Franck Louvrier : «Oui en tant que député, j'aurais voté en faveur de la réforme des retraites»
Le maire LR de la Baule, Franck Louvrier affirmé qu'il aurait voté en faveur de la réforme des retraites, car c'est un engagement qu'il aurait pris pendant la campagne présidentielle.
Transcript
00:00 Mais si vous étiez ce matin député, est-ce que vous voteriez avec le gouvernement ?
00:05 Oui, pour la simple et bonne raison, c'est que c'est exactement les engagements que j'aurais pris pendant la campagne présidentielle.
00:11 Je vous rappelle que ma famille politique a milité pour les 64, si ce n'est même les 65 ans,
00:16 à la fois pendant la campagne présidentielle de Valérie Pécresse et même celle de Nicolas Sarkozy.
00:20 Donc franchement, quand on obtient ce qu'on a pu obtenir jusqu'au dernier moment,
00:23 c'est-à-dire les CDI senior, la surcote de 5% pour les mères de famille ou même les mesures sur les carrières longues,
00:30 du même coup, bien sûr que j'invoterais cette réforme parce qu'elle est en cohérence avec le programme que nous avions fait.
00:37 Ce que je trouve formidable, c'est que vous n'êtes pas sensible depuis des semaines à ce qui se dit dans la rue.
00:41 On peut tous changer d'avis.
00:43 Moi, j'ai découvert effectivement, comme beaucoup, les carrières longues, j'ai découvert la pénibilité, j'ai découvert les carriges,
00:49 j'ai découvert des gens qui me disent qu'ils sont crevés à 58 ans, 59 ans, 60 ans.
00:53 Donc je pense qu'effectivement, il y a quand même quelque chose qui a changé.
00:57 Puis vous avez 60% ou 70% des gens qui sont contre et puis vous avez des manifestations.
01:01 Et puis c'est un prétexte à un mouvement social de ras-le-bol.
01:06 Donc vous n'êtes pas sensible à tout ça ?
01:08 Alors, bien sûr qu'on est sensible à tout ce qui se passe dans la rue et bien évidemment aux manifestations.
01:13 Mais il y a deux choses. Il y a deux choses qu'il faut prendre en compte.
01:15 La première, d'abord, c'est que c'est l'Assemblée nationale et le Sénat qui décident.
01:19 Même les gens dans la rue ont des représentants à l'Assemblée nationale et au Sénat.
01:23 C'est comme ça, nos institutions fonctionnent comme ça.
01:25 Et même si l'extrême gauche ne veut pas rentrer dans ces codes-là, ce sont ceux de la Ve République.
01:30 Il n'y a pas que l'extrême gauche, Franck Laubrié.
01:31 Il y a 25 ou 30 personnes de votre propre camp.
01:35 Il y a le Rassemblement national, ce n'est pas l'extrême gauche.
01:39 Il y a beaucoup de gens qui sont contre.
01:40 Et convenez que les élections législatives n'ont pas donné une majorité absolue ou un blanc-seing à Emmanuel Macron.
01:46 Donc c'est ça qui est assez étrange.
01:47 Vous dites, j'entends ce qu'il y a dans la rue, mais entendre ce qu'il y a dans la rue, c'est retirer la réforme.
01:51 C'est dans la société d'ailleurs.
01:52 Voilà, c'est dans la société.
01:54 En fait, souvent les hommes politiques disent, j'entends, j'entends.
01:58 Oui, j'entends, ils disent ce qu'ils entendent, mais ils n'entendent rien du tout.
02:00 Peut-être que l'approche a été mauvaise et qu'on a mis la charrue avant les bœufs.
02:03 C'est-à-dire qu'on aurait plutôt dû travailler sur l'approche de la relation au travail,
02:08 qu'on va faire après, et après travailler sur la réforme des retraites.
02:11 Ça, c'est sûr que là, la méthode n'était peut-être pas la bonne.
02:14 Mais au-delà de ça, sur le fond, ce qui est défendu dans ce texte,
02:18 c'est ce qu'a défendu ma famille politique depuis des décennies.
02:21 Donc je ne vois pas comment aujourd'hui, on pourrait dire l'inverse,
02:25 tout ça pour des raisons politiciennes, alors que c'est justement les idées qu'on a défendues.
02:29 Franchement, il faut être cohérent par rapport à ce qui s'est passé.
02:32 Ce n'est pas un problème de soutenir Emmanuel Macron ou pas soutenir Emmanuel Macron.
02:35 C'est cohérent par rapport à ce qu'on met sur la campagne.
02:37 Mais vous, de toute façon, vous êtes sur une ligne.
02:39 Vous pensez que les LR auraient dû faire un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron.
02:43 Ce qui aurait été d'ailleurs plus simple pour tout vous dire, à mon sens.
02:46 Parce qu'au moins, ça avait le mérite de la lisibilité.
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