• il y a 11 mois
Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture, est l'invitée du Grand Entretien, au lendemain de la déclaration de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal devant l'Assemblée nationale. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mercredi-31-janvier-2024-4431364

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00:00 Avec Léa Salamé, nous recevons ce matin la ministre de la Culture dans le grand entretien du 7-10,
00:05 également maire du 7ème arrondissement de Paris.
00:08 Vos questions au 01 45 24 7000 et sur l'application de France Inter.
00:14 Rachida Dati, bonjour !
00:16 Bonjour !
00:16 Et bienvenue dans ce studio, beaucoup de questions à vous poser ce matin
00:21 sur votre vision de la culture pour la France, sur votre dossier prioritaire.
00:25 On va revenir aussi évidemment sur votre nomination surprise
00:29 dans un gouvernement d'Emmanuel Macron après avoir passé 7 ans dans son opposition.
00:34 Mais d'abord, quelques mots sur le grand oral de Gabriel Attal hier à l'Assemblée.
00:38 Le nouveau Premier ministre a prononcé son discours de politique générale.
00:43 L'avez-vous trouvé bon ? Il ne vous a pas fait regretter votre choix de rejoindre la majorité ?
00:49 D'après vous ?
00:51 On ne sait pas !
00:52 Justement, je vais vous le dire.
00:54 Les mesures qui ont été annoncées hier, les valeurs défendues
00:57 dans son discours de politique générale correspondent véritablement
01:00 aux aspirations et aux attentes des Français.
01:02 Toutes les mesures qui ont été annoncées, que ce soit sur le pouvoir d'achat,
01:06 avec la revalorisation du travail, ça a été très prononcé sur cet aspect-là,
01:13 sur la réduction des inégalités, notamment à l'école, sur la relance du logement,
01:17 sur le droit à la sûreté, qui moi je tiens ce mot sur la sûreté,
01:20 qui est un mot de la déclaration des droits de l'homme.
01:24 Et donc, toutes ces mesures qu'il a déclinées dans le détail,
01:26 puisque quand vous avez la sécurité, il y a un aspect évidemment,
01:30 sécurité, ordre public, autorité, retour à l'ordre,
01:33 mais aussi sur des mesures de justice, qui concernent notamment aussi les mineurs
01:37 et les parents de ces mineurs.
01:38 Les parents des mineurs, par exemple, qu'on souhaite aider,
01:42 quand ils sont parfois dépassés et ça peut arriver,
01:44 ou quand effectivement, ils ont évidemment abandonné leur responsabilité.
01:49 Et donc hier, j'ai considéré effectivement que les mesures qui ont été annoncées
01:52 correspondaient aux attentes des Français, et notamment à la classe moyenne,
01:55 notamment sur le logement.
01:56 Mais il y avait beaucoup, vous le dites, énormément de mesures annoncées hier,
02:00 mais y a-t-il un fil conducteur entre ces mesures ?
02:02 Est-ce que vous avez vu la ligne forte ?
02:04 Est-ce qu'il y en a une qui vous semble...
02:06 La ligne forte, c'est d'abord de rétablir de l'autorité et l'ordre dans le pays,
02:11 avec un droit à la sûreté, qu'on puisse réduire les inégalités avec l'école,
02:16 qu'on puisse vivre de son travail, qu'on puisse vivre dignement de son travail,
02:20 en remettant le travail au centre de toutes les politiques.
02:23 Et également sur le logement.
02:25 Aujourd'hui, vous savez qu'il y a une crise du logement,
02:27 et ne pas avoir un toit sur sa tête, ça fera l'illice toute votre vie,
02:31 même si vous avez un travail.
02:32 Le travail, l'autorité, le débit mitraillette de Gabriel Attal, son énergie aussi,
02:38 est-ce que vous y avez vu des accents de Nicolas Sarkozy
02:42 dans sa manière de prononcer son discours ?
02:43 C'est le style de sa génération, très engagé, jeune, dynamique.
02:48 C'est le style de sa génération.
02:50 Vous n'avez pas vu la référence à Nicolas Sarkozy ?
02:53 Non mais c'est bien, je vous remercie toujours de ne jamais oublier Nicolas Sarkozy.
02:58 Et sous le meilleur angle, puisque vous le présentez comme ça.
03:01 Donc je me réjouis qu'il y ait quelque chose de Nicolas Sarkozy en lui, si je puis dire.
03:07 Rachida Dati, l'opposition a critiqué la prestation de Gabriel Attal.
03:12 Marine Le Pen voit un Premier ministre figurant d'Emmanuel Macron.
03:17 Le LR Olivier Marlex dit que ce discours fut un catalogue la redoute de promesses.
03:24 À gauche, pour Fabien Roussel, Gabriel Attal c'est Gabriel Thatcher.
03:28 Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a vu le discours le plus réactionnaire depuis un siècle.
03:33 Comment recevez-vous ces critiques ?
03:35 Moi je vais vous dire, les réactions, alors,
03:38 comme vous savez, vous connaissez un peu mon parcours, je suis aussi une fille d'ouvrier.
