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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Jaleh Bradea, présentatrice TV, pour l'émission "Envie d'agir" sur C8.

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Transcription
00:00 Bonjour Jalé Bradéa.
00:01 Bonjour Philippe Vendel.
00:02 Vous êtes journaliste mais pas seulement, vous avez vu sur TV5MONDE, notamment aux côtés de Frédéric Mitterrand,
00:06 vous êtes désormais directrice diversité et inclusion au sein du groupe Vivendi,
00:10 mais surtout, pour cette raison qu'on est heureux de vous recevoir ici,
00:12 vous êtes rédactrice en chef et animatrice de cette émission "Envie d'agir" sur C8,
00:17 c'est le dimanche matin à 9h10, "Envie d'agir", contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser,
00:21 c'est pas une émission de fitness, quel est le concept d'envie d'agir ?
00:25 Non, effectivement, c'est pas une émission de fitness, mais je pense que c'est tout aussi bien pour la santé.
00:29 Oui, on connaît l'émission du dimanche matin, "Envie d'agir", tout le monde se bouge.
00:33 Mais en l'occurrence, c'est se bouger les ménages surtout.
00:35 Exactement, et le concept c'est aussi surtout mettre à l'honneur toutes ces personnes,
00:39 comme vous l'avez dit je crois tout à l'heure au moment du lancement,
00:42 ces femmes et ces hommes qui s'engagent pour que le monde tourne dans le bon sens.
00:47 C'est une formule que j'aime bien donner parce que, et il y en a beaucoup des personnes comme ça.
00:52 Je souris parce que la formule, je vous l'ai empruntée, elle est de vous.
00:55 Oui, oui, mais bravo à vous d'avoir très bien repris cette formule.
00:59 On fait comme vous.
01:01 Enfin, qui est... je ne vais pas dire qu'elle est géniale parce que ça y est, elle est de moi, donc rien du tout.
01:04 Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est ces personnes qui sont géniales et qui s'engagent.
01:08 Et il y en a beaucoup.
01:09 Et ce constat, je le fais tous les jours dans mon autre casquette, avec mon autre casquette.
01:15 Et je trouve qu'il faut les mettre à l'honneur.
01:17 Il faut montrer les choses.
01:18 Quel genre de personnes concrètement ?
01:19 Avant qu'on parle de l'émission qu'on va voir dimanche.
01:22 Ce sont beaucoup, du coup, des personnes qui représentent des associations.
01:25 Parce que souvent, je pense que quand on commence à vouloir agir,
01:27 d'abord, on est seul, ensuite, on est deux, on est trois.
01:29 Puis un jour, ça devient une association et on travaille ensemble pour différentes causes.
01:34 Globalement, contre les discriminations, pour l'égalité des chances,
01:38 pour que, par exemple, des personnes en situation de handicap puissent travailler comme tout le monde.
01:42 C'est un droit.
01:44 Pour contre les discriminations, les violences sexistes et sexuelles, pour la planète, évidemment.
01:49 En fait, tout ce qu'on peut faire pour que ce monde qu'on loue,
01:53 où on est un peu en locataire, puisse continuer correctement.
01:56 Alors, puisque vous parlez de handicap, dans l'émission qui passe dimanche,
01:59 donc ce sera le 12, vous allez recevoir Hugues Defoy, c'est l'un des dirigeants de l'AGFIP.
02:03 Alors, je pose la même question que vous l'avez posée, parce que moi, j'ignorais.
02:06 C'est quoi l'AGFIP ? À quoi ça sert ?
02:08 Alors, l'AGFIP est une association, une grosse organisation,
02:11 un peu la plus grande maison en France,
02:14 qui œuvre pour que le handicap soit davantage
02:18 inclus partout dans la société.
02:21 Et il se trouve que l'AGFIP perçoit, de la part des entreprises
02:24 qui n'ont pas assez de personnes en situation de handicap dans leurs salariés,
02:27 ce qu'ils appellent une contribution.
02:29 D'autres l'appellent une taxe, mais on dit contribution.
02:32 Et en fait, avec cet argent récolté,
02:34 ils reversent tout ça au profit des personnes en situation de handicap
02:38 et les aident à pouvoir accéder à un emploi.
