, mais le Parti socialiste pendant la campagne présidentielle, ils ont
14:21 défendu les 62 ans.
14:22 - Au moment où ils voulaient trouver l'accord.
14:23 - On va vérifier.
14:24 On va passer au standard inter où Eric nous attend.
14:28 - Madame Hidalgo, elle défend quoi ? 60 ou 62 ?
14:30 - On va lui demander si elle accepte de parler.
14:34 - Oui, et on va donner la parole en attendant à Eric qui nous appelle de la Réunion.
14:38 Bonjour et bienvenue.
14:39 - Bonjour à tous.
14:40 Je suis un modeste technicien en informatique, mais ça m'intéresse.
14:41 Une question qui est… pour pouvoir faire les retraites, financer les retraites, on a
14:42 besoin de plus d'argent.
14:43 Pourquoi ne pas faire les retraites ?
14:44 - C'est une question qui est très importante.
14:45 - Pourquoi ne pas faire les retraites ?
14:46 - Parce que les retraites, c'est une question qui est très importante.
14:47 - Pourquoi ne pas faire les retraites ?
14:48 - Parce que les retraites, c'est une question qui est très importante.
14:49 Et pour pouvoir faire les retraites, financer les retraites, on a besoin de plus d'argent.
14:54 Pourquoi ne pas plutôt remettre en question les 35 heures ? Parce que dans le secteur
14:58 privé, en tout cas, je ne connais personne qui travaille 35 heures.
15:02 Sur le contrat, c'est écrit 35, mais en réalité, c'est beaucoup plus.
15:06 Pourquoi ne pas refasser tout ça à 40 heures ? Et à ce moment-là, on aura une augmentation
15:10 du volume travaillé et une augmentation des taxes.
15:13 Et on pourrait… j'ai pas fait de simulation, mais ce n'est pas intéressant de penser
15:18 à un nouveau débat.
15:19 - Vous n'avez pas fait la simulation, mais vous avez bien décrit le raisonnement.
15:26 Et pour cela, je vous remercie Eric et je transmets la question à Rachida Dati.
15:32 - Le débat sur les 35 heures avait eu lieu au moment où Nicolas Sarkozy était président.
15:37 Et il n'avait pas souhaité remettre en cause les 35 heures en disant « il faut garder
15:42 une durée légale du travail ». Ça permettait quoi ? Ça permettait d'avoir des heures
15:45 supplémentaires défiscalisées qui ont très, très bien marché.
15:47 Et d'ailleurs, c'est pour ça, elles ont tellement bien marché que François Hollande
15:51 les a supprimées juste pour énerver la droite, alors que les Français les réclamaient.
15:56 Et donc là, on y revient, aux heures supplémentaires défiscalisées, et donc ça permet d'avoir
16:01 cette durée légale du travail.
16:02 On ne peut pas mener toutes les réformes en même temps.
16:04 Ce n'est pas possible.
16:05 Et d'ailleurs, si je prenais un exemple, la mairie de Paris ne respecte pas, puisque
16:11 Madame Hidalgo a été condamnée par le tribunal, pour non-respect de la durée légale du travail,
16:16 parce qu'à la mairie de Paris, les 35 heures ne sont pas faites.
16:19 On va y venir à la mairie de Paris, je sais que vous brûlez d'en parler.
16:22 Non mais, attendez, bien sûr, vous n'allez pas me dire que vous êtes super content de
16:27 l'état de Paris.
16:28 Voilà, donc que ce soit pour moi un combat, c'est un combat Paris, oui.
16:31 Allez, on retourne au standard.
16:32 Antoine nous appelle de Clichy, bienvenue sur Inter.
16:35 Bonjour, Madame Natti.
16:37 Bonjour.
16:38 Vous avez cité, il y a quelques instants, un chiffre 1,4 actifs pour un retraité.
16:46 Or, il y a de très nombreux retraités qui continuent à travailler une fois ayant pris
16:52 la retraite.
16:53 Et ces retraités, sous forme soit de salariés, soit sous forme d'auto-entrepreneurs, continuent
16:59 à cotiser à la fois pour le chômage, à la fois pour la retraite, dont ils ne pourront
17:04 jamais bénéficier.
17:05 J'aimerais bien savoir combien cela représente de personnes d'une part, et d'autre part,
17:11 quel est le montant global que cela représente ? Merci Madame Natti.
17:15 Merci Antoine pour cette question archi précise.
17:17 Rachida Dati ?
17:18 Alors, je ne connais pas le chiffre exact, le nombre que ça peut représenter, mais
17:22 nous avions mis en place un dispositif du cumul emploi-retraite, qui marchait très
17:27 bien, qui était une demande d'ailleurs aussi des retraités, soit d'améliorer leur
17:31 montant de retraite, soit pour certains de continuer à travailler.
17:33 C'est vrai que ça n'améliorait pas la retraite.
17:36 Ce dispositif avait été aussi revu par la gauche, et ils l'ont évidemment complexifié.