03:41 Et moi je déplore que la gauche, elle ait perdu le sens de la sécurité des personnes,
03:49 le sens du travail, de la valorisation du travail, de la reconnaissance du mérite,
03:55 le sens du logement, de la mixité sociale, la mixité sociale comme ascenseur social.
04:00 Moi, vraiment, je trouve que la gauche...
04:03 La remise en cause de la loi SRU de ce point de vue hier par Gabriel Attal, ça vous aide pour ?
04:07 Mais la loi SRU...
04:10 D'ailleurs, tout le monde avait dénoncé la limite parfois, dans certains endroits et dans certains quartiers.
04:15 Et les émeutes récentes l'ont démontré.
04:17 C'est d'avoir concentré les difficultés aux mêmes endroits.
04:20 Il y a des villes, effectivement, quand vous avez un parc social très dégradé,
04:23 où on y concentre les difficultés, c'est ça, favoriser la mixité sociale.
04:27 Après, ces endroits-là sont relégués, sont relégués de la société et de la cohésion aussi républicaine.
04:33 Et donc, le problème de la gauche, c'est qu'elle n'est plus à gauche, elle est ailleurs.
04:37 Et moi, ça, je le déplore.
04:39 Parce que dans les mesures qui ont été annoncées hier,
04:41 est-ce qu'on peut être contre la réduction des inégalités à l'école ?
04:45 Est-ce qu'on peut être contre de remettre de la culture pour pouvoir former un citoyen ?
04:49 Est-ce qu'on peut être contre de pouvoir loger des classes moyennes ?
04:52 Les classes moyennes, elles ne sont pas forcément éligibles au logement social
04:56 et elles ne sont pas forcément accessibles sur le logement dits privés.
04:59 Est-ce que ça, on peut être contre ?
05:01 Moi, je trouve que franchement, la gauche n'a plus du tout de boussole.
05:04 D'ailleurs, elle a pratiquement plus de militants.
05:06 Je le déplore.
05:07 Rachida Dati, il y a les réactions politiques
05:10 et il y a les réactions qui étaient très attendues des agriculteurs.
05:13 On va évidemment vous interroger dans beaucoup de questions sur votre ministère et sur la culture,
05:16 mais quand même, l'actualité aujourd'hui, c'est les agriculteurs.
05:19 Ils ont réagi à ce discours en affirmant qu'ils n'étaient pas convaincus.
05:22 Ils ont renforcé d'ailleurs les blocages autour de Paris.
05:25 Craignez-vous une gilet jaunisation du mouvement agricole ?
05:28 Moi, je pense que cette crise, il ne faut pas la prendre à la légère.
05:31 Il faut entendre, il faut tout entendre, il faut rencontrer, il faut discuter.
05:34 Ce n'est pas moi qui vous dirai le contraire.
05:36 Les agriculteurs, c'est l'ADN de la France.
05:38 Quand d'ailleurs, le soutien des Français aux agriculteurs, on est la preuve.
05:44 Il faut que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur travail.
05:48 Le sujet, la cause profonde du malaise des agriculteurs aujourd'hui,
05:51 c'est finalement le manque d'harmonisation des normes.
05:55 On a des normes européennes.
05:56 Certains les appliquent, d'autres ne les appliquent pas.
05:58 D'autres les transposent, d'autres les surtransposent.
06:01 Certains, comme nous, on rajoute souvent des normes nationales aux normes européennes.
06:05 Vous créez une distorsion.
06:07 Et en créant ces distorsions, vous créez de la concurrence déloyale
06:10 et on tue nous-mêmes, nos agriculteurs.
06:11 - Certes, mais là, ils ne sont pas convaincus.
06:13 - Oui, mais il y a des mesures...
06:15 - Comment on fait pour calmer l'affront ?
06:16 - Vous ne pouvez pas dire qu'ils ne sont pas convaincus globalement.
06:18 Certains, évidemment.
06:19 - Vous avez vu les réactions hier soir ?
06:20 - La loi EGalim, est-ce que quelqu'un peut être contre cette loi EGalim ?
06:22 - Mais ils disent qu'elle n'est pas bien appliquée.
06:24 Et justement, qu'a annoncé le Premier ministre ?
06:27 C'est que cette loi EGalim, nous allons veiller à une meilleure application de cette loi EGalim.
06:32 Qui est quand même une grande avancée pour les agriculteurs.
06:34 D'ailleurs, elle avait été assez votée, assez unanimement.
06:37 Et donc, il faut pouvoir appliquer.
06:39 Quand une loi est votée, il faut pouvoir l'appliquer.
06:41 Et ne pas rajouter des normes.
06:42 C'est tout l'enjeu, évidemment, de cette crise agricole.
06:45 - Avant de parler de votre ambition pour la culture,
06:47 un mot tout de même, Rachida Dati,
06:49 parce que beaucoup de Français ont été stupéfaits par votre nomination au gouvernement,
06:53 d'autant plus qu'ils vous avaient entendu.
06:55 - Peut-être plus vous que les Français, je crois.
