• l’année dernière
Invité de La Matinale, David Lisnard s’est exprimé sur la réforme des retraites. Maire LR de Cannes, il estime que cette dernière «ne s’inscrit pas dans une vision cohérente de l’action publique».

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Transcription
00:00 Le gouvernement est là pour préparer l'avenir du pays.
00:02 Donc, est-ce que cette réforme est positive ou négative ?
00:05 C'est la seule question qui compte.
00:07 Et aujourd'hui, malheureusement, la réalité
00:12 des perspectives démographiques, la réalité de nos comptes publics,
00:16 la réalité de la situation économique, parce que l'actu d'hier,
00:19 le chiffre d'hier, je ne crois pas que ce soit le nombre de manifestants.
00:22 C'est le déficit commercial, le record.
00:24 166 milliards de déficit commercial.
00:26 C'est-à-dire que malgré tout ce qu'on nous a dit,
00:27 on voit qu'on continue de se désindustrialiser, de perdre en compétitivité.
00:31 Bref, dans ce contexte, il est évident que la retraite,
00:35 qui représente sur les 20 dernières années, 36 % de l'augmentation des déficits publics.
00:39 Aujourd'hui, la retraite, elle coûte plus de 30 milliards par an d'argent public,
00:42 ce qu'on ne dit pas dans le débat, donc doit être ajusté.
00:46 La difficulté, le problème, c'est que cette réforme est douloureuse
00:50 parce qu'elle ne s'inscrit pas dans une vision cohérente de l'action publique.
00:53 D'un côté, on dit sans le dire qu'il faut un petit peu ajuster
00:57 et sauver les comptes publics.
00:58 D'un autre côté, le gouvernement continue dans sa matrice sociale
01:02 étatiste, assez démagogique, de distribuer des chèques, y compris des chèques
01:06 pour le bois, y compris les chèques en bois, d'ailleurs,
01:08 sans faire de mauvais jeu de mots, des chèques pour le covoiturage.
01:10 Donc, il y a une sorte d'approche contradictoire qui fait qu'on ne résout pas
01:15 le problème des comptes publics.
01:16 Juste un chiffre sur depuis trois ans,
01:19 l'augmentation de la croissance, un euro d'augmentation de la croissance
01:24 a généré 3,6 euros de dettes en plus, ou en tout cas, il y a eu parallèlement
01:29 trois fois, presque quatre fois plus de dettes supplémentaires
01:32 à la croissance économique supplémentaire.
01:35 Donc, on est au bout du bout.
01:36 Et si cette réforme qui contient des choses intéressantes
01:39 et paramétriques, techniques est impopulaire,
01:42 c'est parce qu'on n'en voit pas une perspective positive collective.
01:46 [Musique]
01:49 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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