17:41 D'ailleurs, il y a beaucoup de retraités aujourd'hui qui complètent leur retraite
17:44 par un emploi, et qui sont rattrapés par les impôts.
17:47 Et donc sur ce dispositif, vous avez raison Monsieur de le souligner, nous on souhaite
17:51 que le dispositif cumul emploi-retraite soit simplifié, et qu'il puisse bénéficier
17:56 à ces retraités qui veulent continuer à travailler.
17:58 Quelques questions encore.
17:59 Au fait, Rachida Dati, il est où le renvoqué ?
18:02 Il était hier à la réunion de l'équipe dirigeante.
18:06 Ah oui, ça vous fait rire ? Parce qu'on ne l'entend pas ?
18:09 Non mais c'est vrai, vous avez raison, moi je lui ai dit, alors il n'est peut-être
18:12 pas content que je… Moi je lui ai dit, là il faut y aller, il faut prendre position
18:16 sur tous les sujets.
18:17 Et il vous a répondu quoi ?
18:18 Qu'il le faisait.
18:19 Parce que les retraites c'est quand même une réforme capitale pour le pays.
18:23 Pour le pays et pour notre famille politique.
18:25 Voilà, pour votre famille politique, vous avez un parti qui a déjà, Eric Ciotti a
18:28 été très clair, désigné son candidat pour 2027, il s'appelle Laurent Wauquiez,
18:31 il ne prend pas position publiquement.
18:33 Est-ce que ce n'est pas surprenant ?
18:34 Le candidat n'a pas été désigné puisque…
18:35 Ça, il le souhaite.
18:36 Oui, il le souhaite, ça c'est le choix évidemment d'Eric Ciotti.
18:39 Mais c'est vrai que moi j'ai dit à Laurent Wauquiez, s'il a vocation à vouloir être
18:44 candidat à un moment donné, il faut prendre la parole sur des sujets structurants de notre
18:48 société, et qui sont l'identité de notre famille politique.
18:50 Il ne veut pas se mouiller, c'est quoi ?
18:51 Non, pas du tout.
18:52 C'est bizarre.
18:53 Il avait déjà fait, ce qui est vrai, il prend la parole.
18:56 Vous l'avez entendu au public ?
18:57 Oui, il a pris la parole, peut-être de manière plus locale, il fallait à Lyon, mais il va
19:02 peut-être bientôt venir chez vous.
19:03 Question sur Paris, Annie Hidalgo a annoncé un référendum sur le sort des trottinettes
19:09 électriques en libre service.
19:11 La question sera simple, continue-t-on ou pas avec ces trottinettes en libre service ?
19:15 Vous en pensez quoi, Rachida Dati ?
19:17 Sur ces trottinettes, en fait, Madame Hidalgo, on a une dette de 10 milliards d'euros à
19:21 Paris, et donc Madame Hidalgo souhaite récupérer de l'argent partout.
19:25 Donc elle a donné des autorisations d'occupation du domaine public à tous ses opérateurs,
19:29 sans cadre, sans contrôle, sans régulation.
19:32 Nous, on a demandé depuis des mois qu'il y ait une régulation, qu'il y ait des contrôles,
19:38 le port du casque, une immatriculation, une vitesse bridée.
19:41 Nous le demandons depuis des mois.
19:42 Et comme là, elle a été débordée par cette absence de régulation, évidemment,
19:47 on a un taux d'accidentologie extrêmement important à Paris, et le chaos dans l'espace public.
19:52 Donc, comme elle ne prend pas la décision et qu'il y a des désaccords au sein de sa
19:56 majorité entre les écologistes et elle, donc elle dit "bah finalement, je ne prends pas
20:00 la décision, je demande aux Parisiens de la prendre".
20:01 Et vous, votre point de vue, c'est quoi ?
20:04 Moi, je trouve qu'on ne peut pas dire "on ne fait pas de régulation", donc ça conduit
20:07 à l'interdiction.
20:08 Moi, je ne souhaite pas que Paris soit la seule ville au monde à ne pas mettre de régulation
20:11 et à ce que les Parisiens ne puissent pas bénéficier aussi de cette mobilité.
20:17 Vous prenez les trottinettes, vous, par exemple ?
20:18 Non, mais moi, je… Non, mais à Paris, vous avez vu le chaos ? J'ai essayé de faire
20:22 du vélo avec ma fille, ça a duré dix minutes.
20:25 Autre question sur Paris, le PSG a émis le souhait de racheter le Parc des Princes pour
20:29 le rénover, un chantier à 500 millions d'euros, dans lequel le club ne veut pas se lancer
20:35 si le stade ne lui appartient pas.
20:37 Vendre le Parc des Princes, c'est niette pour Anne Hidalgo, position ferme et définitive,
20:42 je la cite, il s'agit d'un patrimoine exceptionnel des Parisiens.
20:45 Vous en pensez quoi ?
20:46 Elle a raison de dire non sur ce point ?
20:48 Comme toujours, Madame Hidalgo ne tient pas sa parole.
20:51 Elle s'était engagée auprès du président du PSG à vendre le Parc des Princes.