06:56 - Vous avez entendu, en tout cas, ils sont nombreux à écouter un terme sur cette antenne en 2021,
07:01 affirmé « En marche, c'est un parti de quoi ? »
07:03 - Ça s'est dit, ça s'est dit.
07:05 - « En marche, c'est des traîtres de gauche et des traîtres de droite,
07:07 ceux qui s'en viennent du PS ou des Républicains.
07:10 En marche, ça se réduit à quoi ? »
07:11 À Emmanuel Macron, fin de citation.
07:13 Alors, est-ce que vous avez changé d'avis ?
07:15 Ou pas du tout ?
07:16 Est-ce qu'en marche, ce sont encore des traîtres ?
07:19 - Non mais moi, à cette époque, je l'ai dit effectivement à votre antenne,
07:22 il y avait des positions qui étaient contradictoires.
07:24 C'était des injonctions contradictoires.
07:26 Là, aujourd'hui, je considère, regardez le discours de politique générale,
07:29 est-ce qu'il y a une idée, une mesure que je n'ai pas portée quand je venais sur votre plateau ?
07:34 Il ne faut pas être dans la posture.
07:35 Et d'ailleurs, vous le dites vous-même...
07:37 - Vous l'étiez dans la posture ?
07:39 - Non, justement, il ne faut pas être dans la posture.
07:41 Quoique les mesures sur l'école,
07:43 on a beaucoup bataillé pour réduire les inégalités à l'école.
07:46 Moi, par exemple, sur l'aménagement des peines,
07:48 pour moi, justement, l'aménagement des peines, ça favorise quoi ?
07:50 La réinsertion. Sur la mixité sociale dans le logement, c'est une réalité.
07:55 Ce sont des combats que j'ai portés.
07:56 Sur l'égalité hommes-femmes, sur la lutte contre les injonctions.
07:58 - Vous regrettez cette phrase ? Vous regrettez être traître de gauche, traître de droite ?
08:01 - Non, moi, je regrette...
08:03 Alors après, on peut avoir une formule ou autre.
08:06 Oui, moi, je regrette rarement ce que je dis ou ce que je fais.
08:08 Parfois, ça peut être malheureux et je m'en veux.
08:11 Mais bon, c'est comme ça.
08:12 - C'est là où vous l'assumez.
08:13 - Mais d'abord, si je n'assumais pas, je ne serais pas devant vous aujourd'hui.
08:17 Donc j'assume. Voilà.
08:18 - Votre nomination a aussi fait grincer des dents parce que lors de votre première prise de parole,
08:21 c'était sur RTL, vous avez déclaré "mon objectif, c'est la mairie de Paris".
08:24 - Non, je n'ai pas dit "mon objectif, c'est la mairie de Paris".
08:26 On corrige. Non.
08:28 Votre consoeur dit "et la mairie de Paris ?"
08:31 Je lui ai dit "écoutez, c'est dans trois ans, on verra".
08:33 Et elle relance.
08:34 Je lui ai dit "quand vous êtes élue, demandez à n'importe quel élu, ministre,
08:38 est-ce que votre objectif, c'est d'être réélu ?
08:40 Quand vous faites de la politique, c'est de vous représenter à cette élection."
08:43 Je vais vous dire... Non, mais je vais vous répondre très clairement.
08:45 Et puis aussi, sur ça, sur le fait "mon objectif, c'est la mairie de Paris",
08:49 je ne vais pas vous mentir, je vais vous le dire, c'est la vérité.
08:50 On a pu croire que la culture était un tremplin.
08:52 Et puis on a pu lire dans Le Monde que vous aviez dit à votre prédécesseur,
08:56 Rima Abdulmalak, que la culture n'était pas votre premier choix,
08:59 que vous vouliez un poste régalien.
09:01 Mais justement, c'est une manière de clarifier les choses.
09:04 Dites à ceux qui vous écoutent ce matin,
09:06 qui ont pu penser que la culture, c'était pour vous un deuxième choix ou un tremplin.
09:11 Et d'ailleurs, il y a des gens qui vous écoutent ce matin et qui vous apprécient.
09:13 Rachida Dati, dites-leur exactement.
09:15 - Non, mais souvent on vous dit dans la vie vous avez une deuxième chance.
09:18 Moi, toute ma vie, je n'ai eu qu'une chance.
09:21 Des gens comme moi, ils n'ont jamais le droit à la deuxième chance.
09:24 Généralement, soit on essaye de vous abattre avant,
09:27 on essaye, on peut vous blesser,
09:29 on peut vous mettre un genou à terre, je n'ai jamais mis le deuxième.
09:32 Voilà, j'ai pu être blessée, même gravement,
09:36 je n'ai jamais été dans le coma.
09:38 Donc voilà, ça c'est la vie.
09:39 Donc moi, il n'y a pas de premier choix, de deuxième choix.
09:42 Moi, je ne suis pas une gâtée de la politique.
09:43 Moi, je ne conçois pas mon engagement politique comme étant quelque chose.
09:48 Ah ben, c'est un choix.
09:49 Ce n'est pas la carte, ce n'est pas un restaurant.
09:51 Moi, je considère que c'est des choix de vie.
