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NewsTranscription
00:00 - Hannes Depetrini avec nous à la Scala le vendredi, le samedi à 21h15, le dimanche à 16h30.
00:10 C'est Alex Lutz qui met en scène. Qu'est-ce qu'il vous a apporté ?
00:13 Ça se passe comment de travailler avec un type comme lui ?
00:15 - C'est incroyable ! Ça fait longtemps que je voulais travailler avec lui,
00:18 parce que je trouve que c'est un génie.
00:21 Oh tiens, une mèche !
00:23 - Déjà, il faut qu'il dise oui ! - Oui, c'est ça !
00:26 - Parce qu'il est extrêmement sollicité.
00:28 Et c'est vrai que ça fait un moment qu'on voulait faire un truc ensemble.
00:32 Moi j'aurais même voulu qu'il m'écrive un truc.
00:34 Il m'a dit "non, ça par contre tu vas le faire".
00:36 Je dis "oui d'accord".
00:37 Une fois que je l'ai fait, il avait bien aimé le livre.
00:39 Et du coup il m'a dit oui et j'en étais vraiment ravi.
00:44 Et ce qu'il apporte, on rit un peu, on est un peu une gémellité dans le rire.
00:49 On rit des mêmes choses dans la vie en tout cas.
00:52 Et puis il a un truc, il a une poésie et un humour qui me touchent énormément.
00:59 - Et qu'est-ce qui vous a appris que vous ne saviez pas de vous ?
01:02 - Oui c'est marrant parce qu'effectivement quand il y a un regard extérieur,
01:06 on voit...
01:08 En fait ce qu'il a mis en lumière, c'est cette naïveté,
01:13 c'est ce dont on parlait tout à l'heure,
01:15 cette naïveté que je peux avoir face à ces gens,
01:18 tout en restant un peu ouverte aux expériences.
01:22 C'est ce...
01:24 Je m'exprime très mal.
01:26 C'est ce moyen terme entre la naïveté et le fait que je sais quand même
01:32 à quel moment je fais n'importe quoi ou pas.
01:35 - Ça pourrait être une série ?
01:37 - Ah bah pourquoi pas ?
01:39 - Moi je vois bien 8 épisodes de 26 minutes avec chaque fois les petites histoires.
01:43 - Bah écoutez Philippe...
01:44 - Voilà, je ne suis pas producteur mais je le dis.
01:46 - Hé Louise Goy, on parle de séries avec vous.
01:48 Vous parlez aujourd'hui d'une série française qui vous a beaucoup fait rire.
01:51 - Oui et je pense que je ne suis pas la seule à avoir ri devant cette série.
01:54 Peut-être même que vous l'avez vu, Anne Depetrini,
01:56 parce que ça cartonne déjà sur Netflix.
01:58 Je vous parle de "En place", la comédie de François Husan et de Jean-Pascal Zaddy.
02:01 - Ah oui, vous l'avez pas vu ? - Non, par excédément.
02:03 - Ouais, ouais, je vais regarder.
02:05 - Jean-Pascal Zaddy qui tient le rôle principal.
02:07 Son personnage s'appelle Stéphane Blais.
02:09 C'est un éducateur de banlieue... - Comme du blé ?
02:11 - Comme du blé !
02:12 C'est un éducateur de banlieue qui aide les jeunes à se lever le matin pour garder leur job.
02:16 Et en pleine élection présidentielle, Stéphane Blais devient une star des réseaux sociaux
02:20 lorsqu'il remonte les bretelles du maire de sa cité qui est candidat pour l'Elysée.
02:24 - Hé, y'a pas un gars que je connais ici qui est pas prêt à se relever les manches.
02:27 Y'en a pas un !
02:28 Mais ça sert à quoi de se relever les manches si faut baisser son froc ?
02:30 - Ooooooh !
02:31 - Parce que en 5 ans, ce que t'as fait ici,
02:33 c'est multiplié par 3 le budget de la vidéosurveillance.
02:36 - Vous savez, je vais vous dire...
02:37 - Arrête de me vouvoyer déjà.
