• l’année dernière

Chaque jour, les chroniqueurs d'Europe 1 présentent les infos indispensables à connaître en matière de culture : les dernières actus musique, les sorties littéraires ou cinéma, les nouvelles pièces de théâtre et les séries à ne pas manquer... C'est ici !

Retrouvez "La prescription culture" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-prescription-culture

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Europe Matin. Nicolas Carreau, le livre du jour. Alors autre latitude, autre climat, un polar ce matin avec vous, ça faisait longtemps, un polar anglais.
00:07 Signé Hergie Ellory, RJ Ellory, le maître du polar c'est chez Sonatine, gage de qualité en plus ça s'appelle une saison pour les ombres.
00:16 On est en 72 au Canada mais pas tranquille à Québec ou à Montréal.
00:20 Au nord-est et rien que de le dire on a froid, l'hiver il dure huit mois, il y a du vent, on gèle sur place.
00:28 Mais pourquoi on y va alors ? Parce qu'il y a du travail, des mines de fer mais à part ça rien.
00:33 Si des loups, quelques ours, un village quand même, Jasperville que les plus ironiques appellent Jesperville parce qu'il n'y a pas tellement d'espoir.
00:40 Pour les travailleurs, les ouvriers de la Canada Iron la firme en charge de l'exploitation des ressources minières.
00:47 Or pour ajouter à l'hostilité du coin, un jour on retrouve une adolescente morte avec des blessures atroces.
00:53 On conclut à une attaque de bêtes sauvages et on cherche pas plus loin, d'abord c'était à côté de la forêt.
00:58 Et puis tout le monde préfère en fait que ce soit ça plutôt que d'avoir un tueur qui rôde en ville pour être honnête.
01:04 - Et si c'est en polar ?
01:06 - Élémentaire mon cher Watson, d'autant que peu de temps après, rebelote, nouvelle victime.
01:10 On y revient, on était dans les 70's mais le roman s'ouvre de nos jours avec Jacques Devrault, expert en incendie à Montréal.
01:17 C'est lui qui enquête pour savoir ce qui s'est vraiment passé après un feu, vous savez pour les assurances tout ça.
01:22 Il reçoit un coup de fil d'un certain Bastien Nadeau de la police de Jasperville.
01:27 C'est au sujet de son frère, Calvis. Il vient d'être arrêté pour tentative de meurtre, il a complètement pété un plomb.
01:33 Jacques a grandi à Jasperville mais il est parti depuis longtemps et n'avait aucunement l'intention d'y retourner.
01:38 Cette fois, il n'a pas le choix, il doit aider son frère malgré une histoire familiale compliquée, quitte à revoir de vieux démons surgir.
01:44 Et bien entendu, c'est Jacques qui va enquêter sur les affaires de meurtre et découvrir des choses qu'on aurait préféré qu'il laisse sous le tapis
01:51 ou sous la neige. Je dis Jacques et pas Jack, il y a une bonne raison à ça.
01:55 C'est un Elori brillant, Elori qui est un graphomane, je l'avais rencontré il y a quelques années.
02:00 Il m'avait confié qu'il travaillait à l'usine avant, qu'il avait écrit 23 romans avant d'être enfin publié.
02:06 - Oh, 23 ? - Ouais, et donc je lui avais dit "mais donc, ce sont ces 23 romans refusés que vous publiez finalement petit à petit ?"
02:12 Pas du tout, je les ai tous jetés ceux-là.
02:14 - Ah, il a enquêté. - Oh là ! - L'autre nom de persévérance, indécidément.
02:19 - Il avance !
02:21 - Moi j'ai envie de savoir si les deux histoires de meurtre sont liées là.
02:24 - Eh bien il faut lire ! Vous lirez "Une saison pour les ombres" chez Solatine, RJ et Elori.
02:30 Et bien voilà, il a changé de main ce beau bouquin. C'est fait pour ça les livres.