09:52 C'est des combats de vie.
09:54 - Mais la culture, c'est un combat de vie pour vous ?
09:56 - Ah oui ? Ah bon ?
09:57 - Je vous pose la question.
09:58 - Justement, Madame Salamé, vous ne trouvez pas que la culture favorise la cohésion républicaine ?
10:03 Que la culture fabrique un citoyen ?
10:05 J'ai présenté mes voeux au musée de l'immigration.
10:07 Ça a tout un sens.
10:08 - Pourquoi vous avez choisi le musée de l'immigration ?
10:10 - Parce que je trouve qu'en ce moment, on ne peut pas parler d'immigration sans que ce mot soit connoté.
10:16 Soit qu'il génère de la violence, soit qu'il génère du rejet.
10:21 Ah bon ?
10:22 La France n'est pas construite avec des personnes issues de l'immigration,
10:25 qu'on vénère d'ailleurs, qui ont contribué à cette grande république.
10:30 Et quand j'ai présenté mes voeux, Constance Rivière, que je veux remercier aussi ici,
10:35 pour le travail formidable qu'elle fait dans ce musée de l'immigration,
10:38 où vous avez un public jeune, extrêmement important, très divers,
10:42 qui viennent visiter ce musée.
10:44 Et je les incite à y aller.
10:45 Parce que ce musée vous réconcilie avec vous-même, avec la République, avec votre paix.
10:50 Il vous réconcilie aussi avec vos voisins.
10:52 Que ceux qui m'ont attaqué sur le prénom de ma fille, ou sur autre chose, sur mes parents, sur ma vie,
10:56 se rendent au musée de l'immigration.
10:58 Ça peut les apaiser.
10:59 Simplement, ils ont retrouvé dans des archives, alors ça j'ai été très surprise,
11:03 il y avait une émission qui s'appelait "Mosaïque", dans les années 80.
11:06 - Qui vous a inspiré ?
11:07 - Qui m'a effectivement inspiré, qui était une fenêtre, justement, sur ces familles qui venaient de l'immigration,
11:13 qui venaient de pays pour reconstruire la France.
11:15 Et j'avais effectivement écrit cette lettre, j'avais 20 ans.
11:18 Elle se retrouve dans ces archives.
11:19 - Vous aviez écrit une lettre à 20 ans, effectivement, à l'émission "Mosaïque".
11:23 - Où j'avais déjà parlé de cette culture, cette culture qui construit.
11:28 Donc pour moi, c'est un sens.
11:29 D'ailleurs, regardez, on se plaint sur l'école, le recul dans les classements de l'école.
11:34 Souvent, là où l'école recule, c'est parce que la culture a reculé.
11:38 - Lors de ces voeux, vous avez déclaré vouloir bâtir une nouvelle culture populaire pour tous.
11:43 L'accès à la culture pour tous, ça ne veut pas dire la médiocrité.
11:47 Que voulez-vous dire exactement par là ?
11:50 - D'ailleurs, quand j'ai fait mon discours de passation de pouvoir, j'ai évoqué les MJC.
11:54 J'ai évoqué le bibliobus qui venait au pied de la cité pour faire découvrir la lecture,
12:00 le livre qui n'existait pas dans les appartements, les logements où nous habitions.
12:05 Et les MJC. Et certains se sont dit "Oh là là, elle va relancer les MJC qui sont de l'éducation à la culture populaire".
12:12 Pourquoi ? Parce qu'il y avait une opposition à ça de la culture.
12:15 On considère que la culture populaire, la culture pour le plus grand nombre,
12:19 c'est la culture, finalement, c'est le nivellement.
12:21 Je ne le crois pas. Au contraire.
12:23 - Vous allez relancer les MJC ?
12:25 - Oui, je vais inviter l'ensemble des acteurs de l'éducation populaire.
12:29 Et notamment, j'ai rencontré le président de la fédération des MJC.
12:32 Parce que je voudrais, c'est un réseau extrêmement important dans des endroits où il n'y a plus de culture, où il n'y a pas de culture.
12:38 Moi, j'aimerais qu'effectivement, chacun puisse se dire "la culture, c'est aussi pour moi".
12:43 Que ça ne se résume pas à un héritage ou à de la reproduction sociale.
12:46 - Et puis, vous avez évoqué le sujet de la culture dans le monde rural.
12:51 22 millions de Français qui n'ont accès qu'à 5% des scènes de spectacles vivants.
12:56 Pour la rendre accessible, cette culture, partout sur le territoire français,
13:01 pas seulement dans les grandes villes, il faut de l'argent, il faut des budgets.
13:04 Est-ce qu'il y en aura aujourd'hui ?
13:06 L'essentiel du budget du ministère de la Culture va aux grandes institutions, opéras, musées, dont beaucoup se trouvent à Paris.
13:13 Est-ce que vous aurez les moyens de vos ambitions ?
13:14 - D'abord, j'ai lancé effectivement une mission.
13:16 On va me rendre des propositions d'ici un mois et demi, à peu près, ce que j'ai appelé le printemps de la ruralité.
