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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Julie Gayet, actrice, pour la série "Disparition inquiétante" sur France 2.
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NewsTranscription
00:00 - Culture Média vous recevez jusqu'à 10h, Philippe Vandel, Julie Gayet.
00:04 - Bonjour Julie Gayet. - Bonjour.
00:06 - Je dis bonjour, on vous a déjà entendu il y a quelques instants avec Bruno Donnet,
00:09 vous êtes comédienne, vous avez notamment été dirigée par Agnès Varda,
00:12 Tavernier, Patrice Lecomte, Michel Deville,
00:14 productrice également, notamment le film "Grave" de Julie Ducournau,
00:18 mais je ne peux pas citer toute votre carrière de productrice,
00:20 mais aussi commandante de police désormais dans "Retour aux sources".
00:23 C'est le cinquième unitaire de cette collection "Disparition inquiétante"
00:26 qui sera diffusée ce soir sur France 2 à 21h.
00:29 D'abord merci d'être avec nous au micro d'Europe 1.
00:31 "Disparition inquiétante" créée par Joanne Rigoulo,
00:34 ça cartonne 5 millions de téléspectateurs en moyenne.
00:37 Vous succédez dans le rôle de l'enquêtrice à Sarah Forestier et à Julie Depardieu,
00:41 l'ADN de la série pour qui ne l'aurait pas vue.
00:43 - C'est vraiment une enquête et là le titre est clair, "Disparition inquiétante".
00:48 - Toujours une enquête, mais toujours une femme qui mène l'enquête.
00:51 - Toujours une femme qui mène l'enquête, absolument,
00:53 d'où mon intérêt puisque c'est un sujet qui m'est cher,
00:56 la place des femmes, et puis un peu plus sociétal on va dire.
01:00 C'est vraiment une collection qui raconte,
01:03 comme pourrait être dans le polar Fred Bargasse,
01:05 comme elle sait parler de l'humain,
01:07 où il y a toujours une thématique ou quelque chose
01:09 qui est en dehors de l'enquête sur la situation personnelle de la société.
01:14 Et là en l'occurrence le thème c'est sur les aidants,
01:17 c'est-à-dire que mon personnage a un père, François Berléran,
01:20 qui est un peu en train de se perdre la boule.
01:23 C'est cette position compliquée en fait,
01:26 quand on se retrouve avec des parents dont il faut qu'on s'occupe.
01:30 C'est cette commandante de police qui doit aussi gérer à côté
01:34 l'organisation de ce père si elle ne veut pas le mettre dans une maison.
01:38 - Alors je vais dire, c'est une situation drôle, mais on ne devrait pas rigoler,
01:40 mais quand même quand Berléran veut juste allumer sa télé,
01:43 donc votre papa, il ne trouve pas les mots pour le dire.
01:45 On écoute l'extrait.
01:47 - Une éolienne ?
01:49 - Non, pas une éolienne non plus.
01:51 - Une plante verte ?
01:53 - Une tasse ?
01:55 - Attends, j'ai une idée. La télé...
01:57 - La télémétrie.
01:59 - La télécom...
02:01 - La télécommande ! La télécommande !
02:03 - Oui, bravo, voilà.
02:05 - Ah, bordel de merde, la télécommande, voilà.
02:07 - Oui, elle est sur la table du salon, dans le panier.
02:10 - Voilà.
02:12 - Voilà, et là t'appuies sur le gros bouton du haut.
02:16 - Le bouton de quoi ?
02:18 - De la télécommande, papa.
02:20 - Le bouton de télécommande ?
02:22 - Vous avez d'abord la canne...
02:24 - Ça marche ! Ça marche !
02:26 - Ah, ça marche !
02:28 - OK, bon allez, là il faut que je te lèche, je vais aller travailler.
02:31 - Comment ça, tu travailles toi ?
02:33 - Ben oui, je travaille d'abord.
02:35 - Voilà. Et ça fait quand même sourire.
02:37 - Ben voilà, et tout ça en essayant, dans l'urgence,
02:40 de retrouver un petit garçon qui a disparu.
02:42 Enfin voilà, comment on doit gérer ces deux urgences
02:45 et en même temps être là pour son père.
02:47 - Je vais parler du suspense dans quelques instants.
02:49 Le personnage Gabriel Pérez, commandante de police,
02:52 quand on la découvre au travail,
02:54 elle n'est pas spécialement sympathique,
02:56 encore moins empathique, présentez-nous-la.
02:59 C'est votre idée qu'elle soit un petit peu...
03:01 - Alors c'était dans le scénario aussi,
03:03 le duo avec Youssef Hachdi, que j'adore,
03:07 qui est un immense acteur, avec qui on a fait ce duo,
03:10 parce que c'est vraiment un duo. - Vraiment ?
03:12 - Complètement. Et oui, c'est un personnage qui,
03:15 parce qu'elle est dans un monde d'hommes,
03:18 et on le sait quand les femmes sont très minoritaires,
03:21 pas comme les chefs d'orchestre par exemple,
03:23 c'est plutôt qu'on prend les modèles sur cette autorité.