02:33 Allez, le jeu vidéo de la semaine, Caroline Speller. Alors, le cinéma, les séries TV nous ont habitués au remake.
02:39 On refait des choses qui ont bien marché dans le passé.
02:41 Eh bien pour les jeux vidéo, c'est pareil, il y a suffisamment de profondeur de champ maintenant pour qu'on refasse des jeux qui ont bien fonctionné il y a quelques années.
02:48 - Oui, tout à fait. Et soyons honnêtes, le concept du remake du jeu vidéo, c'est d'attirer les nouvelles générations, de titiller la nostalgie et de rapporter au passage quelques profits.
02:57 Mais certains sont faits avec un réel amour de l'oeuvre originale.
03:00 C'est le cas du remake de "Dead Space", un jeu de 2008 qui est une référence du genre survival-horror de science-fiction.
03:07 - J'ai jamais pu lui jouer. Non, il faisait trop peur. Moi je vous jure, c'est vrai, ce jeu me faisait trop peur.
03:09 - Mais ça je comprends !
03:11 - Oui, parce que "Dead Space" nous plonge dans l'horreur et l'angoisse, dans un huis clos spatial à la croisée des films "Alien" et "The Thing" de John Carpenter.
03:19 Ambiance !
03:21 - Ouh !
03:23 - Voilà !
03:25 - Elle fait pas mal, la symétrie, là !
03:27 - Non mais ça c'est pas... L'ambiance du jeu, c'est que vous avancez dans un couloir sombre, tout est détruit, il se passe rien, et d'un coup vous avez un truc horrible qui sort de sous vos pieds.
03:36 C'est abominable !
03:38 - Ah non, c'est génial !
03:40 - On est en 2058, l'homme est parti à la conquête de l'espace, le vaisseau USG Ishimura, vaisseau minier, ne répond plus aux appels.
03:47 Une équipe est envoyée pour établir les communications.
03:50 - Et c'est donc là que tout va basculer dans l'horreur.
03:53 - Eh oui, pas de suspense, Dimitri. Les Shimura semblent sans vie, on entend des bruits étranges, le personnel a été massacré.
04:00 Pire, leur corps ont muté et fusionné en monstres.
04:05 On incarne Isa Clark, un simple ingénieur spatial, pas le type de héros badass sur armée.
04:10 Notre but c'est donc de survivre, car face aux monstres, chacune de nos munitions compte, surtout qu'il faut les démembrer pour les éliminer, et ça peut finir à copier.
04:19 - C'est ça qui m'angoissait, il n'y avait pas assez de balles. Mais après 15 ans, la peur du jeu de Dead Space, est-ce que ça fonctionne toujours aussi bien ?
04:25 - Dimitri, c'est un grand oui, même si l'histoire ne change pas, mais ce n'est pas non plus un simple coup de peinture en HD, le jeu est un plan séquence sans chargement.
04:34 Tous les graphismes et l'ambiance sonore anxiogène ont été recréés, rendant ainsi le stress et le gore encore plus réaliste.
04:40 Et si vous y avez joué, les développeurs ont même intégré des événements aléatoires qui ne vous prendra pas surprise et vous fera sursauter.
04:46 Car chaque seconde de Dead Space est une invitation à la mort et à la peur.
04:51 Sinon faites comme moi, ou dans ces cas-là Dimitri, faites comme moi, ne jouez pas tout seul, soyez accompagné.
04:57 Et ça marche très bien, il faut qu'on tienne par la main.
05:00 - Non mais je vous jure, Adissa, essayez-le, vous allez voir ce que...
05:03 - Une invitation à la mort et à la peur, c'est sûr que ça donne envie.
05:07 - Non mais je vous promets, c'est joué.
05:08 - Un jour de grande manifestation pour de réformes des retraites, magnifique.
05:11 - Merci.
05:12 - Allez, merci à tous les trois, bonne journée, on se retrouve à demain ou la semaine prochaine.
05:15 7h52, l'édito politique dans un instant sur Europe 1, juste après le journal permanent.

Recommandations