13:21 J'ai demandé effectivement à ce qu'on affine les dispositifs culturels
13:25 qui existent en milieu rural, pour les développer et les rendre pérennes.
13:29 Oui, il faut de l'argent, mais il faut aussi de la volonté politique.
13:32 Il faut aussi reconnaître le rôle des élus locaux.
13:35 Les collectivités, aujourd'hui, investissent plus que le ministère de la Culture dans la culture.
13:39 Souvent, ils ne sont pas considérés, souvent, ils ne sont pas reconnus,
13:42 ou souvent, on se pince le nez parce que ce sont des élus locaux.
13:45 Moi, j'aimerais effectivement qu'ils prennent aussi tout leur rôle dans ces partenariats et cet accès à la culture.
13:49 Autre chose, les métiers de la culture sont très divers.
13:53 Il y a certaines filières d'excellence qui sont élitistes et qui ne sont pas accessibles au plus grand nombre.
13:58 Je voudrais aussi développer l'apprentissage et l'alternance dans toutes les filières de culture,
14:03 et notamment dans les métiers d'art, qui sont des filières très élitistes.
14:06 - Ça veut dire la discrimination positive ? - Non, mais non.
14:08 Voilà, c'est de pouvoir ouvrir ces filières d'excellence,
14:13 souvent fermées, souvent de la reproduction sociale, au plus grand nombre,
14:16 et développer les classes préparatoires publiques qui existent à très petit nombre.
14:21 Non seulement développer ces classes préparatoires publiques pour accéder à ces filières d'excellence,
14:26 mais augmenter le nombre de boursiers dans ces filières et ces promotions.
14:30 - Rachida Dati, on a beaucoup de questions encore à vous poser.
14:33 Une question sur un projet qui divise la démolition du pavillon des sources,
14:36 petit bâtiment du site historique des travaux de Marie Curie, tout près du Panthéon.
14:41 Cette démolition a été arrêtée in extremis début janvier par Rima Abdulmalak.
14:46 À la place, l'Institut Curie veut y construire un bâtiment de cinq étages
14:49 pour y installer le premier centre de chimie biologique sur le cancer en Europe.
14:53 Avez-vous tranché, pour être très clair, ce pavillon des sources sera-t-il préservé ou détruit ?
14:57 - Ce pavillon des sources, dont la démolition a été effectivement programmée,
15:02 avec l'assentiment d'ailleurs de la mairie de Paris, on s'y est opposé.
15:06 Ce n'est pas Mme Abdulmalak qui a arrêté la démolition, c'est notre mobilisation,
15:10 avec des collectifs défendant le patrimoine, notamment le patrimoine de proximité,
15:14 et les élus de l'opposition à Paris que nous sommes, nous sommes opposés.
15:19 J'avais saisi évidemment ma prédécesseure pour demander,
15:24 dans le cadre d'une instance de classement, qu'on puisse sauver ce bâtiment,
15:27 où effectivement, vous le rappeliez, où Marie Curie a effectué quelques travaux à cet endroit.
15:32 C'est un patrimoine de proximité et scientifique.
15:35 - Donc, il ne sera pas détruit ?
15:37 - Dont Paris devrait évidemment s'honorer.
15:41 Mais il y a aussi tout l'enjeu de l'Institut Curie, c'est aussi la fierté de la France
15:45 de développer un centre de recherche scientifique contre le cancer.
15:48 Cet institut, il est formidable, reconnu dans le monde entier.
15:52 Et donc, j'avais saisi ma prédécesseure, ça n'avait pas été tranché, ça a traîné.
15:56 Je suis arrivée, c'est comme pour la grève à Beaubourg,
15:59 dont on pourra parler si vous le souhaitez, que j'ai déminée en quelques jours,
16:03 grâce à l'esprit de responsabilité des représentants syndicaux et des dirigeants,
16:07 parce que je ne souhaitais pas que ce relisement se poursuit.
16:09 - Qu'est-ce que vous avez décidé sur l'institut ?
16:11 - Évidemment, j'ai eu effectivement une note de mes services à ce propos.
16:15 Et avec Sylvie Rotaillot, ma collègue de l'enseignement supérieur,
16:19 la ministre de la Recherche et de l'enseignement supérieur, et l'Institut Curie,
16:23 nous avons trouvé une solution.
16:25 Évidemment, ce bâtiment va être, pierre par pierre, déplacé de quelques mètres.
16:30 Il sera collé au musée qui est existant pour pouvoir l'agrandir sans préjudice
16:35 du développement, de la modernisation de ce centre de recherche de lutte contre le cancer.
16:40 Donc, la solution a été trouvée.
16:42 On l'a trouvé rapidement.
16:43 - Le pavillon des sources ne sera pas détruit ?
16:44 - Il ne sera pas détruit.
16:45 - Il sera désastré ?
16:46 - Il sera préservé, déplacé de quelques mètres, et il sera collé au musée qui existe.
16:51 - Ah, on va le déplacer ?
16:52 - Et le musée.
16:53 - Et on va le déplacer, et à sa place, il y aura donc le bâtiment de 5 étages pour
16:56 l'Institut Curie ?