02:39 - Arrête ça. Parce qu'on se connait depuis 15 ans, Eric.
02:41 - Tu as raison. Tu as raison Stéphane.
02:44 - Pas la peine de me tutoyer non plus aussi comme ça.
02:46 (Rires)
02:48 - Je me suis régalée en choisissant les extraits, vous allez voir.
02:51 Alors suite à cette joute verbale, Stéphane Blais est partout dans les médias.
02:54 Face à cet engouement, un conseiller politique légèrement opportuniste, pour ne pas dire fourbe,
02:59 vient lui faire une proposition à laquelle il ne s'attendait pas tellement.
03:02 - William Crozon, directeur de campagne du PS pendant 15 ans.
03:05 La politique, c'est ma vie.
03:06 Et toi mon gars, t'as quelque chose.
03:08 T'en as pas marre de tous ces blancs politiques qui nous ont fatigués ?
03:11 Y'a personne qui nous représente, tu vois, des gars comme nous.
03:13 - T'es noir toi ? Parce que tu fais turc mon pote.
03:16 - Alors là tu viens d'arabiser, non tu viens même d'islamiser l'arrière petit neveu d'Aimé Césaire.
03:22 Rien que ça. Moi j'ai un cerveau, j'ai de la stratégie.
03:25 - Moi aussi j'ai un cerveau.
03:26 - Ouais d'accord, un peu moins, mais je t'assure qu'ensemble,
03:28 on peut être les deux Renoirs de l'Elysée mon gars.
03:31 Tu vois ce que je veux dire ? Les nouveaux Barack et Miffel.
03:34 (Rires)
03:35 - Ah, vous avez reconnu la voix.
03:36 - C'est Eric Judor.
03:37 - Exactement.
03:38 - Eric Judor qui est tout sauf l'arrière petit neveu d'Aimé Césaire.
03:41 Son personnage non plus le n'est pas.
03:42 Alors ce conseiller politique, Vérot, est peut-être le personnage le plus drôle de la série.
03:46 Alors après moult négociations, Stéphane Blais finit par se présenter un peu contre son gré aux élections présidentielles.
03:52 Il va se constituer une équipe de campagne totalement bancale qui lui concocte un slogan choc.
03:57 Je cite "Mangez bien, payez rien".
03:59 (Rires)
04:01 Pour le moment il n'a pas tellement d'autres mesures,
04:03 mais son côté sympathique le fait grimper dans les sondages.
04:06 Et évidemment ça fait grincer des dents les autres candidats en place depuis un bout de temps.
04:11 Je vous fais un petit tour des présentations.
04:12 Il y a déjà Eric Andréi, un vieux briscard socialiste incarné par Benoît Poulvord.
04:16 - Oui, oui, à gauche on dit que je suis de droite et à droite on dit que je suis de gauche.
04:20 Mais tout ça n'a plus vraiment de sens, je vais vous expliquer.
04:23 Parce que moi personnellement ce que je propose c'est une nouvelle gauche.
04:25 Une gauche moderne.
04:27 La gauche qui n'a pas peur de remonter ses manches et de se mettre au boulot.
04:30 Moi aussi je suis de la street.
04:32 La République m'a tout donné et j'ai bien envie de tout lui rendre.
04:35 Voilà, il y a autant de la street que Stéphanie de Monaco, vous vous en doutez.
04:38 Alors en face de Stéphane Blais, il y a aussi Corinne Douanier,
04:41 une néo-féministe écolo jouée par une Marina Foys très très en forme.
04:44 - Est-ce que vous savez qu'en France, il y a des couples qui continuent de faire trois enfants, trois enfants.
04:52 C'est absurde, c'est irresponsable.
04:55 Pendant cette campagne, vous avez dit tout et son contraire.
04:58 Vous êtes passé dans le camp des oppresseurs.
05:00 - Attendez, c'est une blague.
05:01 Et les 400 ans d'esclavage, ça dit quelque chose ?
05:04 Les 2000 ans d'oppression de la femme, ça te parle ?