02:41 Et ils aident, de l'autre côté, les employeurs à pouvoir accueillir dans de bonnes conditions
02:46 une personne en situation de handicap, que ce soit adapter un poste de travail,
02:49 que ce soit leur permettre, par exemple, peut-être de payer des trajets
02:54 si c'est plus facile, parce que la personne est à mobilité réduite,
02:58 elle ne peut pas faire différemment.
02:59 Donc voilà, c'est vraiment la plus grande, une des deux grandes maisons en France
03:05 qui œuvre pour le handicap.
03:06 - AGFIP, je suis allé regarder, ça veut dire Association nationale de gestion
03:10 du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées.
03:14 La loi recommande 6% de personnes handicapées dans les entreprises.
03:17 L'autoréel est de 3,5%.
03:18 Et donc, en fait, c'est avec cette compensation qu'ils peuvent se financer.
03:21 Alors vous avez demandé au patron de l'AGFIP quel intérêt ont les entreprises
03:25 à salarier des personnes en situation de handicap ?
03:28 Et alors, on va entendre sa réponse, elle m'a beaucoup intéressé, je l'ai choisie.
03:31 Son message est intéressant parce qu'il est contre-intuitif.
03:35 - Surtout, faire passer le message que handicap égale opportunité,
03:40 opportunité de performance pour les entreprises, créativité, innovation.
03:45 Et tout ça, évidemment, quand on explique les choses à des employeurs,
03:50 ça permet de regarder les choses autrement.
03:52 - Alors c'est un discours qu'on n'entend quasiment jamais.
03:55 En général, le discours, sinon le discours, parce que certains n'osent pas le dire,
03:58 mais le présupposé, c'est celui-ci, pour être tautologique,
04:01 le handicap ou une entreprise, c'est handicapant.
04:03 Et lui, c'est l'inverse. C'est une opportunité.
04:06 - Oui, il ose parler de performance et je pense qu'il a vraiment raison.
04:11 - En quel sens ?
04:11 - En fait, ce qui se passe, c'est qu'il y a des études très sérieuses qui sont sorties,
04:16 par exemple, de McKinsey, qui est un des grands cabinets de conseil en stratégie
04:20 que vous connaissez sûrement, qui d'ailleurs, maintenant, régulièrement,
04:23 fait une mise à jour de cette étude qui s'appelle "Diversity Matters".
04:27 Et ils ont testé une série d'entreprises qui n'étaient pas assez inclusives,
04:33 au sens intégré, donc toutes les diversités, mais notamment le handicap,
04:37 et une série d'entreprises qui étaient plus inclusives.
04:41 Et en fait, la première série, c'est-à-dire les entreprises inclusives,
04:45 ont une performance de 33% supérieure aux autres.
04:49 Donc, et c'est ça, c'est des chiffres qui font du bien à des personnes comme moi
04:52 qui travaillons dans ce type d'engagement, parce que du coup,
04:55 non seulement on fait une bonne action, finalement, entre guillemets,
04:58 mais on est en train de dire à tous les patrons et toutes les patronnes,
05:02 regardez, c'est votre performance qui augmente.
05:05 Alors, je comprends que vous dites c'est contre-intuitif.
05:07 En fait, ce qu'on a remarqué, c'est que quand une entreprise se met dans un état d'esprit
05:10 d'accueil de cette différence et de toutes les autres différences,
05:15 alors, ça apporte plus à tout le monde, ça fédère les équipes,
05:19 ça permet à chacun d'avoir envie d'aller travailler, et là, il y a performance.
05:23 - C'est l'émission qu'on pourra voir dimanche.
05:25 Dans chaque émission, il y a un grand témoin, un ambassadeur,
05:28 qui vient défendre une association.
05:29 Dimanche, ce sera Bilal Hassani, qui va parler des victimes du SIDA,
05:33 qui parle du SIDAction, de l'association AIDE.
05:35 Au passage, le fondateur de AIDE, Daniel Deferre, est mort avant-hier, mardi.
05:41 D'autres noms prestigieux sont venus parler dans votre émission, qui par exemple ?
05:45 - Il y a eu Omar Sy, il y a eu Emmanuel Béhard, Samuel Lebihan...
05:52 - J'ai encore aimé, Guillaume Canet, Florence Foresti.
05:55 - Absolument.
05:56 - Voilà. Les autres thèmes, vous les avez dit.