16:57 - Et ainsi, le centre de lutte contre le cancer va pouvoir être développé.
17:01 Ainsi, tout le monde, tout le monde est gagnant-gagnant dans cette histoire.
17:05 Donc, je voulais l'annoncer, évidemment, ce matin.
17:07 - Les gens ne le savent peut-être pas, Rachida Dati, mais vous êtes une auditrice assidue
17:11 de France Inter.
17:12 - C'est vrai.
17:13 - Vous connaissez la grille.
17:14 - Oui, elle connaît sa grille.
17:15 - Mais vous connaissez la grille par cœur.
17:17 - Mais voyez Nicolas Demorand, votre sectarisme.
17:19 Pourquoi Baroque ?
17:20 - Non, non, je le dis avec un sourire.
17:24 - Moi, je vous le dis avec beaucoup…
17:25 - Et ce n'est absolument pas du sectarisme.
17:28 - On le dit aux autres.
17:29 - C'est sûr que vous connaissez la grille par cœur.
17:30 - Par cœur, par cœur, par cœur.
17:31 - Mais pourquoi vous dites… Pourquoi c'est surprenant ? Qu'est-ce qui vous surprend ?
17:34 Ma vie s'est construite, je vous l'avais dit, excusez-moi, je suis une émission…
17:37 - Vous l'aviez dit ici, à ce micro.
17:38 - Je suis construite par quoi ? Par l'audiovisuel public, la radio, on n'avait pas la télévision.
17:43 - Et ma question porte là-dessus.
17:44 - Et puis, je vais vous dire, j'ai une petite pensée pour Daniel Morin, parce que quand
17:46 j'ai été nommée, j'ai pensé à lui.
17:48 Parce que je me suis dit…
17:49 - Vous êtes l'éditeur de Le Sapage, vous avez une relation privilégiée avec Daniel
17:55 Morin.
17:56 - Qui est radiophonique.
17:57 - Voilà, on va préciser parce que sinon ça va partir.
18:00 C'est-à-dire que vous l'écoutez tous les matins à 7h moins 5.
18:02 - J'écoute.
18:03 J'adore France Inter, je vais vous dire pourquoi.
18:04 C'est une des rares radios où les animateurs ne sont pas les stars de la grille.
18:09 C'est le programme qui est le star de la grille.
18:10 Oui, je sais, les Asalamé, vous êtes une star.
18:12 D'accord.
18:13 Parce que je vous vois un peu comme ça.
18:14 - Ah ben non, justement, justement, vous avez tout à fait raison.
18:15 Je suis très très contente que vous disiez ça.
18:18 - Non mais je trouve que c'est une grille.
18:20 Et puis, moi j'écoute la radio depuis toujours.
18:23 Je suis assez insomniaque, j'écoute la nuit.
18:25 Et je trouve qu'on y trouve son compte.
18:27 Et moi j'écoute par exemple les petits bateaux avec ma fille.
18:30 - Bon alors justement, il y a des inquiétudes sur l'audio.
18:33 - Oui, il y a des inquiétudes sur l'audiovisuel public.
18:34 - Voilà.
18:35 - Vous le savez.
18:36 - Parce qu'à l'époque, vous aviez dit, au moment de la suppression de la redevance,
18:40 qu'il fallait un audiovisuel public fort et qu'il fallait être très clair sur son financement
18:45 et sur son indépendance.
18:46 Justement, en l'absence de redevance, le budget de l'audiovisuel public provient de l'affectation
18:52 d'une partie de la TVA, un mécanisme qui est provisoire et qui devra prendre fin fin 2025.
18:59 Vous le savez, il y a des inquiétudes en la matière.
19:03 Comment allez-vous financer l'audiovisuel de manière à la fois pérenne et indépendante ?
19:08 - Avant de parler du financement, la trajectoire budgétaire a été préservée, vous le savez.
19:14 - Jusqu'en 2025 et après il y a des vraies inquiétudes.
19:17 - Oui, mais d'ici 2025, il y a aussi des réformes à mener.
19:20 Et moi je trouve que l'audiovisuel public, dans un état de droit, dans une démocratie,
19:25 il faut le préserver.
19:26 Si vous voulez le préserver, dans un monde qui est en bouleversement technologique immense,
19:30 ce n'est pas à vous que je vais le dire.
19:31 Et donc si vous voulez le préserver, il faut rassembler les forces.
19:34 - Ça veut dire quoi ? Une fusion entre la radio et la télévision ?
19:37 - Regardez les médias privés, regardez les radios et télévisions européennes.
19:41 Ils ont des pôles qui sont très forts parce qu'ils ont rassemblé leurs forces.
19:45 On ne pourra pas faire autrement.
19:47 On ne pourra pas faire autrement si on veut préserver l'audiovisuel public, qu'il reste puissant.
19:52 - Et c'est une BBC à la française, c'est quoi ?
19:55 - Avec Radio-Télé dans un même groupe ?
19:57 - Rappelez-vous, à l'époque, c'était mon idée quand je n'étais pas ministre de la Culture.
20:00 - La BBC à la française ?