03:25 Et elle, elle s'est mis cette petite carapace,
03:28 pour pouvoir diriger des hommes.
03:30 Et j'aimais bien ce contre-emploi,
03:32 en tout cas essayer d'être pas du tout souriante,
03:34 pas du tout sympathique.
03:36 - Mais c'est une chambreuse aussi,
03:37 elle n'est pas seulement dure,
03:38 c'est pas la mère tape dure,
03:39 elle fait des vannes, elle fait des paris,
03:40 elle gagne souvent,
03:41 elle le domine souvent intellectuellement,
03:43 il y a aussi ça.
03:44 - Oui, c'est-à-dire qu'en fait,
03:47 elle est dans son truc,
03:49 elle est complètement...
03:50 Mais ils vont se rencontrer,
03:54 il va la faire grandir,
03:55 elle va changer,
03:56 et puis il faut aller jusqu'au bout du bout du bout du bout,
03:58 parce que si je vous dis pas,
04:00 la dernière scène est assez incroyable,
04:02 parce que forcément...
04:04 - Il ne faut surtout pas la dire,
04:06 c'est ce soir à 21h sur France 2.
04:08 Alors on arrive à l'histoire,
04:10 c'est la disparition inquiétante du petit Elouane,
04:12 il a 10 ans, il a été enlevé,
04:13 alors qu'il était hospitalisé pour une anorexie.
04:16 Évidemment, double danger,
04:18 question de savoir qui a enlevé le gosse,
04:20 et puis comme sa santé est très fragile,
04:22 il y a une course contre la montre qui s'engage.
04:25 On va entendre un extrait,
04:27 parce que c'est un choc terrible pour les parents,
04:29 on imagine ça,
04:30 sauf que votre personnage,
04:31 elle ne fait pas dans la dentelle,
04:32 question empathie,
04:34 elle va voir les parents.
04:36 - C'est un vrai contre-emploi.
04:38 - Non mais surtout,
04:39 on n'imagine pas que ça se passe comme ça,
04:41 quand des parents perdent un enfant.
04:42 - Il y a une distance,
04:43 c'est ça, essayez de savoir,
04:44 parce que souvent ça peut être lié aux parents,
04:46 donc il faut faire attention.
04:47 Elle justifie son personnage,
04:48 Louis Gaillet a raison,
04:49 on écoute l'extrait.
04:50 - C'est la commandante ?
04:52 En fait, mon fils a disparu,
04:53 et c'est que maintenant que vous trouvez le temps
04:55 de venir nous parler ?
04:56 - Vous voulez retrouver votre fils
04:57 ou qu'on fasse des mondanités ?
04:58 - Des mondanités, putain !
05:00 Des mondanités !
05:01 En fait, moi depuis tout à l'heure,
05:02 j'appelle tous les parents d'élèves
05:03 et jusqu'à la moindre reconnaissance de mon fils.
05:05 D'accord ?
05:06 J'ai partagé mon carnet d'adresse avec vos collègues,
05:08 ils ont accès à nos agendas.
05:10 On a pris tous les réseaux sociaux,
05:11 on a fait un appel à témoins,
05:12 ça a été partagé dans la moitié du pays,
05:14 et vous appelez ça des mondanités ?
05:15 En fait, je voulais juste en parler avec vous.
05:16 - Et ça a donné quelque chose ?
05:17 Vous avez une piste ?
05:18 - Non.
05:19 - Alors appelez ça comme vous voulez.
05:20 - Attendez, pardon,
05:21 mais vous pouvez vous mettre un instant à notre place, non ?
05:23 - Malheureusement non.
05:24 Notre métier, c'est la distance.
05:25 Désolée.
05:26 On ne va pas pouvoir partager votre panique, là.
05:28 - Quand j'ai vu ça,
05:29 je me suis dit "Waouh, la méchanceté !
05:30 Notre métier, c'est la distance !
05:32 On ne se met pas à votre place
05:33 d'émerdez-vous avec votre fils qui a disparu !
05:34 Non mais, on ne va pas raconter la fin,
05:36 mais peut-être qu'on le retrouve.
05:37 - Voilà, on ne veut pas.
05:38 - C'est un unitaire ?
05:39 - Mais c'est...
05:40 - C'est un unitaire ou vous allez incarner ce personnage ?
05:41 - C'est une collection,
05:42 donc c'est des unitaires,
05:43 c'est-à-dire qu'il y a eu Sarah Forestier,
05:46 Julie Depardieu, Alix Poisson,
05:48 magnifiques actrices,
05:49 à chaque fois, c'est une actrice qui incarne.
05:52 Non, non, c'est bien d'ailleurs ce système de collection,
05:55 parce que c'est un rendez-vous,
05:56 sans être...
05:57 ce n'est pas tout à fait une série,
05:58 c'est à part, c'est une collection.
06:01 - Autre actualité, je ne vous apprends rien,
06:02 c'est le festival de Cannes.
06:03 Vous avez signé une tribune dans Libération
06:05 pour dénoncer la venue de Johnny Depp au festival.
06:07 On peut notamment lire ses mots.