20:55 Et d'ailleurs, je vais vous dire, puisque moi j'ai été approchée en disant, puisque
20:59 les écologistes sont contre, elle a suggéré en disant qu'effectivement que la clé du
21:04 vote pouvait venir de mon groupe politique.
21:06 Nous, on n'y était pas favorables, forcément.
21:08 Et donc, elle s'est engagée auprès du président du Paris Saint-Germain, d'où la colère
21:14 d'ailleurs du président du Paris Saint-Germain, qui est son amie.
21:16 Ils se connaissent très bien, ils sont très proches, ils se voient souvent et elle s'y
21:19 était engagée.
21:20 Ce qui n'est pas mon cas.
21:21 Et donc aujourd'hui, comme toujours, elle revient sur sa parole et elle laisse ses adjoints
21:27 s'exprimer puisque vous avez vu que son adjoint a dit "ah ben le Parc des Princes n'est plus
21:31 à vendre".
21:32 Elle n'a pas dit "n'est pas à vendre", "n'est plus à vendre".
21:35 Donc aujourd'hui, il faudra trouver une solution avec le Parc des Princes et le PSG.
21:39 Régina Latif, vous n'êtes pas contente du nombre de séances du Conseil de Paris,
21:43 qu'est-ce qui se passe ?
21:44 C'est assez inédit pour la ville de Paris.
21:47 C'est la première fois qu'un maire ne souhaite plus qu'il y ait des conseils de
21:50 Paris tous les mois.
21:51 Conseil de Paris, c'est quoi ? C'est l'instant…
21:53 Alors, il vous répond dans la majorité municipale qu'il n'y a qu'une séance de moins
21:56 que d'habitude.
21:57 Non, non, parce que la dernière séance était début décembre pour adopter le budget et
22:03 puis la prochaine est fin mars.
22:04 Ça ne s'est jamais vu.
22:05 Donc vous dites on ne siège pas, c'est ça ?
22:07 Donc on ne peut pas débattre des sujets qui concernent les Parisiens et on ne prend pas
22:11 les décisions qui concernent les Parisiens.
22:12 C'est quand même une ville importante.
22:14 Puis on n'est pas loin des JO.
22:15 Il y a des enjeux.
22:16 Il y a des enjeux majeurs.
22:17 Et donc là, elle a décidé qu'elle ne siégerait pas.
22:22 On va être prêt pour les JO ?
22:23 Sur les JO, je vous invite à voir les conclusions du rapport de la Cour des comptes.
22:28 Les infrastructures pas terminées, la sécurité pas assurée, parce qu'apparemment on n'a
22:32 pas assez d'effectifs pour assurer la sécurité.
22:35 Il y aura un impôt JO.
22:36 Madame Hidalgo, encore une fois, ne tiendra pas sa parole.
22:38 Elle s'était engagée au moment de défendre…
22:40 Il y a quelque chose qu'elle…
22:41 Pardonnez-moi, mais juste je termine.
22:42 Elle s'était engagée à ce que ces JO ne coûtent ni aux Parisiens ni aux Français.
22:47 Là, déjà, on a un dérapage financier extrêmement important.
22:51 Infrastructures pas prêtes, dérapage financier et puis pas d'effectifs de sécurité.
22:56 Il y a quelque chose qu'elle fait bien ?
22:57 À moins de 18, Anne Hidalgo ?
22:58 Ce qu'elle fait bien, c'est que c'est du genre "ça ne me touche pas".
23:04 C'est-à-dire que, elle, même pas mal.
23:06 Mais ça, les Parisiens, ils souffrent.
23:08 Parce que c'est le chaos partout.
23:09 Donc, ce qu'elle fait bien, c'est que ça ne la touche pas.
23:12 Juste pour… on a fact-checké, comme on dit maintenant.
23:16 Je suis désolée, mais j'avais raison.
23:18 Anne Hidalgo veut maintenir l'âge de la retraite à 62 ans.
23:20 Je vous lis son programme.
23:21 "Maintenir l'âge de la retraite à 62 ans et rétablir les critères de pénibilité."
23:26 Et là, elles sont sur 60 ans.
23:28 Donc, effectivement, le dontat…
23:29 Oui, mais pendant la campagne présidentielle, c'était pas 60 ans, c'était 62 ans.
23:32 Olivier Faure a fini par 60 ans.
23:33 Oui, mais le point a été vérifié.
23:35 Oui, mais le point a été vérifié.
23:36 Le point a été vérifié.
23:37 Le point a été vérifié.
23:38 Mais pendant la Nufes, pendant la présidentielle, Anne Hidalgo a défendu les 62 ans.
23:41 C'était juste…
23:42 Et aujourd'hui, ils sont sur 60 ans.
23:43 Merci Rachida Dati.
23:44 Merci Rachida Dati.
23:45 Présidente du Conseil National du Parti Les Républicains, maire LR du 7e arrondissement
23:51 de Paris.
23:52 Merci d'avoir été à notre micro.
23:53 Merci et bravo LR.
23:54 8h… c'est pas possible… 8h47.

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