20:02 - Voilà, c'était ma conviction.
20:03 Il faut rassembler les forces, il faut un pôle puissant.
20:06 D'ailleurs, regardez, on l'a entamé sur les réseaux de proximité.
20:09 Par la base, ça a commencé…
20:11 - Mais ça veut dire quoi ? Que vous allez créer une nouvelle entité avec un patron
20:16 qui serait le patron des deux, de la radio et de la télé ?
20:19 - Madame Salamé, je ne veux pas faire un organigramme.
20:21 Je ne veux pas effrayer les dirigeants qui sont dans le couloir.
20:24 - Je vous le confirme.
20:26 - Voilà.
20:27 Donc, le sujet, il peut y avoir des fusions, des coopérations, des synergies positives.
20:32 C'est ça auquel il faut penser.
20:34 Moi, d'abord, il faut savoir quel objectif on vise.
20:36 Et on se met autour de la table.
20:38 Et ensuite, évidemment, le reste va en découler.
20:40 - Et l'argent ?
20:41 - Et l'argent ?
20:42 - Et l'argent ?
20:43 - A partir de 2025, comment on le… ?
20:44 - M'en est pas peur.
20:45 - Pérennité et indépendance ?
20:46 - Si vous avez un audiovisuel public fort, puissant, préservé,
20:49 je vais vous dire, l'aspect budgétaire suivra.
20:52 - Oui, enfin, c'est…
20:54 - Oui, oui.
20:55 - Il n'y a pas de redevance.
20:57 Donc, les 4 milliards, il faut les trouver.
20:59 - D'accord.
21:00 Mais si on arrive à cette réforme, on va dire quoi ?
21:03 On fait cette réforme, puis il n'y a plus d'argent ?
21:05 Vous allez faire la quête ?
21:06 Non, mais ce n'est pas ce sujet.
21:08 - Mais si demain, il y a un autre gouvernement qui arrive au pouvoir,
21:11 un autre président qui arrive au pouvoir, comment on préserve l'indépendance ?
21:14 - Justement, justement.
21:16 Il faut faire cette réforme et vite.
21:18 Voilà, je vous le dis.
21:19 Là-dessus, vous pouvez compter sur moi.
21:20 Si vous voulez, effectivement, cette réforme doit être refaite
21:23 et l'aspect budgétaire sera tout aussi garanti.
21:25 - Vous vous êtes réjouie du triomphe d'« Anatomie d'une chute » dans les nominations aux Oscars.
21:28 Justine Trier avait eu un discours très vif contre la politique culturelle d'Emmanuel Macron.
21:32 Comment vous avez reçu ce discours à l'époque ?
21:34 Et vous espérez pour la France qu'elle emporte un maximum d'Oscars ?
21:37 - Parce que je trouve que la palme d'or, ce n'est pas rien.
21:40 Et ce film que j'ai vu, moi, qui m'a bouleversée,
21:42 vous le savez très bien, moi, c'est un combat, j'allais dire, depuis que j'ai l'âge de 10 ans.
21:46 Pourquoi ? Parce que j'ai vécu dans de la violence tout le temps,
21:49 dans des milieux violents qu'on connaît encore.
21:51 Et donc, ce film, en plus, l'aspect d'ailleurs qui est nouveau pour le film,
21:57 pas nouveau pour la vie, c'est qu'il y a un enfant.
22:00 Il y a aussi le point de vue de l'enfant.
22:02 Il y a la justice, tout est dans ce film.
22:04 Moi, ce film m'a bouleversée.
22:06 Et donc, quels sont les propos ?
22:07 Moi, je trouve que c'est sa liberté d'expression.
22:09 Je vais vous donner un exemple.
22:10 Lorsque j'étais magistrat, j'ai toujours soutenu une association qui s'appelait le Génépi,
22:15 qui me tapait dessus tout le temps.
22:16 Je les ai toujours financées.
22:17 Pourquoi ? Ils amenaient l'alphabétisation, la culture, la formation en prison
22:22 et notamment auprès des mineurs.
22:23 J'ai toujours voulu les soutenir.
22:25 Mais qu'ils aient une liberté politique, idéologique, mais c'est leur droit.
22:29 Elle est artiste, elle en a encore plus le droit.
22:32 L'Académie des Césars a décidé que toute personne mise en cause pour des faits de violence par la justice
22:38 ne seront désormais plus invitées à la cérémonie.
22:41 Que pensez-vous de cette décision qui toucherait par exemple un Gérard Depardieu ?
22:45 Alors, moi je vais vous dire, sur les sujets...
22:48 Moi, je ne suis pas devenue magistrat par hasard.
22:51 Je vais vous dire pourquoi.
22:52 Parce que quand j'étais adolescente ou enfant, j'avais remarqué que parfois l'état de droit n'était pas respecté.
22:57 Sur des mesures de garde à vue, sur des procédures judiciaires, sur des mises en cause.
23:02 Et je me disais, je ne vais pas devenir policier ou gendarme, je vais devenir magistrat.
23:05 Parce que je serai au plus près de l'état de droit, je serai dans le réacteur de l'état de droit.