05:58 C'est quoi le but de l'émission ?
05:59 Quelle est la feuille de route quand l'émission a été lancée ?
06:02 Parce qu'on lance pas, on va se dire les choses,
06:04 on lance pas une émission pareille pour faire de l'audience.
06:06 - Non.
06:07 Maintenant, elle s'en sort plutôt pas mal,
06:10 ce qui est très enjouissant, parce que je me dis,
06:12 la société aussi attend peut-être ça.
06:14 Ce média positif, parce que c'est ça que j'ai envie d'être, un média positif,
06:20 il donne peut-être du bonhomme au cœur, un dimanche matin aux gens,
06:22 et puis surtout, il a une deuxième vue sur les réseaux sociaux,
06:25 et donc on sent que ça prend.
06:26 C'est quoi la feuille de route ?
06:28 C'est montrer toute cette France qui a envie d'agir,
06:31 et qui agit pour que les choses aillent mieux.
06:33 Et c'est peut-être aussi donner envie d'agir,
06:35 donner à chacun, en disant,
06:37 moi j'en suis persuadée, chacun a un rôle à jouer.
06:40 Donc c'est donner cette envie.
06:41 - Je voudrais qu'on garde deux minutes,
06:43 Jalil Bradéa, pour parler de vous.
06:45 Vous dites que vous avez un chemin de vie cabossé,
06:47 ceci explique peut-être cela, c'est-à-dire cabossé ?
06:50 - Cabossé parce que partie de mon pays de naissance,
06:53 qui est l'Iran, après la révolution islamique,
06:57 à l'époque on pensait qu'on serait là pendant deux ans,
06:59 mes parents pensaient qu'on allait apprendre le français,
07:01 que c'était super chouette qu'on reviendrait avec une troisième langue,
07:04 parce que je parlais déjà anglais.
07:05 Et puis finalement voilà, ça fait 42 ans que je suis là,
07:09 parce que je pense que c'est jamais facile
07:10 quand vous partez d'un pays que vous n'avez pas choisi de partir.
07:14 - Télescopage avec l'actualité,
07:17 que vous inspirent les images des émeutes en Iran,
07:19 au nom du slogan "Femmes, vie, liberté"
07:22 et cette répression sanglante du régime ?
07:24 - Une énorme fierté.
07:26 Vraiment, pour la première fois je crois,
07:29 de ma vie en exil, je me suis dit
07:32 "Waouh, je suis fière d'être née en Iran".
07:36 Parce que je vois ce courage,
07:38 je vois ces jeunes qui se battent pour un minimum de liberté,
07:42 et c'est important de parler de ce minimum de liberté
07:44 que nous avons au quotidien.
07:46 On se plaint, je suis aussi très française,
07:48 je me plains du matin au soir pour beaucoup de choses,
07:50 mais quand je regarde ce courage-là,
07:53 il me porte aussi, vraiment.
07:55 - Et de quelle manière on peut agir pour, pas seulement ces femmes,
07:58 parce qu'il y a aussi des hommes qui ont perdu la vie
08:00 pour défendre ces jeunes femmes.
08:02 - Et qui continuent à perdre la vie.
08:03 - Qu'est-ce qu'on peut faire, nous ?
08:05 - En parler, ne pas oublier, continuer d'en parler.
08:07 Il ne faut pas que ça retombe,
08:09 il ne faut pas que ce soit juste une actualité.
08:10 Eux là-bas, leur situation difficile, elle continue.
08:14 Et nous, malheureusement,
08:15 on ne peut peut-être aujourd'hui pas faire beaucoup plus,
08:17 c'est effectivement quand même aller voir les politiques,
08:19 leur dire "Bougez-vous, s'il vous plaît, aidez-les",
08:23 et puis en parler, continuer d'en parler.
08:25 - Je viens seulement de comprendre avec ma question
08:27 que j'avais envie d'agir.
08:28 "Envie d'agir", c'est le nom de votre émission,
08:30 Djaleh Bradéa, merci d'avoir été avec nous.
08:32 C'est le dimanche à 9h10 sur C8,
08:34 évidemment, après elle est à voir en replay sur les plateformes.
08:38 Culture Média continue, merci d'avoir été avec nous.
08:40 - Merci beaucoup.
08:40 - Culture Média continue, évidemment, il y aura...

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