Tout comme l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, Manon est atteinte d'alopécie, une maladie qui entraîne la perte des cheveux. Elle raconte sur BFMTV la crise qu'elle a vécue il y a un an et le regard qu'elle porte sur elle-même aujourd'hui.
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00:00 perdu mes cheveux pour la première fois j'avais cinq ans. Ça a commencé avec des petites plaques
00:03 que je pouvais cacher très facilement, et puis ça s'est vite étendu jusqu'à une fameuse crise il y a
00:09 un an où j'ai perdu la totalité de mes cheveux, mais aussi de mes poils, mes sourcils, mes cils,
00:13 tout est tombé. On dirait de la décomposition, on est chez soi avec des cheveux partout, au sol,
00:18 dans l'aspirateur, dans les couches de ma fille, c'était terrible. La perte a été très très
00:22 compliquée. On a vraiment l'impression d'avoir aucune maîtrise sur ce qui nous arrive, et on
00:28 est vraiment entre deux feux, c'est à dire qu'à la fois c'est une maladie qui n'est pas grave,
00:32 comme l'a dit Edouard Philippe, c'est pas grave, c'est pas mortel, mais c'est un vrai sujet en
00:36 société. Disons que moi j'ai choisi d'assumer tout de suite vis-à-vis de ma fille. Je me suis
00:41 dit je vais pas pouvoir lui vendre l'idée qu'on doit s'accepter comme on est si j'arrive pas à le
00:46 faire. Donc finalement le mérite revient plus à ma fille et c'est sa bonne humeur et surtout le
00:52 fait de me dire "bon ok, la vie continue et je veux pas qu'elle ait honte de moi, donc faut pas
00:56 que j'ai honte de moi". Je réalise que je suis devenue une beauté atypique mais j'ai fermé la
00:59 porte définitivement à la beauté standard que j'incarnais encore il y a un an. Donc aujourd'hui
01:04 le message que j'amène c'est "regardez-moi et dites-vous que je suis comme tout le monde" et
01:10 essayez de changer ce regard parce que finalement on se voit dans le regard des autres, c'est ça
01:14 qui est dur.
01:14 [Musique]