23:09 Et donc, ça j'y suis très sensible.
23:11 J'ai tellement connu de mise en cause gratuite de gens, de jeunes, sans qu'ils puissent être défendus.
23:17 On massacre leur vie et après terminer.
23:19 Et donc, il faut faire attention.
23:20 Donc vous ne comprenez pas cette décision de l'Académie César ?
23:22 Non, mais chacun est libre de position.
23:24 Je dis simplement, il faut être un petit peu...
23:27 Si vous voulez défendre, on dit toujours "je fais confiance à la justice".
23:32 Si vous voulez défendre la justice, il faut en respecter les principes.
23:35 Et la mise en cause, ce n'est pas la condamnation.
23:37 La mise en cause, c'est aussi le pouvoir se défendre.
23:40 Mais il y a une chose importante, ce n'est pas la sacralisation de la parole des femmes.
23:48 Il faut entendre les femmes.
23:49 Souvent, les femmes n'ont pas été entendues.
23:51 Les plaintes ne sont pas prises.
23:52 Souvent, on ne les reçoit même pas pour une main courante.
23:55 Et donc, je trouve qu'il faut entendre la parole des femmes.
23:58 Et il faut les écouter, y compris quand les affaires sont prescrites.
24:02 Vous avez été mise en examen pour corruption et trafic d'influence passif dans l'enquête sur des comptes ranoués
24:06 par une filiale de Renaud-Nissan à l'époque où Carlos Ghosn dirigeait le groupe.
24:09 Vous allez nous répondre présomption d'innocence.
24:11 Mais tout de même, est-ce que ça n'affaiblit pas votre voix d'être mise en examen aujourd'hui ?
24:15 Je vais vous dire, cette affaire, je suis prise en otage dans une affaire entre Carlos Ghosn et Renaud.
24:20 Je ne suis pas la seule mise en cause.
24:22 Je suis très confiante quant à ma probité.
24:24 D'ailleurs, des éléments sont sortis dans la presse qui démontrent évidemment le contraire de ces accusations.
24:28 Je suis très confiante.
24:29 Et moi, je vais vous dire, rien ne m'affaiblit.
24:31 À part la maladie et la mort, rien ne m'affaiblira à ce jour.
24:35 Le gouvernement a lancé en octobre des états généraux de l'information dont les conclusions sont attendues avant l'été.
24:41 C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
24:44 Qu'en pensez-vous ?
24:45 Est-ce que ces états généraux pourraient déboucher sur des changements de la loi ?
24:50 C'est un peu le but de ces états généraux.
24:52 Je crois que ceux qui sont à l'origine de ces états généraux, qui les dirigent, qui les conduisent,
24:58 évidemment en responsabilité dans un monde, on parlait tout à l'heure de l'audiovisuel public,
25:03 mais aussi sur l'information et tout ce qu'on appelle les fake news, les ragots.
25:08 Le ragot devient une information.
25:10 Maintenant, tout le monde est journaliste.
25:12 Sans déontologie, sans formation.
25:13 Donc il pourrait y avoir une transformation de la loi ?
25:15 Moi, je pense que les recommandations pourraient se transformer de manière législative.
25:19 Pour terminer, vous avez reçu votre QTF ?
25:22 Faites attention, précisez ! Je suis française, je ne peux pas être en obligation de quitter.
25:28 C'est vous qui avez dit, puisque LR vous a demandé de quitter le parti.
25:32 Ils ont dit qu'ils allaient m'envoyer un huissier.
25:34 Alors ils vous ont envoyé un huissier ?
25:35 Non.
25:36 Et vous êtes toujours membre de LR ?
25:37 Oui.
25:38 Vous êtes toujours membre de LR ?
25:39 Oui.
25:40 Et vous n'allez pas rendre votre carte ?
25:41 Ce n'est pas une histoire de rendre carte.
25:42 Ou démissionner, je n'en sais rien.
25:43 Je ne vais pas démissionner de mes valeurs, de mes convictions et tout.
25:46 Ils font ce qu'ils veulent.
25:47 C'est une histoire de carte, je vais leur envoyer leur carte.
25:49 Ce n'est pas le sujet.
25:50 Je m'en fous en fait.
25:51 Bruno Retailleau, vous l'avez entendu à ce micro la semaine dernière.
25:54 Il a dit que vous lui faisiez penser à l'opportuniste de Jacques Dutronc.
25:58 D'accord.
25:59 On va appeler Philippe de Villiers, on va lui dire ce qu'il pense de M. Retailleau,
26:03 qui a passé sa vie à trahir.
26:04 Mais ça, c'est son sujet, ce n'est pas le mien.
26:07 Je veux vous dire, on avait beaucoup…
26:09 D'ailleurs, si j'ai fait aussi ce choix de rejoindre Emmanuel Macron,
26:12 vous savez très bien que dans ma famille politique,
26:14 il y avait des sujets qui commençaient à me peser de plus en plus,
26:17 y compris sur la ligne pour les européennes.
26:19 Merci Rachida Dati.
26:21 Merci.
26:22 Tu as écouté France Inter !

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