05:06 - Non, ça va.
05:07 - Il y a eu aussi des esclaves femmes noires.
05:09 - C'est ce que je dis, on ne gagne jamais quand on est femme.
05:11 Et ça, ça ne pourra changer que si je suis élue.
05:13 - Et Anne de Péphin disait "quel casting".
05:16 - C'est ça et on retrouve aussi au casting Panaïotis Pascot,
05:22 un jeune conseiller à soif et pouvoir.
05:24 Il y a aussi l'humoriste Farid, en dealer et informateur de l'ombre.
05:27 Et plus étonnant, la journaliste Anne-Sophie Lapix s'est bien prêtée au jeu
05:30 des faux JT qu'elle présente pour dévoiler le nom du nouveau président.
05:34 Sans vous spoiler, c'est dans la bande annoncée au début du premier épisode,
05:37 c'est bien Stéphane Blais, à la surprise de tous, y compris de lui-même,
05:40 qui est élu président de la République, avec ce coup d'état un peu involontaire.
05:44 C'est le premier homme noir qui accède à l'Elysée.
05:46 - Vous dites, c'est drôle, c'est une comédie, mais pas seulement.
05:49 - Et oui, comme dans son film "Tout simplement noir",
05:51 Jean-Pascal Zaddy nous propose une fable, une satire politique et sociale.
05:55 Vous l'avez entendu, les personnages sont caricaturaux.
05:57 Que ce soit des candidats de gauche, de droite, des hommes, des femmes, des blancs, des noirs,
06:00 tout le monde en prend pour son grade, y compris Stéphane Blais.
06:03 Jean-Pascal Zaddy s'est construit un personnage bourré d'idéaux,
06:06 mais très maladroit, gaffeur, un peu peureux.
06:08 La série n'est pas tendre non plus avec William Crozon, le Éric Judor.
06:13 Son conseiller politique est décrit comme une girouette
06:15 qui change d'avis comme des chemises.
06:17 Et rien que pour le plaisir, je vous remets un extrait de ce Éric Judor
06:19 engoncé dans son costard-cravate.
06:21 - Les vraies solutions, elles viennent d'en bas.
06:23 - Exactement, t'as raison.
06:24 - Les vraies solutions, cabine d'en bas, même,
06:26 toutes les rivières qui descendent dans la mer, nous cabamouin,
06:28 nous autres cabine pour tout le monde.
06:31 - C'est du créole, j'ai un des antilles, des fois ça sort quand j'ai la rage.
06:34 Faut pas oublier les dom-toms.
06:36 - Faut pas oublier les dom-toms.
06:38 (rires)
06:40 Et aussi, le réalisateur ose aborder des sujets plutôt touchy et sans pincettes.
06:45 Il nous parle par exemple du voile musulman,
06:47 de l'abstention des jeunes, d'antisémitisme, de racisme,
06:50 de complotisme, de féminisme et plein d'autres mots en -isme.
06:53 La série évoque tout ça habilement, c'est-à-dire avec légèreté,
06:56 sans se la péter ni donner de leçons.
06:58 Ça fait du bien.
06:59 - Je retiens vraiment ce slogan, "mangez bien, payez rien".
07:02 C'est avec ça que tu gagnes pas les élections.
07:04 Ça, ça fait en place à voir sur Netflix.
07:07 Combien d'épisodes ?
07:09 - Alors, c'est 6 épisodes de 30 minutes, du coup, la mini-série se regarde presque comme un film,
07:12 parce que c'est 3 heures en tout, j'ai l'impression que c'est la moyenne des films aujourd'hui.
07:15 - En fait, cette petite tête, c'est pas assez, 6 épisodes de 30 minutes ?
07:18 - Bah oui, on a envie d'en voir plus.
07:19 - Stéphane Blier, mon Dieu, ce nom !
07:21 Stéphane Blier !
07:22 - Merci Aulisse, on va parler jeux vidéo, Culture Média continue, Anne Depétrinier est dans la place.
07:26 ♪ ♪ ♪ Culture Média, sur Europe 1.