06:09 "En déroulant le tapis rouge aux hommes et aux femmes qui agressent,
06:12 le festival démontre que les violences
06:14 dans le milieu de la création
06:15 peuvent s'exercer en toute impunité.
06:17 Cannes est du côté des agresseurs.
06:19 Comment vous percevez,
06:20 comment vous justifiez cette tribune ?"
06:22 On ne va pas faire la matinée là-dessus.
06:23 - Alors, il n'y a pas le nom de Johnny Depp dans la tribune.
06:25 On est vraiment là...
06:27 - C'est vrai, c'est vrai.
06:28 - ...dans dénoncer un système.
06:29 Et je vais être assez précise,
06:31 parce que c'est quelque chose qui est vraiment...
06:33 C'est mon engagement maintenant depuis de nombreuses années.
06:35 J'en ai écrit un livre,
06:36 "Ensemble on est plus forte",
06:37 sur les violences.
06:39 Et là, en l'occurrence,
06:41 c'est une tribune signée
06:43 par plus d'une centaine d'actrices et d'acteurs.
06:45 Donc, ce n'est pas une tribune contre les hommes.
06:47 Ce n'est pas une tribune...
06:49 C'est une tribune des acteurs et des actrices
06:51 pour dire "on veut que ça change".
06:53 Et on se bat tous depuis, maintenant de nombreuses années,
06:55 c'est-à-dire depuis #MeToo,
06:57 depuis 2017,
06:58 pour que ça change.
06:59 Et comme l'a dit très justement Meryl Streep,
07:01 parce que c'est quand même la vague #MeToo
07:03 qui a démarré avec l'affaire Weinstein
07:05 dans nos industries du cinéma.
07:07 Et ça a été cette vague #MeToo
07:09 qui a fait beaucoup changer les choses.
07:11 De dire, comme le dit Meryl Streep,
07:13 pour en revenir à "on ne veut plus dire qu'on savait",
07:16 c'est-à-dire faire changer les choses.
07:18 On est maintenant dans une nouvelle époque.
07:20 Donc, prendre en compte le fait qu'il faut
07:22 mettre des référents sur les tournages.
07:26 Aujourd'hui, il y a une formation pour les producteurs
07:28 qui sont responsables, financièrement,
07:30 mais responsables moralement sur les tournages,
07:32 qui est des pare-feu, des pare-fous,
07:34 pour que sur les tournages, on ne se retrouve pas
07:36 avec des jeunes, des mineurs en danger,
07:40 ou des scènes qui n'étaient pas prévues,
07:42 que finalement on fait, mais qu'un acteur ne peut pas refuser
07:44 parce qu'il est là en train de le vivre.
07:46 Donc, on dit juste, ça fait 6 ans
07:48 qu'on a fait des avancées majeures dans nos industries,
07:52 qu'on ne peut plus faire comme avant,
07:55 alors qu'on ne nous explique pas.
07:57 Le Festival de Cannes, c'est un rayonnement international
07:59 très important.
08:01 Et donc, on ne peut plus faire comme avant.
08:03 Donc, il faut prendre en compte ce sujet-là.
08:05 Et aujourd'hui, ce n'est pas qu'un film,
08:07 c'est plusieurs films
08:09 qui montrent que peut-être,
08:13 ça crispe en tout cas le sujet,
08:15 on ne prend pas en compte
08:17 ces violences.
08:20 - Et on l'a vu aussi, il y a eu une polémique
08:22 autour du film de Catherine Corsini.
08:23 Autre actu, comment se prépare le Festival Sœurs Jumelles
08:25 que vous organisez à Rochefort ?
08:27 Il y a une double actu !
08:29 - J'ai vu que vous receviez Manon Loiseau.
08:31 - Et sa sœur !
08:33 - Elles sont toutes les deux...
08:35 En fait, Manon Loiseau fait du documentaire,
08:39 et c'est sa sœur qui fait la musique.
08:41 Et nous, Sœurs Jumelles, à Rochefort,
08:43 c'est un festival de la rencontre de la musique et de l'image.
08:45 Donc, on fait des conversations
08:47 autour de cette rencontre de ces deux mondes.
08:49 Donc, c'est incroyable, on va avoir la conversation d'Emilie Loiseau,
08:51 où elle va raconter aussi les clips, son univers, tout.
08:53 Et la façon dont elle fait des musiques de films.
08:55 Et là, sur le film de sa sœur, ce documentaire,
08:57 qui passe d'ailleurs ce soir après...
08:59 - Exactement !
09:01 Une soirée France 2, c'est le hasard de l'actualité dans Culture Média.
09:03 - Et donc, c'est à Rochefort, à partir, elle, c'est le 28 juin,
09:05 qu'elles ont leur conversation.
09:07 - Exactement, ça durera ce festival du 27 juin au 1er juillet.
09:09 Il y aura aussi un concert de Zao, de Sagazan,
09:11 et même de Benjamin Biollet.
09:13 Merci beaucoup Julie Gayet, ce soir,
09:15 à voir dans Retour aux Sources,
09:17 "Disparition inquiétante" à 21h sur France 2.
09:19 Merci d'avoir été avec nous.