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Dès ce lundi, le projet de réforme des retraites arrive en commission, coup d'envoi des travaux à l'Assemblée nationale. Lors de cet examen, le député LFI François Ruffin a fustigé le texte.

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00:00 se partagent de la valeur ajoutée, il n'y a rien dans votre projet pour le changer,
00:03 et vous ne faites rien pour le changer, ils vous interrogez, pour qui vous menez cette
00:08 politique ? Au service de qui êtes-vous ? Est-ce que vous êtes au service des salariés
00:12 français ou des fonds de pension anglo-saxons ?
00:14 Alors là, il y a Sylvain Maillard, député de la majorité, qui s'est retourné, choqué,
00:18 en disant « mais comment vous vous permettez d'insinuer qu'on ne serait pas au service
00:22 de tous les français ? » et il nous prenait à témoin comme si nous, on allait le défendre
00:26 contre les syndicats, mais non ! Ce monsieur des cadres a dit exactement ce que nous pensions,
00:32 c'est que vous êtes au service de la finance plutôt que de la France, c'est que vous êtes
00:36 au service aujourd'hui, avec ce projet, très clairement des fonds de pension plutôt que
00:40 des salariés français.
00:41 Pourquoi ? Parce que là, on va nous donner des apparences faussement budgétaires, techniques,
00:47 quand dans le même temps, on supprime la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises,
00:51 et en particulier des grandes entreprises, ce qui va coûter 8 milliards d'euros à l'État
00:55 français, ça ne vous pose pas de soucis.
00:56 Ce qui est en jeu, c'est Emmanuel Macron qui le dit, ce qui est en jeu, c'est l'autorité
01:02 de votre serviteur.
01:03 On va donner des apparences techniques aujourd'hui à cette discussion budgétaire, financière,
01:08 avec des chiffres, et ainsi de suite, mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, on est
01:12 dans la pure politique, c'est-à-dire dans un enjeu de pouvoir.
01:15 Quand on fait ça contre tous les syndicats de France, contre 7 français sur 10, contre
01:19 8 salariés sur 10, même contre des patrons, vous vous radicalisez, vous vous radicalisez,
01:25 vous êtes aujourd'hui dans un extrémisme pour imposer cette réforme contre un corps
01:30 social qui n'en veut pas, que vous brutalisez.
01:33 La France aujourd'hui, elle aurait besoin de douceur, elle aurait besoin de tendresse
01:37 après trois ans de crise Covid, après la guerre en Ukraine, la crise de l'inflation,
01:42 et vous, vous brutalisez le corps social.
01:44 La parole est à monsieur Daréville.

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